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Avez-vous déjà été "à la colle" avec un pervers na

40 ans Niort 1336
Le sujet revient souvent à travers les différents topics de cette section, et j'aimerais connaître combien d'entre vous se sentent concerné/es.
Je ne cache pas qu'il s'agit aussi de lancer  
la discussion et de permettre à certains félins de donner leur point de vue une bonne fois pour toute.

J'aurais aimé pouvoir mettre une définition du pervers narcissique en tête du sondage. Cette définition est peut-être à alimenter. Un premier éclairage plutôt objectif se trouve ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Perversion_narcissique

Je rappelle, à toutes fins utiles, que l'on peut définir la perversion comme suit :

« La perversion n'est pas seulement un savoir sur la jouissance, mais aussi un savoir sur la façon d'enfermer l'autre dans la jouissance, de mieux le tenir à sa disposition et l'utiliser à sa guise. La perversion est surtout un savoir-faire sur l'emprise, une manière de prendre le pouvoir sur l'autre pour le dominer sans qu'il s'en aperçoive et sans qu'il puisse se défendre, quitte à le détruire en le dépréciant sans cesse et en niant durablement son existence" (Savario Tomasella)
34 ans La Ville Rose 2324
Le concept de pervers narcissique est flou ( même pour les professionnels ) donc je ne vais pas dire que le maîtrise. En revanche il est certain qu'il est utilisé à tort et à travers, pour tout et rien à la fois. Ce qui est dommage d'ailleurs, car le concept, en plus d'être nébuleux, perd en crédibilité ( déjà qu'il n'en avait pas beaucoup ... ). Comme je l'ai déjà dit quelque part, ils seraient trop peu nombreux pour qu'autant de personnes sur VLR en aient rencontré.

J'ai pensé à un moment que mon ex en était un, maintenant je ne le pense plus car il me semble qu'il ressent des émotions, ce qui ne correspond pas au PN qui ne ressentirait rien. A l'époque j'avais tout de même été troublée par la ressemblance entre son comportement et les descriptions faites des PN.

Je ne dirais pas que ça n'existe pas, même si je suis sceptique. Le terme aura au moins eu le bénéfice de poser un mot sur la souffrance de certaines personnes qui ne peuvent pas dire " il/elle m'a insulté, il/elle m'a frappé " juste " il/elle me fait du mal mais je ne sais pas comment l'expliquer, le montrer ". Il expose aussi le problème ( insolvable selon moi ) de la capacité à prouver les violences psychologiques en privé, au sein du couple, au travail ... C'est triste. Il est aussi dommage que beaucoup de personnes disent " Bah suffit de partir ! Personne me traiterait comme ça moi ! " sans comprendre tout le mécanisme, mais je ne les blâme pas, si je n'avais pas connu mon ex je n'aurais peut-être jamais compris.

En tous cas le sujet peut facilement occuper en lectures lol, pour comprendre d'où il vient, comment il est diagnostiqué, si c'est inné ou acquis, si le PN peut s'en sortir ou pas ( selon mes lectures non mais j'ai déjà lu le contraire ), ce qui se passe dans la tête du PN ( ça m'étonnerait qu'un PN se soit déjà livré ), dans la tête de la victime, la fin, la reconstruction ... Tout ça ...
37 ans 4879
Oui, et pour moi le concept n'est pas flou du tout.
Je repasserai ce soir pour en parler.
Mais c'est toujours très douloureux pour moi de voir tout ça remis en question car ce sont des expériences ultra traumatisantes et voir que parfois les gens pensent qu'on exagère, affabule, confond etc...est vraiment très dur à gérer. D'autant que ça fait écho à l'une des principales souffrances de la victime du Pn : être reconnu alors même que le Pn semble être une personne charmante vis à vis de tout le reste du monde.
A ce soir, je suis curieuse de lire les avis.
K
46 ans 728
Je n en ai pas croise dans ma vie amoureuse.

