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Asexualité / Hyposexualité

41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Coucou,

Depuis le début de ma vie sexuelle, j'ai toujours senti qu'il y avait un "souci" à ce niveau, dans le sens où le désir sexuel physique chez moi est quasi  
inexistant. Au mieux, j'ai pu ressentir un désir "psychologique" pour quelqu'un, au pire, l'acte en lui même m'ennuie.

Je sors d'une relation de 3 ans. Je m'étais promis de pas en dire bcp dessus mais la rupture fait ou refait naître plutôt des questionnements laissés en suspens. L'asexualité ou l'hyposexualité en fait partie.
Avec mon ex, cela faisait plusieurs lonnnngs mois qu'il n'y avait plus de sexe (raison médicale, psychologique et morale). Et jamais, je dis bien JAMAIS, cela ne m'a manqué. La tendresse me suffisait amplement. Et je considère le sexe comme relativement peu important dans le couple (chacun le voit comme il le sent, du moment que le couple est sur la même longueur d'onde).

Et en y réfléchissant, en remontant en arrière, je me suis rendu compte que le sexe a toujours été un des "points noirs" dans mes relations : j'avais rarement envie, voire pas en fait ! Et pourtant j'étais amoureuse hein. Du coup, je redoutais les we quand j'allais voir mes copains de l'époque car je savais qu'il y aurait un passage au sexe et moi je m'en foutais de ça ! Être dans leurs bras, les embrasser et aller me balader ou autre me suffisait amplement !

Certes j'ai eu une longue période (3 ans) de plans câlins. Mais en fait, je me suis rendu compte que ce n'est absolument pas le sexe que je cherchais dans ces plans mais l'attention d'un homme, la tendresse et l'affection (le sexe en lui-même m'ennuyait même avec des bons amants).

Alors voilà, ce sujet revient sur le tapis car je pense qu'au fond, je suis asexuelle ou hyposexuelle (la frontière entre les deux est assez mince).

Cela concerne 1% de la population. Ce n'est pas un choix ou un mode de vie, c'est une orientation sexuelle, comme être homo ou hétéro ou bi ou que sais-je.

Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes comme moi sur le forum mais sait-on jamais. Y'en a t il ? Comment le vivez-vous ? Comment vous en êtes vous rendu compte ? Avez-vous une vie amoureuse épanouissante (pas facile de trouver chaussure à son pied dans ces cas là !) ? etc etc

Par avance merci


PS : cela n'a pas été facile pour moi d'écrire tout cela ...
37 ans 1547
Je ne connaissais pas cette nuance d'hyposexualité. C'est une "forme" plus relative que l'asexualité?
Si tu veux il me semble qu'il y a un témoignage d'une femme asexuelle sur la chaîne youtube de Princ(ess)e LGBT.
34 ans Vallet 2805
Je ne suis pas dans ton cas, et je dirai même que c'est tout le contraire.

Sans vouloir être indiscrète, tu as eu combien d'amoureux, avec qui tu a pu faire du sexe ?
Je sais que j'ai un copine qui ne portais aucun interet au sexe, pas envie, pas titillé plus que ça, comme toi des câlins de la tendresse leur allait bien.

Et puis un jour elle à rencontrer un homme, un peu pareil pas porté plus que ça sur la chose, mais le sexe c'était passé de manière differente (j'ai pas les details :lol: ) et la l’intérêt à commencer à naître un peu plus. Pas de là à être une folle du cul, mais du moins à ressentir un vrai desire physique.

Même si je pense qu'on peut être assexuelle, je pense aussi, que le partenaire peu beaucoup jouer ...
34 ans La Ville Rose 2324
Je le suis ( en tous cas je pense fortement l'être ).
Ce qui m'a mis la puce à l'oreille est que j'avais vraiment très peu envie comparé à mon partenaire de l'époque et je n'aimais pas les rapports. Je ne sais pas toujours quoi faire ni comment le faire, je ne comprends pas toujours ce que je ressens, j'attendais juste qu'il finisse. Et en plus comme je n'avais pas particulièrement envie ça entraînait des douleurs. Après je suis pas un bon exemple parce que c'était une histoire compliquée à ce niveau.

