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Doubler son poids

cruellediablesse a écrit:
Oui c est un peu ça. Je ne me posais aucune question quant à ce que je mangeais et les quantités. Après comme Maudk je  
n ai jamais eu de problèmes de santé liés à mon surpoids. C est maintenant que je suis "normale" que je me sens comme en prison.

Ca fait plus régime que RA, ta perte de poids! Ca doit pas etre agréable d'etre en prison dans son poids normal...
C
32 ans 78
Oui c'est ce qui m a poussé à m inscrire sur vivelesrondes. Au bout de 5 ans de privation j en ai marre mais je n arrive pas à faire autrement. J ai envie de trouver des solutions.
95 ans 229
aurelie3367 a écrit:
cruellediablesse a écrit:
Oui c est un peu ça. Je ne me posais aucune question quant à ce que je mangeais et les quantités. Après comme Maudk je n ai jamais eu de problèmes de santé liés à mon surpoids. C est maintenant que je suis "normale" que je me sens comme en prison.

Ca fait plus régime que RA, ta perte de poids! Ca doit pas etre agréable d'etre en prison dans son poids normal...


Parce que la RA ne se fait pas en un jour, parce qu'on n'oublie pas les bons principes que l'on nous rabâche depuis des années en un éclair, et parce qu'on n'est pas des super-héros.

J'ai un peu le même sentiment que cruellediablesse. En fait, bien sûr qu'avant je ne me sentais pas libre. Je culpabilisais à chaque bonbon, gâteau, truc salé avalé. La balance était ma pire ennemie.
Mais j'avais accepté cette sorte de fatalité qui me faisait grossir un peu au fil du temps. Je ne me demandais jamais si j'avais faim, si j'étais arrivée à satiété, je ne connaissais strictement rien aux calories, lipides, glucides, protéines...

Aujourd'hui, j'ai des réflexes de régime parce que je préfère les repas où je mange light à ceux composés de chips, parce que je surveille mon poids de près.
Mais, je suis quand même plus à l'écoute de mon corps, je me donne le droit d'acheter des trucs que je prenais presque en cachette avant et je les mange en public si ça me chante. Et je ne me laisse jamais avoir faim ni ne me prive de ces aliments culpabilisants. Je suis de toute façon l'exemple même de la fille sans volonté qui choisit toujours de manger et culpabiliser plutôt que de laisser son ventre gargouiller (chose qui m'a sauvée de la tentation de faire des régimes).

Bref, aucune situation n'est idyllique. L'objectif est bien sûr de devenir une mangeuse régulée. J'y suis presque parfois, d'autres fois je me mettrais des baffes. Mais j'ai avancé, j'en suis certaine.
Et ici, les discussions avec les personnes qui ont une longue expérience de la RA permettent d'avancer.

Pour l'attitude des gens, elle est de toute façon liée à la perception que l'on a de soi. Je vois les gens changer autour de moi, mais j'ose espérer et penser que c'est parce que je m'ouvre plus, parce que je me sens mieux. Sinon, les gens qui m'ignoraient avant auraient aussi ignoré les autres personnes rondes, ce qui n'est pas le cas.
44 ans Petite fleur bleue 690
cruellediablesse a écrit:
Oui c est un peu ça. Je ne me posais aucune question quant à ce que je mangeais et les quantités. Après comme Maudk je n ai jamais eu de problèmes de santé liés à mon surpoids. C est maintenant que je suis "normale" que je me sens comme en prison.


peut-être que tu es dans une obsession de contrôle permanent, et moi dans une perte de contrôle permanente. on est toute deux dans la même prison mais pas des mêmes côté des barreaux

mais on peut guérir toutes les deux ^^
53 ans 174
chog49 a écrit:
RondeCMieux a écrit:
Bonjour,

- Est-ce qu'il y a des points positifs aussi ? Est-ce qu'on se sent plus libre de manger ce qu'on veut ?
non, on se retient de manger de peur de passer pour le gros de service qui avale tout et n'importe quoi. Non les gens ne sont pas forcément gros parce qu'ils mangent

Je suis passée de 58kgs à 17 ans à 90kgs dix ans plus tard. Je ne sais pas exactement quand cette prise de poids s'est produite. La pilule ? Les anti depresseur ? Les attaque de panique ? Une brutale séparation à 20 ans, j'étais avec lui depuis 3 ans ? Il n'était pas des plus aimable avec moi...

