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P
56 ans 3727
(pour MousselineDu21)
Personne ne peut répondre à cette question à ta place. Ce qui est sûr c'est qu'une telle procédure va être longue et pénible, avec une issue incertaine. Tout dépend  
encore de la peine que tu jugerais juste et méritée pour ton ex : une réprimande, comme tu dis, une sanction, le versement de dommages et intérêts, une condamnation à de la prison, avec sursis ou ferme ? Je ne peux pas me mettre dans ta peau pour comprendre le degré de ton traumatisme et faire des suppositions ne t'aidera en rien. Alors fais comme tu le sens, je te souhaite bon courage dans ta reconstruction. ;)
J
42 ans Paris 1842
Bon.

Alors.

Déjà, Prax, tu te trompes. Ce que l'expertise psy va rechercher, c'est si le prévenu était responsable de ses actes au moment des faits. Est ce que son discernement était altéré?

Le fait d'être pervers (sic), névrosé, etc etc n'est pas une cause d’altération du discernement, en général. Quand tu suis tes pulsions, tu sais que c'est mal, tu as conscience de violer la loi.

Ensuite, Mousseline, tu dis avoir "fait une déposition". Est ce qu'il ne s'agit pas plutôt d'une main courante? Pourquoi n'as tu pas porté plainte?

Enfin, pour info, sache que lorsque la victime est mineure, le délai de prescription en matière d’agression sexuelle et de viol est de dix ans à compter de sa majorité. C'est-à-dire que la victime peut porter plainte jusqu’à ses vingt-huit ans.
J
42 ans Paris 1842
MousselineDu21 a écrit:
Prax, j'y avais pensé, mais cela va m'entraîner dans une procédure judiciaire longue...
Crois tu que ça en vaut la peine?


Ce que tu décris est un viol.

Cependant, si tu t'engages dans une procédure, il y a de grandes chances pour que, pour t'épargner, pour des raisons de stratégie judiciaire, etc, les faits soient "correctionnalisés", c'est à dire jugés devant un tribunal correctionnel, comme une agression sexuelle, et non devant une cour d'assises, comme un viol.

Dans ce cas, selon le droit français:

Citation:
L’agression sexuelle sans acte de pénétration sexuelle est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 € d'amende. (Article 222-27 du code pénal)

Elle est punie de 7 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d'amende :

• lorsqu’elle a entrainé une blessure ou une lésion ;
• lorsqu’elle est commise par un ascendant ou par toute personne ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait ;
• lorsqu’ elle est commise par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ;
• lorsqu’elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice ;
• lorsqu’elle est commise avec usage ou menace d’une arme ;
• lorsque la victime a été mise en contact avec l’auteur des faits grâce à l’utilisation, pour la diffusion de message à destination d’un public non déterminé, d’un réseau de communication électronique (par exemple lorsque l’auteur des faits a connu la victime sur internet);
• lorsqu’elle est commise par le conjoint ou le concubin de la victime ou le partenaire lié par un pacte civil de solidarité (PACS) ;
• lorsqu’elle est commise par une personne agissant en état d’ivresse manifeste ou sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants. Article 222-28 du code pénal.
• lorsqu’elle est imposée à une personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge, à une maladie, une infirmité, une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. Article 222-29 du code pénal.

L’agression sexuelle sur personne vulnérable est punie de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende :

• lorsqu’elle a entrainé une blessure ou une lésion ;
• lorsqu’elle est commise par un ascendant ou toute personne ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait ;
• lorsqu’elle est commise par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ;
• lorsqu’elle est commise par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice ;
• lorsqu’elle est commise avec usage ou menace d’une arme ;
• lorsqu’elle est commise par une personne agissant en état d’ivresse manifeste ou sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants. Article 222-30 du code pénal.
• lorsqu’elle est imposée à un mineur de quinze ans. Article 222-29-1 du code pénal.


