Pardon d'avance pour la longueur ! :)
Noemimie a écrit:même si j'ai connue des yoyo assez important dans ma vie (genre depuis plusieurs année je perd 20kg puis je reprend 20kg puis je les perds etc) jamais autant que toi (au pire je passais d'un 48 a un 44) donc je vais avoir du mal à te donner conseil.
Après je pense qu'il faut surtout laissé le temps au temps comme ont dit.
A toi aussi de faire des choses pour "capter" ta nouvelle image.
Est ce que tu as quelqu'un dans ta vie ? si oui le regard de cette personne peut être important.
ou le truc bête renfilé ces vieux vêtement pour voir la difference (moi je fait ça mais dans le sens inverse, je garde des petit haut du temps de ma splendeur, dans lequel je m'acharne à vouloir rentré de dans alors que non cette époque est bien finit)
ou des photos ça peut aider aussi. revoir de vielle photo comparé avec aujourd'hui pour se rendre compte de la difference
ce qui est sûr c'est que ça ne se ferra pas en un clin d'oeil, mais que un jour tu te demandera comment tu été avant, et tu ne sera plus à te demander comment tu es maintenant ;)
Alors pour te répondre, je fais très souvent des photos et je compare avec mon corps d'avant. J'ai aussi gardé de vieilles fringues. J'ai un pantalon qui date d'il y 1 an qui me tombe sur les chevilles.
Je vois que j'ai maigris, je le sens dans ma vie de tous les jours MAIS je ne l'intègre pas, c'est très bizarre.
Non je n'ai personne dans ma vie, je suis seule face à tout ça. Je ne vois mes parents qu'une fois par mois et je ne veux pas enquiquiner mes amis avec ça. Du coup, ça pèse un peu effectivement.
papille a écrit:Je ne sais pas si j'ai bien compris, mais si tu cherches des moyens de t'approprier les nouvelles dimensions de ton corps, je me dis que les auto-massages seront peut être très aidants. C'est très différent du sport où l'on sent surtout son poids global (quand c'est un sport terrestre) et ses muscles, mais pas son volume entier. Le contraste peut être important du coup. Le fait de se toucher permet d'éprouver sous un double mode son corps et son volume, personnellement ça m'a réellement permis de considérer mon corps comme mon corps, à ne plus ressentir d'étrangeté ou de rejet par la suite en me regardant par exemple. J'ai même été étonnée de découvrir des petits changements corporels par le toucher avant que ça soit par la vue, car je connaissais mon corps avec un autre mode perceptif beaucoup plus précis et intuitif que mon regard (les miroirs, selon l'éclairage, leur inclinaison, ma posture, ce que je porte, la distance du miroir, c'est un peu tout et son contraire parfois... comme les tailles de vêtements d'ailleurs ; et avec la dimension "éduquée" qui vient encore biaiser un peu les choses).
Donc peut-être que ça peut favoriser le processus: des auto massages avec un baume ou une huile qui te plaît, de tout ton corps, très régulièrement et pendant une longue période. Pas pour te crémer mais bien pour suivre ton corps, sentir les textures, la détente, le mouvement des tissus sous la peau, mais pas forcément en voulant le traduire en image dans ta tête aussitôt hein. Juste ne pas le faire machinalement juste pour te passer de la crème quoi.
Ce que tu vis me parait plutôt normal vu ce que tu as vécu cette année. Je suis sûre que dans ces cas de changements rapides il faut du temps et des expérimentations variées et régulières pour mieux se situer. Tu as sûrement du le percevoir pour le sport si tu pratiques des disciplines hors machines guidées, le geste se transforme par la répétition de son expérience si tant est qu'on utilise nos perceptions. Ou encore si tu vis un moment dans un petit endroit avec des meubles et aspérités, tu sais exactement comment passer à tel ou tel endroit, où tu mettre et comment te positionner pour arriver sans choc à tel point de la pièce. Ou dans un couple où plus le temps passe ensemble plus on arrive à s'ajuster corporellement à l'autre.
Merci pour ta réponse très intéressante Papille. Effectivement, je me masse tous les jours mais pour hydrater ma peau, rien d'autre (histoire de limiter la casse parce que la peau a sacrément morflé.... :/ )
Je vais essayer de faire ça, il faut que je prenne le temps (et ça, c'est pas gagné).
Je regarde pourtant souvent mes courbes (surtout mon dos qui a bien changé) mais je bloque sur mon ventre qui ne ressemble plus à rien.
