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Sacrifices ou Divorce ?

41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Citation:
StephaniaW, comment as tu la certitude que les travers de ton ex ne sont pas supportable en contre partie de ce qu'il t'apportait ? Tu te dis que  
tu trouveras un mec plus droit dans sa vie ? Tu pense qu'il est plus sage dans mon cas de persister dans la séparation ?


Pour les deux premières questions, je te fais un mp ;)

Pour la troisième : je vais oser m'avancer sur point. Admettons que l'on occulte son côté je-m’en-foutiste et marginal, ben le souci est qu'il y en a un autre peut-être plus important qui pourrait t'aider à prendre ta décision : tu dis ne pas l'aimer d'amour et ne jamais l'avoir aimé sans doute. Et donc par conséquent, tu ne le désires pas ...
Sans parler de tes enfants, parce que oui, il faut aussi penser à toi (une mère heureuse est aussi une femme épanouie je pense ?), penses-tu pouvoir faire ta vie aux côtés d'un partenaire que tu n'aimes pas, ni ne désire, sincèrement ?
39 ans 1170
StefaniaW a écrit:
penses-tu pouvoir faire ta vie aux côtés d'un partenaire que tu n'aimes pas, ni ne désire, sincèrement ?


Oui je l'ai pensé pendant des années et avec beaucoup de sincérité, au point de faire deux enfants d'ailleurs.

Je me disais qu'il y a des tas de couples pour qui "c'est plus vraiment de l'amour", je me disais même qu'on était surement plus solide que les couples qui repose sur des sentiments volages puisque nous nous reposions sur un échange de bon procédés.

J'y ai cru vraiment, le problème c'est que j'y crois plus vraiment ...

Ce qui est dur, c'est le manque de certitudes, pour moi qui suis dans l'hyper contrôle. Lacher prise c'est déjà insurmontable mais alors lacher prise sur un sujet qui m'est si précieux ...
S
34 ans 3465
C'est triste quand même de se complaire dans une vie qui ne nous convient pas vraiment juste par peur de lâcher prise, par peur de perdre le contrôle. Ça prend une dimension assez maladive je trouve et je pense que ce serait sain que tu travailles la dessus avec un pro. Ce n'est pas normal... Vouloir tout contrôler dans la vie, c'est aller dans le mur parce que c'est impossible. La preuve, tu n'es pas heureuse ( l'as-tu vraiment été pleinement d'ailleurs?).

Comment peux-tu te contenter (ou as-tu pu pendant 8 ans) d'une relation qui ne te convient pas vraiment? Ton estime de toi est-elle si basse ? Au point de penser ne pas mériter la vie que tu veux vraiment? Tu ne te respectes pas...

On a tous des blessures et je suis d'accord qu'on a pas tous le même capitale de base pour encaisser les coups durs. Mais putain ( désolé pour la vulgarité ) je ne cesserai jamais d'exiger ce qu'il y a de mieux pour moi-même. Je ne laisserai jamais des blessures passées et mes angoisses, prendre le pas sur mes ambitions. Je t'avoue que je ne te comprends pas: je préfère mourir seule que de me contenter d'une relation que je ne veux pas juste parce que c'est confortable et que ça me rassure.
39 ans 1170
Exact, c'est maladif.

J'ai déjà fait plusieurs années de thérapie analytique, qui ont conduite à ma première grossesse dailleurs.

Et je vais démarrer à la rentrée une thérapie EMDR.

J'ai fais de la pleine conscience et de la sophrologie.

Oui mon estime de moi est si basse que j'ai fais un mariage par auto destruction. Tu peux me juger si tu le souhaite ou si ça peut te faire du bien. Non je ne me respecte pas, puis ce que je me suis même faites sauter pendant des années alors que ça me dégouttais.

Je suis heureuse que malgrès tes blessures et tes angoisses tu sois parvenues à accepter d'être seule. Ce n'est pas mon cas.

J'ai été tant violentée, mal aimée, rejetée, rabaissée, humiliée dans mon enfance que je n'ai pas réussi à trouver d'autre voie que celle dans laquelle je me trouve aujourd'hui.

D'autres diront que je m'en sort pourtant très bien, ça dépends des regards, ça dépends de l'histoire des gens qui me jugent.

