40 ans
Niort
1336
Hey, Tecolote, pas de problème, sur ce topic de débat, je préfère qu'on nuance mon propos ;)
Mais du coup dans ton post je n'ai pas compris en quoi nous n'étions pas d'accord...
Puis j'ai relu notamment l'une des dernières interventions de Mellyne, et je comprends où je me suis plantée : j'ai été un peu manichéenne au début du topic dans mon propos. En réalité ce que je dis, ce n'est pas qu'il faut négliger le libre arbitre de la personne qui est victime.
Pouf pouf, je recommence, je sens que je vais m'embrouiller.
Je suis totalement d'accord avec Prométhée quand il dit "essayez d'emmener une personne "de force" au commissariat, non seulement elle ne portera pas plainte mais en plus elle vous en voudra" (je cite de tête).
Pour me distancier de cet exemple, je vais parler des personnes alcooliques : en effet, personne, personne ne peut décider d'arrêter de boire à leur place. Et pourtant souvent l'alcoolisme est lié à une maladie psy (dépression, ou autres). On peut râler, vider les bouteilles, on se retrouve confrontés à notre incapacité à faire quoi que ce soit. Poirier, je pense que tu ne me contrediras pas sur ce point ;)
Et pour faire le parallèle avec ma propre expérience : il n'y avait que moi qui pouvais enfin dire stop face à la situation de manipulation que je vivais. Pourtant, vous entendez bien le problème dans cette phrase : s'il y avait manipulation, je ne pouvais donc pas dire stop ? ça a été terriblement vrai pendant un an. Pourtant j'ai toujours eu la sensation de conserver mon libre arbitre. quand les copines ont voulu porter plainte à ma place, je leur ai claqué la porte au nez. je m'enfermais moi même dans la situation, je me fermais les portes. Mais j'étais récompensée, comme un bon chienchien, à chaque fois que je le faisais par mon agresseur. Il y avait donc une contrepartie. Et lui utilisait cela pour diaboliser mes copines. Elles ont dû la jouer très très fine pour rester proche de moi malgré cela.
Des déclics j'en avais régulièrement. Mais il me retournait la tête à chaque fois.
Et puis il y a eu LE déclic. Le truc qu'il a fait sur lequel j'avais toujours dit "quand ça arrivera, je stopperais tout". C'était un truc ridicule par rapport à la situation : qu'il me trompe. Il a pu me violer, je n'ai pas bougé ; j'ai découvert sa tromperie, et là je ne pouvais plus fermer les yeux, trouver des excuses, m'en vouloir de quoi que ce soit. C'est moi, et uniquement moi qui ai dit stop, ça personne ne pouvait le faire à ma place, donc je le sais bien.
Mais je n'étais peut être pas assez claire dans mes propos auparavant sur cette notion de "responsabilité", parce que je ne voulais pas qu'on confonde le libre arbitre de la personne et le fait de lui reprocher sur un forum de ne pas mieux utiliser son libre arbitre. J'étais encore trop sur l'autre topic, mes excuses.
Par contre, Poirier, je ne vais pas réexpliquer la notion de victim-blaming, ou le fait de "blâmer la victime", car je l'explique dans le premier post, et si cette définition ne te convient pas, tu peux faire toi même tes recherches sur la toile. De toutes façons, si tu ne "comprends" pas cette notion là, tout ce que je pourrais dire pour te l'expliquer n'y fera rien, j'aurais tendance à dire que toi, moi, et les autres sur le forum sommes trop impliqués émotionnellement pour que tu puisse entendre la définition venant de moi. Et je peux comprendre ça.
Maintenant si tu es assez ouvert, là maintenant, pour comprendre ce phénomène, alors vraiment, n'hésite pas à chercher sur la toile. Je te dirais même, même, que tu peux aller voir sur le topic "sexisme ordinaire". mais attention, pour ce faire, il faut que tu te place en spectateur, pas en débattant. Sinon tu vas vouloir dire "oui-mais". Il faut se défaire de cela pour enfin arriver à entendre ce qui se dit. J'ai l'air donneuse de leçon, là, j'entends bien, mais j'assure que je suis passée par là moi aussi, et que c'est sans doute la manière de faire la plus efficace pour moi / sur moi. Je ne peux pas dire plus...
