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T'as pas un peu grossi?

30 ans 73
Noooon c'est vrai? Moi qui croyais que ma balance me faisait des blagues.

Bon, ça c'était ma réaction avant, quand on me faisait ce genre de remarque.
Mais là j'ai pris 17kgs  
en 5 mois et je m'en suis même pas rendu compte, j'ai des jeans de toutes les tailles (dégât de régime), du coup si le premier ne me va pas je mets le 2ème c'est simple. Et là, j'ai vu une photo que j'avais prise en septembre, puis le miroir et enfin les étiquettes sur les vêtements, j'étais aux larmes pas parce que j'ai grossi (enfin, un peu de ça oui) mais surtout parce que je n'ai rien vu venir et il faut être vraiment aveugle ou profondément déprimé (mon cas cette année) pour ne pas remarquer qu'on a grossi à ce point :(
Pour une fois j'aurai aimé qu'on me le fasse remarquer, je me dis que j'aurais pu faire un peu attention...
Ca vous est déjà arrivé?
37 ans 1547
J'ai ressenti cela aussi quand j'ai su que je pesais 165kilos. J'avais à nouveau perdu une trentaine de kilos suite à un régime, j'en ai ensuite repris une cinquantaine, mais pas sans m'en rendre compte. Par contre, je n'avais plus été pesée et c'est quand j'ai repris rendez vous avec la nutritionniste que j'ai découvert ce chiffre qui m'a choquée.
J'en ai voulu à mon entourage, pas de ne pas m'avoir dit que j'avais grossi (je le savais et le sentais largement), mais de ne pas m'avoir aidé à réaliser la gravité de mon état, l'inquiétude que c'était à mon sens supposé susciter chez eux. Je pense que c'était d'autant plus difficile que je pouvais exprimer une grande souffrance face à mon poids et que mes proches n'imaginaient pas le fonctionnement tantôt conscient tantôt absent que l'on peut avoir envers soi.
J'avais aussi une garde robe qui allait de ma silhouette à 110 à 140 kilos, sans repères de tailles car je les découpais de honte à l'idée que quelqu'un puisse l'apercevoir (moi par exemple ? qui sait...). Par contre j'ai constaté facilement que mêmes mes habits les plus grands ne m'allaient plus.
C'est une période où j'étais très en colère et où je me sentais immensément seule, car même chez les personnes qui se vivent comme étant rondes, très peu me semblaient vivre ce que je vivais, notamment par rapport à mon âge. Je ressentais un vif besoin de parler à des gens qui pouvaient comprendre ce que je vivais au quotidien.
Aujourd'hui je me sens moins en colère, je me rends compte aussi de l'effet que mon attitude par rapport à moi-même influait beaucoup les autres et que ce n'est pas non plus sans faire violence aux proches, sauf qu'ils ne savent pas forcément l'exprimer.
Une question qui m'a longtemps animée c'est "comment ai-je pu en arriver jusque là ?", avec beaucoup de colère aussi, qui était un peu le pendant finalement du "comment ont-ils pu me laisser en arriver jusque là".
Je ne ressens plus du tout cette colère sur le fait qu'on ne m'a pas renvoyé la gravité de mon état. Mais je pense que c'était très lié à mon état de détresse à ce moment là.

Ta prise de poids semble très rapide et fait penser à quelque chose de réactionnel vu que tu parles de dépression. Je te souhaite de trouver l'aide dont tu as besoin car ça doit être dur.
37 ans 1547
Sinon en général les gens qui me sont proches m'ont toujours demandé "t'as pas un peu maigri ?" et ont en général très peu dit le "t'as pas un peu grossi ?".
38 ans Sud Ouest 39
Je te répond Lovelyamy parce que j'ai déjà vécu de telle prise de poids qui semble inimaginable quand j'en parle.
Je me souviens dans l'état de désespoir dans lequel j'étais lorsque j'ai découvert mon corps avec 20 kilos en plus.
J'ai réussi à prendre 10 kilos en un mois...sans d'autres explication que les crises de boulimie, seulement je ne savais pas qu'il s'agissait de la boulimie à cette époque.
J'étais en début de dépression à cette époque, j'ai pris en plus dix kilos sur les six mois suivants, voilà comment on arrive à prendre 20 kilos en sept mois.
Bref, je n'osais plus sortir de chez moi et j'essayais de m'interdire de manger, la spirale sans fin. Je suis restée dans ce même état pendant des années, dépressive, suicidaire tout en faisant le yoyo.
Mon erreur a été de vouloir reperdre ces kilos aussi vite que je les avais pris, autant dire que ça n'a jamais fonctionné.