Tu ne me comprends pas, ce n'est pas grave, ça n'est pas nécessaire ni pour toi, ni pour moi, tu le dis très bien, on a pas tous le même capital de base.

Je fais comme je peux, du mieux que je peux.
60 ans 91 25732
Sibell j'avais ton âge quand je me suis mariée et exactement les mêmes objectifs et ambitions que toi.

Et je suis restée 21 ans dans une relation qui ne me convenait pas et allait à l'encontre de ce que je voulais.

Est ce par mauvaise estime de moi ? Je ne le crois pas. Simplement j'aimais cet homme, profondément, je connaissais certains de ses défauts, mais ça ne me faisait pas peur, ça ne m'inquiétait pas plus que ça. J'étais certaine qu'à deux on allait s'en sortir, qu'il changerait, parce que notre vie serait très différente de ce qu'il avait toujours connu (foyer désuni, violence, inceste et j'en passe). Je savais que je pouvais lui apporter de l'amour, de la stabilité, de la sécurité. Je ne savais pas que ça ne suffirait pas et que ce qui était rassurant pour moi ne l'était pas forcément pour lui.

Je ne me complaisais pas dans la relation, je m'y battais. Tout le temps et avec l'espoir de gagner. Et j'étais bien certaine d'y arriver. Parfois j'ai cru que j'avais gagné car il y a eu des victoires. Mais à la fin, j'ai perdu. J'ai tellement mis dans cette bataille que je me suis oubliée, parce que j'ai surtout pensé "nous" et pas "je".

Pas grave, j'en suis sortie et quand je regarde en arrière, je me dis que bien sûr j'aurais dû m'en sortir avant. Mais il fallait que je comprenne, que j'accepte de cesser de me battre. Et malheureusement comme j'ai plutôt un tempérament de gagnante ça a pris du temps. Trop sans doute à tes yeux et à ceux de beaucoup de gens.

Je savais que je méritais mieux. Mais ce que je voulais, c'était avoir mieux avec lui.

Rouge n'a pas le même parcours que moi. Mais je ne pense pas quand je la lis qu'elle se complait dans la situation. Elle a attendu des choses qui ne sont pas venues. Elle a besoin de réaliser que peut être ces choses ne viendront jamais. Elle essaie de prendre ses responsabilités pour se sortir d'une situation dont elle a pris conscience. Elle pense aux autres, aux conséquences sur les autres. Ce n'est pas le comportement d'une personne qui subit, juste celui d'une personne qui doute et qui a envie de ne pas se tromper encore une fois.

J'espère qu'elle aura ce qu'elle souhaite et pour toi Sibell, j'espère aussi que tu auras la vie que tu veux. Et c'est sûr qu'en préférant mourir seule, on prend moins de risques. Mais on doit passer aussi à côté de beaucoup de choses. Cela étant c'est toi qui as raison, on devrait pouvoir avoir la vie qu'on mérite. Mais la vie parfois se charge bien de vous rappeler qu'on n'a pas toujours ce qu'on mérite.

T'as eu c'que t'as voulu même si t'as pas voulu c'que t'as eu... (JL.AUBERT). ;)
S
34 ans 3465
Tu as le droit, comme tout le monde, de mener ta vie comme tu le souhaites. Tu as le droit d'être heureuse et surtout, tu as le droit de le demander. Tu as le droit d'attendre ça de la vie. Tu ne vas vivre qu'une fois... Tu te poses quand même des questions sur ta situation. C'est la preuve que tu veux changer ton fonctionnement.

En tout cas, je te souhaite de n'attendre que le meilleurs pour toi-même. C'est important, crois-moi.

Et je n'ai pas à accepter d'être seule. C'est peut-être pour ça que tu n'y arrives pas. Parce que tu vois ça comme une tragédie. Moi je vois ça comme une liberté. Une occasion de faire ce que je ne pourrais pas forcément faire en couple. C'est tellement bien de lâcher prise et de se dire, advienne que pourra et qui vivra verra. On est tellement serein, quand on arrive à faire ça.
39 ans 1170
Patty a écrit:


Rouge n'a pas le même parcours que moi. Mais je ne pense pas quand je la lis qu'elle se complait dans la situation. Elle a attendu des choses qui ne sont pas venues. Elle a besoin de réaliser que peut être ces choses ne viendront jamais. Elle essaie de prendre ses responsabilités pour se sortir d'une situation dont elle a pris conscience. Elle pense aux autres, aux conséquences sur les autres. Ce n'est pas le comportement d'une personne qui subit, juste celui d'une personne qui doute et qui a envie de ne pas se tromper encore une fois.



