Bonjour
un article intéressant concernant les manipulateurs (trices), tout n'est pas a prendre au pied de la lettre mais si ça peu aider ;)
"Article extrait d’un site internet
Je désire parler du pervers narcissique car ce nom est moins connu que les autres.
Il faut distinguer une personne qui pratique la manipulation de façon occasionnelle, de quelqu’un dont la personnalité est fondamentalement celle d’un manipulateur.
Si vous constatez que vous avez affaire à ce genre de personnes, un conseil: FUYEZ VITE!!
1) Comment déceler un pervers narcissique ?
a) A la première approche :
Il se comporte comme un homme amoureux, d’où la difficulté de déceler l’anormal là où il n’y a que charme et empathie.
- Vous avez l’impression de vous trouver face à l’homme idéal. Il est plutôt beau gosse, en tout cas très séduisant. Il semble ne voir que vous, et s’intéresse à vous avec grande éloquence, fait des compliments, etc… Cependant, tout au fond de vous, vous avez l’impression… qu’il « en fait un peu trop », comme s’il voulait….. vous séduire à tout prix, comme s’il en rajoutait…
- Cependant –et c’est ici que se situe toute la différence avec l’homme simplement amoureux- vous devriez ressentir, au moins par moments si fugaces soient-ils, un certain malaise, comme si quelque chose « clochait ». Cela peut apparaître par touches presque imperceptibles, d’autant plus difficiles à repérer pour vous que vous les refoulez. Vous passez outre, vous les sous-estimez, pour ne pas entacher l’idéal qui s’offre à vous : c’est une erreur. Il faut s’écouter, c’est-à dire être à l’écoute de ses sensations. D’aucuns appellent cela « avoir une intuition ».
- Il s’arrange pour créer assez vite une « demande ». Il vous met par moments (au début, par touches légères et sporadiques) dans le manque, par exemple en ne vous rappelant pas, ou en étant soudain distant, PUIS, aussitôt, il vous « reprend » . C’est ce va-et-vient de « donner-reprendre » qui installe votre sensation de manque et donc, de demande à son égard. Ainsi, vous commencez assez vite à avoir « besoin de lui », à l’attendre, à désirer ses témoignages d’affection, etc… Ce type de comportement de sa part peut s’avérer assez précocement, c’est pourquoi nous le situons ici, dans le cadre de la première approche.
b) Dans une relation déjà installée (lorsqu’on est déjà en couple, par exemple) :
- au début, la relation était idyllique, vous pensiez avoir trouvé le Prince Charmant. Tout semblait parfait. Votre compagnon était attentionné, serviable, etc. Puis, les rapports ont changé ; vous avez maintenant parfois l’impression d’étouffer, d’être en enfer… : c’est le contraste criard et flagrant entre la situation de départ et celle qui se profile au bout de plusieurs semaines/mois/années qui est symptomatique.
- vous-même ne vous « reconnaissez » plus : vous étiez gaie, pleine de vie, d’entrain, d’optimisme, et maintenant vous êtes dépressive, vous doutez de tout mais surtout de vous.
- vous vous sentez coupable de ne pas « être à la hauteur » : votre mari, conjoint, etc, vous fait sans cesse des reproches. « Tu ne t’occupes pas assez de moi et des enfants », etc
- vous aviez des ami(e)s, vous sortiez. Maintenant, vous ne voyez plus personne. Vous êtes isolée.
- vous découvrez avec incrédulité chez votre compagnon des traits de caractère que vous ignoriez. Il est devenu menaçant, voire violent. Il tente parfois de vous faire du chantage (« si tu revois cette copine, je te quitte »). Vous avez découvert qu’il vous ment sur certains points.
-il se comporte différemment à la maison et au dehors, avec vous et avec les autres. D’ailleurs, lorsque vous leur en parlez, les autres ne voient tout simplement pas où se situe le problème. Ils le trouvent parfait ! « Pourquoi tu te plains ? Il est si gentil. Franchement, tu ne pouvais pas trouver mieux. Tu es fatiguée, ça doit être ça ». Et vous vous sentez incomprise.
- vous vous sentez constamment coupable de ne pas réussir à le rendre heureux. Il manifeste progressivement son insatisfaction, devient irascible et méprisant.
2) Comment se défendre de son approche ?
tout d’abord n’occultez pas ce qui vous gêne, les incongruités que vous percevez en rencontrant quelqu’un, ou au début d’une relation. Il peut s’agir notamment de la convergence d’éléments, ou d’une sensation ponctuelle de « violence » qui vous trouble, incongrue dans une période de séduction.
