Sacrifices ou Divorce ?

Merci pour le bouquin :)

Je n'ai pas d'enfant et n'était pas mariée avec M. ex, mais certains points de ta séparation ressemblent à la mienne. Je voulais juste t'envoyer plein de courage car c'est difficile pour toi, ton entourage risque peut-être de ne pas comprendre certaines de tes réactions (le goûter, le garage...), te reprochant de ne pas aller assez vite. Ne te mine pas trop à cause de leurs réflexions et poursuit ton chemin, à ton allure, en te protégeant et en protégeant tes enfants. Tu es sur la bonne voie !! Tu vas y arriver car tu as fait le + dur : te lancer =D>

Merci.

C'est dommage, je n'ai pas eu de contradicteur, vous semblez tous unanime quand à la nécessité de cette séparation.

Où sont tout ces bien pensant (moi en tête de file) qui pense que la plupart des sacrifices sont acceptables pour la préservation de la cellule familiale ?

Hier soir, gros bad, c'est moins évident quand je me retrouve seule... J'avais même pris la décision de le reprendre après qu'aujourd'hui soit passé car je suis trop déçue vis à vis de cette histoire de concours, ça me dégoûte.

Et puis je n'arrive pas à régler ce problème d'intimité. J'ai plus envie d'avoir d'intimité avec lui. Certes je n'ai pas envie de faire crac crac, mais plus globalement, j'ai plus envie de lui livrer ce qui se trouve dans le fond de mon cœur, j'ai plus envie qu'il ai accès à ce que je suis, parce que je sais qu'il traite cet accès avec mépris et je suis fatiguée.

Si je ne lisais pas vos avis sur la question, vos avis si unanime, je n'y arriverais pas, si vous ne m'éclairiez pas sur ce qu'est un bon environement pour mes bambins, je n'y arriverai pas. Franchement ... à quoi tiens ma vie et mon avenir. Je me déteste.

:cry: :cry:

Je pense que d'avoir pris la décision et de l'avoir "mis" dehors quasiment est déjà un sacré pas!
Où sont les biens pensant? Franchement à lire ton histoire j'aurai du mal à comprendre quelqu'un qui te dirait que tu devrais rester avec lui pour les enfants. Je sais pas mais je ne vois pas comment tu pourrais t'épanouir dans cette vie et une maman qui n'est pas épanoui et heureuse ça ne peut pas être trop bénéfique pour des enfants et en terme d'image que cela renvoi pour eux c'est un peu bof.
En tout cas la décision que tu as prise et ce que tu as déjà fait est loin d'être évident. Je ne te connais pas plus que par tes posts mais tu as l'air d'être quelqu'un de très fort ;) Tu y arriveras, ça prendra du temps c'est certains mais tu arriveras à voir que ce que tu fais aujourd'hui, même si cela te parait détestable à certains niveaux et pas forcément cohérent, est une très bonne chose pour toi et tes enfants.

Je pense qu'il est difficile de trouver quelqu'un qui peut affirmer, qu'un enfant est mieux quand un parent se sacrifie pour lui, car comme je l'avais déjà dit, un sacrifice est très lourd pour un enfant et il ne nous en demande pas tant.

Je pars du principe que chacun prend les décisions qu il veut, en fonction de son vécu, de son ressenti et que l'avis des autres n'a pas une grande importance étant donné que ce n'est pas lui qui vit notre situation au quotidien.

Après, puisque tu veux des avis différents pour moi, que tu quittes ton mari ou pas, pour tes enfants, je pense que le terme de médiocre en parlant de leur père est quelque chose de pas évident pour eux, je rejoins plutot sirelle qui parle de souffrances qui se sont résolues de manière différente pour toi et lui.

Faire les choses à la place de quelqu'un ne l'incite pas à trouver en lui des capacités et peut même renforcer chez lui, le sentiment qu'il n'est pas capable, c'est un comportement que je qualifie de "maternant" s'il est utile chez les petits enfants, quand nos enfants grandissent il doit être adapté à "je t'aide encore tant que tu ne te sens pas pret, mais je n'ai aucun doute qu'un jour tu y arriveras, tu choisiras peut etre une solution différente de la mienne, tu te planteras peut etre, comme je me suis plantée également, mais tu trouveras des solutions, j'ai confiance en toi, à ta capacité à devenir un adulte". Cela c'est ce qu'on est sensé faire avec nos enfants quand ils grandissent, avec son conjoint c'est plus difficile, car le rapport n'est pas le meme et il est possible que le fait que tu ais eu tes enfants (qui sont des bébés ceux là) ait déclenché un autre regard sur lui, puisqu'apparemment tu as quand même estimé qu'il pouvait être un père possible, le regard a changé après.