Et bien c'est malin ça, je pleure ! Je suis toute émue.

Merci pour ta bienveillance et ta compréhension.
S
34 ans 3465
Patty a écrit:
Sibell j'avais ton âge quand je me suis mariée et exactement les mêmes objectifs et ambitions que toi.

Et je suis restée 21 ans dans une relation qui ne me convenait pas et allait à l'encontre de ce que je voulais.

Est ce par mauvaise estime de moi ? Je ne le crois pas. Simplement j'aimais cet homme, profondément, je connaissais certains de ses défauts, mais ça ne me faisait pas peur, ça ne m'inquiétait pas plus que ça. J'étais certaine qu'à deux on allait s'en sortir, qu'il changerait, parce que notre vie serait très différente de ce qu'il avait toujours connu (foyer désuni, violence, inceste et j'en passe). Je savais que je pouvais lui apporter de l'amour, de la stabilité, de la sécurité. Je ne savais pas que ça ne suffirait pas et que ce qui était rassurant pour moi ne l'était pas forcément pour lui.

Je ne me complaisais pas dans la relation, je m'y battais. Tout le temps et avec l'espoir de gagner. Et j'étais bien certaine d'y arriver. Parfois j'ai cru que j'avais gagné car il y a eu des victoires. Mais à la fin, j'ai perdu. J'ai tellement mis dans cette bataille que je me suis oubliée, parce que j'ai surtout pensé "nous" et pas "je".

Pas grave, j'en suis sortie et quand je regarde en arrière, je me dis que bien sûr j'aurais dû m'en sortir avant. Mais il fallait que je comprenne, que j'accepte de cesser de me battre. Et malheureusement comme j'ai plutôt un tempérament de gagnante ça a pris du temps. Trop sans doute à tes yeux et à ceux de beaucoup de gens.

Je savais que je méritais mieux. Mais ce que je voulais, c'était avoir mieux avec lui.

Rouge n'a pas le même parcours que moi. Mais je ne pense pas quand je la lis qu'elle se complait dans la situation. Elle a attendu des choses qui ne sont pas venues. Elle a besoin de réaliser que peut être ces choses ne viendront jamais. Elle essaie de prendre ses responsabilités pour se sortir d'une situation dont elle a pris conscience. Elle pense aux autres, aux conséquences sur les autres. Ce n'est pas le comportement d'une personne qui subit, juste celui d'une personne qui doute et qui a envie de ne pas se tromper encore une fois.

J'espère qu'elle aura ce qu'elle souhaite et pour toi Sibell, j'espère aussi que tu auras la vie que tu veux. Et c'est sûr qu'en préférant mourir seule, on prend moins de risques. Mais on doit passer aussi à côté de beaucoup de choses. Cela étant c'est toi qui as raison, on devrait pouvoir avoir la vie qu'on mérite. Mais la vie parfois se charge bien de vous rappeler qu'on n'a pas toujours ce qu'on mérite.

T'as eu c'que t'as voulu même si t'as pas voulu c'que t'as eu... (JL.AUBERT). ;)


Tu aimais ton ex-mari, Rouge ne l'aime pas et si j'ai bien compris, ne l'a jamais aimé. En tout cas pas d'amour, après je veux bien croire qu'elle a de l'affection et qu'elle tient à lui. Ce n'est pas du tout comparable... Et oui, le fait qu'elle se pose des questions sur son couple, c'est une preuve qu'elle veut mieux quelque part. Faut juste qu'elle s'accorde le droit de le vouloir.

Je n'ai jamais dit que je préférais mourir seule. Mais si j'ai le choix entre passer ma vie avec quelqu'un qui ne m'inspire rien et entre finir seule, oui je préfère finir seule. Question de logique.

