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Il vaut mieux être gros !

39 ans Paris 40
mamykro a écrit:
L'idée, à mon avis, c'était de trouver quelque chose de positif au fait d'avoir un métabolisme qui permet facilement le stockage. En effet, considérer son corps  
gros comme performant pour une époque de disette, ce n'est pas la même chose que de le considérer comme malade ou défaillant, parce que trop gros. A l'heure actuelle, quand on parle de personne obèse, on sous-entend souvent que son corps est malade, que son métabolisme est défaillant, bref, que ça ne va pas.

Le posteur, à mon avis, proposait de changer de perspective, pour sortir de l'idée que le corps gros est un corps inadapté. En effet, il proposait de considérer le fait que, peut-être, les gros auraient eu un avantage en période de disette, de par la facilité qu'a leur métabolisme à se contenter de peu.

On faisant ce changement de point de vue, on ne considère plus les gros comme des malades, mais au contraire, comme des gens dont le corps était parfaitement adapté autrefois, mais qui, dans l'exceptionnelle situation actuelle d'abondance, deviennent inadaptés.

Perso, je trouve ça intéressant de changer de perspective. Ca me permet d'arrêter de considérer mon corps comme "pas bien".

Quant au titre "il vaut mieux être gros", c'est juste un titre, avec ce qu'il faut d'accrocheur, mais aussi de réducteur. A aucun moment le posteur ne dit que les gros sont "mieux". C'est simplement une façon d’appâter le chaland avec un titre un peu provocateur...


Bonjour Mamykro,

Je viens de lire ta réponse. Elle résume parfaitement ma pensée et ce que je voulais dire.
34 ans La Ville Rose 2324
Mouais bof ... M'enfin ...
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
ça me laisse très dubitative, dans la mesure où survivre à une disette dépend bien d'autres choses que d'avoir des réserves ! Je ne sais pas à quelle période "d'avant" vous faites référence, ni où, mais il me semble qu'un corps musclé, un bon système immunitaire, un mental d'acier et un bon réseau de sociabilité étaient tout aussi importants, suivant les circonstances. Ah oui, et une bonne dentition ! La preuve par le point Godwin (désolée...), la survie dans les camps n'a jamais dépendu du poids initial, et on peut faire la même observation pour d'autres épisodes catastrophiques. J'ai bien compris que l'idée initiale du post était de trouver un angle positif au fait d'avoir un corps qui stocke beaucoup de réserves, mais au final, on reste dans l'idée que le métabolisme détermine nos destinées et que seule la performance peut justifier une valorisation,....heureusement que non.
Vous dissociez le corps et l'esprit, mais ce qui permet d'être un battant, ou un survivant, ce sont les deux ;) le mieux étant encore la capacité de créer des liens forts avec les autres et d'être inclus dans un réseau de réciprocité.
93 ans 9582
je pense qu'on pensait (moi en tout cas), à l'époque où on courait pied nus avec un pagne en fourrure, (bonjour le cliché) après de pauvres bestioles pour les becqueter :lol:
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
oula, si loin ! Alors avec ma myopie, j'aurais jamais pu les voir les bestioles, du coup 0% de chances de survie :lol:
49 ans région parisienne 5831
C'est sûr que, pour le moment, rien n'est prouvé, ni dans un sens, ni dans l'autre, et que la survie en période de disette dépend de tas de facteurs... Mais, à mon avis, on peut quand même penser qu'un métabolisme apte à se contenter de peu et à faire facilement des réserves est un avantage, même si, évidemment, ce n'est pas le seul qui doit être pris en compte.

Quand à la survie en camp de concentrations, je ne suis pas certaine que ce soit la même chose: on parle là de corps qui se sont habitués à un type d'alimentation, et qui soudain doivent changer d'alimentation, pas de corps qui ont toujours vécu des périodes de disettes...

Nos corps ont été formés à une alimentation abondante (et aussi aux régimes, comme dit papille), de ce fait, leur métabolisme n'est pas "vierge", ça change pas mal la donne, à mon avis. Bref, pas sûr que si une disette se déclarait là maintenant, ce soit les gros qui survivent le plus.

Papille, je ne comprends pas trop en quoi l'idée du posteur serait une survalorisation. Pour moi, c'est simplement arrêter de penser le corps gros comme "défaillant", mais plutôt comme "adapté à un autre temps", ce qui est loin d'être une survalorisation, à mon avis.

Tecolote a écrit:
Je ne sais pas à quelle période "d'avant" vous faites référence


Ben, disons, avant 1900 en occident, à une période où les gens devaient régulièrement se serrer la ceinture, jeûner, bref, ne pouvaient pas manger tous les jours à leur faim.

Tecolote a écrit:
au final, on reste dans l'idée que le métabolisme détermine nos destinées et que seule la performance peut justifier une valorisation....


Le métabolisme ne détermine pas nos destinées, mais à l'heure actuelle, il détermine notre poids, puisqu'on ne sait pas réellement agir dessus (sauf par la chirurgie bariatrique). Or notre poids n'est pas notre destinée!