Par contre, je pense que certains harceleurs ont un peu un profil de PN. Et j en ai croise un. Experience douloureuse.
93 ans 9582
oui, y'a longtemps, bien avant que le concept soit connu comme aujourd'hui. Diagnostic posé par des professionnels. J'ai appris de façon fortuite pourquoi il avait arrêté de me harceler 15 ans après la rupture : il s'était suicidé. Impossible de vivre sans sa "chose" à avilir...
S
35 ans 3465
Je ne pense pas être qualifiée pour poser un diagnostic de PN sur qui que ce soit. J'ai pensé un moment que mon père l'était, parce qu'il en a beaucoup de critères; manipulation, violence, incapacité à se remettre en question..., mais comme l'ex de zouzou, il ressent des émotions. Il les ressent même intensément en fait, il est hypersensible.

Donc au final, je ne sais pas. Je sais qu'il a pas mal de points communs avec les pervers narcissiques, mais je pense qu'on peut y ressembler fortement sans l'être.

Je ne peux pas me baser sur des descriptions internet pour dire que X et PN. C'est un peu plus compliqué que la liste des caractéristiques citées, quand même... Et puis on les diabolise souvent, mais on oublie vite que c'est un trouble. Ils ne font pas exprès d'être comme ça, ils sont construits comme ça. J'ai vu un peu de psychologie et les personnalités perverses (Psychopathe, PN, Sado-masochiste etc...) à l'enfance, arrêtent leur développement au deuxième stade de l'évolution, alors qu'il y en a 5. Et cet arrêt est dû à un manque dans l'environnement.

Après, est-ce que je crois au concept, oui j'y crois. Mais je ne vois pas pourquoi on a inventé un nouveau terme pour psychopathe, tout court. Et ça effectivement, il n'y en a pas beaucoup.
P
56 ans 3727
La question s'adressant presque exclusivement à un "public" féminin, je ne suis pas concerné mais j'interviens juste pour dire que je pense également que la définition du pervers narcissique est bien trop vague pour que les témoignages soient tous exposés sereinement.

Pour moi, un vrai pervers narcissique est un grand malade dont la seule motivation est de faire mal, en toute connaissance de cause, sans ambiguïté, et qui prend son plaisir dans la destruction de sa proie. Des personnes qui causent des souffrances (j'écris simplement le terme au sens large, sans détails ni cas d'exemple), il y en a à la pelle et il est très (trop) facile de qualifier un homme de pervers narcissique à la moindre occasion, à la moindre contrariété.

Ca ne me semble d'ailleurs pas l’apanage des hommes. Il y a bien longtemps de ça j'avais parmi mes copains un jeune homme fragile, gentil, émotif, qui était tombé sous la coupe d'une vraie salope qui le faisait souffrir par pur plaisir. Le pire c'est qu'elle l'aimait sincèrement. Le terme pervers narcissique est relativement nouveau pour moi mais je crois qu'elle était quelque chose dans le genre parce qu'elle avait un truc qui ne tournait pas rond.
93 ans 9582
il y a des PN femmes Prax !
60 ans 91 25732
Beaucoup de gens m'ont dit que Monsieur Ex était un PN. Si je regarde les défintions, si je fais les tests proposés, oui, il en serait un. :?

Pourtant j'ai du mal à y croire. Certes il m'a apporté beaucoup de choses négatives, mais je n'ai pas l'impression qu'il l'ait fait exprès. Enfin pour certaines choses si, mais pas par perversité, juste parce qu'il est "comme ça", qu'il a un fonctionnement particulier et qui est incompatible avec le mien.

Ce n'est pas quelqu'un qui n'a pas de sentiments.Par contre il a du mal à les exprimer.

C'est vrai aussi qu'il a du mal à me laisser tranquille maintenant et, si je lui donne un doigt, il essaie comme avant de prendre le bras. :roll: Il a fallu que je le recadre très fermement récemment, en lui disant que maintenant qu'on était divorcés il devait passer à autre chose et que je ne tolèrerais plus ce que je tolérais avant. Mais pour que je sois vraiment tranquille, je sens que je vais être obligée (si je peux vu qu'on travaille au même endroit) de couper totalement les ponts. Je sens bien qu'il veut garder une emprise sur moi et je ne veux pas.

Alors PN ou pas PN... Je n'en sais rien, je veux juste qu'il me laisse vivre en paix.
60 ans 91 25732
Déprécier et nier l'existence de l'autre ?

