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Boissons light

42 ans très au sud 7915
Cocagne a écrit:
euuuh Reinette je ne sais pas dans quoi tu es partie là du tout

Tu sembles avoir des convictions écolos c'est respectable,  
style="font-weight: bold">mais ça n'a aucun rapport avec les sensations d'alimentation, avec les sensations de faim ou de satiété. Oui les industriels ajoutent de la chimie à leurs produits, c'est un fait. Maintenant on fait quoi pour essayer de faire la paix avec la nourriture? Je mange certains produits bio, je mange certains produits industriels et je ne comprend absolument pas le gout que les gens trouvent au coca qu'il soit light ou bio mais je l'ai dis et je le répète pour moi la RA ce n'est pas une histoire de guru, de bio ou d'industriel, c'est arriver à être en paix avec la nourriture dans l'environnement ou on est...

Après si on veut se poser des questions sur la qualité de la nourriture comme tu le fais c'est plus une question de conviction personnelle, tout aussi respectable, mais ce n'est pas le sujet de la RA


Et bien croire que l'industrie n'a rien à voir avec les sensations de l'alimentation, c'est bien naïf tout de même...
Tu as regardé SuperSizeMe? Documentaire discutable par bien des aspects j'en conviens, mais perso je ne retiens qu'une info de lui: macdo utilise des pastilles anti vomitives sur ses hamburgers. Pourquoi? Parce que le corps, pas si bête est programmé pour réagir face à tant de gras/sucres/densité nutritionnelle absorbée en si peu de temps, donc réflexe de vomir... donc trouvaille des industriels = pastille anti vomitive, alors tu les as toujours tes sensations?

Tu as faim, tu veux des bonnes lasagnes avec de la viande et du fromage? Prends donc celles là tu verras, pas de cheval dedans aucun risque ce ne sont que des protéines végétales et le fromage ben il s'appelle pas fromage en fait, c'est juste un mélange de gras et de protéines de lait arôme fromage, toujours satisfaite niveau sensations ou bien...? ah tu te demandes peut être pourquoi ton envie de de fromage ne passe pas...?

Alors si tu ne vois pas le lien avec tes sensations alimentaires, ben que dire...? Ah tu veux faire la paix avec ta nourriture, ben désolée mais bienvenue dans l'ère industrielle, l'ère de la lecture d'étiquette hein. Si à un moment tu veux savoir ce que tu manges et veux combler sensations et envies, faut lire un minimum! d'où ça vient, ce qu'il y a dedans. Bref en gros te poser des questions (oui encore), mais encore une fois en n'allant pas plus loin que le bon sens (je ne dis en aucun cas de devenir un dico ambulant des étiquettes ou de se promener avec des bouquins qui rendent hypocondriaques, juste la vigilance minimum).
34 ans Tours 2857
reinette81 a écrit:
[
Tu as regardé SuperSizeMe? Documentaire discutable par bien des aspects j'en conviens, mais perso je ne retiens qu'une info de lui: macdo utilise des pastilles anti vomitives sur ses hamburgers. Pourquoi? Parce que le corps, pas si bête est programmé pour réagir face à tant de gras/sucres/densité nutritionnelle absorbée en si peu de temps, donc réflexe de vomir... donc trouvaille des industriels = pastille anti vomitive, alors tu les as toujours tes sensations?



Non mais alors ça c'est juste la pire légende urbaine du monde. J'ai bossé à macdo , des potes ont bossé à macdo et non y'a pas de pastilles anti vomitives. Les controles sanitaires sont ultra drastiques à macdo. C'est encore plus controlé que dans les restaus "tradictionnels". Donc non non et re non il n'y a pas de pastilles. Certains pensent qu'elle se trouve sous le pain parce qu'il y a un ptit trou. ET bien non, c'est juste que les pain arrivent congelés sur de grandes plaques et quand on les décolle un ptit bout reste souvent collé.
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
Reinette, je suis fille de chimiste, enseignante dans l'enseignement supérieur agricole alors des histoires à te faire faire des cauchemars avec ce qu'on mange j'en connais depuis bien plus longtemps que toi.
La différence, c'est que j'ai réalisé qu'il était possible oui au corps de limiter les dégâts et d'être moins trompé par les exhausteurs de gouts et autres joyeuseté... mais pour ça il faut effectivement écouter très finement son corps...
c'est ce que pour moi la RA peut réapprendre à faire