De la même manière, je n'ai jamais dit que tout se passait toujours comme je le voulais dans la vie. Ce que j'ai dit, c'est que je ne cesserai jamais de courir après ce que je veux. Peut-être que je vais courir toute ma vie, je vais certainement faire des erreurs de parcours, revenir en arrière, puis recommencer... Mais ce qui est sûr, c'est que je ne me contenterai pas de quelque chose qui ne me convient pas.
S
53 ans suisse 993
Le soucis c'est cette histoire de situation qui ne convient pas. Je suis restée 13 ans avec mon ex mari. Ok on était amoureux, on s'est installés etc etc...rien de comparable avec rouge. Mais je suis restée car je ne pouvais pas voir autre chose, ce que je vivais me convenait tant que je le vivais, un confort, la peur de l'inconnu, l'envie d'une "famille", l'espoir d'un changement, vouloir donner sa chance à l'autre, trouver que finalement ce n'était pas si terrible son indifférence, valoriser le fait de ne pas avoir de points communs comme un potentiel d'autonomie et que sais je.

Ce n'est qu'après la séparation et un autre rencontre quand j'ai eu travaillé sur moi que j'ai vraiment vu ce qui me conviendrait et que c'est arrivé.
42 ans 191
Mais déjà, je trouve que certaines personnes ont besoin de comprendre ce qu'est aimer, être amoureuse.
Je ne trouve pas cela si évident personnellement.

J'ai longtemps aimé le fait que quelqu'un m'aime, ce qui est très différent d'être amoureuse.
Chacun fait ses expériences, avec son propre vécu, ses propres valises, ses propres squelettes dans le placard.

Je pense que sur les forums, il ne faut pas se sentir jugée, mais juste lire les expériences des autres, et voir comment avancer personnellement, même si c'est un chemin différent. Ce qui est intéressant c'est de voir que de nombreuses perspectives existent.

Donc se rendre compte que l'on a pas vraiment aimé quelqu'un avec le recul est différent de se dire que l'on a vécu consciemment avec quelqu'un que l'on aimait pas.
Pas sûre d'être très claire sur ce coup :lol:
56 ans 2676
J'avais le souhait d'intervenir sur le sujet, tout en ne sachant pas vraiment par quel bout aborder les choses ; motivé d'autre part par la lecture de choses qui m'ont semblé surprenantes et appellant un commentaire..._Rouge_ a écrit:
Je suis en couple depuis 8 ans mais nous n'aurions jamais du être ensemble.
Ben oui mais c'est pourtant la vérité "historique". _Rouge_ a écrit:
Quelques années ont passé, avec des temps agréables au quotidien, nous arrivions à maintenir une vie intime grâce au libertinage.
Je ne suis pas LE spécialiste du libertinage, mais en fait : peut-on affirmer avoir une vie intime satisfaisante si elle se fait uniquement à l'extérieur du couple :o ?? _Rouge_ a écrit:

Aujourd'hui je serais prête à continuer à vivre avec mon mari afin de préserver la cellule familiale, je n'ai absolument pas envie d'être amoureuse, je me dis que j'aurais le temps plus tard de me soucier de ma vie sentimental, pour le moment je me soucis du bonheur de mes petits. Mais je n'arrive plus du tout à accepter les contacts physiques, ce qui rends mon mari très agressif. Il est vexé que je me refuse et que je me protège du coup le quotidien est compliqué et conflictuel.
Il est normal qu'avec tes 2 enfants en très bas âge (le 1er doit marcher depuis peu?) la libido s'en ressente ; et de la part du mari, il y a la concurrence des enfants... A toi de jongler et d'être présente en tant que femme et de mère...
Pour ce qui est de l'état de "non-amour" vis-à-vis de ton mari : Votre relation semble être partie dès le départ sur une autre base : + fraternelle et d'entraide (comme d'ailleurs il est précisé avec insistance lors de la cérémonie du mariage civil). C'est visiblement le "deal" qui constitue votre entente.
_Rouge_ a écrit:
Mon mari .../...Je lui ai trouvé la totalité des emplois qu'il a occupé depuis 8 ans.
Visiblement en pure perte s'il ne les garde pas. C'est surtout à lui-même de se démener;_Rouge_ a écrit:
Mais j'accepte tout ça, dans la mesure ou je comprends pourquoi j'ai choisis de vivre avec lui, j'avais peur des gens, j'avais besoin d'avoir le contrôle et l'ascendant sur la relation pour me protéger pour ne pas souffrir, sauf qu'aujourd'hui, j'ai envie de lâcher prise … J'ai envie d'être heureuse.