Je ressentais ça oui. Je n'existais que pour satisfaire les envies. Pour le reste, il arrivait à me différencier de la machine à laver parce qu'elle avait un hublot et pas moi. Et personnellement, il y a eu des moments où j'ai envié la machine à laver. :cry:
37 ans 625
Piouh si je devais etre honnete, il y a un homme qui l a ete envers un moi et avec lequel JE l ai ete ...

Nous nous sommes fais souffrir mutuellement et de facon extremement malsaine tout ca parce que nous avions envie de posseder l autre.
Je l ai sincerement aimé, comme il m a sincerement aimé ... mais peut etre etions nous trop jeunes ou trop immatures, nous n avons fait qu essayer de nous detruire, inconsciemment, pour faire en sorte que l autre ai besoin de nous.

Ca a d abord commencé avec moi ... tout ce que je faiais ete nul, tout ce que je disais etait stupide, tout ce que je pensais ete incoherent ... et si je devais parler du sexe je devrais avouer que je n ete pas toujours totalement consentante .. mais lui en avait toujours envie alors ...
Et puis 1 an apres j ai eu une sorte de declic, cet homme là ne me faisait que du mal et pourtant je l aimais a la folie. j ai decidé de ne plus me laisser faire ! Ca m a pris quelque mois mais les roles ont meme ete inversés, j en suis venue a lui dire qu il n etait qu une me**e a de nombreuse reprise, a le tromper regulierement et ne pas m en cacher, a le detruire psychologiquement chaque jour qui passait, un peu plus.

Bref je ne sais pas si on peut classer tout ca dans la perversité tout ce que je sais c est que c etait hyper malsain comme relation ... et je ne le souhaite a personne.
42 ans très au sud 7915
Et bien je pense que le vrai PN existe oui, mais est très rare. J'en ai croisé un qui a failli être mon beau père... et chez lui il y avait un degré nettement supérieur dans la perversité par rapport à ce que je lis et croise majoritairement sur les forums. Il y avait vraiment un aspect purement pervers et tout chez lui était dans la manipulation, mais de tout le monde: ses "amis",son ex femme et son ex belle famille, sa propre famille, ses enfants etc... il ne pouvait entrer en relation avec quiconque sans séduire dans un premier temps pour manipuler ensuite. Il pouvait aller très loin et ne savait pas fonctionner autrement. Et personne ne savait qui il est vraiment, tout au plus chacun a un bout et encore... il ne dévoile jamais sa personnalité car il est incapable d'entrer en relation.

Ensuite je pense que beaucoup sont qualifiés de pervers narcissiques mais sont surtout de gros égocentriques immatures tendance manipulateurs.
Je m'explique... je pense que hélas encore dans notre société beaucoup d'hommes qui sont aujourd'hui à l'âge adulte ont été élevés avec des clichés sexistes et surtout un machisme ambiant. Il leur a été inculqué q'une femme est une chose fragile (à protéger ou... manipuler!), qu'elle a peu d'autonomie et que le peu qu'elle a ben de toute façon elle est faible et ne sait pas ce qui est bon pour elle (décider à la place de et manipuler... un simple pas!). Les filles sont compliquées et ne savent pas ce qu'elles veulent dans le fond, elles peuvent dire non et penser oui (et paf on légitime une manipulation pour le bien de l'autre en plus!). Bref une femme a besoin d'un homme pour la protéger et l'aider à décider de sa vie. D'ailleurs au final elle est faite pour être mère et épouse et donc veiller au confort de ses enfants et son mari (et paf la boucle est bouclée, la femme doit penser aux autres avant tout).
Je ne sais pas si je suis claire, mais je pense que beaucoup d'hommes ont encore ces schémas là dans la tête. Du coup pas mal collent à ce schéma du PN sans en être vraiment.
Mais ça n'excuse pas hein, c'est absolument pas ce que je dis. Je pose simplement mon analyse perso des effets du patriarcat et du sexisme dans notre société.
Si je plonge en arrière de 40 ans, tous les maris quasi auraient pu être qualifiés de PN. Mais ce comportement aurait été normal: il garde sa femme à la maison et lui impose des choses, régit sa vie, normal quoi... (pour l'époque s'entend hein).
Aujourd'hui la femme se revendique libre et elle a raison, mais les hommes n'ont pas été éduqués comme cela pour la plupart et s'acharnent dans les clichés des genres. Ils ont aussi eu l'habitude que les femmes les couvent et cèdent à leurs désirs dans leur enfance, d'être exemptés de certaines corvées car des gars. Ils sont restés enfermés là dedans comme des gamins tous puissants refusant d'évoluer et cherchant des femmes qu'ils peuvent (ou du moins tentent) de façonner à leur idéal de docilité.
C'est condamnable et malsain. Mais ce n'est pas être PN, le PN est plus profondément malsain que cela encore. Il sera incapable du moindre sentiment et de la moindre relation.
Je pense aussi que maintenant les femmes n'hésitent pas à pointer du doigts ces comportements là et à remettre en question les hommes et leurs places à elles. Du coup il y a des choses qui collent à cette case du PN. Il y a surtout la notion de narcissisme/égoisme et de manipulation de l'autre. Mais la névrose vraie elle heureusement est rare!
Et j'ajouterai aussi que fort heureusement tous les gars ne sont pas comme ceux assimilés parfois au PN, heureusement! Et que j'espère qu'avec l'évolution de notre société il y en aura de moins en moins de ces immatures égoïstes tendance manipulateur...
et j'ose espérer aussi que même ceux qui le sont peuvent évoluer, contrairement au PN qui lui est prisonnier d'une névrose.
49 ans région parisienne 5831
Tout d'abord, je ne suis pas du tout d'accord avec toi, Reinette, quand tu dis: "Si je plonge en arrière de 40 ans, tous les maris quasi auraient pu être qualifiés de PN." Ce n'est pas vrai: le PN n'est pas juste quelqu'un qui aime être le chef: même en se comportant en "chef de famille" façons années 50, on peut être respectueux des autres et ne pas chercher à les détruire, fort heureusement.

