MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Ma haine grandit

M
34 ans 118
Je suis au régime actuellement parce que je pèse 136kg pour 1m85, je n'ai jamais été bien mince mais j'étais dans la "norme" il y a 8 ans d'ici, norme  
que j'arrivais difficilement à maintenir à coup de régimes drastiques, avec le régime "Soupe" de l’hôpital Sacré-Coeur notamment et du sport à l'abus, je tournais dans les 80kg pour 1m82, IMC normal même si j'étais régulièrement sommée par les médecins de la visite médicale de perdre du poids. Je faisais évidemment des crises d'hyperphagie, que je compensais à nouveau avec du sport, des compléments alimentaires destinés à faire perdre du poids, des régimes.

Pourquoi j'arrivais à seulement maintenir difficilement ce poids malgré mes efforts constants ? On l'a découvert par la suite, j'étais atteinte d'hypothyroïdie. Finalement, après l'avoir soignée, de guerre lasse et en espèrant qu'il me foute la paix, j'ai recommencé à m'alimenter normalement, non pas abusivement, mais normalement, et j'ai arrêté ces heures de sport éreintantes, vu que je détestais le sport, étant même avec un poids normal essoufflée comme un goret en rût depuis l'enfance et percluse de douleurs de partout et de fil en aiguille, d'années en années, j'ai grossi, grossi, grossi à n'en plus finir.

Il y a moins d'un an je pesais 118kg, j'étais déjà alarmée mais je me disais putain ça ne peut pas être mon alimentation. C'était vrai, mon alimentation sans être totalement exemplaire, vu qu'en effet il m'arrivait de m'accorder quelques fraises tagadas et autres Prince start occasionnelement, était équilibrée, j'aimais les plats sains et naturellement light remplis de légumes, un plat de riz avec courgettes, carottes, oignons et hâchis de boeuf me mettait bien plus en joie que la perspective d'un Quick, MacDo, Pizza Hut. Il est d'ailleurs amusant de constater que j'ai toujours conchié les grosses chaînes de fast food contrairement à mes connaissances minces, mais que paradoxalement ça ne m'a jamais empêchée de grossir. Et donc j'ai pris 18kg en moins d'un an, pour arriver à ce poids.

Et donc "on" m'a appris que j'étais encore atteinte d'hypothyroïdie. Et on m'a laissée trainer avec, sans me prévenir (anecdote déjà racontée sur le post "ces médecins qui ne nous prennent pas au sérieux"). Donc il y a une quinzaine de jours, malgré mon hypothyroïdie, je me suis remise au régime avec du sport, je faisais une heure par jour jusqu'à dimanche où je suis tombée et me suis niquée les genoux. J'ai perdu 700 grammes, difficilement, probablement 700 grammes d'eau, je dois avoir une cinquantaine de kilos à perdre. Mais je tiens, parce que j'ai toujours été têtue comme une mule.

Malgré tout, je suis remplie de sentiments contradictoires, parfois je me dis que mon corps va se venger de ce que je lui fais encore subir, puis je me dis que je ne peux pas rester comme ça. Mon corps, c'est une entité à part entière, une entité qui me veut du mal, je le sais. Certains ont des corps coopératifs, le mien est juste une vieille bourrique qui veut m'empêcher de faire ce dont j'ai envie. Lui a envie de se remplir, maintenant, tout le temps, jusqu'à m'en rendre malade, il aimerait faire celà et je le sais. Moi je ne veux pas. Je l'ai déjà mutilé de diverses façons inventives, pour le punir, piètre consolation au vu de ce qu'il me fait subir.

On est obligés de cohabiter, et parfois il prend le dessus, parfois je prends le dessus. Peu de gens s'imaginent ce que ça fait, de vivre avec un gros connard sous le même toît, à qui on est liés éternellement. Ce gros connard vous chie à la gueule de la pire des façons, alors forcément, vous finissez par vous venger. C'est normal.

Et donc j'ai, ou peut-être devrais-je dire "nous", avons beaucoup de problèmes de santé. A la loterie génétique je fais partie de celles qui ont le bagage grosse lardonne, thyroïde, reins, intestins et articulations en vrac, alors mon rhumatologue m'a dit que je devais maigrir, à moi, pas à l'autre, évidemment, l'autre parait si innocent, simple victime de mon manque de volonté. Alors je lui demande "comment ?". Un ange passe. Cet homme me sort donc une chose qui me parait presque une énormité, sans vilain jeu de mots, énormité non pas parce que le conseil serait en soi mauvais, mais parce qu'il m'a paru tellement naïf, innocent.

