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34 ans 2571
Darkgrouss a écrit:
Salammbo, je n'arrive pas à citer ce que tu as dit, mais je ne suis pas franchement d'accord avec toi au sujet des enfants.

Je vais  
peut-être choquer, mais, je ne trouve pas inadmissible qu'une femme qui ait manqué plusieurs années de présence au travail manque également les promotions qui vont avec. Aujourd'hui, avoir des enfants est un choix, plus une obligation. Et tout choix implique des conséquences.

Je trouverais plus injuste le contraire, qu'une femme qui a choisi d'avoir des enfants ait droit aux mêmes avancements que celles qui ont choisi de ne pas en avoir. Ces dernières, forcément plus présentes au travail, avancent plus vite.

De plus, dans la fonction publique, avoir 3 enfants permet d'obtenir un certain nombre d'avantages que les non-génitrices n'ont pas. Ca marche dans les deux sens... On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.


Rectification : Ma collègue n'a pas manqué des années de travail, seulement 3 fois les 2 mois de l'accouchement!

C'est un choix qui ne pénalise pas les hommes, de fait. Comment faut-il faire alors ? Avoir des enfants, quand t'es un homme, c'est tout ok, no problemo. Quand t'es une femme, tu dois renoncer à ton avancement ou à la maternité ? Je ne trouve pas ça juste.
34 ans 2571
Tu penses qu'elle aurait dû revenir direct après avoir accouché ? Ou carrément ne pas faire d'enfants pour éviter ce délai de repos qui n'est quand même pas énorme ? Je trouve ça hallucinant :shock:

On parle pas d'un contexte de concurrence en +, où les promotions sont limitées, on parle d'un secteur non productif, où on peut augmenter le nombre de personnes qui le méritent, sans aucune compétition entre les employés.
84 ans Bretagne 724
Sibell a écrit:
Je n'ai jamais dit que la vie était facile. Et ce, qu'on soit un homme ou une femme. On a tous nos combats à mener. C'est comme ça. C'est utopique d'espérer un monde parfait, où tout le monde serait placé sur un pied d'égalité. Je ne nie pas que ce serait bien, mais totalement irréaliste.

Le féminisme, actuellement, dans les pays occidentaux, me dépasse. J'estime qu'il y a des sujets bien plus urgents à la révolte. C'est vrai, qu'il y a des petites inégalités salariales, mais globalement, d'un point de vu pénal, on est égaux. Pour ce qui est des moeurs, ça mettra du temps à changer, il faut l'accepter. Sans compter que ça change déjà. Ca évolue... Une femme peut s'en sortir dans un pays développé. Ce sera peut-être un peu plus difficile que pour un homme, mais elle peut. Et j'insiste, la vie n'est facile pour personne. C'est peut-être cette mentalité de rechercher sans arrêt la facilité qu'il faudrait changer.

Ca me fait juste doucement rire qu'on crie au machisme, à chaque fois qu'un mec fait un truc de travers. Ton mari est paresseux, il ne fait pas le ménage, il est direct taxé de macho. C'est peut-être juste un connard égoïste qui n'a pas envie de se bouger, indépendamment du prétendu rôle de la femme dans les moeurs. Je trouve ça ridicule de crier au machisme pour tout. Il boit une bière devant un match de foot, c'est un macho. Ce sont des clichés. Ce n'est pas parce qu'un homme ne participe pas aux tâches domestiques, que c'est forcément un primitif qui sort de sa caverne.

Je ne sais pas si j'ai forcément un caractère fort, mais en tout cas, oui, il est affirmé. Et c'est peut-être du fait que, (je le répète au cas ou) malgré une éducation qui tendait vers le contraire, j'ai toujours très bien su m'imposer. Je sais me battre pour ce que je veux et je lâche pas avant de l'avoir obtenu. Pourtant, je ne suis pas privilégiée du tout. Ni socialement, ni économiquement. Je suis juste une personne ambitieuse et déterminée qui sait ce qu'elle veut et qui sait où elle va.


Une petite inégalité salariale ? Un quart de salaire de moins, en moyenne, quand même, hein, en moyenne. Les femmes, à travail égal, doivent travailler 15 mois pour gagner ce que les hommes gagnent en 12 mois. Je ne trouve pas que ce soit une petite inégalité salariale, à l'échelle d'une vie. Genre, pas du tout.