Ensuite, Prax, cette phrase: "il est très (trop) facile de qualifier un homme de pervers narcissique à la moindre occasion, à la moindre contrariété" sous entend que l'on collerait une étiquette de PN pour des raisons idiotes. Or, dès que le sujet a été abordé dans le forum, il y avait quand même des actes graves de la part du gars qui pouvait faire songer à un PN, c'était pas des broutilles. Alors certes, le gars n'en était peut-être pas un, mais il y avait quand même de gros soucis dans son comportement.

Pour ma part, quand j'ai lu le livre de Marie-France Hirigoyen, je suis tombée des nues: le livre semblait décrire très exactement la personnalité de mon père! Ca a été une bombe, qui m'a permis d'avancer, de me libérer de son emprise. Ce livre a été extrèmement bénéfique pour moi. Sans ce livre, il est certain que j'aurais eu plus de mal à avancer et à arriver là où je suis maintenant.

Ca fait 16 ans maintenant, donc j'ai un peu plus de recul par rapport à la situation. Désormais, je ne suis plus certaine que mon père est un PN tel que décrit dans le livre, mais cela n'enlève rien à la pertinence du fait de l'avoir vu comme PN à l'époque.

En effet, même si il n'est pas PN, mon père a beaucoup de comportements qui ressemblent à ceux du PN, donc pour moi, qu'il soit réellement PN ou pas, cela n'a aucune importance puisqu'il agit comme tel! Du coup, moi, j'adopte les attitudes qu'il faut avoir face à un PN et ça marche très bien.

Pour lui, effectivement, ça fait une différence d'être PN ou pas, mais là, à la limite, je dirais que c'est son problème à lui, pas le mien. Ce qui est sûr, c'est qu'il a un certain nombre de psychoses, comme la paranoïa, par exemple, et de toutes façons, c'est à lui de voir si il veut ou non vivre avec, cela ne me regarde pas.

Enfin, le fait de l'avoir vu comme PN m'a libérée, moi, de ma culpabilité. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse ergoter sur une etiquette lorsqu'on voit clairement qu'une personne a des comportements inapropriés par rapport à une autre. Parce qu'on dise "il est PN" ou "il se comporte comme un PN", l'important, c'est que la victime comprenne qu'elle n'est pas coupable, et qu'elle puisse avoir des billes pour se sortir d'une situation malsaine.