J'ai senti si fort que cet homme vivait dans un monde ou les gros sales, puants et sans volonté bâfraient d'édulcorants et de sucreries sous le regard désapprobateur de la svelte société se nourrissant exclusivement de crudités. Avec une vision si pure, loin des tracas bassement humains, il me dit donc candidement "ben vous savez, la pyramide alimentaire ...".

A ce moment, et encore maintenant, j'ai eu une telle pulsion de haine meurtrière, qu'il m'a vraiment fallu toute ma force pour rester impassible, du magma en fusion sous une apparence de statue grecque. Pour lui, c'était tellement évident, que je ne la respectais pas, sa putain de pyramide alimentaire. C'était évident. Quand j'y pense, j'en ris de dépit.

Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti cette colère monter, sentir votre corps s'emplir d'une sorte "d'énergie", les muscles se bander, le souffle vous manquer et vous imaginer attraper la personne, lui arracher la langue, les yeux et vouloir le fist-fucker avec ses propres attributs, pour finir par l'arroser d'acide.

C'est ce qu'il m'est arrivé, ça m'arrive face à bon nombre de personnes d'ailleurs. J'ai envie d'éclater. Certains diraient avec ironie que c'est ce qu'il risque d'arriver.

J'aurais tellement voulu lui dire à ce moment que j'avais un passif de boulimique hyperphage, jamais aidée, jamais soignée, avec des périodes où j'essayais de me faire vomir, que j'allais courir avec un sac poubelle sur le dos pour essayer de "sécher", que des régimes j'en avais fait en veux-tu en voilà.

J'imagine qu'à l'heure actuelle, ce rhumatologue pense toujours que la dernière fois que j'ai vu un légume, c'est dans un livre d'illustration de recettes de cuisine que l'infâme entité graisseuse que je suis aurait acheté un jour de motivation, il y a fort fort longtemps, avant de s'affaler avec paquet de chips et de chocolat devant la télévision.

Mais au lieu de ça, me voilà, à 4h20 de l'après midi avec 2 paquets de biscuits Prince Start (oui j'ose encore m’octroyer ce petit plaisir de temps en temps) dans l'estomac, un bol de lait écrémé, et rien d'autre. Rien d'autre de la sacro-sainte putain de journée. Ce soir je mangerais suremment 2 pommes, et des carottes râpées, les gens penseront que je les arrose de mayonnaise. Sauf que je n'aime pas la foutue mayonnaise. Tout ce que je sais, c'est que je ne dépasserais pas mes 1800 kcal au maximum.

On m'accusera de mentir, pas ici j'ose espérer, mais ailleurs, je le sais, personne ne sera là pour me voir compter les calories et les écrire dans un document word, personne ne sera là pour me voir pleurer quand la faim sera trop grande et que je me ferais vomir pour pouvoir remâcher cette nourriture trop peu abondante et la savourer encore une fois. Personne. Sauf moi.

Et les minces naturellement, ah les minces naturellement, ceux qui mangent au fast food matin, midi et soir en se vantant de ne pas prendre un gramme, les "nantis" comme je les appelle, ceux qui pensent qu'on naît tous égaux, et qu'avec un peu de volonté, tout change, ceux qui disent "il n'y avait pas de gros à Auchwitz", ou encore "il faut juste manger moins". Qu'y à t'il de plus bête, arrogant, stupide et inutile quand maigre naturellement qui essaye de donner des leçons de diététique sérieusement ?

Ces minces naturellement me diront "il faut maigrir enfin c'est dangereux pour la santé !", et encore une fois, la colère grondera et je fantasmerais sur le fait de les tuer, ces connards naïfs et stupides, ces idiots utiles aux regards bovins, complètement épouvantés devant le blob que je suis, je fantasmerais sur le fait de les tuer, puis de les manger, ou peut-être de les consommer vivants pour tirer plaisir de leurs hurlements de terreur et de douleur, comme une guerrière anthropophage, peut-être en tirerais-je la "force" qui sait ?

Grignoter leurs jambes maigres jusqu'à l'os, pouvoir en faire un festin de protéines, c'est probablement proche du poulet. J'aime le poulet. J'aime la nourriture saine, et je n'aime pas la junk food généralement, le tout est de savoir si l'humain se rapproche plus de la junk food que de la nourriture saine, avec tout ces antibiotiques, ces pesticides. Puis finalement ils doivent être pleins de cholestérol, les nantis, je les vois bouffer des saloperies à longueur de journée.

Moi je n'ai pas de mauvais cholestérol, mon mauvais cholestérol est extrêmement bas même pour une personne qui serait dite "normale", c'est les médecins qui le disent.