Sinon, je fais partie des personnes à avoir précisé que machisme ne me semblait pas le mot juste. En fait, seule la première intervenante a réellement placé ce terme.

Pour la situation qui évolue toute seule, et bien... non. Ou très peu. Depuis 1986, les hommes font en moyenne 6 minutes de tâches ménagères de plus par jour. Woh. J'essaye d'avoir l'air impressionnée par la vitesse à laquelle avance la société sur le chemin de l'égalité de manière naturelle, mais j'ai beaucoup de mal.
Pour l'égalité salariale ? [aux états-unis]L'ég... salariale ? Pas avant... 2058
En france, j'ai souvenir d'une vidéo d'une vidéo qui situait ça autour de dans 95 ans. C'est un souvenir, vous prenez ça comme vous voulez. Combien de femmes feront toute leur carrière, toute leur vie sous-payées ?
Je ressors pas l'article qui montrait que depuis 2010, le nombre de femmes à l'écran au cinéma avait diminué, il est juste sur le topic à coté, et j'ai honnêtement un peu la flemme de chercher d'autres sources sur d'autres aspects. Surtout celles concernant le viol, le harcèlement, tout ça. La déprime. Pas ce soir.
Individuellement, ce sont des détails. Ensemble, c'est tout un système inégalitaire qui n'avance pas sur le chemin de l'égalité, ou très peu, ou très lentement, ou parfois même recule (l'objectification sexuelle, ou le marketing ultra genré, par exemple). L'idée que nous allons nous diriger tout naturellement vers une société plus égalitaire est un mythe. Ce qui n'est pas questionné ne change pas.

Ce n'est pas que la vie soit difficile la question. Evidemment que la vie peut être difficile pour un homme, comme pour une femme. Mais ça n'a aucun rapport avec la choucroute. C'est que les femmes souffrent tout au long de leur vie de discriminations spécifiques qui leur mettent des bâtons dans les roues que les hommes n'ont pas du simple fait de leur genre.



Woh, wildtendercat, c'est intéressant tout ça. Moi qui croyait que le malaise autour de l'islam en france était principalement entretenu par des gens comme toi, et que les premières victimes en étaient les musulmans, non les bourreaux. En fait, ils dégradaient la condition de la femme française, pour qui pourtant tout allait si bien dorénavant, ces vilains. On pourrait parler de notre héritage social et culturel, mais hé ! Pourquoi faire, quant on peut taper sur l'islam en insinuant des trucs ? (Sérieux, je peux pas saquer les gens qui instrumentalisent "la condition de la femme" pour dissimuler leur islamophobie. Tu t'en tapes, hein, du sexisme. Tu es sur le forum depuis suffisamment longtemps pour que ce soit clair. Tu as ardemment et aveuglement défendue l'Eglise catholique contre toutes les personnes qui disaient qu'il s'agit d'une institution sexiste. Ce qu'elle est. Mais soudainement, quand ça parle de l'islam, tu deviens un grand défenseur de la femme. Cette blague.)
Hâte. De voir les références. Ca a l'air vachement étudié comme ça, je sens que tu as tout un tas d'études sérieuses et fiables sous la main. Je ne veux pas croire que ce soit juste des affirmations que tu balances comme ça. Non non. Ce serait islamophobe :,(
(Sinon, si tu n'as rien pour soutenir tes propos, conseil : inutile de dire les mêmes poncifs en boucle en m'attaquant sur mon intégrité intellectuelle et en ajoutant des "c'est la vérité, vous refusez de la voir, c'est tout" comme si ça se suffisait en soi. Ou de balancer des informations grossières sur le moyen-orient en faisant comme si parler d'une autre société était pertinent pour livrer une analyse de la notre.)