Ce sont les peines maximales. Si ton ex est condamné, il y a peu de chances qu'il se prenne vraiment 7 ans. Tout cela dépend des faits, du casier judiciaire du prévenu, des chances de réinsertion, etc etc
P
56 ans 3727
(pour Justdontknow)
Le fait que les affections que tu décris ne soient pas du domaine de l'irresponsabilité (je n'ai jamais pensé qu'il était irresponsable et je le précise donc ici) n'empêchera pas une expertise, avec prise en compte des résultats.

Les barèmes que tu cites sont biens jolis mais aucun jury ne condamnera aussi sévèrement un homme qui a forcé sa compagne qu'un violeur "de rue" (ou qu'un proche qui avait prémédité son acte). Pour rappel, les 3 ordures qui ont violé une handicapée (une affaire très récente) n'ont même pas été jugés aux assises alors que le viol est un crime. Et le juge a été bien complaisants en allégeant encore leur peine sous prétexte qu'ils sont parvenus à lui faire croire qu'ils ne savaient pas qu'elle était handicapée.
40 ans Niort 1336
(justdontknow, merci)

Requalifier les faits en agression sexuelle serait dévaloriser les faits. C'est devenu assez courant, pour simplifier les procédures, mais ce n'est, de mon point de vue, pas satisfaisant. Tu n'as pas été agressée, tu as été violée. C'est un crime. Un crime.

Si ça peut te rassurer, en terme de procédure, oui ça va mettre du temps toujours trop, dans un cas comme dans l'autre, mais c'est un temps dont tu n'auras pas vraiment à te préoccuper. D'ailleurs, malgré le fait que la procédure soit lancée pour de bon, malgré les premiers jours archi difficiles où tu dépose la plainte, on te questionne, on ressasse, le reste du temps tu ne vas te rendre compte de rien. Tu seras informée si ça se finit par un non lieu. Tu seras informée si ça passe devant un tribunal. Mais le reste du temps (et oui, ça peut être long) tu n'auras AUCUNE NOUVELLE... Alors je vais te dire, sans même que tu t'en rende compte, tu vas refaire ta vie, continuer de te construire, avec cette chose là bien rangée dans son petit tiroir "justice".

Je rappelle que si tu ne porte pas plainte, et si, à un moment, tu ne te déclare pas partie civile, tu n'auras droit à rien.

Je viens de lire cela (comme quoi, on peut se tromper) :
Citation:
Un mineur peut porter plainte :

en adressant un courrier au procureur de la République,

ou en utilisant le téléservice de pré-plainte en ligne.

ou en se rendant lui-même (seul ou accompagné) dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie.

Un mineur peut aussi laisser ses représentants légaux (parents ou tuteur) porter plainte à sa place.
via service public.fr.
J
42 ans Paris 1842
Prax a écrit:
(pour Justdontknow)
Le fait que les affections que tu décris ne soient pas du domaine de l'irresponsabilité (je n'ai jamais pensé qu'il était irresponsable et je le précise donc ici) n'empêchera pas une expertise, avec prise en compte des résultats.

Les barèmes que tu cites sont biens jolis mais aucun jury ne condamnera aussi sévèrement un homme qui a forcé sa compagne qu'un violeur "de rue" (ou qu'un proche qui avait prémédité son acte). Pour rappel, les 3 ordures qui ont violé une handicapée (une affaire très récente) n'ont même pas été jugés aux assises alors que le viol est un crime. Et le juge a été bien complaisants en allégeant encore leur peine sous prétexte qu'ils sont parvenus à lui faire croire qu'ils ne savaient pas qu'elle était handicapée.


C'est bien pour cela que j'ai écrit que le prévenu ne se prendra pas 7 ans...

Et ce ne sont pas des barêmes. Ce sont les peines prévues par le Code pénal. Après, il n'y a pas d'automatisme, et heureusement.

