Bonsoir... Ceci est un de mes premiers messages sur ce forum et je remercie déjà le webmaster de l'avoir créé. Je ne suis pas pour le séparatisme ronds-minces, mais vu
la configuration sociétale actuelle, je dois me forcer de me rendre compte que ce genre de lieu peut nous permettre de souffler un peu ...
Je tenais à aborder le thème général de la santé.
Tout d'abord, un historique que je vais tenter de rendre bref.
Je suis issue d'une famille de personnes fortes. Rien que les photos de mes arrière arrière arrière grands parents il y a plus d'un siècle de ça pourront vous renseigner à ce sujet. Ceux-ci étaient des personnes ne mangeant pas énormément vu la précarité de l'époque mais qui étaient très fortes. Les enfants et petits-enfants sont nés forts et ont grandis forts également. Ma mère a fait jusqu'à 150 kilos et mon père atteint les 100 kilos sans problème aucun. Quant à mes grands-parents, ceux que j'ai connus étaient plus que bedonnants.
Pourtant, nous n'avons jamais mangé gras ni trop sucré à la maison. Je crois que ça doit faire approximativement 20 ans que je suis au régime.
J'en ai presque 26.
Imaginez la vie d'un enfant qui pèse 10 ou 15 kilos de plus que ses petits camarades. Rien d'évident. Avec le temps, on finit par relativiser.
Mais non... Pas à l'adolescence.
A 16 ans, je faisais 70 kilos et je me trouvais énorme. On n'hésitait d'ailleurs pas à me le dire.
J'aurais du faire preuve de davantage de personnalité, mais non...
Je suis passée par tous les régimes : suivis en hopital par une équipe pluridisciplinaire, dissocié, hypocalorique, quantitatif, qualitatif, type "chinois", soupe aux choux, hyperprotéiné, repas de substitution, ...
Tout et n'importe quoi.
Je n'ai cessé de me priver depuis toute gosse tout simplement pour éviter d'être rejetée. Chose que je serais de toute façon étant donné que je suis une personne hors norme ne fut ce que dans la profondeur de mes réflexions sur la vie, ...
J'avais pourtant des amis et de nombreux petits amis mais non, il falait être plus mince.
Mes réfèrences n'étaient pas les magazines mais simplement les fringues dans les magasins. Quand on fait un 46 et que les fringues cessent à 42 dans un magasin classique, on est déjà hors norme alors qu'un 46 reste une taille tout à fait raisonnable.
Bref, maigrir... Me voici dans les bras d'un type excessivement malsain, à l'âge de 19 ans. Il falait que je maigrisse. Conclusion, un régime (encore plus tard) et me voici avec 20 kilos de moins. Phase de stabilisation et retour à de bonnes habitudes... Hé bien non. Je reprends 40 kilos !
Forcément, c'est l'escalade... Régime sur régime, je perds et même en me stabilisant, je reprends. Je n'arrive pas à stabiliser mon poids, aidée ou non.
Puis, je finis par en avoir assez de tenter de maigrir à tout prix pour finalement foutre ma santé en l'air. Je décide de cesser ces conneries. Victoire... J'arrive à vivre ma vie sans m'obséder par les régimes qui ne fonctionnent de toute façon pas.
Quelques années plus tard, j'ai trouvé quelqu'un de stable avec qui je me marie d'ici quelques mois et qui se fiche pas mal que j'ai du poids "en trop".
Seule chose qui le fasse râler : qu' à force de faire des régimes foireux plébiscités par des médecins visiblement sans scrupules, j'ai pris dix tailles quasiment.
Actuellement, je suis dans une situation délicate. Je souffre d'amhénorée depuis quelques mois. En plus, tous ces régimes m'ont rendue instable au niveau nutrition... Je peux rencontrer des périodes pendant lesquelles je suis incapable physiquement ou moralement d'avaler plus de deux bouchées d'un repas et des périodes où je mange raisonnablement mais où la nourriture finit par me dégouter.
Manger n'est jamais un plaisir.
De plus, comme je le disais ailleurs, j'ai également de gros problèmes de dos qui ne peuvent que s'aggraver avec le surpoids.
Je tente de manger au maximum équilibré et je fais du sport au moins une fois par semaine.
Et bien entendu, qu'en dit la médecine ? J'ai consulté des dizaines de médecins depuis toute petite. Mon médecin de famille n'a de cesse que de me conseiller son dernier régime à la mode qui bien entendu ne fonctionne pas. Une diététicienne m'a conseillé un régime à 1000 calories. Régime qui fonctionne ... Et qui n'a rien de stabilisant! ... Quant à mon dernier médecin en date, il estime que si je ne mange pas de trop, je mange mal. Pour lui, je mange des pâtisseries tous les jours. Le dernier morceau de gâteau date du nouvel an et encore... j'ai du me forcer! Je ne mange ni sucres ni gras.
Bref, aucun médecin n'est foutu de m'apporter une bribe de solution satisfaisante, éventuellement un soutien long terme suffisant. J'ai pourtant été claire. J'ai dernièrement demandé à ce médecin de tenter avec moi de trouver les personnes ressources nécessaires, les médicaments utiles car mon cas était grave.
Mon problème de dos, même avec 45 kilos, risque de m'emmener en chaise roulante.
Je souffre de fatigue chronique... Mais tout le monde s'en fiche bien entendu.
Et quand j'exprime mon dégoût face à une certaine médecine prescrivant les mêmes régimes aux filles ayant besoin de perdre 3 kilos qu'aux personnes devant en perdre 50, je me prends un sale regard...
J'ai sincèrement l'impression que tout ceci n'est plus que commerce.
Quelqu'un me rendra-t-il confiance en la médecine ?