Mycea a écrit:Ben pour le coup je vois pas le mal. Elle t'avertis bien de tous les risques pour ta santé avant tout. C'est le rôle d'un médecin et un gyné reste un médecin. Pour la cigarette ma mère se le tapait à chaque fois qu'elle voyait un médecin. En ce qui concerne le surpoids je suis plus mitigée mais, même s'il est stupide de réduire son patient à son surpoids, faut pas oublier qu'il peut quand même entrainer des problèmes donc, même si on n'y peut rien et qu'on ne peut pas perdre de poids, je trouve qu'il est important de surveiller sa santé (au même titre que quelqu'un qui aurait trop de tension). Et pour ses mammo ma mère les a eues dés la ménopause donc je trouve ça normal. Si on te dépiste un truc, tu seras bien contente.
Personnellement je préfère ça à un médecin qui n e dit rien/ne fait rien et se dit "boh on verra" et au final tu te retrouves avec un truc que t'avais as vu venir. Evidemment tous les fumeurs n'ont pas un cancer du poumon et tous les cancéreux ne sont pas fumeurs (ça marche pour tout) mais c'est toujours bien de vérifier.
Bref je la trouve assez normale, comme médecin, y a juste pour l'écoute que c'est chiant et en effet, j'aurais changé de gyné mais pas de quoi écrire une lettre pareille à mon sens.
Salut Myea,
Ce que je lui "balancé", c'est violent, je suis d'accord, et c'est assumé. Mon souci avec elle est que je lui ai dit à plusieurs reprises que je connais les risques, et si elle n'avait pas presque compulsivement asséné son laïus, elle aurait eu le temps d'entendre mon histoire à moi - et il me semble que c'est le plus important, non ? Par exemple, je suis montée à 96 kg fin 2009, je suis redescendue à 90 kg - tout de suite, j'ai eu droit à "C'est bien, continuez !" sauf que c'était fin 2009, que je n'ai rien fait pour ça et
que les régimes et autres rééquilibrages alimentaires n'ont jamais rien fait. Mais, ces détails, elle n'a tout simplement pas enregistré parce qu'elle continuait son laïus.
J'aurais aussi pu coller une affiche sur la porte d'entrée de son cabinet : "Femmes fortes, passez votre chemin, ici on n'aime pas les déviantes". A la réflexion, je me demande si je ne vais pas le faire.
Elle fait son boulot d'information ? Et quid des surdiagnostics de cancer du sein, quid du fait que la préménopause a commencé chez moi à moins de 40 ans, quid du fait que l'endométriose et la faiblesse ovulatoire m'auraient de toute façon empêchée de mener une grossesse à terme - si tant est qu'elle puisse se faire, ,quid du fait que mon accident à la cheville m'a laissée avec une impossibilité de bouger normalement, quid du fait que j'ai des ennuis hormonaux depuis l'âge de 25 ans et que mon ancienne gynéco m'a évité par son écoute et sa compréhension des charcutages répétés, voire une totale à 35 ans ?
Et puis, le fax est tombé dans les mains de sa secrétaire qui connaît très bien cette personne et qui a bien dit qu'elle sait que cette gynéco a un réel problème d'écoute et d'empathie. Je n'interdis pas à cette secrétaire de faire une copie de mon fax et de le garder pour un usage ultérieur.
Mycea, le devoir d'information du patient par le patient, ce n'est pas terroriser les patients avec des risques (qui restent des risques), a fortiori quand une patiente comme moi, qui s'informe avec un œil critique, qui sait décoder une information (c'est une grande partie de mon job), répète qu'elle est au courant des risques.
Pour la petite histoire, j'avais consulté début 2012 un pneumologue qui me voyait déjà frappée de bronchite chronique très évoluée parce que je fume et que j'étais un peu essoufflée. J'ai passé 3 fois (tu as bien lu 3 fois) les tests respiratoires chez lui. Il n'en revenait pas : j'avais une capacité pulmonaire très supérieure à la moyenne, supérieure même à une non-fumeuse de même gabarit et du même âge avec la même pratique d'activité physique, et ma radio des poumons était parfaitement normale. Il en avait des hauts-le-cœur. Il m'a alors menacée des pires ennuis pour les 10 ans à venir. Ca ne ressemblait même plus à de l'information, là, on était dans l'inquisition la plus totale.
Quelques mois plus tard, mon généraliste voulant s'assurer que je ne développais pas un diabète, m'a envoyée chez un diabétologue-endocrinologue réputé sur Strasbourg. Pour information, mes glycémies ont toujours été normales malgré mon surpoids. Très dogmatique comme la gynéco en cause, il m'a fait faire des tests sanguins. Il a cru que j'avais envoyé quelqu'un à ma place parce que mes tests étaient excellents ... Alors que selon lui, mon tour de taille signalait clairement un diabète. Inutile de dire que je l'ai remis à sa place aussi !!!
Alors, comprends que je sois devenue méfiante et critique vis-à-vis de ceux qui se comportent en Torquemada de l'hygiène de vie ...
Shack'