"Prise en compte des résultats"? C'est à dire? oui, il y a des enquêtes de personnalité et des expertises. Oui on prend en compte les résultats. Et oui, c'est parfaitement souhaitable. Sinon, on est Judge Dredd, et ce n'est pas la justice que j'ai envie de voir.

Quant aux opinions à l'emporte pièce sur des affaires judiciaires dont on n'a pas étudié le fond du dossier, je n'entre pas dans le débat.

Simplement, Prax, as tu déjà assisté à des sessions d'assises ou à des audiences correctionnelles? A te lire, je n'en suis pas certaine.

LaPo, je suis d'accord sur la correctionnalisation. Je ne suis pas une vraie pénaliste, moins avis est donc très très modeste, mais mais je pense que parfois, ce n'est pas une mauvaise solution. Mieux vaut une condamnation en correctionnelle qu'une relaxe en assises, quand les dossiers sont un peu fragiles.
40 ans Niort 1336
Pour Prax : violeur de rue, violeur en chambre, tu raconte n'importe quoi.
Pour te donner quelques éléments légaux, cet article de Maître Eolas est très éclairant sur les pouvoirs des juristes, et des fois, leur manque de pouvoir... Tu me diras ce que tu en penses : http://www.maitre-eola...012/10/12/Incompr%C3%A9hension
40 ans Niort 1336
[quote="Justdontknow] LaPo, je suis d'accord sur la correctionnalisation. Je ne suis pas une vraie pénaliste, moins avis est donc très très modeste, mais mais je pense que parfois, ce n'est pas une mauvaise solution. Mieux vaut une condamnation en correctionnelle qu'une relaxe en assises, quand les dossiers sont un peu fragiles.

Je ne suis moi même pas une spécialiste du droit du tout du tout. Ce que je sais, et ce à quoi je m'accroche, en ce qui me concerne, c'est mon avocate qui me dit "si le dossier passe le stade de l'enquête, alors c'est gagné. S'il arrive aux assises, alors c'est que le procureur y a vu suffisemment d'éléments ne permettant pas une relaxe, donc c'est gagné". j'ai peut être une avocate très très optimiste, mais j'y crois assez. De toutes façons, on ne peut pas correctionnaliser ce qui ne l'est ps : une personne dit non à haute et intelligible voix, sans équivoque, c'est un viol. Rien de correctionnel, c'est criminel.
C'est peut être une vision trop bisounours ?
J
42 ans Paris 1842
Non, c'est une vision très pertinente, très stratégique, confirmée par l'article d'Eolas; C'est pour cela que je ne m'aventurerais pas sur ce genre de dossiers. Chaque matière a vraiment ses spécificités.
P
56 ans 3727
Naturellement LaPo je ne suis pas de ton avis, je ne prends pas partie, je n'en fais pas une affaire personnelle, alors je raconte n'importe quoi ! Ca va de soi.

Je ne suis pas pénaliste, ni juriste, je n'ai jamais mis les pieds dans un tribunal (alors barème ou peine prévue par la loi, c'est ce que je voulais dire) mais je n'ai pas besoin d'avoir fait d'études pour savoir, en fonction des faits exposés dans un JT, que ces 3 ordures méritaient déjà d'aller aux assises ! Et même chose pour cette affaire de viols en réunion où une fois le reportage terminé tout individu normal ne peut dire qu'une chose : qu'il n'y a pas de justice dans notre pays.

Prise en compte des résultats. Mes maigres connaissances en la matière (pardonnez du peu) suffisent pour savoir qu'il n'y a que 2 cas possibles : le prévenu est jugé responsable ou irresponsable. L'irresponsabilité pénale n'est pas une circonstance atténuante. Elle peut être prise en compte lorsque le prévenu est jugé responsable. Dans une affaire de viol, il y a toujours une expertise psy et même responsable, certains éléments issus de la dite expertise peuvent jouer, en sa faveur ou en sa défaveur (je souligne et si je me goure quelque part, vous le dites).

