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Sacrifices ou Divorce ?

39 ans 1170
C'est calme par ici, j'éspère pourtant avoir quelques conseils, car il me faut bien du courage pour exposer ma situation.

Je suis en couple depuis 8 ans mais nous n'aurions  
jamais du être ensemble. Nous nous sommes rencontré dans une période difficile pour nous deux, nous étions tous deux sans domicile. J'étais homosexuelle, j'avais fait mon coming out, c'était assumé. Et puis, nous étions dans la même galère donc on a sympathisé et nous avions fait un genre de pacte pour nous en sortir ensemble. Nous avons pris un appart en colocation donc.

Plusieurs mois ont passé, je n'étais pas aveugle, il était amoureux de moi, ça me valorisait et ça me donnait du courage. Il était gentil, il était doux, mes histoires d'amour étaient chaotiques, je tombais souvent sur des filles à problèmes et j'étais souvent trompée. Je sais pas trop comment c'est arrivé, mais je me suis dit que peut être la stabilité et l'amour que je recherchais était juste là, sous mes yeux. Il était certes pas très malin, mais je me disais qu'il avait sûrement dans le cœur l'intelligence qu'il n'a pas forcément dans l'esprit.

Nous avions bien sur une vie intime assez compliquée, puisqu'il ne m'attirait pas, je faisais comme je pouvais et il s'en accommodait pour être avec moi (il m'aime beaucoup je crois). Et puis la première année, lorsqu'on a commencé à mettre nos affaires en commun, j'ai découvert pas mal de mensonges, je suis tombée de haut. Il était couvert de dettes et pire, il avait commis des délits (plusieurs vols) et allait être juger. La chute a été vraiment rude, tant il avait l'air gentil … La désillusion était violente, je l'ai donc quitté. Et puis un ami commun est venu me parler, me disant qu'il allait vraiment très mal, que tout être à le droit à une seconde chance et qu'après tout le couple c'était aussi s'aider dans les moments difficiles et que là, il avait vraiment besoin de moi. Je suis revenus, j'ai pardonné et décidé de le soutenir en prévision de jours meilleurs. Il a eu quelques mois de prisons qu'il a convertis en travaux d’intérêt généraux. J'ai pris 50kg cette année là.

Quelques années ont passé, avec des temps agréables au quotidien, nous arrivions à maintenir une vie intime grâce au libertinage. Et puis il y a 3 ans, j'arrivais au bout d'une thérapie, j'avais besoin de projet et de sens dans ma vie, j'ai eu envie de devenir maman. J'ai eu deux enfants et je suis la plus heureuse des mères, j'aime vraiment beaucoup le job, j'aime découvrir et accompagner mes enfants au quotidien.

Ma dernière grossesse fut compliqué ainsi que l'accouchement, j'ai eu des peurs morbides et après tout ça, l'envie de m'en sortir de « revivre », de retrouver la santé d’abord et donc j'ai entrepris l'analyse des 8 ans que je venais de traverser. Mes échecs, mes mauvaises décisions m'ont sautées aux yeux.

J'écris ici parce que dans mon dur travail de reconstruction, j'ai l'impression que « me respecter » ce serait quitter mon mari hors j'en ai pas vraiment le courage. Je n'arrive pas à assumer ce que j'ai fait, l'épouser encore pourquoi pas, je suis d'une nature plutôt fragile, parfois j'en viens même à me dire que ce mariage était de l'auto destruction. Mais avoir fait des enfants alors que j'aurais pu penser à la fragilité potentielle de mon couple, j'ai beaucoup de mal à l'assumer. J'ai l'impression d'être une personne horrible d'avoir fait cela. Même aujourd'hui dans ma souffrance je ne le regrette pas, j'ai tant de joies à partager le quotidien de mes enfants, j'ai tant de bonheur à être à leurs côtés, que je ne peux pas m'imaginer un instant prendre une autre décision que de les mettre au monde. J'ai fait des enfants pour moi sans me soucier de l'équilibre parental que j'allais leurs offrir, c'est compliqué à accepter.

Aujourd'hui je serais prête à continuer à vivre avec mon mari afin de préserver la cellule familiale, je n'ai absolument pas envie d'être amoureuse, je me dis que j'aurais le temps plus tard de me soucier de ma vie sentimental, pour le moment je me soucis du bonheur de mes petits. Mais je n'arrive plus du tout à accepter les contacts physiques, ce qui rends mon mari très agressif. Il est vexé que je me refuse et que je me protège du coup le quotidien est compliqué et conflictuel.