"la performance justifie une valorisation": tu veux dire que le fait de survivre en période de disette serait une performance qui justifierait la valorisation, c'est ça? Si c'est bien ça (je ne suis pas sûre d'avoir compris), à mon avis, ce n'est pas ce qui est dit: le fait de survivre à une disette n'est pas vu comme une performance, mais plutôt comme une preuve du fait que le métabolisme des gros n'est pas "défaillant", que les gros ne sont pas malades.
93 ans 9582
Tecolote a écrit:
oula, si loin ! Alors avec ma myopie, j'aurais jamais pu les voir les bestioles, du coup 0% de chances de survie :lol:


c'est clair qu'à l'époque, il devait pas y avoir beaucoup de myopes :lol: pardon :lol:
49 ans région parisienne 5831
certaines études laissent à penser que les myopies sont en partie causées par le fait que l'oeil ne reçoit pas assez de lumière, car on est beaucoup à l'intérieur. Aux temps préhistoriques, de fait, les hommes étaient plus souvent à l'extérieur qu'à l'intérieur, et il est probable qu'avec une population génétiquement strictement identique, on aurait moins de myopies en vivant comme les hommes des cavernes que bien au chaud dans nos maisons.
93 ans 9582
mamykro a écrit:
certaines études laissent à penser que les myopies sont en partie causées par le fait que l'oeil ne reçoit pas assez de lumière, car on est beaucoup à l'intérieur. Aux temps préhistoriques, de fait, les hommes étaient plus souvent à l'extérieur qu'à l'intérieur, et il est probable qu'avec une population génétiquement strictement identique, on aurait moins de myopies en vivant comme les hommes des cavernes que bien au chaud dans nos maisons.


l'opthalmo ami des mes ex beaux-parents qui faisait les lunettes de mon ex mari disait qu'il ne voyait plus de myopes comme lui (taupe complet dès 5 ans, tellement myope que non opérable, limite du labrador, quoi). Et son explication à lui, c'était que des cas aussi extrêmes, correspondraient à la générations des bébés couchés sur le ventre et qui dormaient avec une lampe allumée dans le chambre (veilleuse). Juste son observation de terrain…
après M. Ex n'était pas un enfant qui allait beaucoup dehors en effet, plutôt appartement télé, sa mère ne l'emmenait jamais au parc et je ne suis pas sûre qu'il voyait beaucoup l'extérieur en dehors du dimanche avec papa.
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
mamykro a écrit:
C'est sûr que, pour le moment, rien n'est prouvé, ni dans un sens, ni dans l'autre, et que la survie en période de disette dépend de tas de facteurs... Mais, à mon avis, on peut quand même penser qu'un métabolisme apte à se contenter de peu et à faire facilement des réserves est un avantage, même si, évidemment, ce n'est pas le seul qui doit être pris en compte.

En fait, je pense que la plupart des organismes soumis au stress de la faim améliorent leurs capacités métaboliques. Il n'y a qu'à voir sur le forum le nombre de personnes devenues obèses à cause des restrictions et des régimes, mais qui, à la base, ne présentaient pas de surpoids important, voire pas du tout.

mamykro a écrit:

Tecolote a écrit:
au final, on reste dans l'idée que le métabolisme détermine nos destinées et que seule la performance peut justifier une valorisation....


Le métabolisme ne détermine pas nos destinées, mais à l'heure actuelle, il détermine notre poids, puisqu'on ne sait pas réellement agir dessus (sauf par la chirurgie bariatrique). Or notre poids n'est pas notre destinée!
Je suis entièrement d'accord, c'est pour cela qu'essayer de chercher une relation entre survie et métabolisme me semble hasardeux.

mamykro a écrit:

"la performance justifie une valorisation": tu veux dire que le fait de survivre en période de disette serait une performance qui justifierait la valorisation, c'est ça? Si c'est bien ça (je ne suis pas sûre d'avoir compris), à mon avis, ce n'est pas ce qui est dit: le fait de survivre à une disette n'est pas vu comme une performance, mais plutôt comme une preuve du fait que le métabolisme des gros n'est pas "défaillant", que les gros ne sont pas malades.

Désolée pour les propos pas clairs ! Non, je n'ai pas compris que le fait de survivre à une disette était présenté comme une performance, mais qu'on pouvait valoriser son corps obèse actuel parce qu'il aurait été bien adapté aux conditions de vie dans le passé. De mon point de vue, il y a des preuves moins discutables, bien ancrées dans le présent, qui montrent qu'une personne obèse peut être en bonne santé et n'a pas nécessairement un corps défaillant. Et puis, on peut valoriser un corps même s'il est jugé "défaillant", pas performant, ou malade, qu'il soit gros ou pas gros.