Voici tout ce que je pense, en vrac, tout ce qu'il m'arrive de ressentir, et que j'avais besoin de confier, ces sentiments paradoxaux, cette colère qui m'habite, ces pulsions meutrières, tout avait besoin de sortir de moi, pour ne pas me retouner contre lui, contre eux.
49 ans Paris 9874
Je trouve ton texte à la fois très touchant et plein d'humour! et il condense tant de choses que beaucoup d'entre nous ont connues...

Connais-tu les textes de la mouvance "RA" destinés à en finir avec les régimes?

Quel est ton objectif principal aujourd'hui: maigrir ou faire la paix avec la nourriture?
M
34 ans 118
En vérité, maigrir, parce que j'ai essayé des années d'accepter mon corps et que ça n'a pas marché, et que j'ai une santé vraiment toute pourrie et que je n'ai pas envie d'en rajouter.

Disons que je supporte mal le fait de ne pas pouvoir sautiller comme la plupart des filles de mon âge, d'être essoufflée quand je fais 100m, d'avoir mal aux pieds et au dos le matin. (je suis hyperlaxe mais tout le corps médical me soutient que ça irait mieux -sans en finir avec le problème- si je maigrissais, je les crois, par contre ils ne m'apportent aucune solution)
30 ans 294
Hello !

Tout d'abord, j'admire ton courage et ta volonté. Les médecins sont souvent c**s c'est un fait. A ta place je l'aurais trucidée. Moi quand j'étais en pleine phase d'anorexie et allée parler à mon médecin parce que je voulais me sortir de là il m'a laché "Ah c'est bien vous avez perdu du poids, c'est bien d'avoir de la volonté pas comme vous étiez avant". J'ai laissé tombé l'idée et ai prétexté un truc. Je ne fais pas confiance au corps médical mais, toi, tu n'as pas le choix.

Ce qui me chiffonne un peu, c'est que je ne comprends pas pourquoi tu as repris le sport/régime? Tu es malade, rien à te reprocher. Tu n'as pas la possibilité de soigner ce problème de tyroide? Ton corps ne te laissera pas perdre, tu vas lui faire du mal et sur le long terme, faire empirer les choses.

Et j'avoue, le nombre de donneurs de leçon que je fusillerais. Quand on est pas atteint de problème, on peut maigrir, avec de la volonté mais faut croire que le corps en a une aussi parce que si tu remanges normalement, tu vas tout reprendre. Tout ça pour dire, ces gens là n'en savent rien, ils sont bourrés de stéréotypes. Pas grand chose à faire malheureusement. Ils arrivent avec leurs principes de diététique foireux et te disent quoi faire.

Sauf que, tu remarqueras, un mince qui mange, mange, mange, mange mais garde la peau sur le os (comme mon copain, à mon grand désespoir :P ) qui ne fait pas de sport ou qui bouffe gras. On s'en fout, personne ne viendra lui dire que c'est mauvais pour la santé. Mais si t'as ne serait-ce que 10 kgs de trop, attention, magie, mutation, toute cette nourriture et ce mangue de sport devient une catastrophe. Et même si tu manges bien tu te le prends.

Les gens aiment se mêler de ce qu'il y a dans les assiettes des autres, c'est immonde.

Je te souhaite du courage et de pouvoir soigner ta maladie, y a pas grand chose à dire...
M
34 ans 118
Pour tout t'avouer Mycea, c'est avec ma hargne habituelle que j'ai repris ce régime, bien décidée à forcer mon corps à adopter un métabolisme normal malgré mon hypothyroïdie. C'est un mélange de frustration, et je crois, d'auto-mutilation malsaine. Je jubile presque parfois d'avoir des crampes douloureuses au ventre, je me dis "tiens prends ça". En fait, je suis assez toquée.

Pour ce qui est des moyens de me soigner, je suis loin d'être riche et comme je suis assez malade c'est difficile, mais je peux quand même consulter les médecins classiques ect.

Je dois faire une prise de sang, et si mon hypothyroïdie est toujours là (elle le sera toujours, ça ne disparait pas comme ça, mais mon traitant veut confirmer je ne sais quoi), mon médecin traitant me prescrira une visite chez l'endocrinologue.

Bref c'est compliqué, j'ai été maintenue dans l'ignorance de mon hypothyroïdie plusieurs mois (alors même que les médecins avaient les résultats), et avertie récemment.
77
Maintenant que ta maladie est identifiée, tu vas pouvoir te soigner et aller mieux :)
49 ans région parisienne 5831
Ton texte est très drôle, mais triste aussi. Tu écris vraiment bien. =D>

Moi aussi, j'ai longtemps considéré mon corps comme un ennemi, parce qu'il ne faisait pas ce que je voulais qu'il fasse. Je me suis battue avec lui, j'ai décidé de le mener à la baguette... mais ça n'a pas marché. :?