Non et puis, effectivement, il y a une montée de l'antisémitisme en france. Et c'est grave. Mais ce n'est pas antisémite que tu as été. Ne t'inquiète pas va. Si tu l'es un jour, je serais tout autant prête à bondir.
N
55 ans 59
Tout a fait ok avec toi ,les femmes depuis toujours et meme en occident n ont pas fini d etre exploitees par la société et par les individus!Moi je me suis mariee avec un macho qui a devoilé sa nature jour apres jour j ai supporté tant que j ai pu ,j ai fait le choix de divorcer pour aussi d autres raisons mais je paye mon choix.....je vois mon fils une semaine sur deux et en plus il est malheureux!ALORS qd on me dit que parceque je vis en occident ça me fait bondir!!Le choix de ne pas accpeter qu il reste sur le canapé devant la télé!!!!!Meme si je criiais ,meme si je lui demandais gentiment il s en foutait comme de l an 40 !C est pas faute d avoir tout essayer,le chantage;;laisser les taches menagères de coté;;;.........ce n est pas QUE question de caractère pour faire face ,je n ai aucune famille ......DONC les 2 choix etaient :rester mariée ,résignee,dans l acceptation ou divorcer et me retrouver sans travail a voir mon fils 1 semaine sur 2......en effet en occident on a vraiment du bol!!!!!!
49 ans région parisienne 5831
Remus a écrit:
Le féminisme, actuellement, dans les pays occidentaux, me dépasse. J'estime qu'il y a des sujets bien plus urgents à la révolte.


Bon. Imaginons que tu découvres que ton collègue masculin, qui a le même âge que toi, qui travailla autant que toi, et qui a les mêmes compétences que toi, était payé 25% en plus. Tu râles auprès de ton patron, et lui, il te répond: "oh, faut pas te plaindre, il y a des gens qui n'ont pas de boulot sur terre... Tu trouverais ça juste?

L'argument que tu avances est surtout un argument qui pousse à ne jamais rien faire, étant donné qu'il existe des tas de personnes bien plus malheureuses que nous. Si j'attends que le moindre travailleur exploité gagne autant que moi avant de me plaindre, les choses ne sont pas prêtes d'avancer.

De plus, plus haut, tu parles de "victimisation". Se plaindre d'une réalité, ce n'est pas se victimiser. Au contraire, se voiler la face et en appeler à la responsabilité individuelle, pour moi, c'est faire le jeu des dominants: c'est en décortiquant les moyens de domination et en les comprenant d'une façon globale qu'on peut arriver à avancer, pas en enfermant les victimes dans un schéma et en leur assénant qu'elles n'ont qu'à se révolter.
S
34 ans 3465
Citation:
Ce n'est pas que la vie soit difficile la question. Evidemment que la vie peut être difficile pour un homme, comme pour une femme. Mais ça n'a aucun rapport avec la choucroute. C'est que les femmes souffrent tout au long de leur vie de discriminations spécifiques qui leur mettent des bâtons dans les roues que les hommes n'ont pas du simple fait de leur genre.


C'est dingue, ce besoin de prouver tout ce qu'on dit; j'ai mon opinion, je ne la changerai pas, peu importe les preuves. Surtout que les statistiques...

Le rapport, c'est que vouloir un monde complètement égalitaire, c'est vouloir un monde parfait. Est-ce que nous nous considérons égaux aux animaux, qu'on massacre pour le plaisir de les avoir sous la dent? Pourtant, d'un point de vu moral, on n'a rien de plus qu'eux... La loi du plus fort régit partout sur terre. De la savane à New-York, c'est ainsi. Ca peut s'améliorer, s'estomper, mais ça restera présent.

En outre, je ne suis pas d'accord de dire qu'un homme ne souffre pas de ces inégalités. Là, c'est toi qui est inégale. Dans cette société, on en attend beaucoup plus d'un homme que d'une femme ET en plus, il ne doit JAMAIS flancher; un homme, ça doit être fort. Un homme, ça ne pleure pas. Un homme a le rôle de subvenir aux besoins de toutes sa famille, peu importe si c'est au salaire minimum. On doit toujours pouvoir compter sur un homme. Tellement, qu'il peut oublier qu'il est un être humain. Il ne doit jamais faillir. M'ouais, je ne sais pas qui est mieux loti... Alors, je trouve que c'est un peu ingrat de constamment victimiser la femme.

Pour la question salariale, ça dépend du secteur où tu travailles. Dans le secteur que j'ai choisi, à travail égal, on est payé égal.

On peut me traiter d'individualiste, je l'assume complètement. J'en ai que pour ma gueule. Personne n'y pensera à ma place. Chacun son combat. Je me bats pour moi, c'est une vérité. Je ne cherche pas forcément à changer les choses et à me casser la tête. Je suis venue au monde qu'une fois, j'ai assez de problèmes comme ça, ce que je cherche, c'est une vie agréable. Je lutte que pour ce que je peux changer; et je ne peux changer les choses qu'à mon échelle individuelle.

