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Bouteille à la mer

36 ans 5
Bonjour à tous,

Certains se souviennent peut-être de moi, j'ai sévi sur ce forum durant quelques années, et je continue à vous lire même si je ne participe plus.

Sauf  
qu'aujourd'hui j'ai besoin de poster. J'ai besoin de poster parce que je crois que j'ai besoin d'aide, et que je ne sais pas vers qui me tourner. Enfin si, je sais, mais c'est trop dur pour moi.

J'ai toujours été le genre de personne qui " ne va pas trop " quelques jours par mois. Et j'ai toujours pensé que c'était parce que j'étais trop comme ceci, trop comme cela, que c'était parce que je faisais des crises d'hyperphagie, que j'avais des examens qui arrivaient bientot, etc etc. Ca finissait toujours par passer et je reprenais le cours de ma vie.

Sauf que là, ça fait trois semaines et ça ne passe pas.

" Ca " c'est quoi ? Ca c'est ce truc qui fait que j'ai le sentiment que quelque chose à changer. Que je ne ressens plus ce... Je ne sais pas l'expliquer. Du bonheur ? De la joie ? Du plaisir ? Ce truc qui fait qu'on se sent bien ?

Hier par exemple, j'ai passé l'après midi en famille au bord de la piscine. Le soir je n'avais aucun impératif, il n'y avait aucune raison pour que je ne me sente pas bien et pourtant, je n'arrivais pas à être heureuse. Je ne trouve plus de plaisir dans ce que je fais, dans rien de ce que je fais.

Alors je suis passée maitre dans l'illusion. Je ris, je parle, je plaisante, je suis un robot qui connait les moindres rouages des codes sociaux. Et a l'interieur, le vide, le néant. Même pas de tristesse, juste... Je ne sais pas. Une lassitude extreme, une fatigue qui ne passe pas en dormant. Une impression de " rien " de rien maintenant, et de rien pour le futur.

Chaque soir je m'endors en me disant que demain ça ira mieux, que je vais faire ça et ça. Parfois j'y arrive, parfois non. Aujourd'hui j'avais prévu d'aller bouquiner dans un parc, je n'ai même pas eu la force de m'habiller. Je suis dans une immobilité psychique extreme. Alors je reste dans mon lit, et je pleure. Je ne sais pas pourquoi je pleure, je ne suis même pas triste. Je sais juste que je pleure. Parfois je mange des journées entières pour apaiser ce sentiment. Ca ne fonctionne pas très bien vous vous en doutez. Parfois je me tape. Je sais, ça sonne un peu dingue comme ça.

J'en ai très peu parlé autour de moi, j'ai craqué à la fête des meres en pleurant sans raison au milieu du repas donc j'ai un peu dit ce que je ressentais. On m'a dit d'aller voir un psy, que ça allait passer, que c'était le stress des exams, qu'on avait tous des moments comme ça dans la vie, qu'il fallait que je me bouge... Euh oui je veux bien, mais comment ?

Mes amis sont mal à l'aise quand j'aborde la question ( et je n'aborde que 10% de la réalité ), ils me disent que ça ira mieux quand on sera en vacances, que ça va aller, mais j'ai arrété d'en parler. Je n'ai pas beaucoup d'amis de toute façon et je n'aime pas qu'on s'interesse trop à moi de cette manière.

Voilà... Je ne sais pas ce que vous pourrez m'apporter, je ne sais pas ce que ce post va donner, mais je devais au moins faire une chose aujourd'hui, au moins une.

Bon dimanche à tous
93 ans 9582
Tiens… je me disais justement hier en lisant un vieux sujet que tu avais disparu… je suis une ancienne revenue après un break, sous un autre pseudo. Désolée de voir que ça ne va pas mieux… tu en es où de tes études ?
36 ans 5
Je pensais justement t'avoir reconnue dans certains posts mais je n'étais pas sûre... Je dirais meme qu'au delà de ne pas aller mieux, ça va meme pire...

