(Je ne savais pas trop dans quelle question poster ce texte, du coup, par défaut, je le poste ici.)
En général, pour ce genre d’écrits introspectifs, je privilégie ce qu’on pourrait
bêtement appeler mon journal intime, mais là, je sens que j’ai besoin d’être lue par d’autres que moi. Que j’ai besoin d’interlocuteurs réels. Parce que voilà, depuis quelques jours, je suis habitée d’un sentiment étrange, qu’à ma connaissance je n’ai jamais ressenti. Et je m’interroge beaucoup.
D’avance, je vous prie de m’excuser, car je pense qu’on tombe là dans des questionnements assez graves, qu’on affronte certainement tous un jour, mais qui ne sont pas très agréables à regarder en face.
Voilà. Depuis quelques jours, j’ai comme un sentiment de vide face à la vie. C’est très difficile à décrire, à expliquer, et c’est très nouveau pour moi.
Comment dire ?
D’une certaine façon je crois que j’ai toujours été à la recherche de sens (du sens, d’un sens : ça a passablement varié au fil de mon parcours). J’ai très jeune été attirée par la philosophie, que j’ai étudiée à l’université (une grande désillusion, mais c’est une autre histoire). Les questions et crises existentielles, ça me connaît.
On m’a souvent dit que je me pose trop de questions, et je suis tout à fait d’accord : j’ai d’ailleurs appris ces dernières années à m’en poser moins.
Mais ce que je ressens ces jours-ci, vraiment, ça m’est étranger, et je ne sais pas qu’en faire.
Ce n’est pas une sensation de vacuité, ou une sensation d’absurde, ou un truc lié à notre nature humaine mortelle – ce truc qui vous fait vous dire « A quoi bon ? ». ça je connais, je sais gérer.
Là c’est juste... du vide. Du rien. Sans colère, sans peur, sans tristesse, sans angoisse. C’est juste comme un trou quelque part en moi, qui n’est pas un manque non plus. Avec un arrière goût de « Si je disparaissais, ça ne changerait rien, en fait ».
(Nb : écrit comme ça, je me rends compte que ça peut faire état dépressif, mais je ne pense pas que ce soit ça.)
Si j’ai de la peine à définir, identifier vraiment ce qu’est ce sentiment, je ne m’étonne cependant pas tellement non plus de son apparition : je ne doute pas que cela soit contextuel, mais je peine à comprendre comment ce sentiment peut apparaître alors que c’est la première fois de ma vie que j’ai autant de projets et d’envies rien que pour moi (que je vais pouvoir commencer à réaliser dès le mois de septembre). Ça me paraît trop paradoxal je crois !
A ce jour, ma seule explication, c’est que c’est lié à ma séparation : dès le mois de septembre, je serai totalement célibataire, seule, et je me demande si ce n’est pas lié à ça, au fait que plus personne ne sera si intimement témoin de tout ce que je vais entreprendre pour moi-même. Comme si j’avais besoin d’un œil extérieur qui prenne connaissance de mon activité pour la reconnaître, et ainsi valider son existence. Mon couple occupait une grande place dans ma vie sociale, et comme il disparaît je crois que je me rends compte aussi à quel point je suis seule – ou disons que l’équilibre que j’avais mis en place de ce côté ne fonctionne plus (heureusement, j’ai plein d’idées pour changer ce point).
Qu’en fait, finalement, tout compte fait, moi aussi je suis un animal social et que j’ai besoin du contact de mes semblables.
Enfin voilà.
Avez-vous déjà ressenti ce genre de sensation, de sentiment de vide-rien ? Le sentiment de solitude pourrait-il en être la source ? Et vous, qu’est-ce qui donne un sens à votre vie ?
(Allez, une touche d’humour pour la fin de ce pavé:
tatataaaaa! :lol: )