Comment accepter de faire vivre un divorce à mes enfants qui sont si jeunes, comment me lancer consciemment dans la vie si dure d'une mère célibataire, où trouver la force de me confronter à mon mari qui devient si méchant et si agressif à l'évocation d'un séparation (je ressens une forme de tendresse fraternelle pour lui, alors que lui m'aime et ses sentiments se transforme facilement en haine lorsque je m'éloigne) ....

Et puis j'ai peur que mes enfants me reproche de leurs avoir fait du mal à eux et à leur père.

En conclusion : je te conseille de clore tes thérapies d'introspection personnelle qui n'ont visiblement servi à rien?
L'EMDR est très bien ceci dit pour chasser les mauvaises idées et se détendre.

Je comprend bien que ton mari soit un "rustre" (comment trouver des qualificatifs en termes peu péjoratifs?).
Ceci dit, je note qu'il t'est resté attaché avec ta prise de poids (c'est pas toujours le cas).

Je te conseillerais de faire quelques Rv de thérapie de couple (attention : y aller en couple!), plutôt que tes propres explorations toute seule...
39 ans 1170
Je vous remercie pour vos messages qui m'aide sérieusement à tenter d'y voir plus clair.

Poirier, oui je pense qu'on peut dire « vie intime satisfaisante » même lorsqu'on pratique le libertinage. J'étais épanouie et je me sentais libre sexuellement parlant, et mon mari avait aussi ce qu'il voulait. Maintenant ce n'est plus applicable, je n'ai plus du tout envie d'avoir ce type de sexualité.

Ma fille marche depuis 1 an.

Pour ce qui est du travail, j'ai pas vraiment le choix, j'ai besoin qu'il travail ou qu'il perçoive au moins le chômage pour subvenir au besoin de mon foyer. Il est resté à la maison plusieurs années et je suis aller travailler pour nous deux mais désormais je souhaite élever mes enfants à temps plein. J'ai essayé mille fois de l'autonomiser sur ce sujet mais peine perdue, si je veux qu'il bosse, il faut que je lui trouve du boulot, que je lui règle son réveil tous les soirs etc etc …. (d'ailleurs, il n'a toujours pas déposé ses CV photocopié la semaine dernière).

Effectivement, tu as bien saisi notre « pacte » de départ, entraide et fraternité. Après quelques années d'épuisement, j'ai dis à mon mari que j'accepterai de le porter à bout de bras, puisque j'estimais ne pas vraiment avoir le choix mais qu'en contre partie j'attendais de lui qu'il soit une belle énergie positive au sein de notre foyer. Hors plus il vieillit, plus il devient aigri, frustré, négatif et même paranoïaque. Il est sans cesse entrain de faire du commérage sur nos voisins ou amis, enfin il devient vraiment mauvais et difficile à vivre. Cela fait plusieurs mois que je l'alerte sur le fait qu'il ne remplis même pas sa toute petite part du contrat, mais j'ai l'impression que c'est trop tard. Il est vraiment au fond de lui cette personnalité aigri que je subis tous les jours.

La thérapie de couple n'est pas envisageable pour diverses raisons. Et ma prise de poids à été très positive pour lui, ça a permis d'atteindre de manière importante mon estime de moi même et ma dépendance envers lui.


Sinon, je donne des nouvelles. Comme on peut s'en douter il n'a fait aucunes démarches pour son logement ou son boulot et il était vraiment désagréable avec moi et la petite. Du coup hier matin j'ai tenté de dialoguer, en vain. Donc j'ai finis par lui dire que j'étais fatiguée d'être conciliante et gentille, que je le mettais dehors. C'est pas de ma faute si il ne cherche pas de logement, c'est pas à moi de l'assumer. Il a refusé de partir, je lui ai dit que j'étais ok, mais comme la cohabitation n'est plus vivable et bien je partirais avec les enfants, si il voulait la maison, qu'il l'a garde. Finalement, il a accepté de partir, afin que les enfants et moi gardions un toit au dessus de la tête.

Il m'a supplié de le laisser s'installer au garage, je sais très bien qu'il s'y installe pour ne pas avoir à chercher de logement, mais bon, je vais pas le laisser sur le trottoir … Donc j'ai accepté, c'est quand même pas le grand luxe un garage :/ , à condition qu'il y soit comme si il était chez lui et qu'il me laisse tranquille. Il a finis ses cartons (qui était déjà en cours depuis plusieurs semaines) pendant la sieste des petits et il est partis. Je lui avais laissé carte blanche pour se servir à sa guise dans les placard et lui avait demandé de ne pas se manifester avant mardi, que j'avais besoin de me reposer un peu.