Mon mari est très dur à vivre, c'est un enfant en pleine crise d'adolescence. Il n'a jamais rien géré ni entrepris. J'ai remboursé ses dettes en travaillant dur, il n'a jamais eu d'emploi fixe, il n'a jamais travaillé de manière continu. Aucun patron ne veut de lui, il fait des essais et est toujours remercié. Je gère absolument tout, l'argent, les papiers, les courses, le ménage, les enfants etc.... Je lui ai trouvé la totalité des emplois qu'il a occupé depuis 8 ans. Ce n'est pas non plus un très bon père, il est plutôt rabaissant et il fait du favoritisme entre nos enfants, il joui d’exercer son autorité sur nos enfants puisque c'est le seul domaine dans lequel il peut être dominant. C'est un homme constamment frustré de ne pas posséder toujours plus de choses. Et puis il est d'un niveau intellectuel extrêmement bas, je ne le dis pas pour le rabaisser, mais pour dire que ça aussi c'est dur à gérer au quotidien (il ne sait pas écrire, il s'exprime pas non plus correctement, il ne comprends rien aux nouvelles, il compte vraiment très mal, il ne sait même pas dire ou il habite sur une carte de France (l'autre jour il me dit qu'on est pas loin de Marseille -on habite le pays Basque) no comment:) ). Sa faiblesse intellectuelle, le rends complètement paranoïaque et assez fuyant. Il ne se remets jamais en question de peur de ce qu'il pourrait voir dans le miroir.

Mais j'accepte tout ça, dans la mesure ou je comprends pourquoi j'ai choisis de vivre avec lui, j'avais peur des gens, j'avais besoin d'avoir le contrôle et l'ascendant sur la relation pour me protéger pour ne pas souffrir, sauf qu'aujourd'hui, j'ai envie de lâcher prise … J'ai envie d'être heureuse.

Comment accepter de faire vivre un divorce à mes enfants qui sont si jeunes, comment me lancer consciemment dans la vie si dure d'une mère célibataire, où trouver la force de me confronter à mon mari qui devient si méchant et si agressif à l'évocation d'un séparation (je ressens une forme de tendresse fraternelle pour lui, alors que lui m'aime et ses sentiments se transforme facilement en haine lorsque je m'éloigne) ....

Et puis j'ai peur que mes enfants me reproche de leurs avoir fait du mal à eux et à leur père.
39 ans Paris 2439
Oh, Rouge, je ne sais pas quoi te dire...
J'avais suivi un peu ta première grossesse (de mémoire, on était à quelques mois d'intervalle), moins la deuxième, mais je savais que tu attendais un second bébé.

Ta situation est effectivement compliquée (certes ce n'est sans doute pas ce que tu as envie de lire, du moins, dans le sens où tu dois vouloir du plus concret).

La seule chose que je peux te dire car je l'entends beaucoup en ce moment, c'est "tu sais, tes enfants ne seront probablement pas heureux si tu es toi-même malheureuse dans ton couple. Et ils risquent de culpabiliser plus tard, de se dire que tu es restée avec ton mari pour eux, mais que tu t'es oubliée, toi et que tu as été malheureuse à cause d'eux". L'autre phrase c'est "ils sont jeunes, ils s'adapteront beaucoup plus facilement à une situation de séparation que si c'était plus tard".

Je te souhaite de trouver vite les réponses à tes questions, la solution qui te convient le mieux. Pense à tes enfants certes, mais à toi aussi.
93 ans 9582
des enfants, quel que soit leur âge, ne peuvent pas aller bien si le couple parental ne fonctionne pas.

Alors certes la vie me mère célibataire n'est pas facile avec deux tout petits mais j'ai pas l'impression à te lire, que leur père fasse grand chose pour t'aider, et si son comportement est négatif…

Il n'y a pas de honte à ne pas être instruit, mais il pourrait essayer de s'élever à ton contact… apparemment ce n'est pas le cas… :(
42 ans très au sud 7915
Rouge, pourquoi tu culpabilises envers tes enfants alors que tu dis toi même qu'il n'est pas un bon père?
Ils peuvent compter sur leur mère. Tu es très forte et surtout tu as la tête sur les épaules. Voilà ce dont tes enfants ont besoin: stabilité et sécurité avec une méga dose d'amour. Tout ça tu leur offres.