Mais pour ça il ne faut pas confondre la RA avec une réaction intellectuelle parce que tu rouvres la porte à des réactions de restrictions cognitives et au basculement dans les TCA.
P
56 ans 3727
C'est plus vraiment light tout ça ! Vous lire me donne encore une (bonne) raison supplémentaire de ne manger pratiquement jamais de conserves, de surgelés, ni de plats préparés. ;)
34 ans 193
Je vous trouve vachement extrême dans votre conception de la RA. juste parce que quelque chose est "comestible" ne veut pas dire que c'est bon pour le corps et qu'on devrait en manger, il y a quand-même des dimensions santé à prendre en compte.

Je comprends néanmoins le point de vue que repousser une catégorie d'aliments industriels peut mener à une certaine forme de restriction. Mais pour moi ça ne s'applique qu'à des personnes qui ont vraiment de très lourds TCA, un passé de régime conséquent et ne peuvent vraiment plus poser de contraintes sur leur alimentation sous peine d'engendrer des problèmes et un retour de TCA. Pour ceux-là je trouve que ça se tient.

Mais pour les autres, et je m'inclus dedans, qui n'ont pas particulièrement de relation psychologique à la nourriture ou de tca, on peut tout à fait faire une ra, respecter ses sensations de faim et choisir entre diverses alternatives celle qui nous semblera la plus "saine" ou de "la meilleure qualité" dans sa composition. Perso je mange pour me nourrir, je n'ai pas d'émotions à travers la nourriture donc je choisis toujours ce qui me semble la meilleure qualité parce que ma conviction personnelle est que ça contribuera à une meilleure santé, une meilleure peau et un meilleur vieillissement sans tous ces abus de gras, sucre et produits chimiques dans ce que j'avale. Donc je réduis l'industriel au minimum.

Autre exemple: j'adore le chocolat et les biscuits au chocolat. Mais entre eux c'est kiff kiff pour moi. Alors si j'ai une petite envie de biscuits au chocolat, je vais plutôt prendre ceux aux multi-céréales et sucre non-raffiné qui contiennent plus de nutriments intéressants et qui à calories équivalentes me caleront deux heures de plus que les industriels qui me filent de l'hypoglycémie tellement ils sont sucrés et me donnent la dalle plus qu'autre chose.

Mais je suis bien consciente que ça ne s'applique pas à tout le monde parce que ces choix n'induisent aucune frustration pour moi et que j'ai très très rarement envie d'un truc spécifique (genre tel biscuit ou tel aliment) mais plutôt des envies générales. Genre j'ai envie d'un truc croustillant et chocolaté, je vais prendre un biscuit mais comme ils sont tous kiff kiff pour moi je choisis le moins industriel. Je peux le faire parce que j'ai une distance envers la nourriture et je suis consciente que ce n'est pas possible pour tout le monde, que pour d'autres ça engendrerait automatiquement des tca et des frustrations et que donc ils doivent intégrer l'industriel dans le cadre d'une ra réussie.

Mais ça ne veut pas dire que ceux qui ne le font pas ne respectent pas le principe d'une ra. Ca veut simplement dire qu'ont a tous un comportement différent avec la nourriture et que ce qui marche pour l'un ne marche pas forcément pour l'autre et vice-versa, chacun y trouve son fonctionnement tant qu'il ne se restreint pas.
42 ans très au sud 7915
Cocagne a écrit:
Mais pour ça il ne faut pas confondre la RA avec une réaction intellectuelle parce que tu rouvres la porte à des réactions de restrictions cognitives et au basculement dans les TCA.


Restriction cognitive, nous y voilà le nouveau diable qui sort à toutes les sauces! Donc la solution de la RA c'est plus de question, c'est le mal.
Donc hop j'oublie tout sens critique et je mange... non mais vous êtes sérieuses là?! Y'a rien qui vous choque dans ce discours là?! :shock:
Ces mots restrictions cognitive me sortent par les yeux depuis un certain temps, ils justifient tout, expliquent tout et une fois prononcé la messe RA est dite, plus de discussion possible la sentence est là :roll:

