Mellyne a écrit:Pourquoi t'interdit-elle le sel ? As-tu un problème de santé qui l'explique ? Parce que je n'ai jamais entendu dire que manger sans sel faisait perdre du poids ...
Non ce n'est pas dans le but de me faire perdre du poids. Nous aurions des antécédents (du côté de mon père) en ce qui concerne les maladies au niveau du coeur. Et le sel étant réputé pour être mauvais pour le coeur...
Mais surtout dans sa démarche, je pense qu'elle essaye de réintégrer tout ça petit à petit. Et que si elle m'en prive au départ, c'est pour apprendre à l'apprécier par la suite mais toujours à petite dose.
Mellyne a écrit:Ensuite, ne peux-tu proposer à ta mère que vous composiez les menus et fassiez la cuisine ensemble ? Sais-tu cuisiner ? Quand tu retourneras sur ton lieu d'étude, envisages-tu de cuisiner de vrais aliments, comme tu dis ? Puisque tu dis l'apprécier.
Elle me propose des choses à manger quelque fois en sachant que ça me plaira, donc de ce côté là, je n'ai pas trop à redire. Et je pensais que nous allions cuisiner ensemble à mon retour (en sachant que je l'ai toujours aidé à faire la cuisine auparavant) mais c'est mon deuxième frère qui a pris cette place. Puisqu'il s'en va assez loin et que par un sacro saint miracle il a envie de se mettre à cuisiner "les bons plats de maman", il passe 99% du temps dans la cuisine avec elle. Et quand j'en parle à ma mère elle me dit que c'est "chacun son tour et qu'il n'y a pas assez de place pour 3 personnes dans la petite cuisine que nous avons."
Oui, sur Montpellier, j'ai appris à cuisiner, autant quelques plats à ma mère, autant des choses que je n'avais jamais manger avant. J'avais un copain depuis trois ans (il m'a quitté il n'y a pas longtemps) et j'aimais bien lui cuisiné des plats (surtout pendant les vacances d'été, j'avais du temps à revendre.) Mais étant serveur il avait des horaires impossible. Alors j'avais beau cuisiné je mangeais la plupart du temps toute seule.
Et la raison pour laquelle je me suis engouffrée dans la bouffe facile et rapide et pas saine du tout, j'y réfléchis et je pense que ça venais de cette relation qui était chaotique. Je me sentais délaissée, je m'ennuyais et il y a eu plusieurs conflits aussi entre nous alors je pense que manger m'a beaucoup "aidé" à ne pas réfléchir et a combler la tristesse que j'avais, assez facilement.
J'envisage de cuisiner en rentrant, c'est même quelque chose qui me tiens particulièrement à coeur ! :)
Après trois ans à me laisser aller à manger n'importe quoi et n'importe comment, et en sachant que je suis seule cette fois-ci, ça serait une bonne manière de repartir à zéro.
Mellyne a écrit:Il arrive qu'on résume la rééducation alimentaire à manger ce qu'on veut quand on veut, pourvu qu'on respecte ses sensations de faim et de satiété. Sauf que dans la vie, on a des contraintes à respecter, comme l'heure des repas quand on est en famille. Il s'agit alors de rééduquer sa faim et sa satiété pour manger la quantité nécessaire pour avoir faim au repas suivant.
Enfin, concernant ta relation avec ta mère, tu pourrais lui expliquer que te traiter indéfiniment comme une enfant sous prétexte que tu as "échoué", à ses yeux, à te conduire en adulte est contre-productif. Elle compte le faire toute ta vie, ne jamais te laisser vivre ta vie d'adulte si elle n'est pas conforme à ce qu'elle veut ? Le fait que tu dépendes d'elle financièrement est un faux prétexte, tu es suffisamment âgée pour prendre tes décisions. Ne la confronte pas, tu n'es plus une adolescente, mais communiquez pour obtenir ce que vous voulez toutes les deux : elle que tu lui montres que tu sais être autonome, toi, gagner en autonomie.
Bon courage.
A vrai dire, c'est ce qui m'angoisse et m'angoisseras toujours. Dès que quelque chose n'est pas conforme à ce que ELLE, elle veut, et bien j'ai tout intérêt à le changer.
J'ai longtemps voulue mettre de la distance pour ce genre de choses et lorsque j'ai réussie, j'angoissais à l'idée que si ma mère voyait mon train de vie, elle m'asservirait de reproches et de leçons moralisatrices.. Mais bien sûr à distance c'est plus facile de dire oui mais non. Alors que chez elle...
Et dès que je reviens la voir, elle me coupe de toute autonomie justement. Je n'ai pas le droit de sortir, je n'ai pas le droit de faire intel et intel truc. Et ce malgré mes protestations.(ou juste mes arguments..)
Pour elle l'autonomie, dans mon cas, c'est savoir gérer son corps. Je ne serais autonome à ses yeux que lorsque j'aurais un poids "acceptable" pour elle.
49 ans
région parisienne
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