Je pense tout come toi.on se retient de manger devan
les autres.moi aussi je pesais dans les 60kg a 18ans et maintenant plus de 90!et moi j'ai eu cours aux antidépresseur et j'ai eu 1rupture difficile a 18ans!
C
32 ans 78
Avant avoir maigri j me retenais de manger en public pour ne pas passer pour une gloutonne. Maintenant je ne mange plus devant mon entourage pour éviter les réflexions du style: "Tu reprends tes mauvaises habitudes! Tu comptes redevenir comme avant?"
Mebele tu me remontes le moral! :P
M
42 ans 176
RondeCMieux a écrit:
Bonjour,

Jusqu'à présent j'avais surtout vu / entendu des personnes rondes qui étaient déjà en surpoids / obèses étant jeunes et le restaient à l'âge adultes.

Or sur le forum on voit des personnes qui ne l'étaient pas forcément à la base et qui ont beaucoup grossi (par exemple 55kg -> 110 ou 75kg -> 140 kg), et qui disent le vivre négativement.

Du coup
- Est-ce que les gens agissent vraiment différemment avec quelqu'un suite à une importante prise de poids ? Et le sexe opposé ? Les proches ?


Les gens n'agissent pas forcément différemment mais il y a forcément des réactions. J'ai pris 80 kilos en une dizaine d'année (et les 40 premiers sur une période courte de trois ans) alors bien sûr ça suscite de la curiosité ou de l'inquiétude. Certains, gênés, font semblant de n'avoir rien remarqué, ce qui est déjà une forme de réaction.

Mes proches n'ont pas agis différemment vis-à-vis de moi du fait de ma prise de poids, mais les inconnus, oui. Passé un certain seuil j'ai découvert avec effarement la violence du racisme anti-gros dont sont capables certains.

RondeCMieux a écrit:
- Est-ce qu'on se sent vraiment différemment dans son corps ? Est-ce que ça agit sur le caractère / la personnalité ?


Oui, ça change le caractère et le rapport au corps. Lorsqu'on est en état de grande obésité le poids devient un facteur à prendre en compte en toute circonstance. On ne peux pas ne pas y penser.

Où que j'aille je dois me renseigner à l'avance pour savoir si l'accès est possible pour une personne de ma corpulence. Est-ce que les chaises seront assez larges et assez solides dans ce restaurant ? Y aura-t-il un ascenseur dans ce bâtiment ? Le lit de cette chambre d'hôtel sera-t-il assez résistant ? Pourrai-je rentrer dans les attractions de ce parc ? etc. etc.

RondeCMieux a écrit:
- Est-ce qu'il y a des points positifs aussi ? Est-ce qu'on se sent plus libre de manger ce qu'on veut ?


Manger n'est pas vraiment l'expression d'une liberté dans mon cas puisque je suis incapable de me refréner. J'ai un très gros appétit que je ne contrôle pas. Je suis accro en quelque sorte.

Cependant, je n'ai plus la gourmandise honteuse comme à une époque. Je ne me cache plus pour manger. Après tout, les gens savent tous que je suis un gros mangeur et voient bien que je suis gros. Un jour j'ai compris qu'il était inutile d'essayer de cacher ce que tout le monde voit. J'ai aussi la chance que mes proches ne me fassent pas de remarques désobligeantes ; ils sont très sympas pour ça.
Mike-O a écrit:
Manger n'est pas vraiment l'expression d'une liberté dans mon cas puisque je suis incapable de me refréner. J'ai un très gros appétit que je ne contrôle pas. Je suis accro en quelque sorte.

C'est aussi comme ca que je ressens le truc. Pour moi, c'est le contraire de la liberté.
Outre l'aspect médical que j'ai déjà évoqué, il y a l'aspect que tu évoques.
C'est un peu comme un alcoolique. Il n'a pas la liberté de boire (contrairement à l'individu lambda qui est libre de boire ou de ne pas boire): il ne peut pas s'empecher de boire, et "ne pas pouvoir s'empecher de", c'est une absence de liberté.
Et je le ressens comme ca pour la bouffe. Je peux essayer de me retenir un moment mais je finis toujours par enlever le couvercle de ma cocote-minute quand elle n'en peut plus... et alors là...
M
79 ans 327
Citation:
Est-ce que les gens agissent vraiment différemment avec quelqu'un suite à une importante prise de poids ? Et le sexe opposé ? Les proches ?