Je ne serais JAMAIS féministe, pour la simple et bonne raison, que je ne me sentirai jamais inférieure à un homme et que je ferai toujours valoir mes droits. J'ai choisi un chemin, où il y a très peu de chances que je souffre de ces inégalité. Et si jamais je tombe sur quelqu'un qui est adepte de procrastination et qu'au bout d'un moment, ça m'est devenu insupportable, je me casse.
38 ans 3196
Sibell >>> Contrairement à ce que tu pourrais penser, je respecte ta position. Il me semble que l'on comprend bien dans tes interventions que c'est ton point de vue, et tu l'argumentes. Du coup, même si on n'est pas d'accord, je trouve la discussion intéressante (pas comme avec certains intervenants qui se planquent derrière des idées toutes faites qu'ils présentent comme la vérité, sans autres arguments).

Tu considères que les inégalités ont toujours existé et existeront toujours, et que tu t'y fais, soit. Moi je suis féministe, parce que j'ai grandi dans une société qui offre l'immense avantage de pouvoir discuter de potentielles améliorations. C'est une immense chance, au point de vue collectif. Personnellement, je suis également engagée pour la cause animale. Toutes les inégalités me touchent, pas que celles concernant les femmes. Même celles concernant d'autres communautés auxquelles je n'appartiens pas. Celles touchant les hommes aussi, car militer pour le droit des femmes, c'est aussi militer pour les hommes, dans le sens où on refuse de les réduire à un parangon de virilité aussi réducteur que culturel.

Pourtant, je pourrais dire, comme toi, que je m'en fous. Je souffre peu du sexisme au quotidien, mais quand même plus qu'un homme. Car les femmes souffrent plus, économiquement et socialement, du sexisme que les hommes. Néanmoins, j'en souffre moins que certaines femmes, car j'appartiens de fait à des classes dominantes par d'autres aspects. Je suis née blanche, dans un monde occidentalisé. Je suis issue d'un milieu aisé, qui m'a permis de faire des études et de m'épanouir dans un boulot qui me plaît. Je pourrais dire à ceux qui n'ont pas ce privilège : "ben après tout démerdez-vous, quand on veut on peut". Mais je n'ai pas été éduquée comme cela. Je ne veux pas expliquer à mes enfants qu'ils doivent accepter un monde inégalitaire sans réagir. Je ne veux pas dire à ma fille que, du fait de son sexe, elle devra galérer davantage que son frère pour obtenir la même chose. Et qu'elle serait gentille de ne pas se plaindre de son sort.

Tu ne seras jamais féministe ? C'est ton droit. Moi je ne serais JAMAIS individualiste, si cela doit m'amener à détourner mon regard de mon prochain, voire à le fustiger pour être né dans des conditions qu'il n'a pas choisies. Je suis certainement "idéaliste" à tes yeux, je l'assume tout autant que tu assumes ton individualisme. On a la chance de vivre dans un société qui autorise l'idéalisme, j'en profite. D'autant plus que cet idéalisme n'est pas vain. Pour avoir longuement étudié le XIXe siècle et ses grands idéalistes, tout ceci n'est pas vain. Toi-même profites de ces grandes idées. Sans eux, sans les philosophes du XVIIIe siècle, sans les éducateurs de la Troisième République, sans les féministes du début du XXe siècle, tu ne connaîtrais sans doute pas la liberté dont tu profites individuellement aujourd'hui.

Entendons-nous bien : je ne reproche à personne de ne pas être militant, ou de ne pas se reconnaître dans certaines causes. Mais dire ou sous-entendre que ça n'existe pas/que c'est vain, voire que c'est hypocrite, je trouve ça facile et irrespectueux pour les combats des autres.
38 ans 3196
Salammbo a écrit:
Rectification : Ma collègue n'a pas manqué des années de travail, seulement 3 fois les 2 mois de l'accouchement!

C'est un choix qui ne pénalise pas les hommes, de fait. Comment faut-il faire alors ? Avoir des enfants, quand t'es un homme, c'est tout ok, no problemo. Quand t'es une femme, tu dois renoncer à ton avancement ou à la maternité ? Je ne trouve pas ça juste.


C'est clair. J'évolue dans un milieu a priori éduqué (le milieu universitaire), et je suis sciée de voir à quel point on ne pose la question de la parentalité QUE pour les femmes. Quand on me dit "oh, mais tu t'en sors avec ton fils et le boulot ?", je réponds invariablement : "Oui, parce que vous savez, cet enfant a un père..."