Si vous avez l’impression, dès le départ, que c’est « trop beau pour être vrai », ET que vous ressentez un malaise sans trop pouvoir le définir, si vous avez le moindre doute sur ses dires, si vous soupçonnez qu’il puisse mentir, s’il reste vague sur ses expériences professionnelles, s’il se vante sans donner de preuves tangibles de ce qu’il affirme, si vous avez la sensation qu’il essaie de vous faire parler sans se dévoiler lui-même, … alors réfléchissez bien avant de continuer le dialogue avec un tel homme.
Il ne s’agit pas de tomber dans la paranoïa, mais bien de se protéger.
3) Comment se défaire de son emprise ?
Lorsque la relation est déjà installée, parfois depuis des années, il est vraiment difficile de se libérer du pervers narcissique, car il ne lâche pas facilement sa « partenaire », sauf s’il ne peut vraiment plus rien en tirer et qu’il a trouvé mieux ailleurs, auquel cas il la rejette comme une vieille peau vide.
Les pervers narcissiques veulent rarement changer. La victime peut, elle, trouver la force d’ouvrir son avenir, de dénouer le lien.
C’est bien de cela dont il s’agit, et jamais le mot « dénouer » n’eût revêtu de signification plus adaptée !
Pour sortir de cette emprise, il faut tout d’abord accepter de constater que l’on y est entrée. Il est difficile, c’est certain de s’avouer que l’on s’est laissé prendre dans des filets si grossiers. Il n’est jamais agréable de voir que l’on a été flouée. La femme qui se trouve dans cette situation hésite souvent à reconnaître ce qui lui arrive, mais la vie insupportable qu’elle mène et sa souffrance l’obligent malgré tout, un jour ou l’autre, à voir l’amère réalité en face. Elle hésite aussi, bien sûr, parce que la constatation d’un échec –celui de ce couple qu’elle avait cru pouvoir former- amène automatiquement à penser : « et maintenant ? ». Il faut rebondir, changer, se libérer, aller vers une autre vie. D’autres difficultés se profilent alors, non moindres par rapport à la vie précédente. Etant donné les réactions généralement vives du pervers narcissique face à une tentative de « libération », il conviendra de veiller à bien gérer les cartes dont on dispose… Nombre de femmes, plutôt que de fuir directement, tentent de contrecarrer cet homme pervers et narcissique, notamment en lui renvoyant la balle quand il donne des ordres ou autre, répondre aux questions par des questions. Cela risque d’être épuisant, mais épuisée pour épuisée… autant en tirer quelques satisfactions. La guerre dans la vie commune avec ce type de sujet est malgré tout envisageable uniquement à court terme : on peut, oui, essayer d’être aussi pervers qu’eux, opter pour la surenchère, mais c’est en général peine perdue. Le véritable pervers narcissique a plus d’expérience en la matière… la partie est inégale.
A une femme qui vit sous cette emprise et qui ne peut s’en aller, fuir au loin, parce qu’elle doit temporiser, qu’elle a aussi des enfants, parce que sa situation financière est liée à celle de son compagnon, à cette femme là, quelques conseils peuvent être utiles. Elle devra aussi trouver des alliés, du soutien.
4) A qui demander de l’aide ?
Le pervers narcissique, lorsqu’il a le temps et tout le loisir de « travailler » sa victime, veille presque toujours à l’isoler du reste du monde, l’amenant plus ou moins progressivement à couper les ponts avec le cercle d’amis, voire avec la famille. La victime en est d’autant plus affaiblie et vulnérable.
La femme doit avant tout prendre conscience de la violence dont elle est victime, et la nommer, évoquer sa souffrance. Ce sera le premier pas vers une déculpabilisation. Aux côtés du pervers narcissique, elle était constamment coupable. Pour retrouver l’estime d’elle-même, elle doit « savoir » qu’elle ne l’est pas. Son sens critique retrouvé lui sera également d’une grande utilité. Qu’elle renoue avec ses proches, avec ceux et celles qu’on avait tenté de rayer de sa vie et, si possible, qu’elle mette de la distance, une distance physique et géographique entre elle et ce manipulateur !
Les séparations, dans ces cas de figure, sont douloureuses. Il faudra du courage et de la volonté, mais les efforts seront récompensés. Le divorce à l’amiable est en général une utopie, avec ce genre de personnage. Il y aura des mensonges, du chantage pour la garde des enfants, des tentatives d’appropriation de biens : il est recommandé de choisir un bon avocat…
5)La démarche thérapeutique
Si le pervers a choisi telle femme plutôt qu’une autre, c’est aussi parce qu’elle n’était pas « vide ». Lors de sa reconstruction elle va devoir retrouver ce précieux trésor. Il va donc s’agir notamment d’un travail de restauration, l’objectif étant de retrouver une richesse antérieure, qui n’avait pas disparu mais était seulement « enfouie », submergée par la vague d’assujettissement.
La victime pourra se trouver enrichie de cette expérience négative, intégrer ce qu’elle a vécu.''