Alors, en ce qui me concerne, les pertes puis gains de poids s'enchaînaient suite à des régimes. Et c'était systématique, félicitations quand tu perds et demande de conseils, recommandations de faire attention quand tu commences à reprendre, conseils sur un nouveau régime quand tu as repris. De la part de ma famille, et d'autres qui pouvaient me côtoyer. Mais je ne leur jette pas la pierre, je faisais exactement la même chose à cette époque.

Maintenant que je suis obèse sur le long terme, rien, sinon les gens qui ont un regard très affûté, ou qui eux sont toujours dans le désir de perte de poids ou qui y accorde une importance, qui toujours me félicitent lorsque je perds deux kilos.

Citation:
Est-ce qu'on se sent vraiment différemment dans son corps ? Est-ce que ça agit sur le caractère / la personnalité ?


Toujours dans mon cas, je me sentais très différente, tout simplement parce que mon estime de moi était liée à mon poids. Quand j'étais en période basse, plus rien à me reprocher, j'étais moi-même. Quand j'étais en période haute, je faisais des efforts, parce que, vous comprenez, je leur imposais déjà la compagnie de cette personne obèse qui ne valait pas grand chose ... Mais pas de changement de personnalité, juste une plus grande tolérance et encore moins le pouvoir de dire non.

Au niveau corporel, il y a toutes ces choses que je perdais : la possibilité de croiser les jambes, les chaussures plus serrées, le matelas en latex qui devient moins confortable et le plus énervant, je me cognais tout le temps, aux gens, aux choses.

Citation:
Est-ce qu'il y a des points positifs aussi ? Est-ce qu'on se sent plus libre de manger ce qu'on veut ?


Des points positifs à être obèse par rapport à une alternance grosse/mince ? Depuis que j'ai arrêté de faire le yo-yo et de devoir gérer trois tailles de vêtements, ma garde robe s'enrichit très (trop) régulièrement de vêtements qui me vont, j'ai maintenant de quoi ouvrir un magasin. Mon poids étant élevé, mes besoins métaboliques le sont aussi, je peux manger plus (dans le sens plus de calories, pas en quantité) et quand je fais des écarts, l'inertie à la prise de poids est plus élevée. Et dans l'autre sens, l'inertie à la perte de poids est plus basse. Et quand je le veux, je mange de grosses quantités sans culpabilité. Je me délecte même du regard des gens autour de moi : certains s'en moquent, d'autres m'envient, d'autres se rassurent eux-mêmes, d'autres s'amusent ... Une fois, il y en a même un qui était en colère (faute d'autre mot) : manifestement je lui plaisais, je lui aurais plu encore plus si j'avais été plus mince, et il ne comprenait pas pourquoi je m'"abîmais" ainsi volontairement à trop manger. Je lui ai dit de prendre 20 cm, on en parlerait après. :D

Pour conclure, le voyage fut long, mais j'adore la destination.
33 ans Marseille 86
Salut à toutes !!

Alors pour ma part j'ai énormément grossi à l'adolescence, à 13 ans j'ai subit ma première opération du genou droit, j'en ai eu 5 en tout dont 3 très lourdes et avec du repos sans bouger obligatoire pendant plusieurs mois... Etant très sportive je suis passée du jour au lendemain à énormément d'activité à casiment plus tout en ne changeant pas mon alimentation (ado quoi..). Je faisais au grand max 74kg pour 1m74, je me trouvais très bien, maintenant j'en fais environ 140 je crois à peine en dessous.

Ma dernière honte a été quand au don du sang l'infirmière a demandé en plein milieu d'une salle bondée à une autre infirmière si le bracard tiendrai mon poids...

J'ai mis des années et des années à m'accepter et apprendre à m'habiller ! Les rares sites français faisant de la grande taille à l'époque vendaient des habits de mémé pour moi... donc pas facil ! Beaucoup plus simple maintenant avec une certaine démocratisation !

Les gens agissent différement car au début ils me jugent quand ils savent que j'étais mince avant genre "la grosse qui passe son temps à bouffer", puis PIRE après ils ont de la peine quand ils savent pour mon handicap (Oui car depuis je suis reconnue comme handicapée car ce sont de très lourds problèmes que les opérations ne résoudront pas).

Le sexe opposé, j'ai toujours trouvé des mecs, mais je me suis vite appercue que vulgairement parlant pour eux c'était plutôt 'une chatte est une chatte une bite n'a pas d'yeux'... si vous voyez ce que je veux dire, alors j'ai pris énormément de recul. J'ai rencontré l'homme parfait il y a 4 ans et nous sommes maintenant mariés après une relation avec mon ex de 7 ans entrecoupée de beaucoup de ruptures...