Lors des entretiens, on demande aux femmes comment elles vont faire pour gérer leur boulot et leur vie de famille. On ne le demande jamais aux hommes. Alors que des maîtres de conf' hommes épuisés par un enfant en bas-âge (normal), j'en ai vu. Mais eux, ils n'ont pas à se justifier, à prouver leur compétence en permanence, à s'excuser sans cesse d'être parents.
S
34 ans 3465
J'ai précisé plusieurs fois que c'est le féminisme actuel, qui ne me parle pas. Ca ne veut pas dire que je trouve ça vain. Je n'ai jamais prétendu ça. Je ne sais pas d'où tu le sors. C'est une cause qui, dans l'état actuel des choses, ne me touche pas, c'est tout.

Et non, tu ne reproches pas aux non-militants de ne pas se sentir concernés, mais par contre tu soulignes à quel point, TOI tu es altruiste comparé à eux. Je trouve que justement, ce serait bien d'ouvrir ses yeux et de regarder ailleurs, pour se rendre compte qu'on est bien. Y a des combats bien plus urgents a mener, selon moi. La question du féminisme dans les pays occidentaux, actuellement, relève du caprice pour moi.

Si on parle d'altruisme, allons nous sentir concernés par des pays où la femme est vraiment lésée. A ce moment, je ne trouverai pas ça hypocrite. Mais sous prétexte que ce n'est pas chez nous, on s'en fout. On se bat pour 1000 euros de plus, nous. Désolée, je ne peux pas.

Alors oui, j'estime qu'il y a bien plus important que ça. On vit dans un système malade et ça va en s'aggravant. Ce n'est pas que je ne me sens pas concernée par ce qui se passe, je ne suis juste pas quelqu'un qui essaie perpétuellement de changer les choses. Je change ce que je peux, pour moi, à mon échelle.

Ca ne veut pas dire que je suis insensible. Mais désolée, une nana qui tombe enceinte à 15 ans, dans des pays comme les notre, et qui se plaint de sexisme parce qu'elle élève son gosse seule, moi j'appelle ça assumer ses choix, pas du sexisme. C'est une belle leçon de vie...

Après, on peut remettre en cause le fait que le père n'assume pas, mais vu qu'il s'agit de la femme, on parle d'elle. A moins que ça ait été un accident (ce qui arrive), on le choix de se protéger et de garder un enfant ou pas. Y a un moment faut arrêter. On fait des choix, on assume les conséquences.

Je respecte aussi la position féministe. Je ne cherche pas à faire changer d'avis. J'exprime MON opinion et je suis la première à dire que je n'ai pas la science infuse. Pour l'instant, je ne ressens pas le besoin de me révolter. Je ne le suis tout bêtement. En tout cas pas dans nos pays. La condition de la femme en Afghanistan me révolte, en Iran, elle me révolte. Il n'y a pas même pas besoin d'aller aussi loin, il suffit d'aller voir la condition féminine en Russie, qui est un pays relativement "civilisé" pour se rendre compte, qu'on est vraiment bien.

Hormis la question du salaire, au niveau civil, on est égaux. Pour ce qui est des moeurs, vous qui dites que le patriarcat est une organisation sociale, faudrait donc pas oublier, en suivant votre logique, que ce sont les femmes qui font l'éducation des hommes.

L'égalité complète, pour moi, est difficile à obtenir. C'est vraiment utopique. Ca me rappelle une discussion que j'ai avec une amie qui a des idéaux communistes et qui militent pour l'égalité des salaires et en faveur du prolétariat. Elle est persuadée qu'on reviendra à un système égalitaire s'apparentant au communisme. C'est mignon, mais ça me faire rire.

Donc oui, c'est peut-être égoïste, mais je pense qu'il faut surtout chercher à tirer son épingle du jeu. C'est ce que je fais. Je m'en sors d'abord moi, après on verra.
M
93 ans 1565
Sibell a écrit:
J Je trouve que justement, ce serait bien d'ouvrir ses yeux et de regarder ailleurs, pour se rendre compte qu'on est bien. Y a des combats bien plus urgents a mener, selon moi. La question du féminisme dans les pays occidentaux, actuellement, relève du caprice pour moi.