Après ça posez-vous la question : combien de femmes, victimes d'un rapport forcé (un viol puisque vous préférez) avec leur mari, un soir de cuite, un soir d'envie soudaine, suite à une insistance, pour faire plaisir, pour être tranquille, etc (il y a justement trop de cas de figures pour que fasse une généralité) voudront voir leur mari en cabane pour 15 ans ?
J
42 ans Paris 1842
Prax a écrit:


Je ne suis pas pénaliste, ni juriste, je n'ai jamais mis les pieds dans un tribunal (alors barème ou peine prévue par la loi, c'est ce que je voulais dire) mais je n'ai pas besoin d'avoir fait d'études pour savoir, en fonction des faits exposés dans un JT, que ces 3 ordures méritaient déjà d'aller aux assises ! Et même chose pour cette affaire de viols en réunion où une fois le reportage terminé tout individu normal ne peut dire qu'une chose : qu'il n'y a pas de justice dans notre pays.

Un pénaliste est un juriste, spécialisé en droit pénal.

Un individu normal? Je pense être normale (ou à peu près ^^), et je n'ai pas d'opinion aussi catégorique sur la justice de notre pays.

Après, effectivement, en se contentant du journal télévisé...

Moi, je pense que les choses sont beaucoup plus compliquées que ce genre de raccourcis et d'opinions catégoriques. La justice, ce n'est pas faire plaisir à la victime. Et la justice, parfois, est impuissante, surtout avec un budget ridicule. Parce que souvent, elle est confrontée à des gens dont elle se demande par quelle bout les prendre, comment permettre une sanction compréhensible par le prévenu, une réinsertion?

Quand je vais en correctionnelle, c'est pour des dossiers "soft": des histoires de fraude fiscale. Mais dans la salle, il y a de tout.

Une gamine de 18 ans, sous curatelle, qui ne tourne plus rond depuis une méningite quand elle avt 10 ans. Troubles de la personnalité depuis. Alors, parfois, elle est violente. Elle a un casier conséquent à 18 ans. Elle a eu une permission de l'HP pour venir à l'audience, et elle pleure pcq sa mère pleure. Elle aligne difficilement deux mots compréhensibles, mais elle est responsable pénalement. Elle est là pcq elle a volé un chien (un bichon...) pcq elle se sentait toute seule. Là, tout le monde la regarde, et se dit que c'est bien triste tout ça, et que oui, il faut la sanctionner, mais comment? Qu'est ce que cela va changer de la condamner à deux mois de prison?

Et puis, ce mec de 33 ans. Il a fait un gosse à une Jennifer de 18 ans. Il n'a pas aimé qu'elle avorte du second. Ils se sont séparés. Garde alternée de leur petite fille. Et puis un jour, il est parti dans sa famille, à 500 bornes de là, pendant une semaine, avec le bébé. Jennifer a flippé. Elle a été à la PMI, a saisi le tribunal, le père ne peut voir son bébé qu'en présence de Jennifer. Mais lui, il ne trouve pas ça normal. Parce que "c'est ma fille, et je veux faire des trucs normaux avec elle, aller chez carrefour le samedi". Alors, il rencontre deux "amis", dont un mineur au bar. Et ils décident de récupérer le bébé. Là, un des débiles prend un pistolet à billes. L'autre des cagoules. Ils débarquent chez les parents de Jennifer, chez qui elle et le bébé vivent. Ca se bat. Ca s’assomme à coup de crosse de pistolet et cosy (avec le bébé dedans). La père se casse chez son ex avec le bébé, là où les gendarmes le récupère. Et la consœur chargée de sa défense démonte Jennifer, sous entendant qu'elle était volage, qu'elle avait utilisé Monsieur pour avoir un enfant, etc Résultat: les bonnes âmes dans la salle, ceux qui regardent TF1 et qui trouvent que la justice n'est pas juste, qu'il n'y a pas de sanction, se mettent à murmurer que c'est bien vrai, c'est un peu une salope quand même Jennifer, et puis les torts sont partagés.