Je réfléchis déjà à une chirurgie réparatrice pour courant 2017 en espérant que ce sera pris en charge par la sécu sinon c'est mort, je ne pourrais pas le faire.
psychobunny a écrit:Je peux te parler de mon expérience... Mais avant tout, petite parenthèse concernant celle d'une copine qui a connu une grosse perte de poids suite à une opé il y a facilement 4 ans. Aujourd'hui elle a toujours du mal avec son image. Suivi psy, sport et soins du corps font ou ont fait partie de sa vie, comme quoi, même plusieurs années après, cette difficulté persiste.
Je suis aussi en plein dedans, et je remercie tous les jours d'avoir connu et bien fréquenté VLR pour savoir de quoi il s'agit, et de prendre la chose avec un certain recul. Je définis un peu la chose comme une dysmorphophobie (1 ou 2 "pho" ?) consciente. Consciente parce que, jusque maintenant, je ne me fais pas bouffer par cette sensation et j'espère que ça continuera.
Je sais d'où je viens, je sais où je suis actuellement. Je n'ai aussi eu aucune difficulté à taper correctement dans les tailles de vêtements au cours de mon amaigrissement (je ne dis pas qu'il y n'y a pas eu d'erreurs d'une taille à certains moments, ). Cette dernière chose m'a d'ailleurs épatée, je me vois toujours comme avant mais mon esprit semble jauger parfaitement ma silhouette actuelle. Cela dit, les vêtements dans ma taille actuelle me paraissent toujours aussi larges visuellement que ceux que j'achetais avant, surtout dans la comparaison avec des tailles inférieures. Du coup je ne vous parle même pas de la sensation que j'ai face à mes vieux vêtements.
En photo, je vois bien la différence, même sans me comparer à moi-même. Là, j'ai pas de soucis, juste mon visage que je trouve régulièrement méconnaissable. Mais en rue... oulàlà :shock: . Je focalise beaucoup sur mes mollets (ils restent assez forts, les bottes dans lesquelles je ne rentre pas me le signalent assez :lol: ). Objectivement, ils restent forts mais sans non plus être comme avant. Cette focalisation fait souvent que je me compare aux autres dans la rue, et actuellement je suis incapable de me comparer à des nanas qui sont censées ressembler à ma silhouette actuelle. Je sais que comparer c'est pas le bon plan, mais là j'en suis à comparer ma silhouette avec celle de personnes qui ressemblent physiquement à mon corps d'avant, et à toujours voir mes mollets plus gros que les leurs. Bon, j'ai jamais encore fait d'exercice du style "on met nos mollets l'un à côté de l'autre", parfois je me dis que ça m'aiderait peut-être. Quand je consulte des blogs, même chose, je reste attachée à ceux des plus rondes (bon, même si là, ce n'est pas qu'une question de silhouette approchante, c'est surtout que cette sorte de "combat" contre les diktats a fait partie de ma vie pendant des années, et continuera à en faire partie). Je me sens tellement toujours comme avant que si je faisais du shopping avec une nana qui avait ma silhouette d'avant, je ferais la connerie de lui dire "si ça me va, pas de raison que ça t'aille pas" :?
Ca me paraît clairement dingue. Oh, c'est sûr, maintenant je sais ce qui peut pousser des nanas à se trouver trop grosses, à ne pas se voir telles qu'elles sont. Avant je savais que ce genre de problème existait, mais je n'arrivais pas du tout à imaginer comment le cerveau pouvait être aussi menteur.
C'est terrible en fait quand on commence à y faire trop attention. C'est pourquoi j'essaye vraiment de faire abstraction de ça. Quand je suis dans mon délire de comparaison de mollets, j'accuse directement mon cerveau de me jouer des tours. Ce qui n'en reste pas moins dérangeant.
Une autre anecdote, ne me concernant pas physiquement mais pour dire à quel point le cerveau est bizarre, c'est qu'il y a plus d'un an, je voyais les mannequins en photo et je les trouvais toujours trop maigres par rapport à ce que je croisais en rue... Aujourd'hui, ces mêmes mannequins me semblent bien plus en chair qu'avant (je vois leurs mollets :lol: ). Même si c'est un point de détail, ça me chipote pas mal d'avoir la vision des autres (en photo) qui se modifie aussi. Comme si en maigrissant, les autres avaient grossi...
Je vais revenir avec ces histoires de comparaison, mais je me dis parfois que pour réellement situer mieux mon corps dans la rue, je devrais me prendre en photo avec plusieurs personnes de gabarits différents et me situer par rapport à ça. Vu qu'en photo je pense savoir où je me situe, ça pourrait m'aider dans la rue à me détacher de la comparaison avec des silhouettes comme celle d'avant et à me focaliser sur celles qui ressemblent à celle d'aujourd'hui. Ca semble bien concon et basique comme truc, mais j'avoue que j'ai pas envie de passer ma vie avec un mensonge de mon cerveau :( .
