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Ne pas s'assumer à en avoir des symptômes physiques

2513
Bonjour.
Ce sujet a indirectement à voir avec les rondeurs, c'est plus général.
Ronde ou pas, je ne m'assume pas vraiment. Ça n'est pas un problème de physique mais de personnalité. C'est  
un peu triste à mon âge mais mieux vaut tard que jamais.
Toujours est-il que j'essaye, parfois maladroitement.
J'en suis à un stade où j'ai besoin de me confronter aux autres et à leurs opinions pour tenter d'assumer mes positions et ma personnalité. Je le fais, je pense, sans heurter. J'essaye en tout cas. Il ne s'agit pas de se servir des autres.

Il y a une idée que j'ai bien intégrée : quand on avance ses idées, on ne se fait pas que des copains, on ne peut pas plaire à tout le monde.

Le problème, c'est quand je me retrouve avec des personnes vivement en désaccord, ma tête dit "pas de problème" mais mon corps m'envoie des signaux contraires : maux de ventre, fourmillements, chair de poule, sensation désagréable de rejet. Je suis ailleurs, perturbée et n'arrive pas à me concentrer.

Est-ce que quelqu'un a déjà expérimenté cela ? Est-ce que ça vient de ce que j'ai un long passé de personne très introvertie qui ne s'assume pas et ne fait qu'acquiescer pour ne pas faire de vagues ? Parfois, je me dis que ne pas faire d'histoires, c'est preuve de sagesse, mais parfois, je me sens le dindon de la farce qui joue contre son propre camp. Presque toujours, ça finit par me trotter une nuit dans la tête et au bout de 2-3 jours, l'affaire est classée.

Merci à vous et à ce forum très ouvert d'esprit.
1791
comme tu l'as dit, on ne peut pas plaire ni être d'accord avec tout le monde.

est-ce que ça t'arrive sur des sujets qui de toute façon font polémique : politique, religion
ou sur d'autres sujets ?

est-ce avec des personnes que tu connais et que tu apprécies ou des inconnus ?

j'étais un peu comme toi, je n'ai jamais fait gaffe aux sensations au niveau de mon corps, mais les nuits à ne pas dormir à cause de ça, j'en ai eu.

maintenant je relativise :

je connais ces personnes ? oui --> je les apprécie :
oui --> j'essaye d'apaiser la discussion et de faire comprendre mon point de vue.
non --> rien à faire de ce qu'ils pensent, si leurs arguments ne me convainquent pas, c'est qu'on n'est pas compatible

non je ne les connais pas, rien à faire de ce qu'ils pensent, si leurs arguments ne me convainquent pas, c'est qu'on n'est pas compatible

ensuite tout dépend des sujets, avec des inconnus, je ne parle pas politique, religion ou autres sujets à polémique (c'est pour ça que je n'en parle pas sur le forum, c'est encore plus compliqué de faire passer une opinion par écrit)

les sujets que je connais bien, avec de l'expérience, je peux débattre, mais c'est tellement plus intéressant quand les personnes sont ouvertes d'esprit même si elles n'ont pas la même opinion.

bref, tout ça dépend de plein de choses, ne te mets pas la rate au court bouillon (et là, j'ai 80 ans) pour des sujets ou des personnes qui n'en valent pas la peine
S
89 ans 4951
chapinette a écrit:
Bonjour.
Ce sujet a indirectement à voir avec les rondeurs, c'est plus général.
Ronde ou pas, je ne m'assume pas vraiment. Ça n'est pas un problème de physique mais de personnalité. C'est un peu triste à mon âge mais mieux vaut tard que jamais.
Toujours est-il que j'essaye, parfois maladroitement.
J'en suis à un stade où j'ai besoin de me confronter aux autres et à leurs opinions pour tenter d'assumer mes positions et ma personnalité. Je le fais, je pense, sans heurter. J'essaye en tout cas. Il ne s'agit pas de se servir des autres.

Il y a une idée que j'ai bien intégrée : quand on avance ses idées, on ne se fait pas que des copains, on ne peut pas plaire à tout le monde.

Le problème, c'est quand je me retrouve avec des personnes vivement en désaccord, ma tête dit "pas de problème" mais mon corps m'envoie des signaux contraires : maux de ventre, fourmillements, chair de poule, sensation désagréable de rejet. Je suis ailleurs, perturbée et n'arrive pas à me concentrer.



Hello chapinette

Ce sujet me parle bien.

J ai passé par différentes étapes dans ma vie pour en arriver à mieux gérer le sentiment de rejet que je peux ressentir quand je m affirme face à des avis contraires.

Enfant j étais très rejettee et donc je me suis forgé une carapace "rien à foutre tout façon c est vous les cons" une colère et une rage m habitait. J étais une "grande gueule" et je me battais physiquement dans la cour de l école.