L'équilibre, le juste milieu ça ne parle à personne. Personne ne voit rien à objecter quand on coupe les cheveux en 4 sur une sensation et se prend la tête pendant des plombes dessus. Mais quand on parle de lire une étiquette paf ça ne passe plus. Restriction taxe la moindre réflexion. Parce que c'est le mal, restriction cognitive, la réflexion c'est le mal. Non mais c'est quoi cette légende de ne jamais réfléchir à ce que l'on mange et suivre ses pulsions?
Ça ne viendrait à l'idée de personne d'aller boire dans une fontaine à jet en plein Paris quand il a soif? Pourtant si on écoute sa pulsion hein... ah mais j'oubliais, je suis en restriction cognitive, ouf :roll:
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
reinette81 a écrit:
Cocagne a écrit:
Mais pour ça il ne faut pas confondre la RA avec une réaction intellectuelle parce que tu rouvres la porte à des réactions de restrictions cognitives et au basculement dans les TCA.


Restriction cognitive, nous y voilà le nouveau diable qui sort à toutes les sauces! Donc la solution de la RA c'est plus de question, c'est le mal.
Donc hop j'oublie tout sens critique et je mange... non mais vous êtes sérieuses là?! Y'a rien qui vous choque dans ce discours là?! :shock:
Ces mots restrictions cognitive me sortent par les yeux depuis un certain temps, ils justifient tout, expliquent tout et une fois prononcé la messe RA est dite, plus de discussion possible la sentence est là :roll:

L'équilibre, le juste milieu ça ne parle à personne. Personne ne voit rien à objecter quand on coupe les cheveux en 4 sur une sensation et se prend la tête pendant des plombes dessus. Mais quand on parle de lire une étiquette paf ça ne passe plus. Restriction taxe la moindre réflexion. Parce que c'est le mal, restriction cognitive, la réflexion c'est le mal. Non mais c'est quoi cette légende de ne jamais réfléchir à ce que l'on mange et suivre ses pulsions?
Ça ne viendrait à l'idée de personne d'aller boire dans une fontaine à jet en plein Paris quand il a soif? Pourtant si on écoute sa pulsion hein... ah mais j'oubliais, je suis en restriction cognitive, ouf :roll:


Je n'aime pas plus les gens qui coupent les cheveux en quatre que ceux qui analysent les étiquettes comme tu dis en détail
34 ans 193
vous partez dans un débat poids Vs santé là

Là ça me fait penser à certains amis masculins qui mangent que de la pizza surgelée et des mars et me disent "mais je peux je suis pas gros".

Ben non, et on peut d'ailleurs se nourrir que de ça et ne pas grossir si on respecte sa faim, mais ça veut pas dire que c'est bien et que c'est bon pour le corps. Y a pas que le poids et la non-frustration qui compte dans la RA!!!! L'alimentation avant le plaisir c'est quand-même donner du carburant de qualité à son corps.

Après comme j'ai dit, les concessions à faire vis à vis de la santé n'ont pas la même ampleur pour chacun selon le vécu et le rapport à l'alimentation mais on peut faire une RA et rechercher la qualité/santé dans les aliments aussi. Certains en seront frustrés car leur rapport à la nourriture est trop compliqué pour ça mais seulement une partie des gens, pas tout le monde.

Et je crois que le discours "sensations avant tout, aucune restriction on s'en fout de la composition et de bouffer du chimique et de la santé" n'a vraiment rien de mieux que "on s'en fout de manger régime tout le temps et de se frustrer se qui compte c'est que le poids".

Un peu de nuance ce serait pas mal
37 ans 1547
Je ressens aussi beaucoup de confusion.
J'ai l'impression qu'on parle à la fois de l'alimentation en général, et de la RA, sans les différencier.

Quand vous dîtes que vous faîtes une RA, vous vous rééduquez à quoi au juste si vous n'avez pas une difficulté à réguler votre alimentation à la base ?

Dans ce cas vous êtes peut-être simplement mangeur régulé sensoriellement ou cognitivement, ou un peu les deux (et peu importe j'ai envie de dire).

J'ai l'impression d'une immense confusion, mais je ne sais pas si elle vient de ma représentation faussée de ce travail.

Des tas de gens de mon entourage régulent leur alimentation en fonction de leur faim, de leur satiété, de leurs idées et des rythmes sociaux. De tout ça à la fois, à des proportions différentes selon les contextes. Ce n'est pas parce qu'ils écoutent spontanément leurs sensations qu'ils se sentent faire une RA.