Mais du coup dans ton post je n'ai pas compris en quoi nous n'étions pas d'accord...
Puis j'ai relu notamment l'une des dernières interventions de Mellyne, et je comprends où je me suis plantée : j'ai été un peu manichéenne au début du topic dans mon propos. En réalité ce que je dis, ce n'est pas qu'il faut négliger le libre arbitre de la personne qui est victime.
Pouf pouf, je recommence, je sens que je vais m'embrouiller.
Je suis totalement d'accord avec Prométhée quand il dit "essayez d'emmener une personne "de force" au commissariat, non seulement elle ne portera pas plainte mais en plus elle vous en voudra" (je cite de tête).
Pour me distancier de cet exemple, je vais parler des personnes alcooliques : en effet, personne, personne ne peut décider d'arrêter de boire à leur place. Et pourtant souvent l'alcoolisme est lié à une maladie psy (dépression, ou autres). On peut râler, vider les bouteilles, on se retrouve confrontés à notre incapacité à faire quoi que ce soit. Poirier, je pense que tu ne me contrediras pas sur ce point ;)
Et pour faire le parallèle avec ma propre expérience : il n'y avait que moi qui pouvais enfin dire stop face à la situation de manipulation que je vivais. Pourtant, vous entendez bien le problème dans cette phrase : s'il y avait manipulation, je ne pouvais donc pas dire stop ? ça a été terriblement vrai pendant un an. Pourtant j'ai toujours eu la sensation de conserver mon libre arbitre. quand les copines ont voulu porter plainte à ma place, je leur ai claqué la porte au nez. je m'enfermais moi même dans la situation, je me fermais les portes. Mais j'étais récompensée, comme un bon chienchien, à chaque fois que je le faisais par mon agresseur. Il y avait donc une contrepartie. Et lui utilisait cela pour diaboliser mes copines. Elles ont dû la jouer très très fine pour rester proche de moi malgré cela.
Des déclics j'en avais régulièrement. Mais il me retournait la tête à chaque fois.
Et puis il y a eu LE déclic. Le truc qu'il a fait sur lequel j'avais toujours dit "quand ça arrivera, je stopperais tout". C'était un truc ridicule par rapport à la situation : qu'il me trompe. Il a pu me violer, je n'ai pas bougé ; j'ai découvert sa tromperie, et là je ne pouvais plus fermer les yeux, trouver des excuses, m'en vouloir de quoi que ce soit. C'est moi, et uniquement moi qui ai dit stop, ça personne ne pouvait le faire à ma place, donc je le sais bien.
Mais je n'étais peut être pas assez claire dans mes propos auparavant sur cette notion de "responsabilité", parce que je ne voulais pas qu'on confonde le libre arbitre de la personne et le fait de lui reprocher sur un forum de ne pas mieux utiliser son libre arbitre. J'étais encore trop sur l'autre topic, mes excuses.
Par contre, Poirier, je ne vais pas réexpliquer la notion de victim-blaming, ou le fait de "blâmer la victime", car je l'explique dans le premier post, et si cette définition ne te convient pas, tu peux faire toi même tes recherches sur la toile. De toutes façons, si tu ne "comprends" pas cette notion là, tout ce que je pourrais dire pour te l'expliquer n'y fera rien, j'aurais tendance à dire que toi, moi, et les autres sur le forum sommes trop impliqués émotionnellement pour que tu puisse entendre la définition venant de moi. Et je peux comprendre ça.
Maintenant si tu es assez ouvert, là maintenant, pour comprendre ce phénomène, alors vraiment, n'hésite pas à chercher sur la toile. Je te dirais même, même, que tu peux aller voir sur le topic "sexisme ordinaire". mais attention, pour ce faire, il faut que tu te place en spectateur, pas en débattant. Sinon tu vas vouloir dire "oui-mais". Il faut se défaire de cela pour enfin arriver à entendre ce qui se dit. J'ai l'air donneuse de leçon, là, j'entends bien, mais j'assure que je suis passée par là moi aussi, et que c'est sans doute la manière de faire la plus efficace pour moi / sur moi. Je ne peux pas dire plus...