Du coup ça fait des années que je n'ai rien fait et je le vis bien. Je pense que c'est assez significatif parce que j'ai des potes par exemple qui ont quasi besoin de " plan cul ", sans rapports ils deviennent irritable, ça leur manque et tout ... Bah pas moi.
Je préfère les câlins ( même si je n'aime pas trop les contacts physiques ), en plus on peut feindre du sexe, pas de l'affection à mon sens mais c'est un détail.
Concrètement je peux, rarement, trouver un homme attrayant mais je n'ai absolument aucun désir pour lui. Je ne suis pas sûre d'avoir déjà désiré quelqu'un d'ailleurs. Enfin le désir psychique dont tu parles oui, une fois, mais jamais physique, même si les mécanismes qu'il faut pour un rapport se mettent en place.

Je ne suis pas amoureuse, pas en couple et perso je n'ai pas envie de l'être. Les chances de tomber sur un asexuel/hyposexuel sont infimes et un sexuel serait frustré voire malheureux. Si jamais j'étais avec un sexuel je pense que le libertinage ou quelque chose comme ça serait un bon compromis. Mais je suis vraiment pas pressée de faire une rencontre sérieuse, ça va être délicat d'expliquer au mec que je coucherai pas ou rarement avec lui.

J'ai peu de recul, je n'ai eu que 2 partenaires ( dont 1 qui était un one shot, c'était pour essayer avec quelqu'un d'autre ) mais force est de constater que je fonctionne différemment, ça ne me plaît pas ni avant, ni pendant et encore moins après. Mon expérience n'a rien à voir avec ce que les gens en dise.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Merci les filles pour vos réponses.

Papille : merci pour la vidéo, c'était très intéressant. L'hyposexualité correspond à la notion de greysexualité évoquée dans la vidéo. Un hyposexuel peut avoir un relation sexuel de manière très très ponctuelle.

Misspandounette : oui, j'avais lu qu'on était complétement à l'opposé :lol:
J'ai eu 4 relations sérieuses et beaucoup de plans câlins. Donc, de l'expérience en clair, mais un "fond" de sentiment d'être à côté de la plaque identique.
Sans doute que le partenaire joue, j'ai pas dû avoir de bol alors ^^

Zouzou : comment dire ... bonjour jumelle ?
Il y a des phrases que j'aurais pu dire [quote]Je ne sais pas toujours quoi faire ni comment le faire, je ne comprends pas toujours ce que je ressens, j'attendais juste qu'il finisse. Et en plus comme je n'avais pas particulièrement envie ça entraînait des douleurs. .....j'ai des potes par exemple qui ont quasi besoin de " plan cul ", sans rapports ils deviennent irritable, ça leur manque et tout ... Bah pas moi....force est de constater que je fonctionne différemment"
Après, c'est peu rassurant de lire que les chances de rencontrer un homme "comme nous" est infime :cry:

Je ne sais pas pourquoi, je sens que je vais en chier ...
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
Est-ce que ce manque de désir dans la sexualité du couple s'accompagne d'une absence de plaisir en tête-à-tête avec soi-même (masturbations, stimulations des zones érogènes...)?
Je n'attends pas de réponse, je pose simplement la question pour vous.
Il me semble que le manque de plaisir lors des rapports sexuels n'est pas forcément un bon indicateur pour juger sa sexualité, il se peut que le partenaire/son genre/le type de rapports sexuels ne soient pas les bons. Il y a aussi des personnes qui ont une sexualité plus complexe qui ne s'épanouit pas dans les schémas classiques, mais qui n'est pas inexistante pour autant. Il faut aussi tenir compte de son propre corps et de ses limites (plus ou moins grande fragilité des muqueuses, utérus rétroversé, etc...) sans compter les effets de certains contraceptifs sur la libido.

C'est peut-être déjà fait pour vous, mais une exploration personnelle de son propre corps et du plaisir, ou de l'absence de plaisir, qui en découle permet d'en savoir plus sur sa sexualité. Pour ma part, c'est en expérimentant le plaisir sur moi et en connaissant bien ce qui me stimule que j'ai pu pleinement profiter des rapports sexuels à deux.