Deux heures plus tard un sms me demandant si il pouvait venir ou si je pouvais lui servir un goûter ??!! Monsieur n'avait rien pris à manger … Et bien je lui ai apporté son goûter et ses provisions, que faire d'autre, le laisser crever de faim ?

Et puis hier soir, je crois que son confort lui manquait trop, il m'a écris une lettre m'indiquant qu'il venait d'avoir le déclic tant attendu, Qu'il venait seulement de réaliser qu'il allait nous perdre et que donc il avait décidé de changer et de dévier son égocentrisme pour s'investir davantage dans mon bien être et celui des enfants. Et qu'il me jurait que son déclic n'étais pas lié à son manque de confort (mouais... Après tant de mois à brasser du vent, j'y crois pas).

Je lui réponds à mon tour par un courrier, en lui disant que je suis heureuse qu'il ai eu ce fameux déclic, que ce sera donc plus simple pour lui de se prendre en main pour son avenir, mais que j'étais désolée, cette fois ci ma décision était prise concernant notre mariage.

Ensuite j'ai eu le droit à quelques sms de menace au suicide...

C'est fou comme tout est plus serein en son absence (j'ai bien conscience que c'est aussi lié à mon état d'esprit lorsqu'il est là hein), les enfants sont beaucoup plus calme, plus zen, on rit beaucoup ensemble des petites choses simples qui font notre quotidien. C'est vrai que c'est une abnégation totale d'être mère célibataire, mais franchement, je suis très organisé et je n'ai pas l'impression d'avoir plus de travail que lorsqu'il est là, au contraire je me sens beaucoup plus libre psychiquement et c'est agréable.

Je me couche tous les soirs en me disant que je ne peux pas être à l'initiative de l'éclatement de la cellule familiale et que je vais recoller les morceaux, mais je me réveil le matin trop sereine de cette nouvelle vie qui s'offre à moi.

J'ai commencé aussi à officialiser la séparation autour de moi (à quelques amis proches) et je suis très surprise des réactions … Moi qui attendais des : « mais ton fils n'a que 5 mois ?! » etc , au contraire, les gens me soutiennent, me dise que je vais y arriver, que je vais vers des jours meilleurs, je suis vraiment surprise.

Je jurerais pas que cette fois ci c'est la bonne, je doute encore de trop, mais j'avance, je sais pas vraiment vers où, mais j'avance.
56 ans 2676
_Rouge_ a écrit:
Et bien je lui ai apporté son goûter et ses provisions, que faire d'autre, le laisser crever de faim ?
C'est une option :oops: Eh bien tu es bien bonne poire!_Rouge_ a écrit:
Je jurerais pas que cette fois ci c'est la bonne, je doute encore de trop, mais j'avance, je sais pas vraiment vers où, mais j'avance.
(voilà un message positif que j'aime à t'entendre dire). Ton mari s'est donc retranché dans le garage... Ce qui lui constitue un logement temporairement gratuit, et habitable en belle saison. Et en restant très proche! Une solution idéale de squat pour parasite...
Je te comprend pour la partie "caractère" : c'est vraiment pénible, les gens aigris qui restent farouchement dans leurs inactions et leurs récriminations infinies et stériles... Et puis il y a ces voltes-faces aussi qui sont pénibles... Exemple : il te dit qu'il accepte de partir... Et ensuite te supplie de s'installer au garage... Tout ça c'est reculer... Pour ne pas sauter.

En fait c'est pas vraiment une séparation si vous vivez encore à la même adresse?
_Rouge_ a écrit:
La thérapie de couple n'est pas envisageable pour diverses raisons.
Ah. Beaucoup...
Par contre il y a un passage que je n'ai pas vraiment saisi :_Rouge_ a écrit:
Et ma prise de poids à été très positive pour lui, ça a permis d'atteindre de manière importante mon estime de moi même et ma dépendance envers lui.
?
39 ans 1170
Ce que je veux dire, c'est que lui non plus ne m'aime pas pour ce que je suis. Ce qu'il aime c'est le confort. Ça a été moi, mais ça aurait pu être n'importe quelle autre.
C'est pour ça que mon poids n'a jamais été un problème dans mon couple, puisque plus je me détruisais, plus je me désaimais, plus j'avais de raisons de rester à ses côtés. Il est stupide mais ça je crois qu'il l'avait bien compris.