C'est pour cela que je ne dirais jamais à quelqu'un reste ou part, juste l'inviter s'il reste à réfléchir à quelles sont les raisons qui le poussent à rester. Je ne suis pas sure que cela soit uniquement pour ses enfants ou si c'est le cas, c'est vraiment pas un cadeau que de faire porter le poids de notre malheur à nos enfants qui n'ont rien demandé, s il n'est pas possible de rester, il est mieux de l'assumer. Quand tes enfants grands te reprocheront d'avoir quitté leur père (probabilité qui te questionne puisque tu dis que tu resterais pour eux) tu pourras leur dire "je suis désolée de vous avoir infligé cette souffrance, elle fait écho d'ailleurs a ma propre souffrance d'enfant, mais si j'étais restée je me serais sacrifiée et j'ai pensé que le sacrifice serait lourd et aussi douloureux, meme si la souffrance vous serait venue plus tard, quand vous auriez perçu mon malheur, c'est la faute de personne, ni de votre père, ni de moi, en aucun cas de vous non plus. J'ai essayé de faire au mieux, comme vous essayerez à votre tour, si vous décidez de devenir parent.

_Rouge_ a écrit:Si vous (le forum) voulez, je peux venir faire le contradicteur :roll: .

Quelquefois j'avais l'étiquette de réac', style "non, pas de divorce ; mariage for ever ; il ne faut pas se fourvoyer aux premiers problèmes, quitter le navire comme un rat..."

Mon opinion sur l'institution du mariage n'a guère changé... Mais maintenant ça dépend de ce que les époux ont mis dans leurs intentions et leurs promesses (c'est la base du mariage!)
... Sauf que dans ton cas le mariage serait à sauver si vous aviez un lien passionnel indéfectible, et que ce sont les circonstances présentes qui font douter l'un des 2.
Ce qui n'est pas la situation actuelle, et ça n'a jamais été l'amour fou de ton côté!

Petit aparté d'ailleurs : séparation ne veut pas forcément dire divorce. Quand il y a de l'eau dans le gaz, le mieux est de faire un break, faire le point et voir si on est vraiment irréconciliable... Ou si finalement le manque de l'autre est pire que sa présence...

Une petite maxime que j'ai retenu (mais idiot de moi j'oublie tout!) c'est qu'il vaut mieux entériner et acter l'échec de son mariage plutôt que faire comme si cet échec n'existait pas.
En gros : que ce mariage a été une erreur et tu t'en aperçois maintenant.

Je me suis, par le passé, assez fait tapé sur les doigts en livrant ma vision qu'il faut se battre pour conserver son mariage ; mais bon chacun fait comme il l'entend.
Je suppose que tu ne te battrais pas pour garder ton mari!!

Par contre un petit point que je voulais aborder concernant l'intimité : la venue d'enfant provoque (trop!) souvent chez les femmes un arrêt net de libido... Et elles reportent toute leur attention vers leur progéniture.
Il est tout-à fait plausible que tu sois dans cet état d'esprit.
Théoriquement ça ne doit pas durer trop longtemps. Evidemment si tu jettes le mari, tu seras exclusivement poussée vers tes enfants..
Voici un écueil courant des jeunes mères...
Fort heureusement, toutes ne pensent pas derechef à divorcer!

Maintenant, tu notes qu'il est parfois difficile de mettre en accord les principes que l'on s'était fixé, et finalement la manière dont on se conduit :
Tu as fait un mariage de raison... A défaut d'amour... C'était ton choix.

Tu dis te détester, peut être que tu t'en veux, que tu revois le passé, que tu te juges etc....normal et très humain.

Peut être quand tu as ces accès envers toi même ou lui peut tu chercher le contraire, par ex tu te dis que tu es faible et nulle.....simplement dans sa tête voir que ce n'est pas vrai que tu n'ES pas ca dans ton essence d'être humain. Et tu trouves un exemple concret ou tu es forte, voir comment tu t'en es sortie, tout ce que tu as appris.

Il va te manquer c'est sur, il va y avoir des moments de doutes, de spleen et même peut être des aller-retours dont Mathilde pourrait te parler. Mais ca ne sera pas pire et pas forcéement pour durer. Tu ne peux pas là maintenant voir ou même imaginer tout le bon qui peut t'arriver car tu es en plein dans le deuil d'une famille, d'une construction. Tu as la force de voir les décisions que tu as prises par le passé qui ne te conviennent plus.

Chaque chose en son temps.

Oui des allers-retours, des hésitations, des moments très mal, d'autres où on se sent libérée, libre, légère sans personne à porter, sans ajouter le poids de SES soucis/problèmes/galères au poids des notres, des moments de peur, des moments où on se sent nulle, vidée, des moments où on a l'impression que personne ne nous comprend, des moments où on voudrait revenir en arrière et d'autres où on voudrait se projeter 2 ans plus loin...

