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Cogite et psychote sont sur un bateau...

Z
35 ans 258
Bonjour,

Je n'ai pas vraiment de question, pas vraiment besoin de réponses. Juste envie de parler "devant" des gens qui ne savent pas tout.

Depuis quelques années maintenant je me suis soigneusement  
coupée du monde et des gens par ce que j'avais peur. Et bien évidemment ça ne pouvait pas durer. Alors depuis un an je me bats avec acharnement, surtout contre moi même, pour "revivre".
Aujourd'hui je suis sur le point de réaliser LE rêve de ma vie. Je n'ai jamais été aussi mal dans ma vie et ma peau et en même temps je n'avais jamais été si forte. Si optimiste. Comme si en abandonnant celle que j'étais je découvrais de nouvelles forces en faisant connaissance avec cette toute nouvelle "moi". J'ai un à un réglé tout mes problèmes. J'ai à présent la santé, je perds du poids en bonus même si ce n'était pas un but à la base, je reprends le contrôle... L'esprit aussi, je le soigne, je le repose...
J'ai donc tout effacé un beau jour et tout recommencé. Et puis, en sortant petit à petit de ma grotte je n'ai pas pu éviter de rencontrer de nouvelles personnes. Et il y a un mois l'handicapé des sentiments qui a survécu en moi s'est fait piéger comme une bleue. Une fleur bleue ! Ce fichus coup de foudre que j'ai si souvent moqué m'a cramé en plein vol ! --'
Je n'ai pas su gérer alors c'est déjà fini. La trouillarde aussi a survécu, saloperie ! Et cette histoire qui n'a pas eu le temps d'en être une m'a complètement retourné le cerveau. Comment mes réactions actuelles peuvent elles être si éloignées de celles que j'avais y'a pas si longtemps ? Pourquoi celui là, ce jour là, après 5 ans de célibat assumé et adoré ? À quel point une mauvaise passe, si longue soit-elle, peut changer ce qu'on est depuis toujours ? C'est comme si j'étais entrée dans un moule un peu étroit et que j'avais laissé pleins de bouts de moi dehors. Par ce que plus de place...
Et puis par ce que quand on va mal les amis se révèlent, les amitiés qui ont survécues se renforcent. Les langues se délient. On me dit énormément de choses et je comprends mieux qui je suis dans le regard des autres. J'excuse presque ceux qui ont fuit par ce qu'ils ne s'attendaient pas à me voir "tomber". Je tisse des liens, je m'ouvre, je pardonne etc... On me dit de ne plus attendre, de m'ouvrir et prendre le risque.
Et cette pseudo histoire qui n'a pas vu le jour me fait souffrir. Mais je me dis que c'est une bonne nouvelle. C'est ressentir, enfin. Et puisque je répare tout, je consolide... je suis peut-être aussi capable de construire. Rien que l'idée me fait flipper. Par ce que laisser son bien être et son bonheur dépendre des autres c'est prendre le risque immense de tout perdre le jour où les gens s'en vont.
De la même façon que j'ai dit à mon psy que je refusais la médication pour aller "bien" je me demande pourquoi j'accepterais de faire entrer quelqu'un dans mon monde, ma bulle de confort si sécurisante, en me laissant croire qu'il me fait me sentir mieux...
En vérité c'est un peu juste avoir peur de vivre, comme beaucoup. Ça a l'air tellement facile pour les autres.

C'est un peu en vrac tout ça. Si quelqu'un comprend, s'il y a quelque chose à comprendre... les lumières sont les biens venues. :)

Bonne nuit !
35 ans 1064
Je ne sais pas si je peux t'apporter quelques lumières...et ce n'est que ma vision des choses.

Tu écris que tu ne veux pas laisser ton bien et ton bonheur être dépendant de quelqu'un d'autre au risque que ça sera difficile à supporter si tu le perds. Mais, ton bien être et ton bonheur ne dépendent que de toi, tu ne risque pas de le perdre. Ce n'est pas le confier à quelqu'un mais le partager avec quelqu'un.

Oui, on peux s'oublier très vite, et devenir quasiment quelqu'un d'autre. On peux étouffer ce que l'on est vraiment, pour se conformer aux autres. Après, il est très difficile de re-devenir soit même, et d'accepter qui l'on est vraiment.
Tu t'inquiète de ne pas pouvoir faire entrer quelqu'un dans ta bulle, peut être parce que c'est une intrusion dans ta vie privée. Mais quand ça sera la bonne personne, la question ne se poseras même pas.

Bon, je m'aperçoit que je n'apporte pas de lumière du tout !! Je m'arrête là !
Z
35 ans 258
Merci pour ta réponse. :)

Même l'idée de partage etc... c'est flippant.
Au bout d'un moment quand tu garde tes distances avec le reste du monde il y a des choses que tu oublie et que tu ne ressent plus du tout.
Par exemple dans mon cas le simple fait d'avoir quelqu'un qui me manque je le gère trés mal par ce que c'est tout nouveau. Pourtant tu as bien compris que pour ce qui est du "vide" je m'y connais, vu comment je l'ai fait autour de moi.;) Mais bon, ça fait partie du jeu.
Pour ce qui est de LA bonne personne, ça reste une idée lointaine. Je ne sais pas si j'y crois ! C'est en attente de réponses, entre les aliens et les frères Bogdanoff.
S
35 ans 3465
Je trouve que tu as une bonne capacité d'auto-analyse. Tu vois les choses avec de la hauteur, tu as une bonne distance et un bon recul sur ta situation. Toutes les réponses - même si tu n'en cherchais pas particulièrement - tu les as dans ton propre poste.

Tu te décris toi-même comme une "handicapée des sentiments" et effectivement, tu donnes l'impression d'avoir une certaine immaturité émotionnelle. Comme si tu n'arrivais pas à apprivoiser et à gérer ce que tu ressens, du coup tu as préféré ne rien ressentir du tout.

Tu donnes l'impression d'être très vite dépassée par ce qui t'arrive, de ne pas être encrée assez solidement pour être certaine de rester toi. C'est comme si tu te savais influençable et que pour éviter d'être influencée, justement, tu as fait d'épuré ta vie. Sauf que, comme tu le constates toi-même, ce n'est pas solution. Il faut juste connaître qui tu es, les valeurs que tu as et rester solide avec ça.

J'ai une amie qui est un peu comme toi. Au fond, elle a juste peur de grandir, de devenir adulte avec tout ce que ça implique.
35 ans 1064
Zync a écrit:

Pour ce qui est de LA bonne personne, ça reste une idée lointaine. Je ne sais pas si j'y crois ! C'est en attente de réponses, entre les aliens et les frères Bogdanoff.

La bonne personne ce n'est pas le prince charmant :lol: juste quelqu'un avec qui tu ne te poseras même pas la question de savoir si tu veux lui confier une partie de ta vie.
Je rejoins Sibell sur le fait que tu as l'air très lucide sur ce que tu ressens et penses, c'est déjà un bon bout de chemin de fait. Maintenant il faut l'accepter pour pouvoir le modifier.
Z
35 ans 258
Merci pour vos réponses ;)

Pour ce qui est de l'immaturité émotionnelle, je viens d'une famille où exprimer ses sentiments est presque aussi tabou que le sexe ou la drogue ! Il ne fallait rien montrer, rien dire. N'étant pas du genre à masquer mes sentiments, valait mieux ne rien ressentir, comme ça rien à cacher. La logique conne !

Pour le prince charmant encore heureux qu'il n'existe pas ! Et LA bonne personne je comprends le concept, reste à y croire.
Y'a du chemin ! :)

Bonne nuit ! :)
B I U


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