Pour ton conjoint vous avez fait un parcours ensembles. Vous vous êtes sortis de la rue ensembles et sur le chemin il y a peut être eu des faux pas. l'important c'est que vous soyez sortis de la rue maintenant.
Il a eu la même chance que toi et plus encore car tu as fait beaucoup de choses pour 2. Ses choix, ses actions tu n'y peux rien.
Maintenant vous évoluez différemment, ce n'est la faute de personne, c'est ainsi.
Pour quelles raisons te priverais tu? mais surtout quels avantages pour tes enfants? Quels avantages tireraient ils à voir leur mère heureuse, autonome?
39 ans 1170
Il faut que j'essaye d'être honnête dans mon propos ... C'est pas un super papa c'est clair, mais il n'est pas dangereux non plus. Disons que si je n'étais pas là, il commettrait ce que je juge comme étant des erreurs mais que des tas de gens font. Il mettrait des fessées par exemple, et il ne se priverait pas d'utiliser des termes humiliants du genre « tu es nul, tu es bête etc... ». Ensuite il marque une forte différence entre son fils et sa fille, il a un truc du genre transmission virile avec son fils et du coup sa fille passe au second plan et elle devient nulle à côté de son adorable frère... Le fond du problème c'est qu'il ne se remets pas en question et il est dans la pleine acceptation de ce qu'il est et ce qu'il fait.

Il se dit ok, je suis peut être pas le meilleur des pères, mais tant pis, je suis comme ça, c'est ainsi et pas autrement.

Et puis, il y a son manque d'instruction qui joue, où il répète ces bonnes vieilles banalités débiles « une bonne féssée ça n'a jamais fait de mal à personne » …

Après le divorce ne changera rien, il restera le père des enfants qui ça me plaise ou non … Sauf que je ne serais plus là pour vérifier qu'il ne tape pas ou qu'il ne les humilient pas.


Il est vrai qu'on a eu un sacré parcours ensemble, je crois qu'on s'est servis de béquilles mutuelles, le problème c'est qu'aujourd'hui je crois être en mesure de pouvoir marcher seule et que je n'ai plus envie d'investir mon énergie à être la béquille de quelqu'un.
J'ai l'impression d'avoir tout essayé pour qu'il se répare lui aussi à mon contact, mais je n'y arrive pas. Je ne crois même pas être celle qui pourras le réparer, il n'y a pas d'amour pour lui dans mon regard, ni de désir, je lui souhaite tellement d'être au contact d'une femme qui l'aimerait et le désirerait passionnément.

Je crois que je me suis servis de ses sentiments pour nourrir mon misérable égo, et je crois m'être servis de lui pour être mère puisqu'il aurait fallu être aveugle pour ne pas réaliser que notre union était bancale.

Mais les enfants n'ont rien demandé, me pardonneront-ils d'avoir blessé leur père ? Ils n'auront donc jamais connu la douce vie de famille ? J'ai tant rêvé de faire les choses bien, j'ai tant rêvé de les rendre heureux, j'ai tant envie de leurs offrir la possibilité de ne pas arriver blesser dans leurs vies d'adultes.


Je me demande aussi dans quelle mesure je tirerais profit de ce divorce, puisqu'il est le père des enfants et que je n'entraverait jamais leurs relations, je continuerais donc de le côtoyer et sûrement de l'assister. Si il me demande de fournir la nourriture pour son we de garde parce qu'il est à sec ou de remplir sa feuille d’impôt ou d'appeler la banque, je ne pourrais pas le renvoyer à ses responsabilités, puisqu'il est mon ex-mari, le père de mes enfants …. Je n'y gagnerais rien à attiser sa haine.

J'ai essayé, la semaine dernière j'avais rdv chez l'avocate, j'ai annulé la veille, j'ai appelé la CAF voir si je pourrais subvenir aux besoins des bambins sans lui (la répons est oui) et puis j'ai fait marche arrière. Forcément on doit continuer de co-habiter et je me dis que c'est pas si terrible, que je peux le subir, pour assumer, pour les enfants. Et parfois comme aujourd'hui j'ai l'impression de mourir à ses côtés, de me condamner dans sa chute.