Mais tu crois quoi? Que personne ne regarde ce qui se passe dans les autres pays? Qu'on ne peut se battre pour qu'une seule cause? Tous ceux et celles qui disent qu'il y a plus urgent sont toujours ceux qui ne se sentent pas concernés.
C'est ton droit mais ne minimise pas les combats d'autrui sous prétexte que ce ne sont pas les tiens! Quelque soit le débat,que ce soit pour la condition féminine ou les droits des homosexuels,on va trouver des gens qui pensent qu'il n'y a pas péril en la demeure et qu'il y a plus urgent! Il y a toujours plus urgent pour ceux qui ne sont pas concernés.
Sibell a écrit:
Pour ce qui est des moeurs, vous qui dites que le patriarcat est une organisation sociale, faudrait donc pas oublier, en suivant votre logique, que ce sont les femmes qui font l'éducation des hommes.

C'est faux. Ce sont les parents qui font l'éducation des enfants.
51 ans Out of nowhere 3834
_Aphasie_ a écrit:
Je souffre peu du sexisme au quotidien, mais quand même plus qu'un homme. Car les femmes souffrent plus, économiquement et socialement, du sexisme que les hommes. Néanmoins, j'en souffre moins que certaines femmes, car j'appartiens de fait à des classes dominantes par d'autres aspects. Je suis née blanche, dans un monde occidentalisé. Je suis issue d'un milieu aisé, qui m'a permis de faire des études et de m'épanouir dans un boulot qui me plaît. Je pourrais dire à ceux qui n'ont pas ce privilège

Ce discours (classe dominante blanche privilégiée) dissimule mal un complexe de supériorité assez évident. TOI tu es intelligente, TOI tu es altruiste, TOI ceci...
Et c'est surtout extrêmement peu convainquant sur le fait que si toi (encore une fois) est protégée du sexisme ambiant, par contre les autres, qu'est-ce qu'elles en souffrent! Quand on lit ça on se dit qu'il n'y a pas qu'un monopole des postures.
51 ans Out of nowhere 3834
Sibell a écrit:
J'ai précisé plusieurs fois que c'est le féminisme actuel, qui ne me parle pas. Ca ne veut pas dire que je trouve ça vain. Je n'ai jamais prétendu ça. Je ne sais pas d'où tu le sors. C'est une cause qui, dans l'état actuel des choses, ne me touche pas, c'est tout.

Et non, tu ne reproches pas aux non-militants de ne pas se sentir concernés, mais par contre tu soulignes à quel point, TOI tu es altruiste comparé à eux. Je trouve que justement, ce serait bien d'ouvrir ses yeux et de regarder ailleurs, pour se rendre compte qu'on est bien. Y a des combats bien plus urgents a mener, selon moi. La question du féminisme dans les pays occidentaux, actuellement, relève du caprice pour moi.

Si on parle d'altruisme, allons nous sentir concernés par des pays où la femme est vraiment lésée. A ce moment, je ne trouverai pas ça hypocrite. Mais sous prétexte que ce n'est pas chez nous, on s'en fout. On se bat pour 1000 euros de plus, nous. Désolée, je ne peux pas.

Alors oui, j'estime qu'il y a bien plus important que ça. On vit dans un système malade et ça va en s'aggravant. Ce n'est pas que je ne me sens pas concernée par ce qui se passe, je ne suis juste pas quelqu'un qui essaie perpétuellement de changer les choses. Je change ce que je peux, pour moi, à mon échelle.

Ca ne veut pas dire que je suis insensible. Mais désolée, une nana qui tombe enceinte à 15 ans, dans des pays comme les notre, et qui se plaint de sexisme parce qu'elle élève son gosse seule, moi j'appelle ça assumer ses choix, pas du sexisme. C'est une belle leçon de vie...

Après, on peut remettre en cause le fait que le père n'assume pas, mais vu qu'il s'agit de la femme, on parle d'elle. A moins que ça ait été un accident (ce qui arrive), on le choix de se protéger et de garder un enfant ou pas. Y a un moment faut arrêter. On fait des choix, on assume les conséquences.

Je respecte aussi la position féministe. Je ne cherche pas à faire changer d'avis. J'exprime MON opinion et je suis la première à dire que je n'ai pas la science infuse. Pour l'instant, je ne ressens pas le besoin de me révolter. Je ne le suis tout bêtement. En tout cas pas dans nos pays. La condition de la femme en Afghanistan me révolte, en Iran, elle me révolte. Il n'y a pas même pas besoin d'aller aussi loin, il suffit d'aller voir la condition féminine en Russie, qui est un pays relativement "civilisé" pour se rendre compte, qu'on est vraiment bien.