Je finis ( normalement ) bientôt mes études de psychomot, il ne me reste que ma soutenance de mémoire à passer mais ça ne m'angoisse pas plus que ça ( bizarrement )
39 ans 886
Coucou MlleK,
Je me souviens de toi même si je crois que tu es partie peu de temps après mon arrivée.
Je me retrouve un peu dans ce que tu décrit, parfois je me dis que je n'ai pas été livrée avec l'option "profiter de la vie". Mais cela va moins loin que toi, je ne me fais pas de mal et j'arrive à être la plupart du temps en mode " ça va même si c'est pas l'extase ". A côté de ça j'essaie de travailler dessus avec un psy.
En tout cas ce que tu décris semble uneffectivement différent d'un mal-être temporaire lié aux exams ou autre. Cela fait penser à un symptôme dépressif. Je pense que tu te doutes qu'on te répondrait ça mais aller voir un psychiatre paraît effectivement la meilleure solution... As-tu déjà suivi une psychothérapie ?

Sinon je te conseille le livre "mais t'as tout pour être heureuse" de Nicole de Buron qui raconte sa dépression avec humour, c'est sympa et ça fait relativiser
M
79 ans 327
Bonjour MademoiselleK,

Je connais ce que tu décris pour avoir vécu avec plusieurs fois.

La première chose qui m'aide dans ces cas-là, c'est de savoir que ça va passer. Chaque fois que je fais semblant de m'amuser, de rire, de m'intéresser aux autres, je sais que de nouveau, un jour, ce sera naturel et que je n'aurai plus à faire semblant.

As-tu déjà cherché pourquoi tu te sens ainsi ? Pour moi, l'origine de mon mal-être vient d'un manque de sens, de la perte de perspective. Je me dis par exemple que me lever tous les matins pour aller travailler n'a aucun sens, et c'est un véritable combat pour le faire. Lorsque j'arrive à remettre en perspective que ce n'est pas pour aller travailler, mais pour me permettre d'avoir un toit, de manger, d'être indépendante et de me donner les moyens pour faire des choses que j'aime comme partir en vacances, c'est déjà mieux.

Un psychiatre que j'avais vu m'avait demandé si j'avais des passions dans la vie, vers lesquelles je pouvais me tourner quotidiennement. Non, je n'en ai pas encore trouvées. J'ai des loisirs, mais le plaisir que j'en retire ne justifie pas à lui seul l'énergie nécessaire pour parvenir à m'y mettre. As-tu une passion ?

Une chose qui m'aide, même si c'est dur chaque soir de me convaincre de commencer, c'est l'exercice physique. Ça me permet de ne pas tomber trop bas, même si ce n'est pas une solution qui me sortirait de mon état.

Enfin, tu parles de fatigue, je te conseillerais de vérifier qu'il n'y a pas d'explication physique, comme une anémie par exemple. C'est ce qu'il m'est arrivé en début d'année, et ça n'a fait qu'empirer l'état psychologique.

Bon courage à toi.
36 ans 5
Bonjour Ali-a,

Je me souviens de toi mais du coup je ne sais plus si nous avions déjà échangé ou si je m'en souviens parce que je t'ai lue par la suite.

C'est vrai que je m'attendais un peu à ce que l'on me dise d'aller voir un psy. Et il y a plusieurs choses qui me retiennent de le faire, je suis étudiante avec un tout petit salaire donc l'option " psychologue non remboursé " c'est cuit pour moi, et le psychiatre... Bon en fait j'ai plein d'excuses pour ne pas aller consulter. Dont le fait que j'ai l'impression de me plaindre pour rien parce que j'ai pas de problème et que du coup j'ai l'impression que rien de ce que je ressens n'est justifié. J'ai rien vécu de dramatique, oui j'ai eu une adolescence pas facile, ma famille n'est pas parfaite, mais rien de terrible ou de dramatique quoi... Et également, je ne sais que faire semblant. Du coup je me vois mal arriver chez la psy avec un grand sourire en pleine forme " mais en fait je pense quand même à me jeter par la fenêtre des fois "

Je vais de ce pas commander le livre dont tu me parles, le titre me parle déjà bien !
93 ans 9582
MademoiselleK a écrit:
Je pensais justement t'avoir reconnue dans certains posts mais je n'étais pas sûre... Je dirais meme qu'au delà de ne pas aller mieux, ça va meme pire...