Je me dis qu'une RA ça suppose qu'on apprenne à réguler son alimentation à partir de ses sensations et qu'un moyen nécessaire à cela est de renoncer à une régulation cognitive surinvestie.

Mais ça ne veut pas dire que toute personne qui mange en fonction (partiellement ou uniquement) de ses sensations réalise une rééducation alimentaire.

Est-ce vous avez l'impression que la RA serait LA "bonne façon de manger", une chose à viser absolument ? C'est plutôt pour moi une façon d'appréhender l'alimentation pour aider certaines personnes en difficulté par rapport à cela à découvrir et intégrer une façon différente de s'alimenter.

Sinon, sur le site du GROS, je l'avais déjà partagé dans la section dédiée du forum, il y a une journée de conférences sur les peurs alimentaires (je crois par exemple la peur de manger des aliments "toxiques" du fait de l'industrialisation ou d'un scandale à son sujet), si ça vous intéresse.

Reinette, si restriction te gêne, tu peux aussi penser simplement en terme de régulation cognitive. Ça n'a rien de diabolique, c'est juste intéressant d'identifier quand il s'agit de cela si l'on veut y penser. Il n'y a aucune obligation à penser ou à identifier son fonctionnement alimentaire si ça n'intéresse pas. Si on ne vit aucune souffrance liée au fait de réguler cognitivement son alimentation, je ne vois pas où est le souci. On est libre de faire ce qu'on veut et même de ne rien en savoir.
Personnellement, je trouve parfois subtil de différencier ces processus, le comportement de sandidydou à mon sens exprime bien cette difficulté/subtilité.

Je trouve sinon que "réfléchir" est indispensable pour la rééducation alimentaire (à différencier de l'alimentation tout court justement!) au sens de conscientiser des processus, sensations et comportements qui se produisaient pour moi avant comme si je n'y étais plus vraiment. Comme tout processus d'apprentissage, ça demande une énorme attention au début, puis ça s'automatise et rend disponible à autre chose notre attention. Ça se rapproche d'une régulation sensorielle spontanée et dans ce cas on peut peut-être se considérer comme régulé et plus en rééducation.

Tu as probablement ressenti dans ton rapport au mouvement ces processus de mobilisation de l'attention, de la conscientisation puis de l'automatisation. Personnellement je trouve qu'adulte, tout apprentissage sensori-moteur (mais pas que) nous fait découvrir beaucoup plus subtilement ces phases d'appropriation que l'on a passé enfant en apprenant à marcher, parler, lire, écrire sans forcément pouvoir exprimer/conscientiser ce qu'il se passait pour nous.

Après j'ai l'impression que tu écris comme si tu te battais contre quelque chose, je m'y perds un peu dans ce que tu veux exprimer en dehors de l'idée que l'industriel est à éviter si on veut savoir ce qu'on mange et si on veut savoir ce que ça fait à notre corps. Mais c'est bien parce que je suis sûre que réduire ton propos à cela n'est pas juste que j'exprime ma confusion à te lire.

De mon côté, je n'ai aucune connaissance particulière pour dire si oui, non ou comment l'industrialisation impacte mes sensations alimentaires. Mais j'ai l'espoir que mon corps fasse en fonction de ses sensations, mêmes induites à mon insu, ce qui me paraît juste inévitable (aliment industriel ou pas), et j'essaie surtout de tolérer que je n'en contrôle/comprenne pas tout justement, ni la cause, ni le pourquoi, ni l'effet.

Quand je dis ça, ça ne veut pas dire que j'y arrive, au contraire, je l'ai déjà dit, je me sens personnellement très intoxiquée des idées sur l'alimentation, industrielle notamment, et je trouve ça difficile de se dégager de toutes les croyances et peurs inculquées que j'ai ensuite gardé et nourri à mon tour.
Par contre c'est ce vers quoi je souhaite tendre.

sandydidou a écrit:

