reinette81 a écrit:Euh Haris Tote je n'ai pas le même point de vue... pour moi accepter ne veut pas dire "ne rien faire" dans le sens où justement si j'accepte mon corps mon but n'est pas de le subir mais d'en tirer du plaisir.
Ce n'est pas parce que j'accepte mon corps que je ne fais plus rien, bien au contraire! J'accepte mon corps et je fais en sorte d'être bien dedans, de le lier à mon metal et de prendre du plaisir. Je fais du sport, je m'habille, je le bichonne parce que je l'accepte et que j'ai choisi de vivre avec et d'accepter les plaisirs qu'il peut me donner.
Ne pas s'accepter c'est justement se refuser des choses que l'on peut faire avec le corps que l'on a ( quand le corps nous offre l'opportunité de le faire mais que nous nous interdisons par honte/ pudeur).
Du coup s'accepter c'est aller à la piscine avec le corps que j'ai si j'en ai envie. Ne pas s'accepter c'est se refuser se plaisir et au mieux le remettre à quand mon corps aura changé. J'ai choisi de ne plus me refuser des choses au prétexte de mon corps, c'est ça pour moi l'acceptance.
Je ne dis pas l'inverse de tes propos. Je défends justement qu'assumer ou accepter est un moyen d'être dans l'action contrairement à ce que j'ai pu lire. Je propose une réflexion allant dans le sens ou accepter et assumer permet d'agir, changer les choses, pourquoi pas aussi "tirer plaisir" ou que sais-je encore... J'ai même dit que le fait d"assumer
peut (je ne dis pas
doit) être vu comme une condition dans l'action en faisant référence à l'étymologie du terme. Il est vrai que je ne suis pas dans l'exclusion de l'inaction à partir du moment où l'on accepte une situation, mais rien de plus.
Je voulais relativiser le fait de penser que les personnes qui font une intervention chirurgicale seraient dans un déni et n'assumeraient pas leur poids. Je ne l'ai pas mentionné ainsi car j'ai trouvé intéressant de proposer une vision plus large. D'ailleurs tu as élargi la réflexion et c'était le but recherché.
J'ai comparé le fait de ne pas assumer à une "ornière" sans dire que c'est nécessairement facile. C'est pour cela que j'ai parlé de "volonté tout à fait louable", car je crois effectivement que l'on peut avoir du mal à s'assumer malgré une volonté remarquable.
À la fin, je propose une ouverture de la réflexion, car je crois que répondre à cette ouverture permettrait
peut-être d'ouvrir des voies d'acceptation de soi (pas sûr, mais j'essaye...).
Je choisi 2 mots en sortie qui à mon avis sont au cœur de la réflexion que je propose tout comme une réponse au sujet. Il y a peut-être des "langues de bois", je n'en ai aucune idée très franchement et je crois que ce n'est pas très important d'aller le vérifier. Les questions à se poser sont ailleurs et j'ai commencé à esquisser lesquelles devraient être prises en compte selon moi.
À l'inverse, je ne dit pas que le fait de ne pas accepter (son corps, des idées, une situation, ou autre..) entraine l'inaction ou nécessairement un replis sur soi ou son groupe d'appartenance. Je crois qu' être en accord avec soi-même, c'est aussi se donner la force de ne pas accepter certaines choses. J'entends par là que l'on ne peut pas tout assumer et faire la part des choses est important.
Je ne peux pas vivre en assumant ce que je n'ai pas dit, pas fait ou pas pensé car je n'ai pas la possibilité de me remettre en question justement. Si on tente de m'empêcher de faire la part des choses j'aurais bien du mal à assumer ma propre vie. Je n'ai donc pas le choix, pour vivre en accord avec moi-même, je dois refuser et m'opposer parfois. Ce n'est qu'un raisonnement "innéiste" certes ou je ne dissèque que ma propre pensée...