Hormis la question du salaire, au niveau civil, on est égaux. Pour ce qui est des moeurs, vous qui dites que le patriarcat est une organisation sociale, faudrait donc pas oublier, en suivant votre logique, que ce sont les femmes qui font l'éducation des hommes.

L'égalité complète, pour moi, est difficile à obtenir. C'est vraiment utopique. Ca me rappelle une discussion que j'ai avec une amie qui a des idéaux communistes et qui militent pour l'égalité des salaires et en faveur du prolétariat. Elle est persuadée qu'on reviendra à un système égalitaire s'apparentant au communisme. C'est mignon, mais ça me faire rire.

Donc oui, c'est peut-être égoïste, mais je pense qu'il faut surtout chercher à tirer son épingle du jeu. C'est ce que je fais. Je m'en sors d'abord moi, après on verra.

C'est exactement mon point de vue, des paroles pleines de bon sens, pas dogmatiques pour un sou (suivez mon regard lézard géant de la classe dominante privilégiée, beurk...)
51 ans Out of nowhere 3834
Et Remus, je pense (mon opinion) que tu t'es suffisamment décrédibilisée avec ton post sur les chrétiens flingueurs d'homo pour venir nous faire la morale sur l'islamophobie.

Si c'est ça les fameuses références, gage de sérieux...

Inutile de nous gonfler une fois de plus avec ce féminisme militant excessif, ha c'est sûr je ne pourrai jamais argumenter "finement" comme toi, car à l'image de Sibell, c'est pour moi un combat dépassé en occident, en tout cas mené de manière maladroite et improductive, donc le féminisme à ta manière ne pas passionne PAS DU TOUT! Et je n'aurai aucun plaisir à tes longs débordements qui te passionnent mais qui me laissent de marbre. Et si je peux respecter une démarche un tant soi peu intellectuelle avec des arguments, là je sais que ce n'est même pas la peine, au pire j'engagerai bien un débat à l'oral (avec animateur pour arbitre lol).

Pour recentrer le débat, le machisme existe, c'est clair (notamment dans les cultures du sud, et j'estime que la France en fait partie) et c'est regrettable mais nous progressons lentement mais sûrement vers une plus grande égalité entre les hommes et les femmes. Ça fait partie de l'évolution naturelle des pays démocratiques et c'est tant mieux (n'en déplaise à Remus qui sous-entend régulièrement des choses désagréables concernant les Etats-Unis alors qu'elle est toujours d'un silence consternant concernant les pires dictatures du globe).
1574
Faut voir à pas tout mélanger....
Si défendre son opinion c'est minimiser le combat des autres... Mais où va t on?

On vit dans une société patriarcale ... Le nier serait inutile..
C'est parfaitement respectable de vouloir le " combattre"... Changer... Faire évoluer les choses... Et bon sang heureusement que certaines l'ont fait..
Mais c est tout autant respectable de l'accepter et de ne pas se sentir une victime du système... De faire avec et de se dire " ouais bon c'est pas si mal et moi je n ai ni l'envie/la force/le courage d'essayer de changer ça"
C'est respectable Parce que c'est propre à chaque individu... Et punaise c'est ça Qu on défend.. L'individu.. Qu il soit personnel ou idéaliste... Féministe ou macho ( l'opposition de ces deux termes me dérange, désolée )... Catholique ou musulman.... Père ou mère ( y a tellement de sujets abordés dans un seul post que je suis perdue )

J'aime bien aussi cette phrase " il y a toujours plus urgent pour ceux qui ne sont pas concernés"
Mais oui !
C'est évident....!
C'est égoïste de dire que ce que je vis me parait plus important que tous les malheurs des autres? Ou c'est réaliste?
Est ce que je suis pour autant insensible aux autres? À leurs combats? Aux causes defendues?
Non...
Mais je crois Qu Il arrivera au moins une fois dans notre vie où ce qu'on vivra sera plus important que tout le reste... Il arrivera, oui ,que ce qui nous concerne soit l'urgence, la priorité...