Puis, un jour, j'ai découvert la RA et je me suis réconciliée avec lui: mon corps, c'est moi, en fait. Je ne suis pas une entité duelle corps/esprit, je suis un esprit-corps, je suis indissociable de mon corps: sans lui, je meurre, et inversement, mon corps ne pourrait rien faire sans mon esprit.

Je te conseille la lecture de ce texte, tiens. ;)

J'espère que tu trouveras ta voie. ;)
84 ans Bretagne 724
Miou a écrit:
Pour tout t'avouer Mycea, c'est avec ma hargne habituelle que j'ai repris ce régime, bien décidée à forcer mon corps à adopter un métabolisme normal malgré mon hypothyroïdie. C'est un mélange de frustration, et je crois, d'auto-mutilation malsaine. Je jubile presque parfois d'avoir des crampes douloureuses au ventre, je me dis "tiens prends ça". En fait, je suis assez toquée.

Pour ce qui est des moyens de me soigner, je suis loin d'être riche et comme je suis assez malade c'est difficile, mais je peux quand même consulter les médecins classiques ect.

Je dois faire une prise de sang, et si mon hypothyroïdie est toujours là (elle le sera toujours, ça ne disparait pas comme ça, mais mon traitant veut confirmer je ne sais quoi), mon médecin traitant me prescrira une visite chez l'endocrinologue.

Bref c'est compliqué, j'ai été maintenue dans l'ignorance de mon hypothyroïdie plusieurs mois (alors même que les médecins avaient les résultats), et avertie récemment.


Certains médecins sont extremement frileux avec l'hypothyroidie... La mienne est completement contre le simple fait de prendre une initiative, même lorsque celle-ci est cohérente et sans danger. Lorsqu'on a détecté que ma thyroide commençait à perdre le nord, on m'a dit qu'il allait falloir surveiller. Et personne ne m'en a plus reparlé. Jamais. Il a fallut que je dorme 15h par jour durant des mois pour qu'enfin on envisage de relancer le processus. 2 ans plus tard. Comment l'aurais-je fait de moi-même? Pourquoi l'aurais-je fait de moi-même? J'étais si peu renseignée.

Le traitement...ça change beaucoup de choses. Vraiment. Même lorsque, comme moi, on n'est pas stabilisée, c'est un vrai bénéfice en terme de qualité de vie. On s'aperçoit peu, avant d'être pris en charge, à quel point le corps pouvait déconner. Et même, ensuite, on l'oublie facilement. Aujourd'hui, chacune de mes (heureusement, petites, malheureusement régulières) rechutes est l'occasion de me rappeler à quel point mon corps peut devenir un inconnu, et un fardeau.

Ce forum m'avait aidé, si tu veux, à l'époque où mon hypo a commencé à être prise en charge:
https://www.forum-thyr....net/phpBB/viewtopic.php?t=869

J'espère sincèrement qu'être soignée te redonnera un peu de maitrise sur ton corps. Et de la logique au fonctionnement de celui-ci. Ca a été mon cas, et je te le souhaite de toute coeur.
M
34 ans 118
Merci à toutes et à tous de vos réactions et témoignages, je suis heureuse de voir que se faire traiter pour la thyroïde peut changer beaucoup de choses. Merci aussi pour vos liens qui m'aideront probablement.

J'espère aussi me réconcilier avec mon corps, parce que là on est pas spécialement potes :)

PS : Mamykro de Madmoizelle ?
A
74 ans 40
Oh que oui, elle me parle ton histoire. En moins violente sans doute, vu que ma nature est plutôt gentillette, mais quelques bonnes paires de baffes à certains, parfois, m'auraient quelque peu soulagée. Genre les amies minces qui t'expliquent qu'y a qu'à "faire attention". Alors que tu as enduré des privations qu'elles n'imaginent même pas dans leurs pires cauchemars.
Mon toubib est un type intelligent et adorable. Et je l'ai vu bien embarrassé, lorsque, après qu'il m'ait lancé les admonestations d'usage, "faut maigrir - faut faire attention - faut changer vos habitudes alimentaires..." nous avons fait le bilan des fameuses habitudes à changer. Moi qui, en 40 ans de régimes, ai réussi à me dégoûter des desserts et des boissons sucrées, qui ne mange jamais rien en dehors des repas et qui adore le poisson et les légumes... Alors, Docteur, qu'est-ce qu'on enlève ? Qu'est ce qu'on change ?
Au moins, le pauvre homme a-t-il eu la décence de ne pas insister.

