34 ans
350
Bonsoir Laurie-Anne,
Ton message m'a interpelée.
Il y a 4 ans j'ai atteint le maximum de mon poids... J'étais en obésité morbide. Je mangeais pour combler mon ennui, pour avoir le réconfort que personne n'était capable de me donner (enfin c'est ce que je croyais à l'époque). Psychologiquement j'étais tout aussi mal. J'avais une peur intense d'être abandonnée, que mon copain me largue, qu'on ne m'aime plus. Je me prenais la tête avec tout le monde, y compris avec moi même. Je plongeais dans la bouffe, je la haïssais et je l'aimais. J'ai décidé de me reprendre en main et de commencer un régime... Un soir, grande crise d'hyperphagie... Forcément je prive mon corps, alors il me le fait savoir... Et, grande erreur je me fais vomir.
Finalement, deux ans plus tard donc, je me suis sentie encore plus épuisée physiquement et psychologiquement. D'hyperphage j'étais devenue anorexique. Je vomissais deux à trois fois par jour, ne mangeait pratiquement rien, faisait de nombreux malaises... Grande perte de poids et grande dépression, mes crises d'angoisses n'avaient jamais été aussi fortes. J'enchainais l'automutilation, les vomissements, les larmes, tout en essayant de masquer tout ça pour que les gens continuent de m'aimer... Bref j'étais assez pathétique... Mes études m'ont entrainées du coté des psychopathologies de l'adulte, et c'est ainsi que j'ai découvert que ce dont je souffrais avait un nom, un diagnostique et surtout pouvait se guérir.
J'ai donc pris rdv avec un psychiatre, sans trop y croire... Des psy j'en avais vu énormément dans ma vie, et tout ce que ça m'avait fait, c'est alléger mon porte monnaie. J'ai débarqué chez lui en lui disant ce dont je pensais souffrir, et ce dont j'avais besoin (certes de l'écoute, mais une écoute active, un dialogue et son avis, pas un robot qui note tout ce que je dis sans rien répondre). Par chance il travaille comme ça! Les rendez-vous se suivent, il me prescrit un AD comme béquille le temps d'aller mieux. Et ça marche. Je vais de mieux en mieux. Je prends conscience de beaucoup de choses, j'arrête de me faire vomir, de faire du mal à mon corps, de faire du mal aux autres. Puis j'ai découvert le bouddhisme et ait adoré ça. Ca a signé la fin de ma maladie.
Depuis je continue les séances avec mon super psy, parce que j'ai toujours des petites choses à régler (notamment mon appréhension quant à mon entrée dans la vie active), mais plus rien d'aussi grave.
Voilà pourquoi ton message m'a interpelée. Jusqu'à la fin de l'année dernière j'ai été borderline.
En effet tu as raison de prendre rdv avec un psy si tu penses être dans ce cas. C'est une maladie tellement vicieuse et mauvaise, qui te ronge de l'intérieur, la moindre once de onheur est instantanément assombrie par des angoisses, etc... Je ne revivrai ça pour rien au monde...
Si tu as des questions n'hésite pas, et en attendant je te souhaite beaucoup de courage pour la suite :kiss:
Ton message m'a interpelée.
Il y a 4 ans j'ai atteint le maximum de mon poids... J'étais en obésité morbide. Je mangeais pour combler mon ennui, pour avoir le réconfort que personne n'était capable de me donner (enfin c'est ce que je croyais à l'époque). Psychologiquement j'étais tout aussi mal. J'avais une peur intense d'être abandonnée, que mon copain me largue, qu'on ne m'aime plus. Je me prenais la tête avec tout le monde, y compris avec moi même. Je plongeais dans la bouffe, je la haïssais et je l'aimais. J'ai décidé de me reprendre en main et de commencer un régime... Un soir, grande crise d'hyperphagie... Forcément je prive mon corps, alors il me le fait savoir... Et, grande erreur je me fais vomir.
Finalement, deux ans plus tard donc, je me suis sentie encore plus épuisée physiquement et psychologiquement. D'hyperphage j'étais devenue anorexique. Je vomissais deux à trois fois par jour, ne mangeait pratiquement rien, faisait de nombreux malaises... Grande perte de poids et grande dépression, mes crises d'angoisses n'avaient jamais été aussi fortes. J'enchainais l'automutilation, les vomissements, les larmes, tout en essayant de masquer tout ça pour que les gens continuent de m'aimer... Bref j'étais assez pathétique... Mes études m'ont entrainées du coté des psychopathologies de l'adulte, et c'est ainsi que j'ai découvert que ce dont je souffrais avait un nom, un diagnostique et surtout pouvait se guérir.
J'ai donc pris rdv avec un psychiatre, sans trop y croire... Des psy j'en avais vu énormément dans ma vie, et tout ce que ça m'avait fait, c'est alléger mon porte monnaie. J'ai débarqué chez lui en lui disant ce dont je pensais souffrir, et ce dont j'avais besoin (certes de l'écoute, mais une écoute active, un dialogue et son avis, pas un robot qui note tout ce que je dis sans rien répondre). Par chance il travaille comme ça! Les rendez-vous se suivent, il me prescrit un AD comme béquille le temps d'aller mieux. Et ça marche. Je vais de mieux en mieux. Je prends conscience de beaucoup de choses, j'arrête de me faire vomir, de faire du mal à mon corps, de faire du mal aux autres. Puis j'ai découvert le bouddhisme et ait adoré ça. Ca a signé la fin de ma maladie.
Depuis je continue les séances avec mon super psy, parce que j'ai toujours des petites choses à régler (notamment mon appréhension quant à mon entrée dans la vie active), mais plus rien d'aussi grave.
Voilà pourquoi ton message m'a interpelée. Jusqu'à la fin de l'année dernière j'ai été borderline.
En effet tu as raison de prendre rdv avec un psy si tu penses être dans ce cas. C'est une maladie tellement vicieuse et mauvaise, qui te ronge de l'intérieur, la moindre once de onheur est instantanément assombrie par des angoisses, etc... Je ne revivrai ça pour rien au monde...
Si tu as des questions n'hésite pas, et en attendant je te souhaite beaucoup de courage pour la suite :kiss: