je comprends aussi tes arguments Rouge.
Mais pour certains, avoir une étiquette peut être libérateur, pour moi d'être végétarienne a été une libération, quelque chose qui a fait partie de ma construction.
Et je "grimpais au rideau" ;) quand je mangeais de la viande séchée de ma région (réputée pour cela d'ailleurs) et j'ai choisi de m'en passer, sans souffrance qu'un petit manque qui s'est estompé par les bénéfices globaux de mon choix.
A la différence de stefania, je suis en couple depuis bientot 30 ans, et je suis acceptée et aimée profondéement telle que je suis, végétarienne et n'ayant pas une libido très intense sans être asexuelle. Donc je n'ai pas besoin de me poser plein de questionnement que je me poserais peut etre si j'étais seule, j'aurais peut etre une pression de réussite que je ne me mets pas.
Sans entrer dans les détails, car je déteste cela, La sexualité avec mon conjoint se passe bien, mais si je devais le perdre je ne rechercherais pas quelqu'un d'autre, ayant adapté mes besoins à notre vie de couple parce que j'aimais et respectais profondément mon conjoint, pas parce que la sexualité m'intéressait en soi.
J'ai un passé traumatique à ce niveau là, c'est clair, donc il m'est difficile de savoir si suis comme cela de naissance, si c'est physiologiques, et là je rejoins stefania par rapport à l'homosexualité qu'on disait uniquement comportementale avant et dont on parle différemment maintenant, on parle de moins en moins de choix. Il est possible qu'il y ait les deux, une cause génétique ou biologique et un vécu, c'est assez difficile à déterminer dans le fond et comme tu le dis, pourquoi obligatoirement le savoir ? on peut juste l'accepter et vivre avec.
Mais ce que je sais c'est que je ne tiens pas à vivre des expériences extra ordinaires pour voir si un désir fou pourrait naitre de moi. ;) J'ai trouvé un compromis acceptable, car l amour de mon conjoint est un moteur, sans mon conjoint, je supprimerai cet aspect là de la vie, sans aucun souci et si je l'ai vécu comme un problème plus jeune, maintenant plus du tout, je résiste très bien à la pression sociale.
Il y a 3 semaines je parlais avec une amie qui dit qu'elle cherchera quelqu'un d'autre dès qu'elle aura quitté son mari, car c'est ce qui est génial dans la liberté, moi c'est exactement le contraire, ma liberté serait de ne pas rechercher quelqu'un d'autre.
J'ai formé un couple une fois, à ce jour, je pense qu'il sera le seul que je formerai, si je devais perdre mon conjoint, je pense (tout en sachant que parfois l'avenir ne se déroule pas comme on le pense) je resterais seule, sachant que j'ai des gens que j'aime et qui me sont proches et qui me suffiraient pour mes besoins affectifs.
C'est un sujet dont on ne parle pas souvent, étant donné qu'il concerne très peu de personnes et qu'il est très très peu compris, on se sent renvoyé souvent à "c'est parce que tu n'as pas rencontré la bonne personne" ou c'est votre choix, mais vous passez à coté de quelque chose.
Rouge quand tu dis "Donc j'analyse ça de manière différente que si vous me disiez "oui j'ai déjà grimpé au rideau ++++, seulement je n'ai plus envie de grimper aux rideaux à nouveau" ..." je ne comprends pas bien ce que cela change, j'avoue ;) si tu peux détailler plus ton analyse qui est différente, je te remercie.