Je me permets de glisser un lien vers le documentaire très intéressant "Le clitoris, ce cher inconnu", qui montre à quel point les connaissances sur les mécanismes du plaisir féminin sont faibles, autant chez les hommes que chez les femmes. Je ne nie pas qu'il existe des hommes et des femmes asexuels, et ça ne doit pas être systématiquement vu comme un problème (pour cela, je ne suis pas d'accord avec le documentaire), mais je pense que certaines personnes se retrouvent face à cette conclusion simplement parce qu'elles n'ont pas encore eu l'occasion de trouver le contexte adéquat à leur épanouissement ou parce que des blocages liés au vécu sont venus se mettre en travers.
https://www.youtube.com/watch?v=517tOZar0A8
(avis aux âmes sensibles, il y a des clitoris en gros plan :lol: )
39 ans 1170
J'ai aussi des questions qui me viennent en tête ...

Es-ce que tu as du plaisir lorsque tu fais l'amour avec quelqu'un ?

Es-ce que tu as du plaisir toute seule ?

Je pense que la sexualité n'est pas une obligation, mais rien n'est figé, il y a des périodes calmes et des périodes folles :) !

Peut être que tu n'as pas encore trouvé "ton truc" ... peut être qu'il n'y a rien à trouver dailleurs, mais je trouve cela dommage d'imaginer une vie sans sexe qu'elle qu'il soit.

Parce que le sexe c'est pas (qu')une pénétration, le sexe, ça peut être une pièce de théatre, c'est les mises en scènes de ton imagination, les possibilités sont infinis. Si ton truc c'est la tendresse et bien il y a des sexualités très tendre (non invasive, sans pénétration), faut juste trouver le bon partenaire.
34 ans La Ville Rose 2324
Mais non tu vas pas forcément en chier lol. Ça pourrait changer avec un partenaire ( tu es peut-être hyper cérébrale comme moi j'imagine ? ) ou tomber sur un partenaire comme toi ... Ne te prends pas le chou, vraiment.
J'ai tendance à être hyper pragmatique et parfois ça a des relents de défaitisme mais y'a de l'espoir t'en fais pas.

Et oui ça fait toujours plaisir de sentir qu'on n'est pas seul(e) lol. Le truc qui m'a fait le plus d'effet c'est quand j'ai découvert le mot " asexuel(le) ", je me suis dit " y'a un mot pour moi ! Trop bien ! Ça existe, je ne suis pas la 1ère et je suis pas seule ! " ( y'a un forum ).

T'en fais pas va, la sexualité est compliqué et pas linéaire, tu verras bien à l'avenir.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
Tecolote a écrit:
Est-ce que ce manque de désir dans la sexualité du couple s'accompagne d'une absence de plaisir en tête-à-tête avec soi-même (masturbations, stimulations des zones érogènes...)?


Il ne faut en effet pas confondre désir et plaisir. Un asexuel ou hyposexuel peut tout à fait avoir du plaisir, même si c'est rare, que ce soit en couple ou en solo. Pour ma part, je pratique quelquefois (pas souvent) le plaisir solitaire (comme beaucoup d'A ou de G qui préféreront cette pratique à l'acte à deux).

Citation:
Es-ce que tu as du plaisir lorsque tu fais l'amour avec quelqu'un ?

Oui, clitdoriennement. Mais il me faut 3 plombes pour y arriver. N'ayant pas de désir, c'est compliqué à accélérer le truc.
Pourtant, je ne dirais pas ici le nombre d'amants que j'ai eu mais vraiment assez pour me rendre compte qu'il y a un truc qui cloche : j'ai peu d'intérêt pour la chose au final.