Je finis ( normalement ) bientôt mes études de psychomot, il ne me reste que ma soutenance de mémoire à passer mais ça ne m'angoisse pas plus que ça ( bizarrement )


tu as bien reconnu. ;)

tes études et ton métier te plaisent ?
30 ans Ici 284
Bonjour!

Nos histoires ne sont pas exactement similaires mais je me suis reconnue dans certaines choses que tu racontes ici.

L'incapacité à être heureuse je connais ça aussi. Je n'arrive plus à écouter de musique, j'ai arrêté de pratiquer mes passions, il faut que je me force pour apprécier les choses qui avant me transportaient. Comme toi.

J'ai grandi dans une famille toxique. Mes parents ne fonctionnent que par la violence physique et verbale. Les problèmes prennent des mesures énormes. Les discussions calmes et constructives? Jamais vu! L'enfance insouciante, la sécurité? Jamais vu non plus du coup! Mes parents m'ont très vite considérée comme une adulte parce qu'en fait ils se comportent comme des enfants quand ça les arrange. A huit ans j'ai commencé à développer un toc, impossible à cacher aux autres, que mes parents ont ignoré. J'ai subi, de plus en plus défigurée jusqu'à l'âge de 19 ans environ, et jamais une seule fois mes parents ne se sont posé de question. Durant toute mon adolescence je n'étais pas spécialement heureuse, pas malheureuse non plus. Je subissais la maison, mon toc, mais je ne me posais pas de questions. Je termine mes secondaires sans problème majeur, sans effort puisque je n'ai jamais besoin d'étudier. Je passe à l'université, les études que j'ai toujours voulu... je me casse les dents. Je comprends que je n'ai pas su m'adapter donc je recommence. Je suis plus appliquée, sauf que ma thyroïde commence à déconner sérieusement, du coup mes études en pâtissent. J'assure toujours pas assez, je rate de peu mon passage en deuxième, et là tout s'effondre. Je plonge dans le trou, je ne veux pas quitter l'université c'est ça que je veux faire, du coup j'engage une procédure et je recommence pour la troisième fois ma première, je commence à soigner sérieusement ma thyroïde, je commence une thérapie mais à côté de ça rien ne va plus: envies suicidaires, sévères, perte de gout à tout, anxiété à l'idée de sortir de chez moi. Mon année se passe mieux cependant, je réussis, par contre mes tocs sont toujours là et de ce côté là je perds espoir... mais ils me sont insupportables. Je préférerais mourir plutôt que les subir encore des années. Je me fais détecter haut potentiel, ça explique énormément de choses, je regagne confiance en moi. Avant de commencer ma deuxième je rencontre mon copain, c'était idyllique au départ..son père apprend que je suis surdouée et il commence à se moquer de moi devant son fils à ce sujet. Je comprends que mon copain rejette cela, il n'y croit pas (j'apprendrai plus tard pourquoi). Je me sens à nouveau rejetée, surtout venant de la seule personne qui soit importante à mes yeux. Ma confiance en moi s'en va. Le premier quadrimestre est très chargé en plus de ça, je ne gère donc pas les examens de janvier. Gros coup dur au moral, d'autant plus que malgré ma thérapie, j'ai toujours à subir mes tocs. Il y a quelques mois j'ai commencé à prendre des anti-dépresseurs, j'ai repoussé ce moment jusqu'au bout, mais je n'en pouvais plus. J'ai l'impression de porter tous mes fardeaux seule: mon toc, ma dépression, mon haut potentiel. Seuls mes deux proches amis (pas proches géographiquement) me comprennent vraiment. Mon copain, je ne sais pas pourquoi, refuse de comprendre... ou alors il ne le montre pas, je ne sais pas. Mes examens actuels se passent bien, c'est pas facile mais je maintiens ma bouée hors de l'eau. Niveau bonheur, c'est loin d'être top mais j'essaye de me reconstruire un peu chaque jour, pas à pas, les anti-dépresseurs m'aident énormément. Mon nouveau psy' aussi. J'évolue, vers du mieux je crois!

Au final je pense en être arrivée à cet état dépressif parce que ma vie, mon mode de vie ne me convient pas. On m'a imposé des choses ne me convenant pas (parents), et je fais des choix ne me convenant pas non plus. Je m'en rends petit à petit compte. Si on va vraiment mal il est important d'en parler, mais si les personnes à qui on se confie ne comprennent pas c'est dur (je connais ça). Heureusement de mon côté j'ai mon psy', mais pour regagner du bonheur il faudrait idéalement qu'il ne soit pas le seul (un des seuls avec mes amis). Les proches qui ne me comprennent pas me mettent en plus la pression pour aller mieux plus vite (eh oui mais aller plus vite que son rythme c'est pas possible, c'est même plutôt mauvais si on s'y essaye). Les gens qui ne comprennent pas me disent de "me foutre un coup de pied au cul", bah comme j'ai dit à mon psy' le coup de pied au cul je me le fous depuis ma naissance finalement, chaque jour de ma vie je me lève en me disant que ça ira mieux demain, que je vais mordre sur ma chique aujourd'hui et remuer des montagnes pour avancer entre temps. Sauf que je pouvais remuer tout ce que je pouvais, m'épuiser et rien n'avançais. Du coup le "fous toi un coup de pied au cul" il fait culpabiliser, je dois être nulle non si je me démène depuis tant d'années sans arriver à m'en sortir? Le pire c'est que ces gens-là quand tu leur explique, ils se butent et ne veulent pas comprendre pourquoi ils ne t'aident pas.

Bon j'ai écris un gros gros pavé à ce que je vois! J'espère qu'il pourra t'aider,au moins un peu! Ce que je voulais te dire en tout cas c'est que si tu ne va sérieusement pas bien il ne faut pas culpabiliser, c'est que quelque chose dans ta vie ne te convient pas, et que se tourner vers un professionnel pour en parler ça aide mais il faut être prêt avant tout sinon ce travail ne mènera à rien. Rien que le fait d'écrire montre que tu est prête à avancer, et ça c'est déjà énorme! ;)
S
89 ans 4951
Coucou MlleK :D

Je te livre mon ressenti par rapport à tes écrits.
Je ne sais si dans le cadre de tes études tu as abordé le sujet de la négation des émotions chez l'enfant et de ce que cela peut donner plus tard.

En fait, ce phénomène est accentué selon la sensibilité personnelle de l'enfant.

Donc, toutes les méthodes employées par les parents pour faire taire l'émotion ressentie par l'enfant, peuvent donner plus tard des difficultés à vivre les émotions et donner des sentiments dépressifs profonds.

Si je prends mon vécu, j'étais plus sensible que la moyenne et j'ai souvent entendu "oh mais arrête ton cirque pour rien, c'est pas grave, t'es trop ceci ou cela". J'ai donc appris à me taire, a comprendre que mes émotions n'étaient pas normales.

J'ai aussi eu comme souci le problème évoqué par Mellyne, ne pas avoir de but, de passion dans la vie, ma seule passion est de communiquer avec mes semblables en fait et ma famille proche. Je me suis longtemps culpabilisée de ne pas réussir à en avoir d'autres, maintenant je le vis bien et je profite de ce que j'ai, au jour le jour (j'essaye en tout cas).

Je pense que tu as des sentiments en toi depuis longtemps et que tu cherches absolument à les controler, les étouffer par un coté "clown" plus tu es mal, plus tu cherches à jouer un autre role, car tu as décidé que c'était pas normal et donc que tu n'avais aucune excuse à être mal, et tu te dévalorises, te culpabilises, tu essayes encore plus de faire le clown et c'est encore pire, ce type de comportement ne peut pas durer sur toute la vie.

Une de mes soeurs a toujours plus ou moins fait cela, elle ne se laisse aller à son mal etre que quand elle a des "excuses valables" a ses yeux. Il faut savoir qu'officiellement, je suis la seule de la famille à etre "fragile" a avoir fait des dépressions , on m'aime bien, mais je suis un peu la "pauvre fille fragile". Or, je perçois les souffrances et fragilités des autres, je les vois se débattre dans leur controle et leur refus d'etre "faible" , c'est assez triste je trouve.