À la maison par contre j étais extrêmement sage, j avais peur de ma mère et de ses réactions imprévisibles.

La difficulté pour moi n est pas tellement d assumer mes idées devant des gens auxquels je ne suis pas très attachée mais plutôt c est avec gens que j aime.

J ai appris à contourner cela en travaillant sur ma manière de formuler. C à dire que depuis que je donne mon avis je parle de mon ressenti et du pourquoi et ensuite je ne cherche pas à dire si l autre à tort ou raison.

Je stoppe le débat assez vite si la personne cherche a "gagner" "Ok j entends ton avis, je ne pense pas du tout comme cela mais je pense qu on a donné chacun nos arguments et que l on ne pourra pas changer l avis de l autre, donc tant pis" si je le dis avec un ton neutre ça passe assez bien.

C est la manière que j ai développé avec le temps pour ne pas me taire. J ai le sentiment de pouvoir m exprimer quand j en ai envie.

Le côté "negatif" c est que parfois on me reproche de ne pas me "battre" ou d avoir un côté trop politiquement correct.

Cela ne me touche pas car j ai le sentiment d être arrivée à une forme d équilibre.

Tu as tout à fait raison à mon sens quand tu parles de s assumer indépendamment de son physique. Je ne m assumais pas mince par exemple. J ai encore un problème avec le rejet, mais beaucoup moins. J ai le sentiment que je peux l identifier quand je le ressens et chercher ce qui me fait "peur" (chez moi cela sera de faire quelque chose de "faux" qui risque de faire de la peine à quelqu un que j aime).

Par contre ce que j ai gagné avec les années c est que l avis des personnes moins proches me touche assez peu.

Mais cela n est pas toujours si simple, si j apprends que tel ou tel que je connais pense du négatif de moi je ne peux pas dire que j en ai rien à faire, mais j arrive à passer dessus (avant ça me touchait beaucoup )

C est pour cela que je me demande si justement tu n as pas enclenché le processus et que tu vas progresser gentiment la dessus. En effet tu dis que maintenant tu le donnes justement ton avis et tu ressens un malaise pendant 2-3 jours et ensuite ça passe. Si tu n avais pas progressé déjà ça durerait plus que 2 ou 3 jours.

C est un entraînement et petit à petit en analysant tu vas progresser je pense. Tu donnes ton avis, tu ressens le mal être physique involontaire, tu l acceptes avec bienveillance. Ensuite tu réfléchis à ce qui te met mal à l aise (peur de déplaire à la personne à qui tu as donné ton avis ? Autre? ) Tu le confrontes à la réalité (si cette personne me rejette pour cela comment je vais me sentir ? Est ce que je peux relativiser cela ? ) peut être ça peut raccourcir le temps de "malaise".

En tout cas je pense que de se pencher la dessus comme tu le fais dans ce post initie de toute façon quelque chose de positif.
2513
Merci à vous deux d'avoir répondu. Alors, je fais comme vous la distinction entre proches et inconnus. L'avis de mes proches ne m'est pas égal, mais même en donnant mon avis, je n'ai jamais été en froid avec eux donc pas de souci de ce côté-là. Non il s'agit plutôt d'inconnus ou de vagues connaissances. Et je suis d'accord, ma tête se fiche de ce qu'ils pensent de moi, mais ça ne m'empêche pas de ressentir les manifestations physiques dont je parle. Je pense également qu'elles vont disparaître avec l'expérience mais, pour préciser ma question, je me demande si ces symptômes sont des manifestations d'un moi intérieur que ma tête refoulerait ? Bon, j'utilise des termes psychanalytiques que je ne maîtrise pas mais je ne sais le dire autrement.
1791
Ce n’est pas simple de s’affirmer et de prendre confiance en soi quand on n’en a pas eu l’habitude mais tu as pris conscience de ça et des sensations physiques que tu ressens, comme l’a dit Saralou c’est positif

Je n’ai aucune compétence psychanalytique, je ne pourrais pas t’aider mais est-ce que tu as ces sensations parce que tu veux leur rentrer dans le lard pour qu’ils comprennent ta position ou parce que tu remets en question ce que tu penses ?

Dans le 1er cas, fais le une fois, pour voir si ces sensations sont les mêmes ou disparaissent ou sont différentes.

Dans le second cas, questionne toi sur ce sujet seule, fais des recherches, il est tout à fait possible de changer d’avis, c’est comme ça qu’on avance.
S
89 ans 4951
Je ne saurais te dire au vu de mes connaissances. Mais je trouve intéressant l approche de citronglace
2513
La dernière fois (hier) que j'ai ressenti ça, j'étais sûre de moi, je voulais leur rentrer dans le lard comme tu dis. Je ne me souviens pas bien pour les autres fois car c'est plus ancien.