Citation:
tu es peut-être hyper cérébrale comme moi j'imagine ?
Hyper cérébrale ? Moi ? Non, je vois pas de quoi tu parles, vraiment :lol:
Je suis un cerveau sur pattes ! lol


Plus globalement, il faut bien comprendre que l'asexualité (et toutes ses composantes) n'est pas un choix de vie, mais bien une orientation sexuelle. Les commentaires que j'ai pu lire sur des articles trouvés via google me font passer aux réactions d'il y a quelques années encore sur l'homosexualité : "c'est dommage !", "c'est que t'as pas trouvé le bon (la bonne)", "tu es sûr de pas avoir subi un traumatisme enfant ??", "tu devrais peut-être consulter car tu dois avoir un mal être latent!" etc. Aujourd'hui, ce serait inconcevable de dire ça. Et pourtant, on refait la même chose aux personnes asexuelles ... (je dis pas ça pour vous hein !!!).
On conçoit facilement le sexe sans amour, pourquoi pas l'inverse ?
39 ans 1170
Il y a quelque chose qui me dérange dans le parallèle entre l'asexualité et l'homosexualité.

L'homosexualité c'est l'attirance ou l'amour vers l'autre alors qu'à mon avis l'asexualité c'est plus le lien vers soit même et son propre corps (bien qu'on dise que ça se fait souvent à deux, moi je pense que ça se fait d'abord avec soit même).

On ne naît pas avec un capital désir différent d'un être à l'autre, le désir c'est quelque chose qui se travail, c'est une graine, à toi de voir si tu as l'envie ou la compétence pour la faire pousser (et oui ... je deviens poète depuis mon récent célibat :lol: ).

Si tu préfère, je ne sais pas moi, faire du sport ou de la peinture plutôt que de jardiner, ça ne dérange personne, c'est pas ni mieux ni moins bien, mais de la à dire que tu ne posséderais ni graine, ni plante, je ne suis pas d'accord (je sais pas si je ferais pas mieux d'arrêter avec mes métaphores...).

L'important c'est que tu sois bien avec toi même et si ça passe par une étiquette tant mieux. Mais à mon avis, si tu peux garder en tête que rien n'est figé, rien n'est définitif, ça peut être intéressant.

Il y a autant de forme de sexualité qu'il y a d'être humain, si un jour ça te prenait (!), tu pourrais explorer de nouvelle chose, le trantra, le libertinage, le SM ou je ne sais quoi d'autre qui peut être très cérébral. Et puis si ça ne te prenait jamais (!!) et bien tant pis ou tant mieux, c'est égal.


PS: La très grande majorité des femmes sont clitoridiennes et longue à venir, la très grande majorité des hommes l'ignore, la très grande majorité des femmes ne font valoir leurs formes de sexualité auprès de leurs hommes.
S
89 ans 4951
_Rouge_ a écrit:

On ne naît pas avec un capital désir différent d'un être à l'autre, le désir c'est quelque chose qui se travail, c'est une graine, à toi de voir si tu as l'envie ou la compétence pour la faire pousser (et oui ... je deviens poète depuis mon récent célibat :lol: ).


je fais le parallèle avec la nourriture juste un moment.

Il y a plein de choses que je n'aime pas manger, et en plus je suis végétarienne par choix et je ne bois aucune goutte d'alcool.

Or, parfois on essaie de me convaincre d'essayer telle ou telle chose, j'accepte de gouter tout ce qui n'est pas chair animale, en employant le même genre d'argument, pour l'alcool, aussi encore plus je dirais en me disant "le palais cela se travaille, il faut cultiver cela" mais rien n'y change, ces aliments qui ne me font pas envie, ces boissons qui ne me disent rien, bof, quoi, rien ne se passe.

Or, je pense que la sexualité peut être la même chose, on est ce qu'on est, on essaie pendant un moment de se conformer à une certaine norme sociale (apprécier les plaisirs de la table, être un gourmet et non pas un boulimique attention, est valorisé) ben je pense que je suis née comme cela, j'étais déjà très difficile pour la nourriture enfant, dans mon contexte on me forçais à manger par contre, mon fils ainé qui est autant difficile que je l'étais n'a jamais été forcé et a un rapport très tranquille à la nourriture par exemple, alors que moi pas.

