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Dans quelles circonstances n'assumez-vous pas votre poids?

44 ans Petite fleur bleue 690
MonaVegas a écrit:
Oups Mebele, j'avais mal lu, j'avais cru que tu disais qu'être gros n'était pas beau...

Je ne pense pas qu'on mérite telle chose ou une autre, c'est  
peut-être un problème de sémantique... Je crois que ce que les gens cherchent à exprimer ce n'est pas qu'ils ne méritent rien, qu'ils se déprécient, mais qu'il ne mérite pas dans le sens où c'est un dû... C'est-à-dire je ne vois pas pourquoi je devrais être mince, plus que grosse, etc... Je ne sais pas si c'est clair, mais c'est ce que j'ai compris...


Ah je n'avais pas compris ça comme ça. Je ne sais pas, quand on dit : inconsciemment je ne voulais pas attirer les regards sur moi, et ne pas plaire, ça veut quand-même dire qu'on ne trouve pas ça beau, non ?
J
42 ans Paris 1842
Mebele a écrit:
MonaVegas a écrit:
Oups Mebele, j'avais mal lu, j'avais cru que tu disais qu'être gros n'était pas beau...

Je ne pense pas qu'on mérite telle chose ou une autre, c'est peut-être un problème de sémantique... Je crois que ce que les gens cherchent à exprimer ce n'est pas qu'ils ne méritent rien, qu'ils se déprécient, mais qu'il ne mérite pas dans le sens où c'est un dû... C'est-à-dire je ne vois pas pourquoi je devrais être mince, plus que grosse, etc... Je ne sais pas si c'est clair, mais c'est ce que j'ai compris...


Ah je n'avais pas compris ça comme ça. Je ne sais pas, quand on dit : inconsciemment je ne voulais pas attirer les regards sur moi, et ne pas plaire, ça veut quand-même dire qu'on ne trouve pas ça beau, non ?


On sait qu'être gros, c'est s'éloigner d'une certaine norme sociale et esthétique. Dès lors, que l'on trouve cela beau ou pas, personnellement, cela importe peu, ce n'est pas le pb.

Perso, aujourd'hui, je me trouve pas trop affreuse, je m'habille comme je veux, et surtout je ne me dégoûte plus. De temps en temps, je me trouve même plutôt jolie. Je ne refuserais pas d'être plus mince, pour autant je ne pense pas que mince, je serais plus jolie, ni plus à l'aise.

En fait, il y a plusieurs niveaux je pense. S'accepter, à mon sens, ce n'est pas se trouver absolument irrésistible et belle, tout le temps. Pour moi, m'accepter, c'est savoir que mon corps est comme il est, que ce n'est pas grave, et que ce n'est pas un motif pour se torturer. Ensuite, mince ou grosse, je pense que de toutes façons j'aurais toujours du mal à direr que je suis belle, je trouve cela terriblement prétentieux. En revanche, la plupart du temps, je suis plutôt satisfaite de ce que je vois dans le miroir, je trouve que ça va, et en tous cas je ne me vois plus comme un truc monstrueux, non aimable à cause de son poids.

Du coup, à mon sens, non, on n'a pas besoin de se trouver beau en gros pour s'accepter.
Mebele a écrit:
Ah je n'avais pas compris ça comme ça. Je ne sais pas, quand on dit : inconsciemment je ne voulais pas attirer les regards sur moi, et ne pas plaire, ça veut quand-même dire qu'on ne trouve pas ça beau, non ?

Pas forcément: ca veut surtout dire que ce n'est pas ce que la plupart des hommes cherchent a priori. Je pense que statistiquement il y a plus d'hommes qui se retournent sur une fille mince que sur une obèse. Maintenant, ca ne veut pas dire qu'un homme ne peut pas se retourner sur une obèse, ni qu'elle-meme ne peut pas se trouver jolie ni que les grosses sont moches simplement parce qu'elles sont grosses.
44 ans Petite fleur bleue 690
Ok, j'ai compris les filles.

Moi j'ai été élevée comme si c'était vraiment ce qui pouvait m'arriver de pire que d'être grosse. Quand j'étais petite, mon père m'a dit que je devais faire attention sinon j'allais être grosse.

Quand j'ai eu 15 ans, j'ai attrapé des vergetures aux hanches, et mon père, complètement épouvanté, s'est écrié : déjà ???

Je me sentais vraiment pas belle, et pas aimée...

Franchement, moi j'ai du mal à m'accepter en grosse, et j'en suis malheureuse. Je me vois manger et me sens spectatrice de ma déchéance... Mais je veux bien vous croire que vous vous acceptez. Seulement moi pas. C'est comme si je n'avais pas envie d'accepter ça.


Mais peut-être que de m'être inscrite ici est une étape, j'en sais rien.
44 ans Petite fleur bleue 690
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.
Mebele a écrit:
Moi j'ai été élevée comme si c'était vraiment ce qui pouvait m'arriver de pire que d'être grosse.