Je n'ai pas réussi à me faire comprendre et je suis en colère contre moi-même de ne pas avoir su m'y prendre, expliquer, je me trouve naze.
1791
C’était sur quel sujet hier si c’est pas indiscret ?
2513
C'était un sujet médical qui me touche personnellement (je n'en dirai pas plus). Peut-être que tu te dis, aujourd'hui on a de l'information partout, c'est impossible d'être sûre à 100% en ayant des personnes qui ne partagent pas ton avis. Je répondrais qu'il y a beaucoup de désinformation partout, et que je suis rarement sûre à 100% mais là pour une fois c'était le cas, sûre de mes sources. Ça arrive des foid. Alors y a quand même de rares personnes qui partageaient mon propos. Je l'ai sûrement mal amené au départ. La façon dont Saralou amène les choses en parlant de son expérience est douce, j'ai déjà testé, mais je me suis dit que je n'avais pas à me justifier de ce que je pense, ni à raconter ma vie (d'ailleurs y en a qui finissent invariablement par te reprocher de raconter ta vie).
Je n'ai pas eu la phase "tous des cons" (oh non je n'oserais pas) dont parle Saralou, dès le départ c'était "s'ils ne sont pas d'accord, c'est que je dois avoir tort et que je suis une vieille daube". Je fonctionne encore comme ça, sauf que je ne pense plus être une vieille daube.

Bon sinon à part à en parler ici, je n'y pense déjà plus.
1791
je ne pense pas que tu sois une vieille daube non plus 😂 😂 😂

les sujets médicaux, ce n'est pas simple non plus, car chaque personne est différente donc ce qui arrive à l'un n'arrivera pas forcément à l'autre.
par contre si tu étais sure de toi à 100%, est-ce que tu ne pouvais pas citer tes sources ?

à une période de ma vie, je voulais me battre pour expliquer le trouble dont souffre mon fils.
j'ai eu des personnes compréhensives en face de moi et d'autres non (même dans la famille).
j'ai terminé de me battre, mon fils va bien, il est bien dans ses baskets, il vit sa vie d'ado à son rythme, il y a ceux qui l'aime tel qu'il est et les autres.

quand j'aborde le sujet, je vois de suite si j'ai en face des personnes intéressées qui veulent vraiment savoir ou si j'ai des personnes qui vont tout faire pour m'expliquer ce que je devrais faire.
ces derniers, je leur tourne le dos assez rapidement.
je n'ai plus de temps à perdre avec des personnes qui ne veulent même pas essayer de comprendre.

quand tu ressens tes symptômes physiques, essaye de réfléchir à ce que tu veux : te battre contre des moulins à vent, ou savoir qui tu es, ce que tu sais et te foutre des personnes qui restent sur leur position et ne veulent même pas essayer d'échanger.
mais en aucun cas, ne te remet en cause alors que tu es sure de toi
P
56 ans 3727
chapinette a écrit:
J'en suis à un stade où j'ai besoin de me confronter aux autres et à leurs opinions pour tenter d'assumer mes positions et ma personnalité.

Je pense comprendre ce que tu veux dire mais je ne crois pas que ce soit une question de physique, du moins pas obligatoirement, pas toujours, pas pour tous les sujets que tu pourrais aborder. Il y a des gens qu'on écoute, d'autres qu'on n'écoute pas, des gens qu'on prend au sérieux, d'autres non. Certainement une question de personnalité avant tout et il n'est pas facile de changer, surtout au milieu de personnes qu'on a habituées ainsi.

J'ai par exemple un pote que je connais depuis des années. Quelqu'un de très bien, mais.......... Complètement incapable de s'affirmer, d'imposer un choix, sans aucun pouvoir décisionnaire, et malgré un intellect comme il faut, il restera toujours un petit employé aux ordres. On l'aime bien, mais.......... Et je ne pense pas que changer radicalement de relations modifierait quoi que ce soit. C'est sa nature qui est faite comme ça.

Question de nerfs, de personnalité, on a tous le souvenir de profs à l'autorité naturelle, craints et respectés, et d'autres qui seront chahutés durant toute leur carrière.

