Et bim ! prend ca !

Mebele a écrit:
En fait, c'est le meme pb qu'avec le poids: on en a marre qu'on nous parle sans arret de régime, qu'on nous dise de faire attention à ce qu'on mange et de bouger plus, qu'on nous dise que ca serait bien qu'on perde du poids, qu'on devrait se faire opérer comme untel, etc. Les gens n'i connaissent rien et disent n'importe quoi. Au bout d'un moment, on n'en peut plus. c'est pareil pour le handicap ou toute autre particularité (nez qui coule toute l'année, paleur constitutionnelle, etc.).

aurelie3367 a écrit:

Oui, c'est un peu la torture de la goutte d'eau...

Mebele a écrit:

Je suis entièrement d'accord... Elle n'est pas tenue d'expliquer ce qu'elle a, à chaque fois que quelqu'un (enfant ou adulte) se pose la question. Mais dans ce cas là, elle ne peut pas en vouloir aux parents de répondre ce qu'ils veulent et surtout ce qu'ils peuvent en fonction de leurs connaissances. On croit tous savoir certaines choses qui sont fausses.

Je dis juste que si ça l'énerve autant qu'on véhicule de fausses idées sur ce qu'elle a, c'est à elle de réagir. Je trouve juste contradictoire de reprocher aux parents de répondre une chose fausse, mais de ne surtout pas vouloir expliquer ce qu'elle a. On ne peut pas en vouloir aux parents. Je suis la première qui jusqu'ici pensait qu'une personne en fauteuil roulant ne pouvait pas marcher. Ce n'est pas de ma faute si on n'est pas informé correctement sur le sujet et je reconnais à tord ou à raison, que ce n'est pas un domaine qui m'intéresse assez pour que j'aille me renseigner de moi-même.

Personnellement, ce qui m'énerverait c'est qu'on soit indigné parce que je dis quelque chose de faux, mais qu'on évite surtout de m'expliquer la version juste. Ce n'est pas logique. Quand on veut pas informer les autres, on ignore les erreurs.

Mais enfin, les gens (adultes) n'ont ni à demander ni à supposer ce que j'ai. ca ne les regarde pas!
si leurs gosses demandent, le mieu+ serait de donner une info générale, comme je l'ai dit plus haut. ca éviterait les affirmations fausses sur mon compte et les propos à la troisieme personne!

Sibell a écrit:
Il i en a qui ne peuvent pas marcher du tout.
les suppositions sont aussi agacantes dans un sens que dans l'autre.

aurelie3367 a écrit:

Oui, mais si je comprends ton agacement, je peux aussi comprendre qu'il ne soit pas si évident pour un parent de donner une réponse générale quand l'enfant demande ce que la dame (donc toi précisément) a. Ce n'est pas de l'impolitesse, c'est une réponse précise, fausse sûrement, parce qu'il ou elle ne sait pas ce que tu as, mais précise. Ce n'est pas idéal, je l'admets, mais c'est humain.

Quant au fait que ça ne regarde pas les adultes, ni personne d'ailleurs, tu as raison. Mais je me prends encore comme exemple, je suis d'un naturel curieux. Alors si par tact je n'irai pas demander à une personne ce qui a bien pu lui arriver, on est d'accord, ça n'empêche que dans ma tête je peux tout à fait me poser la question.

Enfin, je pense que si on veut que le handicap soit perçu comme une chose normal, il faut en parler normalement. Après, comme je l'ai dit, je comprends ton agacement. Tu te fais en permanence remarquer, tu attires les regards quand tu veux passer inaperçu... C'est totalement compréhensible. Je pense qu'il y a un travail à faire au niveau de la société pour "banaliser" le handicap. Ce qu'on a pas l'habitude de voir attire souvent les regards indésirables.

Sibell a écrit:
tous n'ont pas ce tact... il n'est pas si rare que des adultes seuls me posent la question...

Sibell a écrit:
je reprends l'e+emple de trashrap, je ne pense pas que ca serait venu à l'idée d'aucun parent (enfin, j'espere!) de répondre à "le monsieur, il est tout noir" par "bin oui, le monsieur, il est africain", ce qui avait toutes les chances d'etre fau+.

Sibell a écrit:

Mais ça veut dire quoi, ça ? : Elle ne peut pas en vouloir. On ne peut pas interdire à un sentiment d'exister !

On peut à la fois ne pas avoir à expliquer 10 fois par jour pourquoi on se lève de sa chaise roulante, tout en pouvant plus d'entendre des réponses grotesques lorsqu'on ne s'explique pas là-dessus.

La morale de ce qu'il faudrait ou faudrait pas faire, éprouver à éprouver n'a pas grand chose à voir le fait que parfois, on éprouve ce qu'on éprouve.

N'importe qui peut nous dire ce qu'on doit éprouver ou pas, c'est comme ça ! C'est un ras-le-bol, une souffrance qui s'exprime et qui rend la personne agressive et " aigrie " si la personne n'est pas au moins entendue.

Sibell a écrit:
c'est prouvé: plus une ville (ou un pais) est accessible, plus on i voit de personnes à mobilité réduite se déplacer seules et vivre normalement et plus on banalise le handicap. A contrario, inaccessibilité = peu de PMR qui se déplacent et vivent comme tout le monde = mentalités (et vocabulaire pour parler du handicap) en retard d'un siecle

Mebele a écrit:

Mebele a écrit:

Oui, donc elle, elle a le droit de ressentir ce qu'elle veut sous prétexte que ça l'agace, mais le parent ne peut pas répondre comme il peut avec ce qu'il sait à son enfant sous peine d'être taxé d'impoli? :roll: Contradictoire, encore une fois.

J'ajouterai que oui, on ne peut pas interdire à un sentiment d'exister, mais on peut raisonner et reconnaître que même s'il est là, il n'a pas lieu d'être. Les gens, particulièrement les enfants, on le droit d'être curieux. Si on peut reprocher à un adulte ou à un ados de pointer du doigt, on ne peut pas le reprocher à un petit enfant. C'est comme ça qu'il découvre le monde et apprend: en montrant du doigt ce qu'il ne sait pas dire.

Après, les parents apprennent ce qu'ils savent. Ce n'est pas toujours juste, mais je maintiens, on ne peut pas leur en vouloir. C'est comme si tu en voulais à une mère parce qu'elle répond faux quand son enfant lui demande ce qui a provoqué la première guerre mondiale. Elle ne le sait peut-être pas. On ne peut pas tout savoir dans la vie. Alors, comme je l'ai dit, je comprends que ce soit agaçant et il faudrait réfléchir à banaliser ça. En attendant, même si c'est énervant, je trouve qu'il n'y a pas de quoi incriminer les fausses réponses quand on ne veut pas informer et mettre sur la bonne piste.

Sibell a écrit:
On ne ressent pas ce qu'on veut: on ressent ce qu'on ressent

Et on en enseigne ce qu'on sait.