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SOS anorexie

L
41 ans paris 16 43
Dreamer95, rassure toi, je me porte bien. je suis faible, il est vrai. Mais j'arrive encore à vivre normalement, dans la mesure où je n'ai pas de gros effort à  
fournir...Tu l'as dit toi même, mon poids ne représente pas encore un danger. je connais des filles qui font des "fasts" (c-à-d qu'elles ne mangent pas dutout et se contentent de boire de l'eau, du thé et du café) pendant plusieurs jours...moi ,je n'ai jamais suivi ce genre de "régimes" plus de trois jours...

Si je me fais hospitaliser, j'ai peur qu'au lieu de guérir, je m'enfonce dans mon problème et que je fasse une véritable dépression.

j'ai besoin d'être entourée de personnes "normales", sans quoi, j'ai peur de devevenir barge !

Leaf. :?
49 ans 95 1388
Qui te parle d'hospitalisation? Essaie de te soigner en te faisant aider par un psychologue. Cela n'est possbible que si tu annules ton départ vers l'étranger. Est il si vital que tu ailles la bas?

Concerant Internet et ces forum d'ano ou tu vas, il faut en prendre bien garde. Ca peut te donner des conseils mais aussi te faire beaucoup de mal de lire les témoignages des autres. Compte tenu de ton état d'esprit du moment abstiens toi d'aller sur ces sites.
L
41 ans paris 16 43
Ca me fait plaisir qu'on ne me suggère pas l'hospitalisation, pour une fois !
je ne crois pas que ce soit la panacée...

Quant à ce qui est de partir à l'étranger, je m'en sens capable. C'est vrai que cela me paraît un peu hasardeux en ce moment, mais je me dis que ça me changera les idées. Pour moi, partir, c'est comme mourir un peu.

Les sites pro-ana, c'est vrai, ça peut être dangereux. Moi j'y vais surtout parce que je ne veux pas connaître à nouveau une péride de boulimie. et que sur ce genre de site, on s'encourage à ne pas céder à l'envie de manger.

C'est horrible de faire des crises. Quand je cède à l'envie d'en faire, je ne fais plus rien d'autre. Je ne sors de chez moi que pour acheter de la nourriture, que j'ingurgite sans aucun plaisir, et que je me fais régurgiter ensuite. Tu vois le tableau ? Je préfère ne pas manger. Au moins, lorsque je ne mange pas, je suis active. Je vis. je ne veux plus passer mes journées à faire des crises et m'endormir en fin de soirée, au bord de l'évanouissement, avec des traces de vomissures sur les lèvres...

Leaf.
49 ans 95 1388
Citation:
Quant à ce qui est de partir à l'étranger, je m'en sens capable. C'est vrai que cela me paraît un peu hasardeux en ce moment, mais je me dis que ça me changera les idées. Pour moi, partir, c'est comme mourir un peu.


Pourquoi être si fataliste. Pour toi, je préconiserais plutôt quelques semaines de vacances car c'est vrai que ça peut faire du bien de changer d'air. Tu as toutes la vie devant toi, tu as toutes tes capacités physiques et psychique. Il faut juste que tu te soignes et que tu fasses un travail sur toi, franchement ça vaut le coup. Réagis avant d'être en bas la pente sera moins dure à remonter (phrase de M. LAPALISSE)
56 ans Out of Africa... 4355
Leaf_inthewind a écrit:
Pour moi, partir, c'est comme mourir un peu.

Leaf.


Tu viens de tout dire Leaf. Ton mal-être va bien au-delà de la nourriture qui n'est qu'un symptôme si je puis dire. Alors si tu n'es pas en danger de mort, effectivement je ne pense pas (mais je ne suis pas médecin hein !) que tu aies besoin d'une hospitalisation. Mais ce que tu nous à dit à nous tous, pourquoi ne pas en parler avec un professionnel qui lui pourra vraiment t'aider. Il ne te jugera pas, ne te regardera pas bizarrement, c'est son métier d'aider les gens, il t'aidera à retrouver une certaine sérénité et à ce moment là, tu pourras régler tes problèmes avec la nourriture. Il faut que tu apprennes à t'aimer, que tu apprennes à vivre avec ce qui t'as fait du mal, tu le peux j'en suis certaine. Dans tes paroles, on sent malgré tout l'envie de vivre plus forte que le reste. Tu ne pourras pas effacer ton passé, mais tu apprendra à vivre avec. Il faut du temps, mais ca en vaut la peine... Courage, ne lâches pas prise maintenant...
L
41 ans paris 16 43
Bonjour à tous et merci de m'avoir répondu :lol:

Vos encouragements me rendent un peu plus optimiste même si'ils ne me rendent pas l'appétit ! :lol:

Bien que ces derniers jours, j'ai dû à deux reprises me contraindre à manger, parce que mes parents, qui ne vivent pas à Paris, sont en vacances et que j'ai dû aller avec eux au restaurant...J'ai réussi à les tromper et manger très peu, en prétextant une gastro, mais ça n'a pas été facile. Je crois qu'ils étaient suspicieux.

J'ai mangé la première fois, une bouchée aux épinards et de la salade (avec une sauce huileuse...) et la seconde fois, des carottes, des haricots verts et du fenouil (enduits de sauce....). Je n'ai pas pu les tolérer dans mon estomac. je ma suis fait vomir dans les toilettes les deux fois.

Ce n'est pas de ma faute, je n'arrive vraiment pas à manger...Ca m'est insupportable.
Hier, je suis sortie avec une amie et j'avais envie de manger, non pas faim, mais envie de croquer quelque chose, pour le geste, quoi, parce que c'était l'heure du repas, ou dieu sait quoi...

Nous sommes entrées dans un fast-food. Pendant que nous faisions la queue, j'ai pensé à ce que j'allais commander. j'ai même envisagé de prendre un sandwich, puis une salade, puis des fruits, et enfin, quand je suis passée à la caisse, la seule chose que j'ai pu prononcer c'est : "un petit coca-light"...

Je voudrais pouvoir manger, mais je n'y arrive pas, ça me dégoûte. Par ailleurs, les fois où il m'est arrivé de manger, parce que, par exemple, j'étais entourée de personnes qui me regardaient du coin de l'oeil l'air de dire "elle est anorexique..." et bien, ces fois là, m'ont toutes conduite à faire une "crise" (manger pour 10 et se faire vomir) parce qu'à chaque fois, je culpabilisais d'avoir mangé...avec tout ce que cela implique d'absurdités : inventer une excuse pour quitter ses amis aussitôt après avoir mangé, comptabiliser le nombre de minutes restantes avant l'assimilation...et mettre "à profit" ces minutes pour se remplir jusqu'à l'étouffement et pouvoir mieux vomir...

Je ne veux plus jamais connaître ça.

Je ne peux pas manger "normalement", je n'y arrive pas et ça me désespère, mais ce n'est pas une histoire que je m'invente, c'est un fait. Manger, c'est toujours trop ou trop peu (pour se faire vomir correctement). Et au moment même où j'écris ça j'ai envie de pleurer :cry: tellement je trouve tout ça débile et absurde. Mais je me dis que je ferai la fête ce soir histoire d'oublier. ;)

Leaf.
L
41 ans paris 16 43
Aujourd'hui, j'ai rencontré dans le métro une fille qui avit l'air d'être anorexique, parce qu'elle était d'une maigreur effrayante.
Pourtant, je voudrais être comme elle.

J'ai conscience que ce n'est pas beau, et si j'étais un homme, ce genre de physique me dégoûterait...mais je voudrais être comme elle.

Quelqu'un ici m'a dit que j'avais l'air de tenir à la vie..rien n'est moins vrai. je ne veux pas finir comme ça et je sais que je ne finirai pas autrement.

Aujourd'hui j'ai pensé à l'opinion qu'auraient les autres de moiu si je me suicidais. J'espère qu'elle ne sera pas trop mauvaise.
je ne vivrai pas longtemps. je suis en sursis. Je suis morte une fois déjà. Les crétins n'auront qu'à penser que je suis lâche. Je sais que las autres me comprendront.

Leaf.
47 ans polynésie française 1807
Je ne sais pas quoi te repondre .Tes messages refletent une telle soufrance. Je ne peux que te conseiller d'essayer d'en discuter avec un professionnel.Mais sache en tout cas que je suis la si tu veux parler.

Tu dis:
Citation:
Je suis morte une fois déjà

qu'entend tu par la?
49 ans 95 1388
Je suis certain que tu peux t'en sortir il faut juste que tu arrives à tirer un trait sur le passé pour que tu te reconstruise. Surtout dis toi que tu n'es pas la seule et que d'autres sont aussi dans le même cas et luttent pour s'en sortir.

Il te faut juste de l'aide masi il faut aussi trouver des dérivatifs à ton mal être, se forcer à faire des activités. Tu vas souvent sur des sites pro-ana (pourquoi ana d'ailleurs?), y a t'il des médecins spécialisé dans le traitement de ces maladies, voir des centres spéciaux qui pourraient t'aider.
Le chemin sera certainement long mais en fait tout dépend de ta volonté cela peut aller vite aussi.
Pense aussi à tout ce que tu aimes et voudrais faire dans la vie que ce soit sur le plan des loisirs ou professionnel.
L
41 ans paris 16 43
Il y a probablement des gens qui sont assez forts pour surmonter des douleurs plus grandes que celles de l'inceste. Tant mieux pour eux. Je les envie. Je voudrais vraiment avoir leur courage. Mais moi, je n'en fais pas partie.

Je ne sais même plus pourquoi je m'adresse à vous. Qu'est ce que vous pouvez répondre à une pauvre fille qui veut en finir avec la vie, à part : "Ciao !"

Il est vrai que la première fois que j'ai posté un message, je n'étais pas si pessimiste...ou réaliste. Je ne suis pas assez forte. Je me suis racontée cette histoire pendant 20 ans. J'étais persuadée d'être forte. Et tout le monde enviait ma pseudo force de caractère...DU FLAN ! Un jour, je me suis réveillée...et je ne dormirai plus...

Jamais je ne pourrai me réconcilier avec mon corps, avec moi, avec les autres. Je me hais, autant qu'il est possible de se haîr. Je déteste mon corps et je n'ai qu'une envie, c'est de me séparer de lui.

Leaf.
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
je n'ai jamais eu de pb d'inceste
j'ai juste failli mourir bébé parce que quelqu'un avait décidé que je ne devais pas vivre
et depuis je vis avec la trouille au ventre contrairement aux apparences de force que je degage
quand j'etais jeune meme aller me renseigner a un guichet de gare me rendait malade de peur

tu veux te detruire ok

tu veux donner raison a celui qui t'a abimé si tu veux

la seule chose que je peux te dire c'est qu'il y a une autre issue

moi je suis toujours vivante et j'ai un peu moins peur chaque jour

et pourtant je peux te dire que le trou noir de la mort je l'ai vu de pres et moi je ne le voulais pas je n'ai pas eu le choix
49 ans 95 1388
Citation:
Il y a probablement des gens qui sont assez forts pour surmonter des douleurs plus grandes que celles de l'inceste. Tant mieux pour eux. Je les envie. Je voudrais vraiment avoir leur courage. Mais moi, je n'en fais pas partie.


Il y a en effet des gens qui accepte bien la fatalité et d'autre pas. Ce qu'il faut que tu saches c'est qu'il est tojours possible de se rendre plus fort. C'est uniquement un combat contre ton mental, un travail est à faire pour le changer. Je ne dis pas qu'il faut que tu oublies, mais il faut apprendre à vivre avec le traumatisme que tu as subi. La "douleur" s'est reveillée brutalement, tu es en phase aigue actuellement, c'est normal que tu penses au suicide. Certains médicaments peuvent apaiser ton mal être mais il faut également que tu fasses un travail sur toi, sur ton mental.
Courage
L
41 ans paris 16 43
Je vous remercie de continuer à me répondre, mzlgré mes propos vides de sens... :lol:

J'en suis désolée, par ailleurs, mais j'ai un peu bu...c'est l'une des issues que j'ai trouvé...et dans la mesure où j'ai consommé très précisémment l'équivalent de 243 kcal (substitut de repas) aujourd'hui, c'est comme si j'avais beaucoup bu...

Je sais qu'il faut que je contacte quelqu'un qui pourrait m'aider...qu'il faudrait que je reprenne contact avec mon psy...mais je ne crois pas que cela puisse m'aider à vivre mieux...

Je voudrais tellement être autre...mais non seulement je souffre, mais plus je fais des expériences malheureuse, plus je souffre. Il suffit que je vive une histoire d'amour malheureuse pour que je me déteste plus encore , que je déteste plus encore mon corps. Il suffit que je me sente triste, pour que j'aie envie de m'entailler les poignets. Chose, par ailleurs, que j'ai déjà faîte...Eh oui, la scarification aussi !

En plus, je ne peux vivre que des histoires malheureuses en amour, puisque je n'arrive pas à me réconcilier avec les hommes...de plus, comme j'ai LA GRANDE CHANCE ( :? ) d'être jolie, les hommes ne voient en généralement en moi qu'une "jolie fille" c-à-d "sans cervelle" et "sans autre intérêt".

JE HAIS LES HOMMES. JE ME HAIS JE HAIS LE SALAUD QUI A FAIT DE MOI UN MONSTRE A JAMAIS.

Leaf.
49 ans 95 1388
Je crois que tu avais fait plus d'un an de thérapie avec ton psy. S'il n'a pas trouvé les mots, le mieux est peut être d'en changer je pense.
N'as tu pas aussi quelqu'un proche de toi qui pourrait t'aider, te soutenir?. Je pense qu'idéalement il faudrait quelqu'un de la famille ou bien un ami très proche.
Il faut aussi que tu essaies de ruminer le moins possible. Les vacances peuvent être une période difficle. Essaie de t'occuper, tu es à Paris, il y a pleins de trucs à voir.
A
50 ans metz 28
Tu sais Leaf, le pas pour vouloir s'en sortir n’est pas facile à franchir car cela inclus mourir d'une personnalité pour renaitre.Il faut vraiment être prête psychologiquement.
Tu sais que le poids n'est qu'un symptôme de la maladie mais c'est aussi lui qui te permet de vivre.
On peut avoir de sérieux problèmes en étant que 10 kilos en dessous de son poids.
Il y a sûrement des choses que tu arrives à manger comme des yaourts, des compotes...
Il existe aussi des boissons lactées enrichies en protéines.
C'est facile à prendre et ça permet de t'apporter des choses essentielles.
Tu ne prendras pas du poids pour autant car ton organisme a besoin de cette énergie pour fonctionner.Il ne faut pas attendre que ton corps soit à bout car c'est l'enfer.
Si tu n'es pas prête à guérir, essais de stabiliser ton alimentation, te fixer par exemple 500 cals par jours, c’est peu mais ton corps en a besoin.
Au delà, ton coeur va te jouer de sales tours qui ne laisseront des traces à jamais.
Tu sais, j’ai trop privé mon organisme et aujourd'hui, je paie pour cela.
Si tu veux, on peut établir ensemble des choses que tu pourrais manger sans vomir, ce sera un premier pas pour stabiliser ta maladie.

Si tu le souhaites, je ne te force à rien, tu peux venir visiter mon site, personne ne te dira que tu es folle, inconsciente...
D'aller à l'hôpital mais tu pourras discuter avec des filles, des femmes et même des personnes qui ne sont pas malade mais qui essaie de nous aider, de nous changer les idées.
Voici l'adresse:http://www.anorcri.com
Ce n'est pas une obligation, dans tous les cas, je suis là si tu as besoin de parler, de conseils ou autres.
Bisous
B I U