Alors dans ta phrase tu parles de confrontation. Rien de mal dans cette approche mais pour se confronter il faut déjà avoir les reins au moins aussi solides que ceux d'en face. Pas facile de faire semblant ou de jouer au "méchant" (encore une fois, impossible de jouer un rôle avec des gens qui nous connaissent bien). Pour ce qui est des positions qu'on veut tenir, dis-toi juste que tu n'arriveras jamais à convaincre autrui malgré lui (à moins de tenter de faire entrer ses idées dans la tête des autres par force ou par ruse, mais je ne crois vraiment pas que ce soit ton genre). Ce que je peux te dire là-dessus c'est qu'insister, c'est déjà montrer sa faiblesse à l'autre. D'expérience, je sais qu'il est inutile d'aller dans ce sens et je souhaite bon courage à celle ou à celui qui voudrait s'amuser à ça avec moi. :) Si tu as raison, tu as raison, inutile de t'user à faire accepter tes idées. Quand les gens ne nous correspondent pas, on change de boutique.
2513
Je me suis efforcé et d'être factuelle et de citer des sources, pas d'attaques, rien. Juste qu'il est des nouveautés médicales qui n'ont pas pour elles la sécularité d'anciennes données et qu'il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais je me reconnais dans le portrait de ton collègue, Prax.

J'ai mis fin à la discussion en me disant tout ce que vous dites, Citronglacé et toi, à savoir qu'on ne peut pas convaincre tout le monde.


L'idée de tout ça est que je parvienne, dans d'autre contextes que des débats (qui n'ont finalement pas vraiment d'enjeu) à savoir dire non, je ne suis pas d'accord, je me fais avoir, etc. dans des situations de tous les jours. Par exemple, la dernière fois un médecin a fait changer mon rdv à 4 reprises sans me consulter ni même s'excuser, et moi je trouve même pas à lui dire que ce n'est pas correct.

En fait la question portait surtout sur mes symptômes physiques.
49 ans Aucune discussions sur le sexe via le Tchat! Passez votre chemin si c\'est le cas. 4512
Je suis entièrement d'accord avec Prax .
Ce n'est pas dans ta nature profonde de dire les choses mais ton corps réagit ..peut être ton subconscient qui joue des siennes.
Malgré toi, ça te travail.

Tu n'arrives pas à t 'imposer et ça te bouffe à l'intérieur.
Tu devrais peut être t'écouter plus et te faire plus confiance.
Je sais que c'est loin d'être facile mais pas impossible.

Commence par de petites choses comme avec ton médecin et ses rdv reporter.
Et voit comment tu te sens après.
41 ans Rennes 293
Cela me fait penser au "Courage d'être soi" de Jacques Salomé. Certaines personnes n'ont pas beaucoup besoin de ce courage de soi car de toute façon leurs pensées ne chamboulent pas à peu souvent les autres sur un plan global. Pire, ces personnes te feront la leçons en te montrant que eux y parviennent alors qu'elles.ils ne voient pas que c'est bien plus facile pour eux ou ne l'admettrons pas, problème de dignité. Tu te sentiras étranglée si tu ne fais rien.

Quand tu n'es pas en accord avec une ou des personnes c'est bien rare que l'une ait tort et l'autre raison en réalité. C'est que tu apportes à ta manière une partie des choses que l'on a oublié de développer pour avancer ensemble. Étant donné que cela a été peu développé tu auras toujours toutes les difficultés de ton côté. Manque de sources, d'exemples, de soutien et même un manque de développement qui ne repose que sur toi peu ou prou. Mais le pire est bien sûr de ne rien faire et ton corps comme ton esprit te le feront toujours savoir. Heureusement sans quoi ont pourrait se renier indéfiniment, la nature ayant besoin de tout le monde joue son rôle!

J'ai trouvé cette article que je trouve très inspiré du livre de Salomé et y fait référence même je crois ->
https://www.psychologi...irmer-c-est-le-nouveau-courage

Et voilà des troubles de l'anxiété-> (Je trouve que c'est ce que tu as mais je peux me tromper bien sûr)
http://www.douglas.qc.ca/info/troubles-anxieux

Difficile de se faire des amis sans se faire des ennemis, en fait c'est impossible presque je crois. On peut être consensuel.le, mais le faire en s’effaçant comporte des risques pour tout le monde, toi la première.
P
56 ans 3727
chapinette a écrit:
J'ai mis fin à la discussion en me disant tout ce que vous dites, Citronglacé et toi, à savoir qu'on ne peut pas convaincre tout le monde.

Vouloir convaincre à tout prix c'est déjà suspect. Ca démontre un manque de confiance en soi ou bien (ce n'est pas le sujet mais je le souligne quand même) un tempérament manipulateur très extériorisé. Après faut voir qui on a en face : des gens bornés ou incultes, des gens qui sont dans le déni ou qui savent mieux que toi alors qu'ils sont complètement étrangers à un sujet, à un milieu, etc, ou des gens parfaitement normaux qui ne veulent rien entendre, non pas à cause du sujet en lui-même mais par rapport à la personne qui l'édicte.

Je ne te dirai pas ce que tu devrais faire car je n'en sais absolument rien, mais personnellement, je n'essaie jamais de convaincre personne. Je dis les choses une fois (et une seule !), j'énonce les arguments, l'expérience que j'en ai, et c'est tout. Qui veut croire croit..........
B I U


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