Je n'arrive pas à croire qu'on peut être élever dans un foyer mono parental sans en garder des séquelles affectives importantes ...
42 ans très au sud 7915
Et ben dis donc tu te rends compte de tout ce que tu t'imposes comme pression?
Oui certainement que tu as tiré profit de lui. Oui c'était pas joli joli. Mais tu ne lui as pas menti non plus. Il te savait homo. Si toi tu sais votre union bancale du début, il en va de même pour lui. Tu parlais de l'intelligence du coeur, justement le manque de désir il l'a toujours su.
Et il a continué quand même et toi aussi.
Tu as eu des bénéfices de votre relation mais lui aussi en a eu. Tu l'as financièrement assisté, administrativement aussi. Il a eu une contre partie. Alors non tu n'as pas à culpabiliser, vous êtes ex quo là dessus.

Tu parles de l'impossible bonheur d'un foyer mono parental, mais crois tu que le bonheur des enfants soit possible avec des parents malheureux ensembles? Tu crois que tes enfants ne sauront pas que tu restes juste pour eux? Comment pourront ils grandir avec cela?

Tu sembles considérer que tu dois des choses au père de tes enfants. Tu n'envisages pas de couper leur relation. Tu ne lui dois rien de plus. Non tu n'as pas à remplir sa feuille d'impôts, et oui tu dois le renvoyer à ses responsabilités. Tu pourrais l'aider temporairement oui si tu le savais en train de cheminer vers l'autonomie mais tu sait que ce n'est pas le cas.

La seule que tu dois c'est à tes enfants de leur donner un milieu stable pour grandir, de l'amour. Et ça tu peux leur donner seule. Tu peux leur montrer que tu es leur maman, que ton amour est incommensurable et que tu es aussi une personne qui a droit au bonheur. Tu es aussi leur exemple, leur modèle, leur héros. Si tu voyais ta fille dans ta situation, ne serais tu pas malheureuse pour elle? Que lui dirais tu de faire?
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
_Rouge_ a écrit:
Je n'arrive pas à croire qu'on peut être élever dans un foyer mono parental sans en garder des séquelles affectives importantes ...


On peut garder des séquelles affectives de beaucoup de choses, indépendamment du fait de grandir dans une famille monoparentale ou non. Il me semble que pour que des enfants s'autorisent plus tard à devenir des adultes heureux, il faut qu'ils aient vu leur(s) parents(s) suivre cette voie....comment cela pourrait-il être possible avec une maman qui a l'impression de mourir aux côtés de son mari ?

La séparation des parents peut avoir un impact sur les enfants, mais il y a des nombreux adultes équilibrés qui ont grandi dans des foyers monoparentaux.
93 ans 9582
et je dirai même plus, il y a de nombreux adultes déséquilibrés par un couple parental dysfonctionnant.

tu ne lui dois pas la bouffe pour ses week ends, tu ne lui dois pas sa feuille d'impôts, voyons ! S'il n'a rien à manger, il ne recevra pas les enfants, c'est tout. Ou il se dépatouillera, restos du coeur ou quoi… Pour les papiers il existe des tas de gens bénévoles ou professionnels pour l'aider.

Mon ex a mis des années avant de déculpabiliser et arriver à penser que sa femme pourrait se débrouiller toute seule. Y compris financièrement, elle galérait comme pas possible, il payait tout etc… et quand elle a compris qu'elle n'arriverait plus à la retenir ah ben là bizarrement elle s'est tiré les doigts et a doublé son revenu en une année, aujourd'hui elle gagne plus que lui (profession paramédicale qui paie bien… quand on bosse, là était l'explication). Pour les papiers etc ben elle a appris… faut dire que quand il l'a rencontrée elle avait 28 ans et vivait toujours chez papa maman… mais bon finalement les "incapables" le sont surtout pour retenir leur conjoint par la culpabilité, et en général ils se débrouillent très bien une fois seuls.

Pareil il pensait qu'elle était timide, asociale et que jamais elle ne referait sa vie… il lui a fallu deux mois. Comme quoi…

Quant aux "mauvais traitements" dénigrements baffes etc, c'est sûr que ton mari continuera après le divorce, mais une chose très importante… les enfants sauront que tu n'es pas comme lui, alors que si tu restes avec lui, tu cautionnes ses comportements… Les enfants ne sont pas aveugles, tu sais.