La justice pas juste, excuse moi, mais je crois surtout que c'est une justice qui manque de moyens, et qui fait un bouc émissaire facile pour beaucoup de maux que la société ne parvient pas à résoudre.

Sans compter que, comme l'écrit Eolas, si l'intime conviction n'est pas là, on ne doit pas condamner. Même si cela attriste la victime. Même si cela fait crier les bonnes chances (qui crierons aussi si on condamne un innocent, au passage...)


Prise en compte des résultats. Mes maigres connaissances en la matière (pardonnez du peu) suffisent pour savoir qu'il n'y a que 2 cas possibles : le prévenu est jugé responsable ou irresponsable. L'irresponsabilité pénale n'est pas une circonstance atténuante. Elle peut être prise en compte lorsque le prévenu est jugé responsable. Dans une affaire de viol, il y a toujours une expertise psy et même responsable, certains éléments issus de la dite expertise peuvent jouer, en sa faveur ou en sa défaveur (je souligne et si je me goure quelque part, vous le dites).

Je le dis, tu te trompes. L'irresponsabilité pénale n'est pas une circonstance atténuante. Ce sont deux notions différentes, et que l'on ne peut pas combiner.

Si tu es irresponsable pénalement, tu ne peux pas répondre des actes que l'on te reproche. Alors que les circonstances atténuantes viennent adoucir la responsabilité qui est la tienne.


Après ça posez-vous la question : combien de femmes, victimes d'un rapport forcé (un viol puisque vous préférez) avec leur mari, un soir de cuite, un soir d'envie soudaine, suite à une insistance, pour faire plaisir, pour être tranquille, etc (il y a justement trop de cas de figures pour que fasse une généralité) voudront voir leur mari en cabane pour 15 ans ?


Ben j'espère beaucoup. Puisqu'elles ont été violées, cela me semblerait normal qu'elles souhaitent que leur violeur soit puni. Mais je ne comprends pas l'intérêt de la question en fait.
J
42 ans Paris 1842
Citation:
Et puis, ce mec de 33 ans. Il a fait un gosse à une Jennifer de 18 ans. Il n'a pas aimé qu'elle avorte du second. Ils se sont séparés. Garde alternée de leur petite fille. Et puis un jour, il est parti dans sa famille, à 500 bornes de là, pendant une semaine, avec le bébé, sans prévenir et sans donner de nouvelles. Jennifer a flippé. Elle a été à la PMI, a saisi le tribunal, le père ne peut voir son bébé qu'en présence de Jennifer. Mais lui, il ne trouve pas ça normal. Parce que "c'est ma fille, et je veux faire des trucs normaux avec elle, aller chez carrefour le samedi". Alors, il rencontre deux "amis", dont un mineur au bar. Et ils décident de récupérer le bébé. Là, un des débiles prend un pistolet à billes. L'autre des cagoules. Ils débarquent chez les parents de Jennifer, chez qui elle et le bébé vivent. Ca se bat. Ca s’assomme à coup de crosse de pistolet et cosy (avec le bébé dedans). La père se casse chez son ex avec le bébé, là où les gendarmes le récupère. Et la consœur chargée de sa défense démonte Jennifer, sous entendant qu'elle était volage, qu'elle avait utilisé Monsieur pour avoir un enfant, etc Résultat: les bonnes âmes dans la salle, ceux qui regardent TF1 et qui trouvent que la justice n'est pas juste, qu'il n'y a pas de sanction, se mettent à murmurer que c'est bien vrai, c'est un peu une salope quand même Jennifer, et puis les torts sont partagés.

La justice pas juste, excuse moi, mais je crois surtout que c'est une justice qui manque de moyens, et qui fait un bouc émissaire facile pour beaucoup de maux que la société ne parvient pas à résoudre.