Ensuite pour répondre plus précisément : j'ai posté sur ce sujet parce qu'immanquablement on vient m'emmerder avec le light et les fameux "tu sais c'est pas bon pour la santé" ou bien "c'est aussi mauvais que le reste" qui me gonflent comme c'est pas possible. L'alimentation est remplie de croyances et il suffit que tu assumes une consommation pour qu'arrive quelqu'un qui la critique. D'où mon ras-le-bol et ce post.
Ensuite mes raisons de consommer des boissons light sont multiples et différentes à chaque fois. Principalement -et je ne parle que de light en boissons- c'est parce que je n'aime pas manger liquide. Quand j'ai faim j'ai envie de mordre. Littéralement. Me priver de ce plaisir est une grande frustration que j'évite au maximum. Il m'arrive volontairement de boire du coca "normal" après un effort parce que je sens nettement que je suis en hypoglycémie. En plus je ne trouve pas ce coca désaltérant, au contraire du light. Donc oui c'est une restriction cognitive volontaire pour conserver mon appétit intact pour ce qui est vraiment important pour moi.
Après, j'adore le vin et la bière, j'en consomme régulièrement et cela ne me pose pas de problème.
Enfin oui, pourquoi aller vers une boisson au goût sucré si on n'a pas envie de sucre ? Par commodité le plus souvent (c'est tout prêt, tout frais au frigo).


Si tu bois d'autres boissons caloriques, qu'est-ce qui les différencient de ta différenciation solide/liquide le reste du temps et qui est la raison pour laquelle tu choisis l'édulcorant ?
Parce que moi aussi quand j'ai faim, je préfère mille fois plus manger du solide. Par contre, justement, je vais plutôt avoir tendance à refuser un jus de fruit ou un alcool, un apéritif, précisément parce que je préfère apprécier le solide.

D'après ce que je comprends tu voulais plus parler de comment tu vis les remarques des autres qui blâment les édulcorants, c'est ça ? Bon, alors ce sujet est une bonne illustration :D
Comment gères-tu les autres remarques sur les qualités nutritionnelles (il y en a sur mille et une choses) ?
Est-ce que tu as peur que ça soit vrai pour les édulcorants plus que pour les autres croyances alimentaires ?

Je ressens cela aussi par rapport à la valorisation du sport. Je trouve impressionnant la récurrence de ces énoncés en boucle qu'on passerait de bouche en bouche: c'est bien de bouger, ça fait du bien de faire du sport, c'est bon pour la santé, etc. C'est pour moi une forme de croyance hygiénique (hygiéniste?) (je veux dire relative à la santé, au bien faire par rapport à ça mais je ne sais pas si le terme est bien choisi) comme d'autres croyances alimentaires peuvent l'être qu'on véhicule à longueur de journées sans forcément avoir un vécu derrière à partager ou avoir vraiment quelque chose à dire.

Minelina, pour préciser, je pense que les idées autour du poids sont effectivement noyées entre des idées esthétiques, des idées sociales (valeur et caractéristiques des personnes selon leur corps), et des idées hygiénistes dans les enjeux autour de la santé).

Qu'on me blâme ou me valorise pour mon comportement d'une façon générale, je sens parfois une différence. Des fois, ça me semble plus un énoncé pour la personne elle-même (se convaincre, se situer, se rassurer, décharger sa peur, se cacher derrière des idées-prêtes-à-penser quand on n'a pas développé ou assumé la sienne) que quelque chose qui m'est adressé pour moi. J'en viens à me demander si ça mérite une autre réponse que de s'intéresser au comportement de l'autre plutôt qu'à répondre sur mon comportement, voire dans le dernier cas de parler pour ne rien dire, si ça mérite réponse tout court.

Le souci, c'est la colère que ça fait parfois monter en moi, surtout quand ça se passe dans des groupes d'ailleurs.
Pour l'énervement, je pense que c'est l'effet de la souffrance engendrée par ces idées qui me fait violence. Au final, la seule chose qui me paraît importante ce serait de ne pas laisser circuler des idées qui me paraissent potentiellement nocives en exprimant ce qui me semble juste (sans autre ambition que l'exprimer). Mais avant de trouver les ressources pour le "collectif" en exprimant ce qui me semble plus juste, j'essaie d'abord de me dégager de ces croyances pour moi-même.
Probablement aussi que d'écrire sur un forum sur mes idées, donc en passant quand même par du collectif de façon plus distancée, m'aide moi par rapport à ça.

Je me demande si j'éprouverais encore de la colère si je me sens dégagée intimement de ses convictions et si je réagirais différemment dans mes réponses (par exemple, peut-être assumerais-je mon agacement verbalement).
56 ans Région nîmoise 1567
Je lis des choses dans lesquelles je me retrouve aussi bien chez les unes que chez les autres [mode "apaisons les esprits ON]

Cocagne a écrit:

La différence, c'est que j'ai réalisé qu'il était possible oui au corps de limiter les dégâts et d'être moins trompé par les exhausteurs de gouts et autres joyeuseté... mais pour ça il faut effectivement écouter très finement son corps...