Je ferais donc plutôt ce parallèle là :)

C'est pour cela que je rejoindrais stefania, sur le fait que je pense qu'on peut naitre comme cela.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
_Rouge_ a écrit:

L'important c'est que tu sois bien avec toi même et si ça passe par une étiquette tant mieux. Mais à mon avis, si tu peux garder en tête que rien n'est figé, rien n'est définitif, ça peut être intéressant.



Sais-tu qu'il existe des homosexuels asexuels ? :)

Après concernant cette phrase en particulier, évidemment je suis d'accord. Je garde bien en tête le contexte difficile psychologique que je vis actuellement. Mais en même temps, ce contexte me permet de dresser un bilan général de ma vie amoureuse, dont ma vie sexuelle qui m'a toujours semblé "à part" et contrainte par les normes sociétales, alors que moi je n'y voyais pas vraiment d'intérêt sauf à satisfaire l'autre qui avait l'air d'avoir des besoins "normaux" pendant que moi j'aurais vraiment préféré me contenter d'être simplement dans ses bras. Et je pense que c'est intéressant d'essayer d'explorer ce que je suis à ce niveau là.

Après tout, j'ai l'âge du Christ, il serait peut être tant de ressusciter :lol:
39 ans 1170
Je comprends tes arguments Saralou, mais je ne crois pas que j'essaye de "faire manger de la viande" (dis donc que de métaphore poétique...) à StephaniaW, j'essaye juste de lui dire que c'est -à mon humble avis- dommage qu'elle se décrète végétarienne.

Ces étiquettes sont-elles vraiment utile et si oui pourquoi ?

Pour reprendre ton exemple, je suis aussi sensible à la cause animal, au bon fonctionnement de ma planète, à ce que j'ingère etc etc ... J'essaye donc de ne pas consommer de viande en excès, mais je ne souhaite pas me fermer de porte non plus. Je souhaite suivre et respecter mes envies. Si je passe 15 jours sans manger de viande, es-ce bien utile de me décréter végétarienne ? Et si une pulsion m’amène à dévorer un KFC, est-il utile de me décréter responsable de l'élevage en batterie ?

Bon, je suis pas très clair, mais ce que je veux dire, c'est que je vois pas l’intérêt de poser une étiquette sur ce genre de sujet (la sexualité), à mon avis c'est juste se fermer des portes.

Ce qui peut être utile, c'est de s’accepter même si son fonctionnement peut paraître en marge (libido très basse), en se disant que peut être ça changera et peut être pas.


Et puis pour être tout à fait sincère je lis quand même une forme de frustration dans ce qu'explique StefaniaW. Je veux bien entendre qu'elle ai peu de désir, mais à côté de ça, il semblerait également qu'elle n'ai pas eu de relation intime qu'il lui on parfaitement correspondu ou qu'il lui ai apporté de très forte jouissance.

Donc j'analyse ça de manière différente que si vous me disiez "oui j'ai déjà grimpé au rideau ++++, seulement je n'ai plus envie de grimper aux rideaux à nouveau" ...

Je crois que tous les corps sont fait pour jouir, mais je comprends tout à fait qu'on ai envie ou non d'approfondir cette capacité.
S
89 ans 4951
je comprends aussi tes arguments Rouge.

Mais pour certains, avoir une étiquette peut être libérateur, pour moi d'être végétarienne a été une libération, quelque chose qui a fait partie de ma construction.

Et je "grimpais au rideau" ;) quand je mangeais de la viande séchée de ma région (réputée pour cela d'ailleurs) et j'ai choisi de m'en passer, sans souffrance qu'un petit manque qui s'est estompé par les bénéfices globaux de mon choix.

A la différence de stefania, je suis en couple depuis bientot 30 ans, et je suis acceptée et aimée profondéement telle que je suis, végétarienne et n'ayant pas une libido très intense sans être asexuelle. Donc je n'ai pas besoin de me poser plein de questionnement que je me poserais peut etre si j'étais seule, j'aurais peut etre une pression de réussite que je ne me mets pas.

Sans entrer dans les détails, car je déteste cela, La sexualité avec mon conjoint se passe bien, mais si je devais le perdre je ne rechercherais pas quelqu'un d'autre, ayant adapté mes besoins à notre vie de couple parce que j'aimais et respectais profondément mon conjoint, pas parce que la sexualité m'intéressait en soi.