Sans compter que, comme l'écrit Eolas, si l'intime conviction n'est pas là, on ne doit pas condamner. Même si cela attriste la victime. Même si cela fait crier les bonnes gens, qui trouvent que la justice n'est pas juste(qui crierons aussi si on condamne un innocent, au passage...)
40 ans Niort 1336
Prax a écrit:
Naturellement LaPo je ne suis pas de ton avis, je ne prends pas partie, je n'en fais pas une affaire personnelle, alors je raconte n'importe quoi ! Ca va de soi.

Après ça posez-vous la question : combien de femmes, victimes d'un rapport forcé (un viol puisque vous préférez) avec leur mari, un soir de cuite, un soir d'envie soudaine, suite à une insistance, pour faire plaisir, pour être tranquille, etc (il y a justement trop de cas de figures pour que fasse une généralité) voudront voir leur mari en cabane pour 15 ans ?


Si, si, Prax tu prends bien parti, tu prends le parti des violeurs. Tu n'en es pourtant surement pas un, alors je ne comprends pas pourquoi tu t'acharne à ne pas reconnaître la réalité du viol conjugal. Je ne parle pas de la nana "qui écarte les cuisses par lassitude" (quel poète !), mais bien de celles qui disent non. Qui montrent qu'elles ne sont pas d'accord. Qui subissent un tel chantage affectif que leur vie est en jeu quand il s'agit de sexualité.
Le mec ne se rend compte de rien, donc ce n'est pas de sa faute ? Quand on est dans un couple "normal", plutôt sain, mais que madame un jour n'a pas de libido mais accepte pour faire plaisir à son mari, de la même manière que cela doit arriver à ces messieurs aussi car des dames avec une grande libido existent, je n'appelle pas ça un viol. Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dis.
Mais un soir de cuite, un soir "d'envie pressante" (comme pour pisser ?), un gars qui n'entend pas sa femme dire non, qui la harcèle, qui la force, c'est un gars qui n'a pas conscience qu'en face de lui se trouve un être humain, et pas "sa chose". Il n'en a peut être pas conscience, ou bien au contraire, il sait très bien que sa femme est sa chose, son objet, car il a subit des siècles de société patriarcale et de sexisme. Il a "subit", et il en profite bien. Il est le sexe fort. Et il profite bien des gens qui utilisent des discours tels que le tien pour se cacher derrière. Et oui, je trouve cela dommage. Parce que je n'arrive pas à comprendre, dans la mesure de la confiance que je te fais à travers le forum car tes propos ne sont pas dénués d'intérêt, pourquoi tu persiste à laisser ces hommes se cacher, voir rester fort, alors que, dis moi si je me trompe, tu serais le premier à ne pas vouloir que cela arrive à ta soeur, ta femme, ta fille (je ne connais pas ta situation). Je ne comprends pas. C'est tout, te concernant.

Concernant ce post, il est public, donc cela n'a rien de personnel, prax, mais je ne peux pas laisser dire ce que tu dis sans réagir. ça ne t'empêche en rien de le dire, mais au moins un lecteur pourra voir qu'il existe des opinions différentes. Il pourra voir que certaines personnes trouvent tes propos, apparemment anodins, en fait très dangereux.

J'ai beaucoup aimé cette démarche : http://www.infokiosque...e_un_violeur-12p-A5-cahier.pdf
P
56 ans 3727
(pour Justdontknow)
L'irresponsabilité pénale n'est pas une circonstance atténuante, c'est bien ce que j'avais écrit. Mais j'ai oublié la négation dans la phrase suivante (Elle ne peut être prise en compte lorsque le prévenu est jugé responsable). Les 2 phrases seraient sinon incohérentes.

Le manque de moyens, c'est l'excuse facile. Dire que les gens ne peuvent pas savoir si ils n'ont pas assisté aux audiences est tout aussi facile. Quand les faits sont parfaitement établis (comme pour les 3 violeurs), pas besoin de fouiller en profondeur pour se faire une idée fidèle. Et l'intime conviction, je préférerais 100 fois que la justice s'établisse uniquement sur les preuves ou les aveux.