Oui mais c'est très difficile, comme je tentais (maladroitement) de l'expliquer dans mon exemple burger vs pain/steack haché. Peut-on sérieusement envisager qu'une personne qui a relativement peu de temps pour manger au milieu de sa journée de travail est en situation de le faire ?
minelina a écrit:

Mais pour les autres, et je m'inclus dedans, qui n'ont pas particulièrement de relation psychologique à la nourriture ou de tca

Mais je suis bien consciente que ça ne s'applique pas à tout le monde parce que ces choix n'induisent aucune frustration pour moi et que j'ai très très rarement envie d'un truc spécifique (genre tel biscuit ou tel aliment) mais plutôt des envies générales. Genre j'ai envie d'un truc croustillant et chocolaté, je vais prendre un biscuit mais comme ils sont tous kiff kiff pour moi

Mais ça ne veut pas dire que ceux qui ne le font pas ne respectent pas le principe d'une ra. Ca veut simplement dire qu'ont a tous un comportement différent avec la nourriture et que ce qui marche pour l'un ne marche pas forcément pour l'autre et vice-versa, chacun y trouve son fonctionnement tant qu'il ne se restreint pas.


Je suis particulièrement d'accord avec les points précités. J'ai des envies "générales" de type féculents, viande, sucré, salé, plutôt gras ou le contraire, depuis que je suis adulte. C'est en m'appuyant sur ce comportement que j'ai pensé qu'appliquer les principes de la RA devrait me convenir, le jour où j'ai décidé de ne plus jamais faire de régime restrictif.

reinette81 a écrit:

Restriction cognitive, nous y voilà le nouveau diable qui sort à toutes les sauces! Donc la solution de la RA c'est plus de question, c'est le mal.
Donc hop j'oublie tout sens critique et je mange... non mais vous êtes sérieuses là?! Y'a rien qui vous choque dans ce discours là?! :shock:
Ces mots restrictions cognitive me sortent par les yeux depuis un certain temps, ils justifient tout, expliquent tout et une fois prononcé la messe RA est dite, plus de discussion possible la sentence est là :roll:
Non mais c'est quoi cette légende de ne jamais réfléchir à ce que l'on mange et suivre ses pulsions?


Absolument d'accord avec tout cela. Il me semble que c'est une des limites de la RA, et qui explique pourquoi beaucoup d'hyperphages qui commencent cette démarche grossissent tellement au début qu'ils abandonnent rapidement par la suite, avant d'en avoir eu tous les résultats positifs.
J'ajoute qu'étant entourée de beaucoup de mangeurs régulés ne connaissant ni le surpoids, ni les régimes, je peux attester qu'ils ont tous, à certains moments, des réactions de restriction cognitive.
30 ans 294
Pour le coup, je suis assez d'accord avec Reinette. Tout sur ce forum tourne autour de la RA. D'ailleurs, dés que je fais un post, ici, je me relis bien pour être sûre de ne pas être accusée de faire une promotion de restriction ou quelque chose du genre.

La vérité, c'est que pour moi, il y a une forme de restriction dans la RA, n'en déplaise à certaines. Le fait de ne manger que quand on a faim et jamais quand on en a envie. Pareil pour le fait de s'arrêter. Pour moi, c'est plus problématique que la restriction des quantités. La RA m'a apporté beaucoup de choses, comme le fait d'écouter mon corps et mes sensations. Mais je ne pourrais pas manger seulement quand j'ai faim.

Et les gens vierges de tous troubles alimentaires n'attendent pas non plus d'avoir faim pour manger. Ils mangent quand ils en ont envie. Pour moi la RA est un repère, un peu comme le nombre de calories/les restrictions. Tant mieux si c'est différent pour vous.