Ce que j'ai appris c'est qu'on doit passer par tous ces moments, toutes ces questions sont obligatoires pour te permettre d'avancer, même quand tu as l'impression de reculer, tu avances, les idées cheminent... Alors courage, et on est là !!

Merci.

Les choses ne se décantent pas bien, le bailleur a « perdu » mon dossier, il ne sait même pas si il va pouvoir être présenté en commission jeudi... Pfff, il m'ont dit qu'étant donné qu'on est marié et qu'il n'y a pas de procédure de divorce engagé ils souhaitent que l'on présente un dossier commun, pour un seul logement donc.

Mon mari a été visité une colocation, mais d'une part son dossier passe mal et d'autre part impossible pour moi de sortir de quoi payer une caution et/ou un loyer.

Allez savoir si ça m'arrange, je crois que j'ai envie d'envisager une autre alternative, enfin j'ai pas trop trop le choix je crois.

J'envisage de lui proposer une colocation parentale (bon, ça y est, je vous vois déjà rire jaune...), donc de continuer dans mes démarches pour séparer les papiers, les comptes, l'administratif etc. Et de lui libérer une chambre, je lui prendrai 50% de nos charges.
L’intérêt pour moi serait d'éviter l'isolement, niveau logistique ce sera plus simple, sans pour autant avoir d'engagement affectif. Lui aura le contentement de ne pas être seul et de rester auprès de ses enfants.
Nous aurions bien sur la liberté sexuelle et affective en dehors du foyer.
Je pense continuer de nous séparer, en l'officialisant autour de nous et auprès de nos enfants surtout. Bien sur, ils ne percevront pas toutes les nuances de nos arrangements, mais je me dis que tant qu'on est sincère envers eux ça ira.

Comme je suis assez instable et totalement perdue, je me laisse quelques jours de réflexion, afin de voir si je pense toujours que c'est une bonne idée.




:shocked!: Bon allez y, mais pas trop fort hein, je suis un peu sensible en ce moment ...

Ce n'est pas si rare que ça des couples qui continuent à vivre ensembles sous un régime de colocation, après la rupture. Parce que c'est plus simple, ça n'ajoute pas le stress du logement au stress du deuil et de toute la paperasse à faire à côté.

Par contre ca risque de compliquer les choses pour réussir à faire son deuil. Je pense que ça peut marcher à condition de rester extrêmement ferme.

Et ça compliquera aussi les choses quand l'un de vous aura le désir (et l'opportunité?) de refaire sa vie. Donc quand même garder dans un coin de son esprit que c'est une solution temporaire.

Le problème dans ta situation: sera-t-il plus capable de trouver un logement à ce moment là ?

C'est possible, mais il va te falloir de la force. J'ai hébergé M. ex dans la chambre d'ami pendant 9 mois et ce n'est pas évident, surtout si lui a décidé qu'il était encore amoureux et qu'il veut t'en faire baver.

Je pense que tu aurais tout intérêt à voir une assistante sociale, l'été approchant, il peut peut être rester dans le garage ? En attendant tu vois l'assistante sociale et tu redéposes un dossier logement, je pense que si tu dis que tu te sépares voire faire une attestation sur l'honneur, cela devrait fonctionner.

J'ai une amie qui a fait cela un an. Elle a aménagé dans le salon et lui a gardé la chambre. Elle a du être très très ferme tellement il faisait pression sur elle. Ils ont fait vacances partagées, week end alternés etc...et bien sûr séparation niveau papiers.

Ca lui A permi de trouver un appartement, de tranquillement séparer les affaires etc... Mais pour les enfants ce n'était pas clair du tout que papa et maman soient là mais ne soient plus ensemble. öes enfants ont été mieux après les vacances quand ils ont compris que les parents étaient vraiment "séparés".

A la limite même fair uen contrat écrit?

le problème de la cohabitation en état séparé se pose surtout pour les enfants je pense. Ils sont petits et ne comprendront pas.
Après je suis consciente que l'on fait comme on peut et que si tu n'as pas le choix pour l'instant il faut faire au mieux.

mon chéri a fait ça pendant 19 ou 20 mois… avec des ados… qui n'ont rien compris. Faut dire que la mère leur disait par derrière qu'ils allaient se remettre ensemble.
Je pense que cette solution est viable SI aucun des parents n'instrumentalise les enfants contre l'autre parent. Dans le cas de Rouge, vu comme ils sont jeunes, ça semblerait difficile de les manipuler. Faut juste pas que ça dure trop trop longtemps…