Tu ne comprenais pas le sens de ma dernière question : tu y a pourtant répondu conformément à ce que je supposais.

(pour LaPo)
C'est bien avec toi, je suis passé du mec relativement bien qui 3 messages plus tôt avait raison sur de nombreux points à je ne sais quoi, mais suffisamment pour que tu ailles faire des simagrées dans d'autres sujets. Mais ça ne me surprend pas..........

Contrairement à toi, je ne prends parti pour personne, je ne suis engagé dans aucune lutte, je ne défends aucune cause (et sûrement pas la cause féministe) et je n'enverrai pas un mec au bûcher après avoir lu un témoignage de quelques lignes. Je lis, j'écouterais si ce forum était vocal, mais comme je sais raison garder, je n'en fais pas une affaire personnelle, même si j'ai été très ému par le témoignage de Mousseline.

Les "viols de rue", même si ils sont minoritaires (ce qui reste à voir) existent toujours. Les viols commis par un proche, prémédités, sont sans ambiguïté. Ces deux types d'agression sexuelle sont pour moi des viols. Mais alors pour ce qui se passe dans les chambres à coucher, je reste prudent, plus nuancé, car les cas de figure sont innombrables et comme j'estime être honnête, je ne mettrai pas tout le monde dans le même panier en espérant le même châtiment (ce que je verrais comme une justice expéditive) sans avoir écouté longuement, compris comment ils en sont arrivés là.

Il y a les maris brutaux, qui frappent, qui prennent leur femme pour un bout de viande, qui les persécutent, qui les traumatisent, et pour eux, je n'ai vois aucune circonstance atténuante. Ce sont des animaux et il faut les mettre hors d'état de nuire.

Mais il y a tous les autres, ceux qui ont dérapé une fois, qui le regrettent, ceux qui ont perdu patience et retenue, leur femme se refusant complètement ou presque, ceux dont les couples se dégradent au fil des années, qui de guerre lasse en ont eu marre et ont pris leur épouse sans lui demander son avis. Eux je ne vais pas les traiter comme les autres, et leur épouse, leurs enfants, n'auraient certainement pas envie non plus qu'ils soient condamnés à 10 ans de prison pour un acte qui ne laissera pas de traumatisme comparable à un "viol de rue".

Et pour finir il y a les couples que tu appelles normaux. Mais combien y a-t-il de dérapages quand une seule fois Madame n'a pas voulu ? Tu as des chiffres pour cette catégorie précise ? Il ne doit pas y en avoir beaucoup, heureusement. Parce que moi un homme qui fait l'amour très régulièrement, qui se voit refuser un soir pour une raison quelconque et qui force sa femme, c'est le divorce direct et peut-être même un service psy !

Au fait, accepter pour faire plaisir, c'est accepter à contre-coeur, s'adonner à un acte dont on n'a pas envie, et donc, c'est une forme de contrainte, surtout si elle n'a plus guère de sentiments pour lui.

Pour conclure, tu as raison. Je n'en suis pas un, je suis bien trop fier pour abuser d'une femme ou accepter d'elle quelque chose qui ne lui procurerait aucun plaisir.
J
42 ans Paris 1842
Prax a écrit:
(pour Justdontknow)

Le manque de moyens, c'est l'excuse facile. Dire que les gens ne peuvent pas savoir si ils n'ont pas assisté aux audiences est tout aussi facile. Quand les faits sont parfaitement établis (comme pour les 3 violeurs), pas besoin de fouiller en profondeur pour se faire une idée fidèle. Et l'intime conviction, je préférerais 100 fois que la justice s'établisse uniquement sur les preuves ou les aveux.



C'est beau les certitudes faciles. Les faits "parfaitement établis", enfin pour ce que t'en dit le JT, les aveux...Je te souhaite en tous cas de ne jamais être accusé de quoi que ce soit dans le système que tu prônes.
B I U


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