J'assume depuis longtemps que l'on pense de moi ce qu'on veut, le travail que j'ai effectué auprès d'une psychiatre m' sauvé je pense, mais c'est sur qu'il faut pouvoir sortir les tripes sur la table. Ma soeur dont je te parle n'y est pas arrivée et le psy n'a servi à rien. Or, personnellement je ressens que son mal etre commence à l'étouffer, l'éloigne de ses proches etc.. mais elle y arrive pas pour le moment.

Le conseil que je pourrais te donner, c'est le genre de conseil que j'ai donné à mes fils, lors de leurs passages difficiles, soit toi meme, ne te sens pas obligé de jouer un role pour plaire, ne pas etre rejetté, te conformer à une norme, croire que nous tes parents souffriront moins si tu fais semblant d aller bien (mon fils ainé a eu tendance à me protéger pendant une période, or je sentais son mal etre et je souffrais quand meme).


Je comprends très bien, que le fait d'aller mal alors qu'il n'y a pas d'excuses type viol, trauma violent etc, est difficile à assumer, je vis moi meme encore des phases difficiles, alors que j'ai la vie de mes reves les plus fous, c'est a dire une famille solide ou on se parle vrai, ou chacun peut etre naturel, parfois j'ai pourtant encore des phases de tristesse, la seule solution est de les assumer, accepter de vivre un moment difficile alors que tout va bien. Le controle ou sa tentative en tout cas ne fait qu'accentuer tout cela, c'est en tout cas la conclusion a laquelle je suis arrivée apres toutes ces années.

Si tu as envie d'échanger en privé, soit ici, soit ailleurs, je suis volontiers à disposisition.

:kiss: :kiss:
38 ans Orgrimmar 6511
Coucou, moi aussi je me souviens de toi.
J'ai une autre piste à te soumettre, peut-être complètement à côté de la plaque hein^^ mais quand même.
Je suis quelqu'un de plutôt pessimiste et chiant dans la vie de tous les jours, mais je m'en accommode la plupart du temps. Par contre, QUELQUES JOURS PAR MOIS (c'est ce qui m'a fait tiquer quand j'ai lu^^) c'est le gouffre, le vide. Plus rien n'a de sens, j'ai envie de me tuer si je laisse mes émotions me bouffer, je suis au fond du fond.
Et en fait, je me suis rendue compte que c'était toujours quelques jours avant que mes lunes arrivent....... :roll:
Apparemment j'ai un bouleversement hormonal terrible à ce moment qui n'est pas étranger à ce que je ressens.

Depuis que je sais qu'il y a une cause "physiologique", et que ce n'est pas juste parce que je suis tarée, j'appréhende beaucoup mieux ces évènements, car je sais que dans quelques jours ça ira mieux, même si là, maintenant, j'ai l'impression que ça ne finira jamais.

Voilà. Bisous :kiss:
38 ans Orgrimmar 6511
Evidemment je ne dis ni que tu es chiante et pessimiste, ni que tu es tarée, ces adjectifs me sont adressés à moi rien qu'à moi.
36 ans 5
Tout d'abord merci à toutes, vraiment ça me fait plaisir ( oui, apparament je peux encore ressentir ça ) de vous relire et de voir la solidarité qui est toujours présente ici.

A-nonyme : Oui vraiment, j'adore ce que je fais et je pense enfin avoir trouvé ma voie, d'où ce renforcement du sentiment de " Ben pourquoi tu te plains alors ? "

Mellyne : J'aurais pu écrire ce que tu as écrit. Ce sentiment que rien n'a de sens, et le manque de passion. Je n'ai rien dans la vie qui me passionne, j'adore mon métier mais il ne me passionne pas au sens propre du terme. Ma vie n'a toujours tourné qu'autour de la nourriture, du sport, du fait d'être bien ou pas bien avec mon corps, et au final à 25 ans je me rends compte que je n'ai rien d'autre que ça. La fatigue dont je parle, je ne pense pas que ce soit une fatigue physique, parce qu'au final quand je dois aller au boulot ( je suis alternante ) je me lève super tôt j'enchaine mes journée de dingue qui sont très physiques et je réussis à le faire sans m'écrouler donc je me dis que si j'y arrive quand j'y suis obligée, c'est que ça ne doit pas venir d'un problème physique..