J'ai un passé traumatique à ce niveau là, c'est clair, donc il m'est difficile de savoir si suis comme cela de naissance, si c'est physiologiques, et là je rejoins stefania par rapport à l'homosexualité qu'on disait uniquement comportementale avant et dont on parle différemment maintenant, on parle de moins en moins de choix. Il est possible qu'il y ait les deux, une cause génétique ou biologique et un vécu, c'est assez difficile à déterminer dans le fond et comme tu le dis, pourquoi obligatoirement le savoir ? on peut juste l'accepter et vivre avec.

Mais ce que je sais c'est que je ne tiens pas à vivre des expériences extra ordinaires pour voir si un désir fou pourrait naitre de moi. ;) J'ai trouvé un compromis acceptable, car l amour de mon conjoint est un moteur, sans mon conjoint, je supprimerai cet aspect là de la vie, sans aucun souci et si je l'ai vécu comme un problème plus jeune, maintenant plus du tout, je résiste très bien à la pression sociale.

Il y a 3 semaines je parlais avec une amie qui dit qu'elle cherchera quelqu'un d'autre dès qu'elle aura quitté son mari, car c'est ce qui est génial dans la liberté, moi c'est exactement le contraire, ma liberté serait de ne pas rechercher quelqu'un d'autre.

J'ai formé un couple une fois, à ce jour, je pense qu'il sera le seul que je formerai, si je devais perdre mon conjoint, je pense (tout en sachant que parfois l'avenir ne se déroule pas comme on le pense) je resterais seule, sachant que j'ai des gens que j'aime et qui me sont proches et qui me suffiraient pour mes besoins affectifs.

C'est un sujet dont on ne parle pas souvent, étant donné qu'il concerne très peu de personnes et qu'il est très très peu compris, on se sent renvoyé souvent à "c'est parce que tu n'as pas rencontré la bonne personne" ou c'est votre choix, mais vous passez à coté de quelque chose.

Rouge quand tu dis "Donc j'analyse ça de manière différente que si vous me disiez "oui j'ai déjà grimpé au rideau ++++, seulement je n'ai plus envie de grimper aux rideaux à nouveau" ..." je ne comprends pas bien ce que cela change, j'avoue ;) si tu peux détailler plus ton analyse qui est différente, je te remercie.
41 ans On my black cloud in a white heaven 7469
_Rouge_ a écrit:

Ces étiquettes sont-elles vraiment utile et si oui pourquoi ?

Bon, je suis pas très clair, mais ce que je veux dire, c'est que je vois pas l’intérêt de poser une étiquette sur ce genre de sujet (la sexualité), à mon avis c'est juste se fermer des portes.

Et puis pour être tout à fait sincère je lis quand même une forme de frustration dans ce qu'explique StefaniaW. Je veux bien entendre qu'elle ai peu de désir, mais à côté de ça, il semblerait également qu'elle n'ai pas eu de relation intime qu'il lui on parfaitement correspondu ou qu'il lui ai apporté de très forte jouissance.

Donc j'analyse ça de manière différente que si vous me disiez "oui j'ai déjà grimpé au rideau ++++, seulement je n'ai plus envie de grimper aux rideaux à nouveau" ...



Ma belette, ce n'est pas tant que je veuille me coller une étiquette à tout prix, c'est juste que j'ai besoin de me trouver, de comprendre qui je suis.
Évidemment, ce n'est pas une "étiquette" collée à la glu, la vie n'est pas aussi linéaire. Je suis juste en train de réaliser que oui, je n'ai pas une sexualité comme les autres. Et soi-dit en passant, grimper au rideau +++, ben ça me dit rien :lol:

Disons que je préférerai largement faire l'amour une ou deux fois par an et que ce soit super agréable que le faire une fois par semaine pour faire plaisir à mon conjoint et finalement ne pas en retirer du plaisir parce que je me force pour rentrer dans le moule.

C'est l'histoire de ma vie, je ne veux pas rentrer dans le moule :lol:
B I U