Je suis suivie psychologiquement, cela dit, et je trouve que je m'en sors pas trop mal avec mon image, vu que j'ai conscience du problème, puis j'étais pas en désaccord avec elle avant de maigrir. Mais cette sensation d'être toujours comme avant, liée à l'inconnue que j'ai quant à ma silhouette habillée (déshabillée, elle ne ment pas sur l'avant), mon visage actuel, me bloquent pour pas mal de trucs. En soirée, ou face aux inconnus, voire aux hommes, je suis toujours celle d'avant, celle au physique pas dans la norme parce que grosse (parce qu'aujourd'hui je suis pas dans la norme du corps "lisse" ^ ^)
Grâce à VLR, je savais que ça me pendait au nez. Ma diet du GROS m'en parle souvent et j'ai repris RDV pour dans 2 semaines car je sens que je perds un peu pied de ce côté là...
Je pense que c'est un peu une forme de dysmorphophobie effectivement. Particulière car je sais que j'ai minci, que je suis plutôt "ronde" maintenant dans le sens où je me rapproche de la "norme" alors que j'étais en obésité plus que morbide il y a encore 1 an. Bref, trop de changement en trop peu de temps, mais mon corps a décidé de perdre comme ça, je n'ai pas choisi la vitesse de perte. D'ailleurs, là, je suis sur un gros palier et je n'ai aucune prise dessus non plus...
Le coup de mollets m'a fait rire car je focalise énormément dessus. Je les trouve gros, larges, moches. Mes genoux sont pareil, je les déteste.
J'ai acheté une robe pour le réveillon du 31, au dessus du genou. Je n'en ai jamais porté de ma vie !!! Elle est en 42, j'ai prévu de mettre un legging noir. C'est une étape juste incroyable pour moi de porter ça.
Mais du coup, je n'arrive pas à croire que c'est bien moi qui rentre là dedans.
Vous devez me prendre pour une folle :)
LE coup de faire des photos au milieu d'autres personnes pourrait m'aider.
Par rapport aux hommes, j'ai beau avoir beaucoup maigri, rien n'a changé de ce côté là. Je reste toujours "hors norme" et je crois que comme je ne m'assume pas forcément bien, je "transpire" un manque de confiance qui fait fuir l'autre. C'est assez déprimant.
129396 a écrit:Je ne sais pas trop quoi te dire à part que tu n'es pas seule dans ce cas.
Comme toi en quelques mois je suis passée d'un 56 à un 42...
Je sais trop combien il est difficile de s'accepter et de se reconnaitre dans ce cas.
Tout ce que je peux te dire c'est que le physique n'est qu'une enveloppe, ce qui importe c'est ce qu'on trouve à l'intérieur. Tu n'as pas foncierement changé. Tu as juste évolué vers quelque chose d'autre.
C'est comme ca. J'espère au moins que cela te rend heureuse et que c'etait bien voulu.
Pour ce qui est de te réapproprier ton corps, on m'a conseillé les massages, la natation aussi et surtout d'arreter de faire une fixette la dessus... chose un peu difficile quand on te fait remarquer à la moindre occasion combien tu as changé et combien te dois te sentir mieux alors que toi tu te sens pas différente.
C'est long, c'est difficile mais c'est le chemin de l'acceptation qu'on soit gros ou mince... On doit faire avec.
Tu y arriveras en prenant soin de toi, en explorant tes nouvelles limites. Y a t il des choses que tu revais de faire avant mais que ton poids t'empechait de réaliser ?
Repousses tes limites, explores tes nouvelles envies.
Pour la taille de fringues ... ca changera encore donc te focalise pas trop la dessus. Organises toi des apres midi essayage entre copines, tu fais les boutiques et tu essaies, tu prends des notes au pire comme ca à force tu connaitras les tailles à prendre.
Courage Sunset, tu vas y arriver.
Merci à toi ! Oui la perte de poids est voulue, la RA m'a permis de le faire de par mon alimentation déstructurée d'avant... Mais c'était ça ou me faire opérer concrètement, je ne me supportais plus, avoir dépassé 150 kg a été le kilo de trop :)
Oui je fais plein de choses que je ne pouvais plus faire. Refaire des cours de step, m'asseoir par terre, ne plus être serrée dans le TGV, porter une robe, etc.
Noemimie a écrit:a-nonyme a écrit:j'ai perdu moins que vous, mais clairement ça se voit, et franchement ça me gonfle sévère d'en entendre parler TOUS LES JOURS.
J'ai peur de pas tout comprendre ...
le but de l'intervention est ?
Je pense qu'elle veut juste dire qu'elle en a ras le bol qu'on lui dise tous les jours dans son entourage qu'elle a maigri.
Perso ça me fait plaisir ET ça me gonfle en même temps.