Au niveau du caractère ça renforce car j'ai appris m'en foutre royalement de l'avis des autres sur mon physique ! Et quand une vieille me demande si je suis enceinte je lui réponds "non juste grosse, un problème ?" et en général ils sont plus gêné que moi :p et ça me fait rire. J'ai aussi appris à mieux connaître les gens et à ne pas les juger trop vite. J'ai malgrès tout un caractère assez fort de base, ça dû aidé. J'ai toujours eu confiance en moi, j'ai perdue ma confiance pendant une période courte sur toute une vie finalement ^^.

Je ne sais pas si se sentir libre pour manger ce que l'on veut est un point positif, je ne me suis jamais privée de rien sans excés (sauf le coca). Donc bon... si c'est sur que quand tu vas au mcdo ou à un buffet à volonté et que tu te fais plaisir en compagnie de gens qui ne sont pas tes proches, tu peux avoir des regards de travers ou des remarques. Mais bon je m'en fou, je sais que le midi je n'ai pas mangé exprès et que le lendemain je fais + attention.

Les gens s'imaginent qu'on passe 23h/24 à se goinfrer...
Mellyne a écrit:
le plus énervant, je me cognais tout le temps, aux gens, aux choses.

Ah tiens? Je croyais que j'étais la seule à me cogner tout le temps, en particulier la poitrine (qui chez moi dépasse particulierement)... Je suis toujours gênée quand je me cogne la poitrine dans le dos de qqn, en particulier si c'est un homme...
Je n'avais jamais réalisé que d'autres obèses avaient le meme pb!
33 ans Marseille 86
Haha et oui les remarques que ce soit de sproches ou des inconnus ou de l'entourage telles que "si seulement tu étais mince, tu as un si joli visage..."

Alors celles-là.... elles m'oripilent toujours car pourquoi le mettre au conditionnel ? Le pire je crois que c'est ma mère qui se rattrape en disant "mais tu es jolie hein mais bon..".
Mellyne a écrit:
Des points positifs à être obèse par rapport à une alternance grosse/mince ? Depuis que j'ai arrêté de faire le yo-yo et de devoir gérer trois tailles de vêtements, ma garde robe s'enrichit très (trop) régulièrement de vêtements qui me vont, j'ai maintenant de quoi ouvrir un magasin. Mon poids étant élevé, mes besoins métaboliques le sont aussi, je peux manger plus (dans le sens plus de calories, pas en quantité) et quand je fais des écarts, l'inertie à la prise de poids est plus élevée. Et dans l'autre sens, l'inertie à la perte de poids est plus basse. Et quand je le veux, je mange de grosses quantités sans culpabilité. Je me délecte même du regard des gens autour de moi : certains s'en moquent, d'autres m'envient, d'autres se rassurent eux-mêmes, d'autres s'amusent ... Une fois, il y en a même un qui était en colère (faute d'autre mot) : manifestement je lui plaisais, je lui aurais plu encore plus si j'avais été plus mince, et il ne comprenait pas pourquoi je m'"abîmais" ainsi volontairement à trop manger. Je lui ai dit de prendre 20 cm, on en parlerait après. :D

Pour conclure, le voyage fut long, mais j'adore la destination.

J'envie ta sérénité, et ton "inertie à la prise de poids"!!!
J'ai moi aussi arreté les régime et le yoyo qui allait avec... mais je n'ai à ce jour pas arreté la prise de poids, meme si ces derniers temps ca ralentit (mais je me méfie, parce que j'ai déjà eu des phases de ralentissement, suivies d'accélérations faramineuses...)
Gallalielle a écrit:
Haha et oui les remarques que ce soit de sproches ou des inconnus ou de l'entourage telles que "si seulement tu étais mince, tu as un si joli visage..."

Alors celles-là.... elles m'oripilent toujours car pourquoi le mettre au conditionnel ? Le pire je crois que c'est ma mère qui se rattrape en disant "mais tu es jolie hein mais bon..".

Je connais... moi non plus, je ne supporte pas!
Et moi, ma mère ne se rattrape pas, elle se contente de dire "tu pourrais etre tellement jolie..."
Gallalielle a écrit:
Ma dernière honte a été quand au don du sang l'infirmière a demandé en plein milieu d'une salle bondée à une autre infirmière si le bracard tiendrai mon poids...

C'est à elle d'avoir honte!!!
B I U