Et oui ce sont aux parents d'éduquer leurs gosses... Pas à uniquement à Maman.. Pas uniquement à Papa..
Et oui on vit à une époque où le choix d'avoir un enfant est réel.. Bien plus qu'avant....
Cela dit on est toujours considéré différemment quand on choisit/subit de ne pas être parents...
Et oui c'est tout à fait injuste qu'une femme soit pénalisée parce qu elle a eu des gosses... Mais c'est tout autant injuste Qu une autre le soit Parce qu'elle n'en a pas...

Et oui.. Je vais me coucher...
Vous lire m'a passionné et fatigué..
;)
33 ans 1489
Sibell a écrit:
En outre, je ne suis pas d'accord de dire qu'un homme ne souffre pas de ces inégalités. Là, c'est toi qui est inégale. Dans cette société, on en attend beaucoup plus d'un homme que d'une femme ET en plus, il ne doit JAMAIS flancher; un homme, ça doit être fort. Un homme, ça ne pleure pas. Un homme a le rôle de subvenir aux besoins de toutes sa famille, peu importe si c'est au salaire minimum. On doit toujours pouvoir compter sur un homme. Tellement, qu'il peut oublier qu'il est un être humain. Il ne doit jamais faillir. M'ouais, je ne sais pas qui est mieux loti... Alors, je trouve que c'est un peu ingrat de constamment victimiser la femme.


D'accord avec ce que j'ai mis en gras. C'est absolument évident, que les hommes souffrent aussi de pressions sociales.
Typiquement, le discours sur la masculinité, le fait qu'on homme "ça ne pleure pas", ou qu'un homme qui ne parvient pas à subvenir aux besoins de sa famille c'est une fiotte/un raté, c'est un discours sexiste. Personne n'a dit que pour les hommes la vie est belle et que les femmes sont des pauvres victimes.
Par contre je ne suis pas d'accord avec toi sur le fait qu'on attend plus d'un homme en général. On n'attend plus d'un homme pour certaines choses, le cadre professionel notamment, mais les pressions sociales qui pèsent par exemple sur l'apparence ou les tâches domestiques sont plus lourdes pour les femmes.

Sibell a écrit:
Le rapport, c'est que vouloir un monde complètement égalitaire, c'est vouloir un monde parfait. Est-ce que nous nous considérons égaux aux animaux, qu'on massacre pour le plaisir de les avoir sous la dent? Pourtant, d'un point de vu moral, on n'a rien de plus qu'eux... La loi du plus fort régit partout sur terre. De la savane à New-York, c'est ainsi. Ca peut s'améliorer, s'estomper, mais ça restera présent.


Oui justement, ça peut s'améliorer. C'est pour cela que le militantisme, qu'on parle de cause féministe, de combats pour le droit des animaux, de cause écologiste ou je ne sais quoi d'autre, a lieu d'être. Croire en un monde parfait est certes une utopie. Mais avancer cela comme argument, comme élément inchangeable, c'est extrêmement réducteur pour toutes les personnes qui se sont battues pour faire avancer leur cause, pour faire entendre leur voix. Tu as parfaitement le droit de penser à toi-même avant tout (tu as même raison d'une certaine manière), mais avancer que certains combats n'ont pas lieu d'être parce que "il y a pire", c'est en premier lieu quasi insultant pour les gens qui les mènent, et en second lieu imposer ton point de vue quant à une certaine hierarchisation des souffrances.
(je suis navrée si je m'exprime de manière un peu indigeste, je ne trouve pas de meilleurs termes)

Sibell a écrit:
Je ne serais JAMAIS féministe, pour la simple et bonne raison, que je ne me sentirai jamais inférieure à un homme et que je ferai toujours valoir mes droits. J'ai choisi un chemin, où il y a très peu de chances que je souffre de ces inégalité. Et si jamais je tombe sur quelqu'un qui est adepte de procrastination et qu'au bout d'un moment, ça m'est devenu insupportable, je me casse.


Moi non plus je ne me sens pas inférieure à un homme, et ne me suis jamais sentie inférieure à un homme parce que c'est homme.
Mais parfois, on m'a traitée de manière moindre/rabaissante/irrespectueuse, parce que je suis une femme. Si cela ne t'est jamais arrivé, c'est vraiment tant mieux. Je dis cela sans cynisme, c'est parfaitement honnête. Mais moi ça m'est arrivé et je ne suis absolument pas d'accord. Je ne suis pas dans une forme d'angélisme, je sais très bien que ça arrivera encore, jusqu'à ma mort certainement, mais je compte bien ne pas me laisser faire et continuer à avoir une réflexion sur ces questions.
B I U