M
Bonjour,
De mon point de vue, il y a une différence énorme entre dire à quelqu'un "tu es une victime et c'est de ta faute" (ça revient à dire que la victime est coupable de sa situation), et dire à quelqu'un qui se sait victime, est consciente de sa situation, tient un discours clair sur son état de victime de situation anormale, qui a les moyens d'agir pour sortir de sa situation de victime et qui la laisse tout de même perdurer, qu'elle a une part de responsabilité dans ce qui lui arrive.
Je pourrais raconter le "mariage" d'une personne que j'ai connue, que son mari battait, qui a porté plainte, plainte suite à laquelle le mari a fait de la prison, et qui est retournée vivre avec son mari à sa sortie de prison ...
Je pense que reconnaître que quelqu'un est victime d'une situation, c'est aussi lui rendre ses moyens d'actions, les anglais diraient "empowerment" (désolée, pas trouvé d'équivalent aussi exact en français). Et il s'agit que cette personne comprenne qu'elle a le choix, qu'elle est maîtresse de ce qui lui arrive, qu'elle prend ses propres décisions.
Pour conclure et résumer, dire à quelqu'un qu'elle est une victime face à une situation de violence (inacceptable de façon inhérente), oui, et on ne lui répétera jamais assez. Et lui reprocher d'avoir choisi d'être victime est un non-sens. Mais il appartient à cette personne de prendre les décisions nécessaires pour faire cesser sa situation. Il ne s'agit pas de lui dire qu'elle est responsable de sa situation, mais lui dire qu'elle est responsable de faire cesser la situation en question.
Et je suis une femme, j'assume mes propos, et je pense être "déconstruite" concernant le sexisme (en fait, je suis profondément indifférente au sexe/genre des autres). Se montrer et être violent, puis minimiser et même en rire face à sa victime, de façon à se rassurer quant à sa propre culpabilité, n'a malheureusement pas de sexe ou de genre. Les femmes en sont aussi capables que les hommes, sur les personnes qu'elles savent être plus faibles qu'elles-mêmes. Ça me désespère. Mais ramener le problème au sexisme de la société, c'est méconnaître la (parfois très laide) nature humaine.
De mon point de vue, il y a une différence énorme entre dire à quelqu'un "tu es une victime et c'est de ta faute" (ça revient à dire que la victime est coupable de sa situation), et dire à quelqu'un qui se sait victime, est consciente de sa situation, tient un discours clair sur son état de victime de situation anormale, qui a les moyens d'agir pour sortir de sa situation de victime et qui la laisse tout de même perdurer, qu'elle a une part de responsabilité dans ce qui lui arrive.
Je pourrais raconter le "mariage" d'une personne que j'ai connue, que son mari battait, qui a porté plainte, plainte suite à laquelle le mari a fait de la prison, et qui est retournée vivre avec son mari à sa sortie de prison ...
Je pense que reconnaître que quelqu'un est victime d'une situation, c'est aussi lui rendre ses moyens d'actions, les anglais diraient "empowerment" (désolée, pas trouvé d'équivalent aussi exact en français). Et il s'agit que cette personne comprenne qu'elle a le choix, qu'elle est maîtresse de ce qui lui arrive, qu'elle prend ses propres décisions.
Pour conclure et résumer, dire à quelqu'un qu'elle est une victime face à une situation de violence (inacceptable de façon inhérente), oui, et on ne lui répétera jamais assez. Et lui reprocher d'avoir choisi d'être victime est un non-sens. Mais il appartient à cette personne de prendre les décisions nécessaires pour faire cesser sa situation. Il ne s'agit pas de lui dire qu'elle est responsable de sa situation, mais lui dire qu'elle est responsable de faire cesser la situation en question.
Et je suis une femme, j'assume mes propos, et je pense être "déconstruite" concernant le sexisme (en fait, je suis profondément indifférente au sexe/genre des autres). Se montrer et être violent, puis minimiser et même en rire face à sa victime, de façon à se rassurer quant à sa propre culpabilité, n'a malheureusement pas de sexe ou de genre. Les femmes en sont aussi capables que les hommes, sur les personnes qu'elles savent être plus faibles qu'elles-mêmes. Ça me désespère. Mais ramener le problème au sexisme de la société, c'est méconnaître la (parfois très laide) nature humaine.