Mais toi, puisque apparemment tu es mal comme ça, as-tu envisagé une sleeve ?
M
34 ans 118
La sleeve, je l'ai envisagé dans un moment d'égarement. Puis je me suis rendue compte qu'avec une santé comme la mienne, mes problèmes articulaires, intestinaux, et j'en passe, ça ne sera pas possible. Je me suis mutilée de diverses manières, mais celle là je ne l'envisage plus. Du moins pour le moment.

Pour l'instant je regarde surtout du côté des probiotiques et du passif médicamenteux (excès d'antibiotiques durant l'enfance), la piste intestinale semble en effet se préciser pour ce qu'il est de l'obésité morbide.
Bon, déjà, il faut savoir que les régimes ne marchent pas sur le long terme... Ou plutôt, ils marchent mais pour grossir, pas pour maigrir.
J'ai commencé mon premier régime à 15 ans, parce que ma mère pensait qu'il fallait que je perde les 3 ou 4 kilos que j'avais pris et qui me faisaient dépasser la sacro-sainte loi des "10 kilos de moins que les centimètres au-dessus du mètre"... Aujourd'hui, je pèse plus du double de mon poids de l'époque... J'ai fini par arreter les régimes, et le yoyo qui va avec. Je ne voyais vraiment pas l'intérêt de me priver pendant des mois pour reprendre le double du poids perdu ensuite...
Malheureusement, j'ai sans doute arreté trop tard: j'ai choppé énormément de TCA et donc maintenant je continue à grossir. Mais j'ai totalement exclu de me remettre au régime, malgré mon obésité morbide.
Quant aux médecins... Ils ont bien trop tendance à tout mettre sur le dos du poids... Je connais bien la logique...
Moi, j'ai arreté les médecins, enfin pas totalement mais dans une large mesure, parce que j'en avais marre qu'on me balance mon obésité à la figure.
Je pense aussi qu'on ne peut pas gagner contre son corps. Pas durablement en tout cas. Il n'y a pas d'autre solution que de se réconcilier avec lui, d'essayer de se/lui faire du bien, plutôt que de le/se priver et de se battre avec.
Maintenant, ce n'est pas simple de s'accepter. Effectivement, "la mouvance de la RA" peut être une solution pour certains. Quand on a beaucoup de TCA, ca ne suffit pas toujours. Se faire aider par un psy marche parfois.
En tout cas, se faire engueuler par les médecins ne marche pas. Et engueuler son corps non plus!
Quant à l'hypothyroidie, ca se soigne. Et ca explique pleinement ta prise de poids massive malgré une alimentation "équilibrée". J'ai moi-même une hypothyroidie. J'ai eu la chance qu'elle soit prise en charge rapidement mais je sais que ca ne se passe pas toujours comme ca.
L'hypothyroidie peut aussi causer des faiblesses musculaires, lesquelles peuvent accentuer les problèmes liés à l'hyperlaxité (des muscles faibles avec des ligaments hyperextensibles, ca ne fait pas très bon ménage...).
Donc, il faut que tu sois soignée pour l'hypothyroidie. C'est quand même pas sorcier. N'importe quel endocrino sait faire! Les généralistes, par contre, c'est pas toujours ca... Moi, j'avais eu la chance de tomber sur une généraliste qui m'avait orientée de suite vers un endocrino.
C
49 ans là 2187
Miou a écrit:

Disons que je supporte mal le fait de ne pas pouvoir sautiller comme la plupart des filles de mon âge, d'être essoufflée quand je fais 100m, d'avoir mal aux pieds et au dos le matin. (je suis hyperlaxe mais tout le corps médical me soutient que ça irait mieux -sans en finir avec le problème- si je maigrissais, je les crois, par contre ils ne m'apportent aucune solution)


Mon kiné m'a dit que même si je revenais à un poids moyen, ça ne changerait pas grand chose aux soucis que peut me causer l'hyperlaxité.
49 ans région parisienne 5831
Miou a écrit:
PS : Mamykro de Madmoizelle ?


Euh, non, je ne pense pas... c'est quoi, ça madmoizelle?
M
34 ans 118
mamykro a écrit:
Miou a écrit:
PS : Mamykro de Madmoizelle ?


Euh, non, je ne pense pas... c'est quoi, ça madmoizelle?


C'est un site qui fait magazine/forums de discussions en même temps. Une femme a un pseudo plus au moins identique :)
B I U