Moi aussi. Ma mère est ultra grossophobe (sa mère, qu'elle détestait, était obèse).
D'ailleurs, c'est elle qui m'a mise au régime à 15 ans alors que je pesais 51 ou 52 kgs... Mon premier régime, d'une longue série...
Et aujourd'hui, on se voit peu (on habite chacune à un bout de la France), mais quand on se voit, la première chose qu'elle me dit, c'est "oulala, t'as encore grossi!"
Ca, ca n'aide pas non plus à l'acceptation.
Quand on a été élevé avec l'idée que la pire des choses qui soit, c'est d'etre gros, que c'est pire que la faim et le chomage, c'est pas forcément évident de s'accepter en tant que gros.
Je pense que c'est un peu comme pour les homos: ils s'acceptent plus facilement si leurs parents sont tolérants que s'ils sont homophobes et ont toujours affirmé que s'ils avaient un enfant homo ils le foutraient dehors...
J
42 ans Paris 1842
Mebele a écrit:
Ok, j'ai compris les filles.

Moi j'ai été élevée comme si c'était vraiment ce qui pouvait m'arriver de pire que d'être grosse. Quand j'étais petite, mon père m'a dit que je devais faire attention sinon j'allais être grosse.

Quand j'ai eu 15 ans, j'ai attrapé des vergetures aux hanches, et mon père, complètement épouvanté, s'est écrié : déjà ???

Je me sentais vraiment pas belle, et pas aimée...

Franchement, moi j'ai du mal à m'accepter en grosse, et j'en suis malheureuse. Je me vois manger et me sens spectatrice de ma déchéance... Mais je veux bien vous croire que vous vous acceptez. Seulement moi pas. C'est comme si je n'avais pas envie d'accepter ça.


Mais peut-être que de m'être inscrite ici est une étape, j'en sais rien.


J'ai longtemps été en colère, trouvant injuste que moi je sois grosse.

Et puis bon... j'ai compris que moi je suis grosse, mais je ne suis pas pleine de toc et/ou dépendante à la clope, l'alcool, le shit... et/ou dépendante affective, et/ou maniaque du rangement, etc etc

Je crois que tout le monde, à des degrés divers, extériorise les choses de façons différentes. Moi, c'est tombé sur le poids, bon ben voilà.

Par contre, j'ai encore des mouvements d'humeur face à ma mère, qui était très angoissée par mon poids ado, m'a fait voir des nutritionnistes à foison, m'a engueulée une fois dans une cabine pcq je n'entrais pas dans mon jean. Mais cela ne relevait pas d'une vraie peur du gros, juste qu'elle s'inquiétait pour moi, et ne sait pas bien gérer cela: elle minimise, ou elle autoritarise, etc Elle m'a refait le même coup y a peu avec de petits pbs de santé. Ce n'est pas tant un rejet du gros qu'une inquiétude mal exprimée.

Alors oui, je doute toujours qu'on m'aime, mais franchement... je ne sais pas trop d'où ça vient. Je crois que c'est aussi une certaine forme de caractère: je cogite sans arrêt, en boucle, je remets tout en cause, depuis petite, je suis hypersensible, donc forcément, parfois je doute trop de tout :)

Du coup, je ne sais pas trop quoi te dire. Le déclic, pour l'acceptation, a eu lieu notamment quand j'ai trouvé parfaitement absurde et irrationnel de m'empêcher de vivre, de flipper d'être en maillot de bain, de ne pas oser tenter des fringues, de ne pas oser aller vers les hommes, de me priver moi même de ma liberté. J'aime bien la rationalité, et là ça finissait par être trop illogique pour moi.
Mebele a écrit:
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.

Mais tu as plaisir à manger, toi?
Parce que moi j'ai fini par réaliser que, non, meme pas. Je me remplis pour me remplir, pas par plaisir de manger.
Un peu comme l'alcoolique qui boit pour oublier mais qui se fiche pas mal que son vin soit bon ou pas.
Ma mère dit que je pourrais manger de la me*de. C'est exagéré, quand meme. Mais c'est vrai que je ne prends pas vraiment le temps de sentir le gout de ce que je mange...
J
42 ans Paris 1842
aurelie3367 a écrit:
Mebele a écrit:
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.

Mais tu as plaisir à manger, toi?
Parce que moi j'ai fini par réaliser que, non, meme pas. Je me remplis pour me remplir, pas par plaisir de manger.
Un peu comme l'alcoolique qui boit pour oublier mais qui se fiche pas mal que son vin soit bon ou pas.
Ma mère dit que je pourrais manger de la me*de. C'est exagéré, quand meme. Mais c'est vrai que je ne prends pas vraiment le temps de sentir le gout de ce que je mange...


Ben oui. Parce que tu manges émotionnellement.

C'est l'une des premières étapes de la RA, cela: redécouvrir sa faim, pour distinguer les moments où l'on a faime, et ceux où l'on mange émotionnellement; et tu découvres notamment que tu as beaucoup plus de plaisir à manger quand tu as faim.
44 ans Petite fleur bleue 690
aurelie3367 a écrit:
Mebele a écrit:
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.