Pour en revenir au sujet, c'est assez particulier. Ca dépend des sodas. J'aime pas le coca, que je trouve écoeurant, par exemple mais j'adore le coca light. Par contre, le fanta light, je saurais pas. Mais ça me surprend un peu parce que perso, boire, surtout du pétillant, ça me coupe l'appétit. Mais bon, au niveau aspartame, pas mal de gens m'ont mise en garde contre les cancers du cerveau. J'en ai juste marre, faut se laisser vivre. Sortir de chez soi implique aussi le risque de se faire faucher par une voiture et, même si je suis très casanière, je n'envisage pas de rester cloîtrer chez moi 24h/24 (d'ailleurs je pourrais tomber dans les escaliers aussi).
37 ans 1547
On a posté en même temps je crois sandydidou :)

sandydidou a écrit:

Oui mais c'est très difficile, comme je tentais (maladroitement) de l'expliquer dans mon exemple burger vs pain/steack haché. Peut-on sérieusement envisager qu'une personne qui a relativement peu de temps pour manger au milieu de sa journée de travail est en situation de le faire ?


Non, mais la régulation se fait sur tellement plus de temps que ça ne paraît pas bien impactant je pense.
Imaginons une chose: on se fiche complètement de sentir sa satiété, mais on se régule à partir de la sensation effective de faim. A priori, on pourrait se réguler (si j'ai bien compris)

D'ailleurs la satiété n'existe pas en elle même il me semble, elle est simplement la disparition de la sensation de faim.
37 ans 1547
Mycea a écrit:

La vérité, c'est que pour moi, il y a une forme de restriction dans la RA, n'en déplaise à certaines. Le fait de ne manger que quand on a faim et jamais quand on en a envie. Pareil pour le fait de s'arrêter. Pour moi, c'est plus problématique que la restriction des quantités. La RA m'a apporté beaucoup de choses, comme le fait d'écouter mon corps et mes sensations. Mais je ne pourrais pas manger seulement quand j'ai faim.


C'est ce que je voulais dire quand je parlais de mon sentiment d'une confusion entre "penser l'alimentation" et "faire une REEDUCATION alimentaire" supposant des exercices et du contrôle pour ensuite ne plus y avoir recours.
Si on considère que la RA est un (ré)apprentissage, on ne peut pas exclure la dimension de contrôle, mais elle est "méta" (comportement alimentaire) alors que la régulation cognitive serait plutôt ciblée sur le contenu de l'alimentation.

Ensuite, il y a un SUPER article de thefatnutritionnist, encore une fois partagé par quelqu'un dans la section dédiée, qui appuie totalement l'idée de manger par plaisir, par réconfort.
D'ailleurs à ce que j'ai lu des professionnels français du GROS, ils ne diabolisent absolument pas le fait de manger par émotion ou plaisir ou convivialité etc. Ils encouragent à l'identifier et à le reconnaître quand c'est le cas si la personne est dans une démarche de RA.

On va (par exemple) recourir à une RA seulement si on ne sait plus s'alimenter que par réconfort ou compensation émotionnelle par exemple et qu'on en souffre.
49 ans Paris 9874
Sur le folklore des légendes urbaines (vous trouverez notamment celles relatives à mac do):

http://fr.wikipedia.or...ontemporaines#Sur_McDonald.27s

Et, non, la ra ne recommande pas de ne jamais manger sans faim. D'ailleurs, on pourrait faire un post sur les légendes de la ra ;)
32 ans Tu vois où c'est le Puy de Dome ? Et bah, c'est pas là. 975
Je me pose une question ; lorsque vous citez les personnes qui "peuvent manger ce qu'elles veulent et restent stables", est-ce que vous vous dites, qu'en vérité, pour maintenir ce poids, elles doivent elles aussi faire des concessions et sacrifices de temps en temps, voir régulièrement ? Je ne pense pas que les gens avec un rapide métabolisme soient majoritaires. Quand vous voyez une copine qui boit un méga milkshake, il est probable aussi que le soir, elle mange très peu, voir pas du tout parce qu'elle n'a pas faim, ou alors qu'elle va se défouler en salle de sport tous les soirs ou tôt le matin. Que ce sont peut-être des personnes aussi jamais en place, qui bougent tout le temps, marchent tout le temps.

Qu'au final, il y a de la restriction dans le régime alimentaire de ces personnes, mais qu'elles ne le vivent pas comme cela. Que c'est juste évident pour elles. Et surtout, ce n'est pas parce qu'elles acceptent ça qu'elles n'ont jamais eu de TCA auparavant. Pour beaucoup, la restriction ici symbolise toute la ou les période(s) où des gens ont voulu penser notre alimentation à notre place. J'aborde une corde sensible, je sais bien, mais j'aimerai avoir votre avis là dessus.
B I U