Black-Leather : Merci d'avoir partagé ton histoire avec nous, je me retrouve sur plusieurs points, le haut potentiel, l'incompréhension de l'entourage, la pression pour aller mieux, vite, et les fameux " mets toi un coup de pied au cul " qui font tellement mal parce que c'est ça, se lever et ne pas mourir pour moi c'est deja me mettre un coup de pied au cul.

Saralou : Ah Saralou.. Ta grande sagesse m'avait manqué ! ( et c'est sincère ! ) tu me comprends si bien. Je me suis toujours moi même décrite comme étant un clown triste, ce genre de personne qui rit et fait rire parce qu'au final, c'est beaucoup plus simple. La négation des émotions me parle beaucoup. Contrairement à toi, dans ma famille c'était ma soeur la fille fragile, du moins celle qui exprimait ses émotions un peu trop, un peu trop fort ( elle est d'ailleurs en thérapie désormais, mais après avoir beaucoup perdu dans sa vie ). Du coup, naturellement j'ai pris la place de la fille forte, celle sur qui on peut compter, qui est là pour soutenir ses parents, qui remballe ses émotions. A tel point que c'est ressorti sous la forme d'une anorexie severe durant mon adolescence et de TCA qui me poursuivent encore. Ma famille n'a pas compris à ce moment là, ils me suppliaient de leur dire ce qu'il s'était passé, si j'avais été violée, maltraitée, racketée, si il m'arrivait quelque chose de grave. Et la encore je n'ai pas parlé. Parler pour dire quoi de toute façon... Il y aurait tellement à dire, et à la fois des choses tellement banales. Oui j'ai peur de la mort, oui j'ai peur de la mort de ma mère qui a une maladie chronique, oui je me trouve grosse et moche, je trouve que la vie n'a pas de sens parce qu'on meurt, tout en sachant qu'elle peut être belle et géniale et que c'est le cycle de la vie, bref je vis ce que vit 90% de la population, pourquoi moi ça m'affecte autant ?

Yuutsu : Ravie de te lire :-) . J'y ai pensé aussi à une periode, et j'avais vraiment identifié le problème comme étant la cause d'un syndrome pré menstruel, sauf que là ça dure quand même depuis mes dernière règles, du coup ça fait quand même long le SPM...

En fait je me demande juste quand est-ce que ça va finir ? Est-ce que ça va finir ?
53 ans Dans le Sud 484
Bonjour mademoiselle K.... je t'ai lu avec bcp d'atention car je suis dans le meme cas que toi...j'ai pris l'initiative d'aller voir un psychiatre pour en parler, en sus de mes troubles alimentaires. J'ai passé des tests et j'ai été diagnostiquée xx et xx (je ne peux dire car c très dur pour moi). Quoi qu'il en soit maintenant je sais pourquoi ca ne va jamais. Rassurée. Tu pourrais en parler à un professionnel, ca ne coute rien. Bon courage.
36 ans 5
Bonjour Lafeenoire, merci de ton témoignage. Je ne savais pas qu'un psychiatre faisait passer des tests O_O, est ce que tu parles de tests médicaux ? Je ne voudrais pas paraître indiscrète mais je t'avoue que cela m'intrigue/m'inquiète un peu
53 ans Dans le Sud 484
Pas de soucis... alors ma psy est spécialisée en troubles alimentaires...depuis que je la vois je lui ai raconté ma vie, bien évidemment...et elle m'a dit qu'elle me pensait xx Donc elle m'a envoyée vers une consoeur sur montpellier pour qu'elle me fasse passer des tests. Très simple, cocher des croix...et avec le résultat elle a pu confirmer le resenti de ma psy mais elle y a ajouté une autre pathologie...arghhh...
B I U