J'ai du mal à dire à des personnes qu'elles ont grossi, ayant moi-même des problèmes de poids, je sais à quel point peuvent être blessantes les réflexions sur le poids.
Le poids, la nourriture... ça relève aussi de l'intime. Je pourrais le faire remarquer qu'à une personne proche.
Je ne connais pas ton histoire, prendre 17 kg en cinq mois ce n'est pas anodin.
Ayant déjà vécu cette situation, je te conseille déjà de ne pas culpabiliser, d'apprivoiser ces kilos et de revenir un peu sur ces derniers mois, savoir ce qu'il s'est passé.
34 ans La Ville Rose 2324
En 1 an j'ai pris 10 kg, j'ai été extrêmement surprise car c'est une année où j'ai été physiquement très active et mes vêtements m'allaient encore aussi bien que sans ces 10 kilos.
J'en ai perdu 6 depuis, très lentement ... Parce que j'ai beau être grosse, j'ai ma limite, même si elle doit sembler déjà trop haute pour le reste du monde.
Personne ne m'a rien dit, je ne sais pas si ça se voyait ... Je ne pense pas. En fait, à part ma Mère, les gens évitent de commenter ma corpulence. J'ai parfois droit à " t'as un peu perdu non ? " mais généralement quand on me dit ça, je n'ai rien perdu du tout. Donc je ne crois aucun commentaires qu'il soit positif ou négatif. Je crois en ma perception, mes vêtements et ma balance.
56 ans Région nîmoise 1567
papille a écrit:
Sinon en général les gens qui me sont proches m'ont toujours demandé "t'as pas un peu maigri ?" et ont en général très peu dit le "t'as pas un peu grossi ?".


Je n'ai qu'une amie (de longue date) qui a des problèmes de poids. Je ne m'autorise pas à lui faire la moindre remarque à ce sujet, dans un sens ou dans l'autre car je me dis "si elle a grossi, elle le sait mieux que quiconque" et si elle a maigri, je ne me vois pas la féliciter parce que ça reviendrait à dire qu'une personne mince a plus de valeur qu'une autre, ce que je ne pense pas. Donc en général à ce sujet je me tais.
Je ne supporte pas que qui que ce soit commente mon poids ou mon assiette.
Et il me semble que bien d'autres personnes sur ce site disent peu ou prou la meme chose.
Le problème, c'est qu'on ne peut pas reprocher aux autres une chose et son contraire: leur en vouloir quand ils commentent ("t'as pas un peu grossi/maigri?", "tu devrais faire ci/pas faire ca", etc.) et leur reprocher de "nous avoir laissé arriver à cet état"...
Si, comme moi (et comme beaucoup ici), on refuse d'etre infantilisé, on ne peut pas ensuite reprocher aux autres de ne pas avoir fait attention à nous.
On est des adultes a priori sains d'esprit, donc personne n'a à faire attention à nous à part nous-mêmes.
J'espère que je ne vais choquer ou blesser personne... mais j'avoue avoir été moi-même choquée par ce que j'ai lu plus haut.
sandydidou a écrit:
Je n'ai qu'une amie (de longue date) qui a des problèmes de poids. Je ne m'autorise pas à lui faire la moindre remarque à ce sujet, dans un sens ou dans l'autre car je me dis "si elle a grossi, elle le sait mieux que quiconque" et si elle a maigri, je ne me vois pas la féliciter parce que ça reviendrait à dire qu'une personne mince a plus de valeur qu'une autre, ce que je ne pense pas. Donc en général à ce sujet je me tais.

Ca ne me viendrait pas non plus à l'idée de commenter le poids (ou l'assiette) de qui que ce soit... Je ne supporte pas qu'on me le fasse, donc en toute logique je ne le fais à personne...
Et, en toute logique aussi, je ne reprocherai jamais à personne de ne pas avoir commenté mon poids (ou mon assiette) et je n'admettrai pas davantage que qqn me reproche de ne pas avoir commenté les siens.
Ni mes proches ni moi, ne sont des balances!!! Au sens propre du terme!!!
Si qqn veut connaitre son poids et l'évolution de celui-ci, il y a des balances, des miroirs, des tailles de vetements, tout ce qu'on veut...
Si on ne veut pas savoir (ce qui tend à etre mon cas ces temps-ci), c'est un choix. Mais à chacun d'assumer ses choix, conscients ou non.
34 ans La Ville Rose 2324
aurelie3367 a écrit:

Le problème, c'est qu'on ne peut pas reprocher aux autres une chose et son contraire: leur en vouloir quand ils commentent ("t'as pas un peu grossi/maigri?", "tu devrais faire ci/pas faire ca", etc.) et leur reprocher de "nous avoir laissé arriver à cet état"...
Si, comme moi (et comme beaucoup ici), on refuse d'etre infantilisé, on ne peut pas ensuite reprocher aux autres de ne pas avoir fait attention à nous.
On est des adultes a priori sains d'esprit, donc personne n'a à faire attention à nous à part nous-mêmes.


+1

Je n'voyais pas comment le formuler.
37 ans 1547
Euh...si ce que j'ai écrit est ce qui a pu choquer: il ne faudrait pas confondre ressentir des émotions, de la colère par exemple, contre soi et contre le monde entier, quand on est mal, et des pensées rationnelles et intellectuelles qui jugent que oui ou non on est légitime dans des réprimandes.

Je n'ai jamais reproché à d'autres le poids que je pesais à ce moment là. Mais oui, j'étais en colère. Ca arrive que les émotions ne soient pas justes, elles sont juste là et ce qu'on considère juste ou non n'y change rien, ça change juste à ce qu'on se permet d'acter ou non.