Pour ce qui est de t'en sortir financièrement je ne vois pas pourquoi tu ne t'en sortirais pas sans lui vu qu'il ne bosse pas. Tu vas toucher plus de la CAF, au contraire ça risque d'être plus facile.
42 ans Sous les pins!!! 7782
je comprends tes questionnements et franchement pour tes enfants le plus important c'est d'avoir une maman heureuse qu'elle soit en couple avec le père ou non. Je pense que à un moment donné, quand on a trop fait pour l'autre et que l'on voit que ça n'évolue pas de la même façon il faut avant tout penser à soit. Ton mari s'en sortira bien tout seul de toute façon une fois séparé il n'aura pas le choix.
Mes parents se sont séparés au bout de 25 ans de mariages. J'étais adulte, 20 ans, mais ça a été très dur car on m'a clairement mis au milieu. J'ai appris par exemple de mes grands parent que mon père avait voulu partir avant mais il ne l'avait pas fait à cause de mon frère et moi. Au final il a trompé ma mère pendant 3 ans et pareil je l'ai appris plus tard et je doute que ma mère soit au courant.
Avec le recul je me dis que peut être il aurait du avoir le courage de partir avant ça aurait éviter bien des problèmes et des situations dont je m'aurais bien passé à l'époque.
Je pense qu'un divorce est peut être moins compliqué pour des jeunes enfants car ils ont pas forcément conscience de ce qu'il se passe. Après les séquelles oui il pourra y en avoir mais il y en aura autant pour des enfants qui voient leur parents malheureux et sans amour dans leur foyer.
Quoiqu'il en soit, je suis peinée de voir ce que tu exprimes et je te souhaite de trouver une solution à tout ça. Surtout ne te culpabilise pas, tu en fais et en a déjà tellement fait que tu n'as pas à t'en vouloir. Penses à ton bonheur et celui de tes enfants tu le mérites bien ;)
38 ans bretagne 101
Rouge, je suis très peiné de voir la situation dans laquelle tu te trouves. Je t'envoie tout mon courage.

J'ai bien compris que tu cherchais a faire le meilleur pour tes enfants à ton detriement! Mais tes enfants ont besoin de te voir heureuse!!Ne te sacrifie pas pour eux!

Je viens d'une famille monoparentale et je m'en sors très bien. (moi j'avais 6 ans et ma sœur 3 ans). Ma sœur ne se souvient de rien et moi j’étais contente que mes parents divorcent plutôt que de les voir s’engueuler tout le temps. Ils se sont remis ensemble quand j’étais ado et ça a été une catastrophe, je suis contente qu'il est divorcé tôt!

Je crois que comme dit reinette vous vous etes servit l'un de l'autre chacun y a trouvé son parti, mais tu as le droit de vouloir prendre ton envol et d’être heureuse. Et je suis sur que tu y arriveras très bien!

Tu te mets des pressions pour que tout soit parfait, mais rien ne l'est dans la vie. L'amour que tu portes a tes enfants est la plus belle chose qui soit mais tu as besoin de te reconstruire là pour pouvoir avancer pour toi.
Tu as eu une année extrêmement difficile, la grossesse compliqué et ton accouchement donc prend le temps et fais toi accompagner!
43 ans 191
Je suis un peu les avis des autres.

Des enfants demandent une sacrée énergie, et je pense que ton énergie doivent aller vers eux et ... vers toi aussi.

Un couple fonctionne si l'on est le pilier de l'autre, on ne peut pas tout porter seul.
Je viens aussi d'une famille monoparentale, et j'ai grandi dans un bon équilibre. Rester dans cette "ambiance" familiale ne valorise pas non plus la place de l'homme dans la famille, la société.

Offre à tes enfants un climat serein pour grandir, offre à toi même un climat serein pour vieillir.
39 ans 1170
Niniel, en effet, je me souviens également d'avoir suivi ta grossesse ! Pour quelles raisons entends tu ces phrases en ce moment ?

Nala, j'espère que tu vas bien:) ?! Ton expérience d'enfant de parent divorcé m'est précieuse, merci:)

Merci a-nonyme, Faustine83, Tecolote, reinette81, marmitte pour vos conseils, j'ai le nez dedans, et je n'y vois pas très clair.

J'entends beaucoup que notre couple actuel, même sous le même toit, n'est pas plus constructif qu'un divorce. Parfois j'y crois et parfois moins, j'avais l'intime conviction qu'un enfant à besoin de deux figures parentales au quotidien pour se construire. Surement pour éviter de voir que ce que je leur offre n'est pas bien mieux.

Personnellement, je n'ai jamais connu mes parents ensemble et j'en ai beaucoup souffert, j'ai jamais bien compris mon histoire, si finalement j'ai été conçu dans l'amour ou non, c'est un traumatisme de ne pas comprendre ses racines. Je ne sais d’ailleurs pas dans quelle mesure je suis dans la reproduction de mon schéma, à froid comme ça je dirais que les deux histoires ne se ressemble pas mais je suis obligé de me rendre à l'évidence, tout comme moi, mes enfants n'auront pas connu leurs parents sous le même toit. C'est plutôt désagréable de constater ce genre de similitude.