Bien entendu, on ne peut pas faire de diagnostique sur un forum, en ayant juste un seul point de vue, c'est une évidence, mais attirer l'attention de la personne sur le fait qu'elle fait face à des comportements malsains et qu'elle se trouve engluée dans une culpabilité qui ne lui appartient pas, ça me semble important. Et si ça passe par dire "il est peut-être PN", je ne vois pas où est le problème.

Sincèrement, qu'est-ce que la personne peut faire de ce "diagnostique"? vous la voyez aller répéter partout: "il est PN, on me l'a dit sur un forum" sans être ridicule? La seule chose qui peut se passer, c'est qu'elle décide de se renseigner sur les PN, qu'elle voit si la situation colle ou pas, qu'elle en parle à son entourage, qu'elle décide de se faire aider..Etc... Et ça, cela ne peut que être bon pour elle, même si au final, elle voit qu'il n'est pas PN.
40 ans Niort 1336
Merci pour vos réponses !

J'ai moi même été étonnée en lisant l'article de wikipédia de voir que le "PN" n'est pas considéré comme cliniquement diagnosticable. On peut diagnostiquer la perversité, on peut diagnostiquer le narcissisme (qui n'est pas classé dans les pathologies, contrairement à certaines formes de perversités).

J'ai été moi même aux prises avec un PN pendant un an. Selon les définitions que j'ai pu en lire (notamment MF Hirigoyen, mais comme mamykro je l'ai lu 3 ans après les faits et ça collait d'une force !), voilà les "symptômes" de sa perversion, sans aucun avis médical, juste mon point de vue avec du recul et le témoignage de mes proches :
- Il s'est imposé dans ma vie. Petit à petit, il y a pris de plus en plus de place (physique, en réquisitionnant ma plus grande pièce avec mon accord ; temporel en squattant chez moi une semaine sur deux)
- il n'a commencé à faire cela que lorsque je lui ai avouée être "amoureuse" de lui. Avant j'avais pas ça en tête, mais il a su me séduire. Quand enfin il m'a séduite, c'est à dire pas qu'un peu, hein, mis dans son pouvoir, il a placé la distance : "je ne suis pas amoureux de toi" tout en jouant sur l’ambiguïté permanente ("peut être que ça peut arriver, tu sais pas... Tu es la personne que j'aime le plus au monde... Je suis la personne qui t'aime le plus au monde" + gestes/attitudes/sexe.)
- Mes amies se sont rendues compte très rapidement qu'il y avait un problème. A partir de ce moment, il a tenté de me couper d'elles (en les insultant, en me faisant du chantage affectif)
- Il ne parlait de ses ex, et quand je dis ses exs, je parle autant des femmes "de sa vie" que de ses meilleurs potes, que comme des infâmes connasses pour les nanas, des mecs qui avaient débloqués pour les mecs. il n'empêche qu'au moment où je l'ai connu, il avait perdu tous ses proches (jusqu'à son frère) mais ne se remettait jamais en question.
- Il tentait toujours des trucs pour voir si je restais en son pouvoir. Ne pas arriver à me faire clasher avec mes copines a été un coup dur, amis il a réussi avec au moins l'une d'elles. Il faisait tourner MA vie autours de lui.

Tout cela n'est en rien répréhensible, dans le sens où j'aurais pu dire stop à tout moment, écouter mes amies. mais quand je dis qu'il me tenait, j'étais "folle" amoureuse tendance destructrice pour moi. Il en jouait beaucoup. Et surtout, il était prévenu, dès le départ, dès le moment où je lui ai dis que j'étais amoureuse, qu'il y aurait UNE chose qui m'obligerait à tout couper. Une chose inéluctable. Qu'il rencontre une autre femme. Il me disait toujours on a le temps de voir, ou alors "mais si elle ne comprend pas mon rapport avec toi, alors c'est qu'elle ne comprend rien", mais je lui répétais régulièrement, c'était mon garde fou, que ce jour, je ne serais pas en mesure de supporter ma jalousie et que je mettrais un terme à notre relation. C'est la seule chose que j'arrivais à dire à mes copines qui s’inquiétaient tant (elles ont failli porter plainte pour "agissement sous emprise" ou je ne sais plus le terme... Elles ont vraiment été très inquiètes. Elles ont été formidables). Donc la seule chose que j'arrivais à dire à mes amies c'était "mais vous en faites pas, ça va pas durer, il va trouver une nana, et là je ne supporterais pas, ne vous inquiétez pas".

