Prax on va pas s'entendre.
Tu as raison sur de nombreux points, nottament qu'un des fondamentaux de la justice française est que le doute DOIT bénéficier à l'accusé. Mais il s'agit du doute, pas de la culpabilité. Chacun sait ce qu'il a fait. Si un juge exprime que même dans le cadre conjugal la contrainte est interdite, mais que dans ce cas on ne peut prouver la contrainte, ben le gars se sera quand même pris dans la tronche que ce que lui considère comme normal ne l'est pas, et que si cette fois il y échappe, ça ne durera pas.
Ensuite tu parles de "pervers" qui pourrait atténuer sa peine. Non mais pas du tout : un schizophrène, quelqu'un pas conscient de ses actes, ok. Mais la perversion fait partie bien souvent de la névrose, donc il est coupable d'avoir débordé hors du cadre de la loi ! Mince, si chaque violeur devait s'en sortir en disant "mais c'est ma perversion, m'sieur, chuis malade, faut me soigner !" (ce qui par ailleurs n'est pas faux, loin de là), on ne les punirait plus. Or ils méritent bien une punition, une peine qui les assurent que la loi, c'est la loi.
"tu n'as pas été agressée dans la rue par un inconnu", c'est dépassé ça !!! Prax, tiens toi au jus ! la PLUPART des viols en France sont produits par l'entourage (je n'ai pas les chiffres en tête, mais ça se trouve). Le mythe du violeur sous un pont a bien été remis à sa place de minoritaire, et les juges, procureurs etc en sont bien conscients !
"dans sa tête tu restais consentante" : ben non, si elle a dit non, c'est non. Si dans sa tête ça veut dire oui, pour la loi ça veut dire non.
Moi les tromperies je les vois possiblement comme des + : peut être que ces femmes là ont aussi subi un comportement malsain de la part du gars. Cette histoire peut faire boule de neige et permettre à beaucoup de jeunes filles de parler, surtout s'il les choisi plutôt mineuires et vulnérables. Rappelons qu'il y a d'autres éléments (rapport à la cousine, aux amies) qui vont corroborer les propos de Mousseline.
Tu dis fort justement, Prax, "qu'attends-tu ?". Je crois (ce n'est que mon avis) que la première chose qu'on attend en temps que victime, c'est simplement l'acceptation personnelle de se dire "je ne suis pas en faute". Puis l'acceptation des autres (certains, ça c'est sûr qu'elle ne risque pas de remporter l'adhésion des parents du monsieur, mais je ne pense pas qu'elle attende grand chose de leur part). Et la première acceptation, Prax, elle vient peut être de toi : on ne parle pas d'abus sexuels, mais de viol, crénomvindiou ! Si tu reste sur les éléments apportés ici (qui sont subjectifs, je te l'accorde, mais ce n'est pas à nous de déméler le vrai du faux, à nous de prendre simplement les éléments apportés, et ces éléments là ne parlent pas "d'abus" mais de viol. Ne commençons pas à dévaluer les faits présentés.
Alors ok 10% des victimes de viol portent plainte, et seulement 3% vont jusqu'aux assises.