Le peu de choses que j'ai accomplis pour moi même, il l'a toujours dénigrer (passer mon permis, m'inscrire au sport, ou faire de l'associatif...) parce que plus je m'épanouis et plus j'ai la force de partir.


Il m'a harcelé toute l'après midi, sms non stop, me suppliant de venir le voir, qu'il devait absolument me parler etc. J'ai fait que de répondre que je ne souhaitais pas le voir avant son tour de garde mardi après midi.
Et puis, au bout de 28 sms, j'y suis allé, furieuse. Il avait besoin que je lui dise droit dans les yeux, je lui ai dis. J'ai pas pleuré, j'étais trop énnervé, la voix un peu tremblante mais le ton ferme, j'ai à nouveau réaffirmer que c'était finis et non négociable.
Lui il a pleuré, m'a supplié, s'est agenouillé (oui,oui!), il m'a dit des trucs à la Brel « je serais l'ombre de ton ombre, l'ombre de ton chien... », ou des trucs du genre « pense aux enfants », « on est fait l'un pour l'autre », « après 8ans, tu ne peux pas... », « j'irai voir un psy ». Et puis il a finit par me demander comment on faisait pour s'actualiser sur Pôle emploi lol :) (véridique!Il a pas peur des hors sujet le type).

Ca va, tenir le cap ne m'a pas demandé trop d’effort, parce qu'il a fait une grosse bêtise dernièrement … Après l'échec de son dernier CDD, il m'a dit qu'il n'y arrivais pas car il voulait changer de voie, j'ai dis ok mais le métier qu'il vise demande une formation très coûteuse. Je lui ai donc fait des dossier Fongecif (OSEF, mais ça m'a demandé un sacré paquet d'heures de boulot quand même) et pôle emploi l'a inscrit à un genre de financement sur concours. Le concours c'est demain, il a pas ouvert un seul bouquin. Sur la convoc, c'est indiquer qu'il faut une calculette il a rangé sa convoc en disant « ah bas j'en ai pô » … Bref, je lui ai demandé si il utilisait la voiture demain et il m'a dit que non, donc je lui ai demandé si il n'allait pas au concours, il m'a dit que non parce que « il n'a pas révisé et il n'a pas de calculette » … Bon là, j'ai juste envie de m’entraîner au tir à l'arc sur sa tête de nœud, est-il possible et acceptable d'être aussi médiocre ??
S
53 ans suisse 993
Je ne sais pas s'il est médiocre mais il va très mal. Vous vous êtes rencontrés quand ça allait mal tous les deux sauf que toi tu as mis de l'énergie dans de nouveaux projets, l'association, l'éducation de tes enfants, plus tout le temps que tu passais pour ses recherches à lui.

L'équilibre est rompu. Continue à prendre soin de toi et savourer le zen d'être sans lui. Les enfants vont y être sensibles et faire avec. PLus tu vas aller mieux et te faire du bien plus il risque de réagir. Du coup à ta place je ferai les choses "proprement" au niveau juridique, argent, séparation etc....car tu ne sais pas ce qui peut lui passer dans l'état où il est . En gros tout "tenait" par toi dans sa vie et là tout s'écroule.

Pour avoir vécu ce genre de situation dans ma famille attend toi à des réactions fortes. Copie les papiers importants, laisse des traces, ouvre toi un compte perso si tu peux etc. Pas contre lui mais pour te protéger de ses réactions éventuelles.

Pense à toi avant tout. Ce n'est pas de l'égoïsme c'est juste vivre pour toi.

Ca me fait beuacoup penser à la codépendance dans les couples où il y. A un problème d'acool. "Vaincre la codépendance" est un bouquin de référence dans le domaine si tu aimes lire et pas cher en poche.

Tu peux aussi demander de l'aide dans les réseaux spécialisés par ex pour le soutien aux familles monoparentales etc. Mais ca tu as l'air de savoir faire avec tout ce que tu as fais pour lui niveau admin tu es au top du top de l'aide administrative.
B I U