-Sauf que quand il a trouvé une nana, il me l'a caché. C'est même pas qu'il me l'a caché, c'est qu'il le vivait dans une vie parallèle. pourtant, que ce soit au tel ou en vrai, on ne passait pas une heure sans info l'un de l'autre. J'ai été totalement impressionnée de sa manière de me mentir, de sa capacité à gérer ces deux relations, de mon inexistence aux yeux de l'autre femme (elle ne savait pas que j'existais !!). J'ai été plus étonnée de sa capacité à vivre ces deux vies, ses mensonges que blessée. je savais que ça arriverait, donc bon.

par contre, j'ai douillé. J'ai été détruite. totalement. J'ai dit stop (merci les copines pour le soutien !). J'ai été ravagée. Mais ce n'était rien d'autre, à mes yeux, à ce moment, qu'un chagrin d'amour (putain de chagrin d'amour !). Il a fallu deux éléments pour que j'accuse le coup de la manipulation et de la perversion :
- un premier procès. Il m'a emprunté une somme d'argent très importante, et a cessé de me la rendre à la rupture. Froid. Glacial. Cette somme d'argent, elle n'était pas anodine : c'était tout ce qui me restait de l'héritage de mon père, au moment où j'étais au chômage en train de tenter de monter mon entreprise. Ce n'était donc pas logique que je lui prête cet argent. cf MF Hirigoyen.
J'ai gagné le procès haut la main (dommages, intérêts, tout à sa charge, etc)

- un deuxième procès, pour viol sous sujétion psychologique cette fois. La procédure suit son cours, mais je suis très soutenue. Il m'a fallu trois ans pour y croire, l'accepter. C'est chose faite, et ce garçon me terrorise toujours au plus haut point.

Voilà : Il a dépassé par deux fois le cadre de la loi. Pour lui ? Par inconscience, par sentiment de toute puissance ? Innocemment ? inconsciemment ? (=psychose) ; Pour me garder dans sa main ? Pour me faire du mal ? je n'arrive toujours pas à y croire, et pourtant...

L'idée, c'est que je ne suis pas la seule à être tombée dans ses filets. C'est ce qui m'a engagé sur la voie du deuxième procès. Je le pense terriblement dangereux.

Voilà mon expérience.
30 ans 294
Je suis sûre que ça existe mais pour moi, il est quasi impossible de dire si la personne fait les choses par égoïsme, égocentrisme, maladresse ou pour le plaisir de faire mal.

D'où le fait que je trouve que ce forum exagère parfois avec ça, tout mec un peu égoïste et indécis fini par être qualifié de pervers narcissique. Tant mieux si ça facilite la vie des posteuses de coller une étiquette mais ce qui me dérange c'est que le mec, on le soupçonne d'avoir un dérangement mental juste parce qu'il est mal élevé/égoiste/possessif/etc.

Puis si la personne est et peut être considérée comme PN, ça enlève toute culpabilité/remise en question parfois, du partenaire alors que je trouve que ça pourrait être intéressant, surtout que sur un forum on a jamais qu'un côté de l'histoire. Parfois on fait des choses sans même imaginer que ça a un impact sur l'autre tellement elles nous semblent naturelles et donc il ne nous viendrait pas à l'idée de les mentionner sur un forum.

Et finalement, le Pn, aussi pervers soit-il, reste un être humain. Une personne prisonnière d'un mode d'action. Certes, rester avec n'est pas une bonne idée mais le lyncher n'est pas forcément plus approprié je trouve...

Evidemment, je conçois qu'ils ont fait du mal à beaucoup de gens et il ne suffit pas d'être victime d'un Pn pour souffrir. On a le droit d'être mal, maltraitée par un homme tout à fait "sain". Se poser des questions sur l'appellation n'annule aucunement la souffrance occasionnée. J'ai cru que mon ex en était un mais en fait il était juste un gros égoïste qui avait envie de s'envoyer en l'air et s'amusait à me manipuler et à se faire de l'argent sur mon dos. Il ne s'intéressait pas plus que ça à ce qu'il se passait dans ma tête et a ce que je pouvais ressentir tant qu'il avait ce qu'il voulait.
B I U


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