Dame Ménopause avec son cortège de galères - bouffées de chaleur puissance vingt, insomnies, déprime, dos en compote etc. - est venue récemment squatter chez moi -
à 43 ans. Ca faisait 4 ans que je tournais autour, remarquez.
Voulant récupérer un peu de forme, et ma regrettée gynécologue ayant pris une retraite méritée, j'ai pris rendez-vous avec la gynéco de ma mère (Brigitte Schr**z à Strasbourg, hélas je dois anonymiser), qui l'a suivie lors de son cancer du sein en 2007 et dont ma mère me disait du bien.
Oh mon Dieu. La prochaine fois, je me casserai un bras.
Ce mercredi, donc, je m'y rends, et je tombe sur une hystérique grossophobe, dogmatique et super agressive. Pour vous donner une idée, je n'ai même pas pu lui expliquer tout mon parcours, elle n'arrêtait pas de me couper la parole : risque de cancer gnagnagna, surpoids gnagnagna, tabac gnagnagna. Je n'ai jamais entendu un déferlement de haine pareil - et pourtant j'ai mon content de toubibs crétins depuis sept ans. Frottis à l'arrache, j'ai cru vraiment qu'elle voulait me faire mal.
Elle m'a quand même prescrit un THS - pas le choix ou je m'arrêtais de travailler, épuisée que je suis actuellement - mais elle a eu la malheureuse idée de m'imposer une mammographie. L'ordonnance s'est retrouvée en petits morceaux dans sa boîte aux lettres. :twisted:
Je me suis donc fendue hier d'une lettre bien sentie que je lui ai faxée avec un document sur l'inutilité des mammographies de dépistage tout ce qu'il y a de plus scientifique.
La voici :
Citation:Docteur,
Je fais référence à la consultation que j’ai eue avec vous mercredi 30 juillet 2014 à 11 h 30 (pour un rendez-vous à 10 h 40).
Je dois vous prévenir que ce qui suit est le contraire de la langue de bois mais reflète exactement mon état de pensée.
Je vous informe tout d’abord que je ne ferai pas la mammographie que vous avez prescrite. De plus, même si le frottis est en code 3 ou plus, je ne reprendrai pas contact avec vous. J’ai en effet contacté une autre gynécologue que je verrai le 29 septembre.
En effet, je n’ai pas du tout apprécié la consultation avec vous compte tenu de votre ton dogmatique et agressif et de votre manque total de capacité d’écoute.
J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour tenter de vous expliquer mon passé gynécologique, en insistant, parce que vous ne cessiez de me couper la parole. Je suis prête à parier que vous n’avez même pas entendu le quart de ce que je vous ai dit. Pourtant, j’ai bien précisé que j’ai des ennuis hormonaux s’apparentant à la préménopause depuis 2010.
Vous avez asséné votre « savoir » sur le cancer du sein, alors que je vous avais dit que compte tenu de l’histoire de ma mère, j’étais déjà amplement informée. Vous semblez ignorer les derniers développements de la science sur le fait que le THS n’augmente pas les risques de cancer du sein.
Vous avez sans arrêt pointé du doigt mon surpoids, d’une manière que je qualifierais de « haineuse ». Vous n’avez pas hésité à inscrire mon poids sur l’ordonnance de THS alors que cela n’a rien à faire sur celle-ci. Apparemment, seules les patientes minces trouvent grâce à vos yeux.
Or, je sais que la masse graisseuse produit des œstrogènes ; cela explique pourquoi les personnes minces ont souvent plus de problèmes de bouffées de chaleur et autres que les personnes fortes et qu’elles subissent plus souvent de l’ostéoporose.
Vous devriez savoir qu’on ne prend pas 30 kg par plaisir. Sachez que si 95 % des régimes ou autres « rééquilibrages » alimentaires échouent, ce n’est certainement pas par la faute des patients, mais parce que toute restriction cognitive est nocive. Il y a énormément d’obèses qui mangent équilibré et qui ne perdent pas un gramme. Tout comme il y a des fumeurs qui ne tombent jamais malades, comme il y a des adhérents pleins et entiers à la doxa sanitaire ambiante qui se retrouvent gravement malades. Et pointer du doigt mon tabagisme et mon surpoids soulagera certes votre conscience mais ne m’apportera rien.
Quant à mon tabagisme, je suis tout de même assez grande pour m’informer des risques, mais aussi pour les relativiser. Si vous saviez combien de fois on m’a prédit une mort rapide à cause de lui !
Aviez-vous au moins relevé que je souffrais de lymphœdème consécutif à mon accident à la cheville mais qu’aucun trouble veineux n’avait jamais été trouvé chez moi ? J’en doute.
Votre prédécesseur, le Docteur C***ot-St***ing, malheureusement partie à la retraite, non seulement était à l’écoute, mais n’a jamais imposé quoi que ce soit – mais elle a toujours privilégié mon bien-être. Et elle ne me coupait jamais la parole. Ainsi, elle a pu se faire une image bien plus complète de moi.
J’ai hésité un instant à vous raconter par écrit mon histoire complète puisque vous n’étiez pas prête à l’entendre en consultation, mais je n’ai pas d’énergie à gaspiller à cela. Merci tout de même pour le traitement hormonal.
Veuillez agréer, Docteur, mes salutations distinguées.
Le plus drôle est que la secrétaire qui m'a donné le numéro de fax m'a félicitée de remettre cette gynéco à sa place ; apparemment, elle est souvent odieuse avec celles qui ne rentrent pas dans ses petites cases.
Quand j'ai raconté la consultation à ma mère, elle en est tombée de sa chaise.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Pour la petite histoire, j'ai pris le jour même un rendez-vous avec une autre gynéco dont mon ancienne gynéco me disait beaucoup de bien mais je n'ai pas eu de rendez-vous avant fin septembre. Tant pis, j'ai mon THS qui me fera tenir jusque là.
Shack'