Pour barbaB, je ne veux pas que tu penses que je m'acharne sur ton post, c'est juste que c'est une idée que j'ai déjà entendue et que je ne partage pas, et c'est intéressant d'en discuter ici, mais chacun sa vision des choses et si penser cela te fait du bien et t'aide à aimer ton corps, c'est l'essentiel !
39 ans Paris 40
@Tecolote Je sais que tu ne t'acharnes pas sur mon post. Tout le monde a le droit d'avoir un avis différent. Et le but était justement de le partager ici. Merci en tout cas pour cet échange constructif :)
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
N'empêche que tu passes allègrement à la trappe la notion d'espérance de vie.

La plupart des gros(ses) ici présent(e)s seraient déjà mort(e)s pour bien d'autres raisons. :lol:
S
53 ans suisse 993
L'espérance de vie c'est aussi un chiffre très relatif. Vivre jsuqu'à 100 ans nourri par sonde, incontinent et limite inconscient qui est ce que ça attire?

J'aime la phrase qui dit "rajouter de la qualité de vie aux années et non des années à la vie". Dans ce sens, obèse ou pas l'important c'est ce qu'on fait de sa vie.
37 ans 1547
mamykro a écrit:
Papille, je ne comprends pas trop en quoi l'idée du posteur serait une survalorisation. Pour moi, c'est simplement arrêter de penser le corps gros comme "défaillant", mais plutôt comme "adapté à un autre temps", ce qui est loin d'être une survalorisation, à mon avis.


Je ne parlais pas forcément de l'idée proposée par le posteur mais plutôt à l'écho global que ça a en moi: l'idée par contraste de penser un état corporel moins bien que/ ou mieux que/ un autre. Survalorisation était un peu dans le sens de vouloir connoter positivement quelque chose qui n'a peut être tout simplement pas à être investi/doté de valeur particulièrement.
De la même façon que l'on va chercher à se mettre en valeur par rapport à un état actuel pour être "mieux" comme une étape nécessaire pour être juste bien avec l'état actuel. En l'écrivant je comprends que ça n'ait pas été très clair car je fais peut être une confusion entre différentes choses.
On peut aussi penser que l'obésité est une forme d'état corporel qui n'engage ni maladie ni meilleure capacité à quoi que ce soit, juste un état qui n'aurait pas à être connoté culturellement particulièrement pour cesser d'être l'objet d'une lutte ou d'un état à atteindre (comme peuvent l'être d'autres états corporels).

Pour aller plus loin je me demande si l'acceptation par valorisation du corps gros/rond/etc ne vient pas poursuivre avec une autre polarité le même mouvement de la disqualification. C'est bien sûr beaucoup plus agréable, mais toujours assez contraignant si l'on en reste là dans la mesure où notre valeur continuerait de passer sur quelque chose (un état corporel; l'image qu'il renvoie selon nous aux autres) que l'on ne maîtrisera jamais tout à fait et qui se rappellera toujours à nous d'une façon ou d'une autre, nous demandant toujours plus d'effort pour rester dans le plaisir d'être soi. Bon je dis ça mais je pense que c'est rare que l'on mise toute notre valeur là dessus, même si on lit fréquemment des personnes pour qui toute leur estime semble défaite à cause de leur vécu de leur état corporel. Je relativise aussi cela dans la mesure où c'est aussi un mouvement que je trouve important, de se valoriser dans ce registre là. Bref, je pars dans des contrées confuses qui sont sûrement un peu trop éloignées du sujet :oops: (dire qu'au départ je voulais juste te répondre rapidement sur la notion de survalorisation...)
49 ans région parisienne 5831
Tecolote a écrit:
on pouvait valoriser son corps obèse actuel parce qu'il aurait été bien adapté aux conditions de vie dans le passé. De mon point de vue, il y a des preuves moins discutables, bien ancrées dans le présent, qui montrent qu'une personne obèse peut être en bonne santé et n'a pas nécessairement un corps défaillant.


C'est vrai, pour moi, ce n'est qu'une idée parmi d'autres, je n'attache pas de valeur particulière à celle-là, plus qu'à une autre. Mais bon, je pense que l'idée que "être gros n'est pas être malade" est très importante, surtout par rapport à ce que la société non assène, et du coup, toute idée dans ce sens me parait intéressante à creuser. ;)

Papille, je comprends mieux ce que tu voulais dire. Pour moi, clairement, c'est important de faire valoriser le corps gros, pour contre balancer sa dévalorisation permanente par la société.

Mais de mon point de vue, ce n'est pas un but en soi. Je vois plutôt ça comme un mouvement de balancier: à l'heure actuelle, le balancier penche nettement du côté "gros=malade", du coup, il faudrait le faire pencher du côté "gros=sain", pour qu'ensuite, il rebalance de l'autre côté, mais moins fort qu'avant, puis de l'autre côté, mais moins fort qu'avant, etc, etc, jusqu'à ce qu'il atteigne une sorte d'état d'équilibre où il ne serait pas connoté. L'objectif ultime étant la non-connotation.
B I U


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