Mais tu as plaisir à manger, toi?
Parce que moi j'ai fini par réaliser que, non, meme pas. Je me remplis pour me remplir, pas par plaisir de manger.
Un peu comme l'alcoolique qui boit pour oublier mais qui se fiche pas mal que son vin soit bon ou pas.
Ma mère dit que je pourrais manger de la me*de. C'est exagéré, quand meme. Mais c'est vrai que je ne prends pas vraiment le temps de sentir le gout de ce que je mange...


Oh oui j'adore manger ! J'adore le goût. J'arrive pas à m'arrêter.
44 ans Petite fleur bleue 690
Justdontknow a écrit:


C'est l'une des premières étapes de la RA, cela: redécouvrir sa faim, pour distinguer les moments où l'on a faime, et ceux où l'on mange émotionnellement; et tu découvres notamment que tu as beaucoup plus de plaisir à manger quand tu as faim.


Il est joli ton lapsus ;)
Justdontknow a écrit:
Du coup, je ne sais pas trop quoi te dire. Le déclic, pour l'acceptation, a eu lieu notamment quand j'ai trouvé parfaitement absurde et irrationnel de m'empêcher de vivre, de flipper d'être en maillot de bain, de ne pas oser tenter des fringues, de ne pas oser aller vers les hommes, de me priver moi même de ma liberté. J'aime bien la rationalité, et là ça finissait par être trop illogique pour moi.

Bon, je ne m'empeche pas non plus de vivre. C'est pour ca que je dis que l'acceptation, c'est pas en termes de "tout ou rien".
Je me mets en maillot de bain, d'ailleurs cet été j'en ai acheté un à ma taille, je suis allée au lac à coté de chez moi et je me suis baignée. Dans l'eau, je me sens bien, parce que mon corps est bcp plus léger, donc je ne vais pas me priver de me baigner à cause de mon poids, alors que c'est un des rares plaisirs corporels que je peux avoir!
44 ans Petite fleur bleue 690
Justdontknow a écrit:
aurelie3367 a écrit:
Mebele a écrit:
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.

Mais tu as plaisir à manger, toi?
Parce que moi j'ai fini par réaliser que, non, meme pas. Je me remplis pour me remplir, pas par plaisir de manger.
Un peu comme l'alcoolique qui boit pour oublier mais qui se fiche pas mal que son vin soit bon ou pas.
Ma mère dit que je pourrais manger de la me*de. C'est exagéré, quand meme. Mais c'est vrai que je ne prends pas vraiment le temps de sentir le gout de ce que je mange...


Ben oui. Parce que tu manges émotionnellement.

C'est l'une des premières étapes de la RA, cela: redécouvrir sa faim, pour distinguer les moments où l'on a faime, et ceux où l'on mange émotionnellement; et tu découvres notamment que tu as beaucoup plus de plaisir à manger quand tu as faim.


Mon problème, c'est que j'arrive pas à attendre d'avoir faim ! Et au bout d'une bouchée j'ai plus faim.
Mebele a écrit:
Oh oui j'adore manger ! J'adore le goût. J'arrive pas à m'arrêter.

Bin, au moins, tu as du plaisir à manger, c'est bien!
J
42 ans Paris 1842
Mebele a écrit:
Justdontknow a écrit:
aurelie3367 a écrit:
Mebele a écrit:
Ah là là, si j'aimais pas tant manger ! Quand j'aime un truc je sais plus m'arrêter.

Mais tu as plaisir à manger, toi?
Parce que moi j'ai fini par réaliser que, non, meme pas. Je me remplis pour me remplir, pas par plaisir de manger.
Un peu comme l'alcoolique qui boit pour oublier mais qui se fiche pas mal que son vin soit bon ou pas.
Ma mère dit que je pourrais manger de la me*de. C'est exagéré, quand meme. Mais c'est vrai que je ne prends pas vraiment le temps de sentir le gout de ce que je mange...


Ben oui. Parce que tu manges émotionnellement.

C'est l'une des premières étapes de la RA, cela: redécouvrir sa faim, pour distinguer les moments où l'on a faime, et ceux où l'on mange émotionnellement; et tu découvres notamment que tu as beaucoup plus de plaisir à manger quand tu as faim.


Mon problème, c'est que j'arrive pas à attendre d'avoir faim ! Et au bout d'une bouchée j'ai plus faim.


Ben oui. C'est tout l'enjeu de la RA.

La question est pourquoi est ce que tu n'arrive pas à attendre d'avoir faim.

Aurélie, je prenais des exemples. A te lire, si ce n'est le maillot de bain, y a des trucs dans lesquels tu n'assumes pas ton poids, tu l'as dit toi même. transpose mes exemples à ta vie.

(Je te jure que si tu me dis que c'est pas pareil, pcq je peux pas comprendre, pcq toi tu casses les chaises, blablabla, je prends cela comme un running gag)
B I U


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