Aujourd'hui je me suis réveillée avec bien moins de certitudes que la veille, comme d'habitude … Puisqu'il est parti hier suite à notre dispute, j'ai pu reprendre de l'oxygène, tout été calme à la maison, j'étais zen, et du coup je me réveil davantage combattante en me disant que je peux vivre à ses côtés sans que cela ne me coûte trop. Que l'amour n'est pas une fin en soi. Et puis quand je creuse je sais que j'ai tord, je sais que mon château de carte ne tiens pas la route, je ne supporterai plus qu'il me touche, je veux aimer mon corps et le respecter. Il arrivera un jour où il rencontrera quelqu'un et je ne veux pas subir les choses. Je veux être actrice de mon bonheur et de ma nouvelle vie.

Ma meilleure amie, me dit que je finirais par divorcer mais qu'il me manque encore le déclic qui me fera rester sur mes positions, sûrement. Tous mes rêves s'écroule, j'ai si peur, j'ai pas confiance en moi. Lui il m'aime, je vois l'amour dans ses yeux, personne ne m'a aimé comme il m'aime, il me trouve si belle alors que je suis si moche, il me trouve si intelligente alors que je ne suis pas plus maligne qu'une autre. Je me demande ce que je peux espérer de plus d'une relation, et je pense que je ne retrouverais jamais quelqu'un qui puisse me regarder avec la bienveillance avec laquelle il me regarde.

Je me demande si ce n'est pas moi qui ai un problème, si je ne suis pas trop exigeante. Ce n'est pas une mauvaise personne, il aime ses enfants et il essaye sûrement de bien faire selon ses capacités et ses perceptions. Je finirais sûrement par y perdre au change. Tant de femmes portent leurs foyer à bout de bras et y trouve quand même bonheur et équilibre.

Je me demande si je n'ai jamais été capable de l'aimer juste à cause de mon égo moisi, parce que c'était plus valorisant pour moi d'être l'aimée que l'aimante.
93 ans 9582
oulala…. grand classique le "peut être c'est moi qui attend trop de la vie.du couple/de l'amour"

tu as malheureuse, point, intellectualiser le truc dans tous les sens n'y fera rien.

tu es si moche ? très objectif, ça

tu n'es pas plus maligne qu'une autre ? en tout cas tu l'as l'air beaucoup plus que lui…

c'est un pas si mauvais père que ça ? eh ben tant mieux, tu seras zen le WE quand il les aura.

ta copine a raison… tu finiras sûrement par le quitter. Mais c'est couillon de perdre 20 ans à ses côtés alors que tu pourrais être heureuse seule ou avec un/une autre… non On a une seule vie…
42 ans Sous les pins!!! 7782
Comme tu le dis tu as le nez dedans donc forcément tu ne peux pas être objective. De toute façon quand il s'agit de soit on a souvent du mal à l'être!
Bien sur que ce n'est pas une mauvaise personne sinon tu n'aurais surement pas fait tes enfants avec lui même sans amour ;)
Ta meilleure amie a surement raison, il te faut un déclic pour franchir le pas et je pense vraiment au vu de tes réflexions que tu l'auras un jour.
39 ans 1170
Nous devions déménager rapidement car nous n'arrivons pas à faire face à notre loyer...

J'ai appelé ce matin le bailleur pour demander un logement seule avec mes enfants, ainsi qu'un petit appartement pour mon mari.

A priori ce sont des logements qui seront disponibles à l'automne.

J'ai pas envie mais je l'ai fait car de toute façon je n'aimerai jamais cette homme qui se laisse tant assister. Il doit s'autonomiser et j'ai la certitude après 8 ans qu'il ne le fera pas à mes côtés, de la même façon que j'ai besoin aussi de me reconstruire et de me retrouver un peu seule.

Si la logistique nous ne permets, nous ne quitterons donc pas notre maison pour se reloger ensemble, ça va être dure, ça fait déjà mal, mais il faut que j'y arrive.

Après c'est particulièrement dur, de rester sous le même toit sans que renaisse de l'espoir, c'est même impossible pour moi. Alors je laisse l'espoir revenir tout en sachant qu'au bout il y aura notre séparation.
B I U