Aussi rationnelle que je puisse être, oui, j'ai déjà ressenti le drôle de paradoxe que l'auteur décrit.
papille a écrit:
Euh...si ce que j'ai écrit est ce qui a pu choquer: il ne faudrait pas confondre ressentir des émotions, de la colère par exemple, contre soi et contre le monde entier, quand on est mal, et des pensées rationnelles et intellectuelles qui jugent que oui ou non on est légitime dans des réprimandes.

Je n'ai jamais reproché à d'autres le poids que je pesais à ce moment là. Mais oui, j'étais en colère. Ca arrive que les émotions ne soient pas justes, elles sont juste là et ce qu'on considère juste ou non n'y change rien, ça change juste à ce qu'on se permet d'acter ou non.

Aussi rationnelle que je puisse être, oui, j'ai déjà ressenti le drôle de paradoxe que l'auteur décrit.


Je n'ai aucun pb avec le fait qu'on s'en veuille à soi-meme, ou meme qu'on en veuille aux autres de ne pas avoir de pbs de poids, pourquoi pas!
Qu'on puisse avoir des sentiments contradictoires, ok, mais qu'on les énonce comme tels alors...
Par contre, insinuer que les autres auraient dû nous protéger contre nous meme pour nous éviter d'en arriver là, ca me semble vraiment choquant... Comme si on n'était pas des adultes, comme si on avait besoin qu'on s'occupe de nous, qu'on nous prenne en charge, qu'on décide à notre place...
En gros, ce qu'on n'arrete pas de critiquer sur ce site!
84 ans Bretagne 724
Mais, lovelyamy, aurais-tu réellement pu faire quelque chose? Nous savons toutes ici l'efficacité (huhu.) des régimes, et tu dis être profondément déprimée. Aurais-tu été capable de gérer, en plus, la peur et la déprime de prendre du poids? Si tu n'es pas rendue compte de cette prise de poids, malgré son évidence, cela ne pourrait-il pas être parce que, justement, tu avais besoin de ne pas t'en rendre compte?

Si tes proches t'avaient prévenue, aurais-tu réellement su comment endiguer cette prise de poids, et pu? N'aurais-tu pas souffert de les savoir conscients et spectateurs de ta prise de poids?
Beaucoup de personnes reçoivent des commentaires de leur entourage lorsqu'elles grossissent, sans que cela ait le moindre impact positif. N'es-tu pas en train de te refaire l'histoire dans ta tête, à base de "et si...?", tant est dur à accepter ce nouveau poids? De te flageller en imaginant que d'autres issues auraient forcément été plus heureuses, alors même que ce n'est pas du tout sûr? Que c'est ta faute et celle des autres, quelque chose qui aurait du être différent, pas quelque chose qu'il convient d'accepter?
P
56 ans 3727
On m'a parfois demandé si je n'avais pas maigri mais ça n'a sûrement pas le même impact que lorsqu'on demande à quelqu'un si il n'aurait pas grossi. Quoi que si on te regarde d'un air désespéré en pensant que si tu as maigri c'est que tu es peut-être gravement malade, ça coulisse mal aussi.
En fait, perso, je n'aime pas non plus qu'on me dise que j'ai maigri (que ca soit vrai ou pas). Mon poids et mon assiette sont des sujets tabous, y compris quand le premier est à la baisse (très rare de nos jours!) ou quand la seconde ne contient rien qui fait grossir!!!
A quoi ca rime de s'occuper du poids et de l'assiette des autres, en particulier des gros??? Que chacun s'occupe de ses oignons et voila!!!
Est-ce qu'on compte les rides des autres??? "Ah tiens, t'en as une nouvelle, là!", "Oh, dis donc, tu as vachement moins de rides qu'avant, tu essaies une nouvelle crème?"
Ou en version homme dégarni: "eh dis donc, tu a encore perdu des cheveux, non?", "ah tiens, mais j'ai l'impression que tu as plus de cheveux: nouvelle lotion ou chirurgie?"
Qui accepterait ca???
60 ans Région parisienne 2154
sandydidou a écrit:
papille a écrit:
Sinon en général les gens qui me sont proches m'ont toujours demandé "t'as pas un peu maigri ?" et ont en général très peu dit le "t'as pas un peu grossi ?".


Je n'ai qu'une amie (de longue date) qui a des problèmes de poids. Je ne m'autorise pas à lui faire la moindre remarque à ce sujet, dans un sens ou dans l'autre car je me dis "si elle a grossi, elle le sait mieux que quiconque" et si elle a maigri, je ne me vois pas la féliciter parce que ça reviendrait à dire qu'une personne mince a plus de valeur qu'une autre, ce que je ne pense pas. Donc en général à ce sujet je me tais.

Quand on me dit "t'as minci" je pense "ouai, et quand je regrossirai tu le verras et ne diras rien" donc je ne m'autorise aucun commentaire, ni dans un cas ni dans l'autre.
B I U


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