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La grossophobie : Le point sur ce que nous subissons !

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Bonjour,

Il y quelques jours, j'étais le mari d'une amie (pourtant ronde) nous a regardé et nous a dit avec la plus grande sincérité du monde qu'il pensait que la grossophobie  
était juste un mot qu'on utilisait comme cela, mais que cela n'existait pas ou plus vraiment.
Alors j'ai commencé à lui raconté plusieurs exemple de choses qui m'étaient arriver à moi.
Pourtant je ne suis vraiment pas la bonne cible, je ne suis pas touchée et je sais me défendre, mais le truc est tellement répandu, dans des petites geste du quotidien, de manière insidieuse.

J'aimerais bien si vous êtes d'accord, faire un point sur les actes de grossophobies que nous subissons.

Des exemples :
  • Je l'ai raconté dans un autre post, mais les professeurs de sport du primaire, collège et lycée m'ont tous mis dans la case fainéante, quand en fait j'avais un souci de santé qui aurait peu être détecté bien plus tôt si il avait prêté attention 1 min à mes difficultés.
  • Primaire, les médecins mettent dans la tête de ma mère que je dois absolument perdre du poids, on connait la suite avec l'hyperplasie et le yoyo, alors que le souci était ailleurs.
  • 15h, région parisienne (92), je mange un sandwich (crudité poulet) durant ma pause déjeuner, un inconnu qui passe par là s'arrête, me regarde, il ne me tend pas des fleurs mais me dit avec dégoûts que je devrais avoir honte.
  • Visite du médecin du travail sur Paris, personne que je vois pour la première fois, sans me connaitre ni savoir rien de ma santé ni de mon historique, il me dit que je dois perdre du poids. Sa solution, pas le sport non, mais que je ne dîne plus, ou alors juste un yaourt nature.
  • Urgence d'un hôpital du 95 où je suis car je suis pleine de fièvre qu'il est 23h et qu'il n'y a avait pas de médecin de garde. Le médecin entre, la première chose qu'elle me dit c'est que je devrais songer à me faire un by pass, elle ne m'avait jamais vu avant.
  • Toutes annonces de travaille avec uniforme fournie quand j'étais étudiante et que je faisais des tas d'hôtesse et d'accueil.
  • Vacances en normandie, on va acheter des pizzas pour toute la famille, la nana qui fait le service, une charmante ronde se prend d'amitié pour moi, pendant qu'on attend les pizzas, elle me raconte son parcours d'anneau gastrique sans que je n'ai rien demander car elle pense que cela pourrait me changer la vie.
  • Encore un autre médecin me dit que je vais devoir perdre du poids avant d'avoir mes résultats, ceux-ci étaient bon, il ne savait plus quoi dire
  • Une spécialiste que je voyais pour mon lymphoedème me dit à la première consultation de perdre 30kg en 2 mois, je lui ai dit non et lui remis en mémoire les recommandations de l'OMS
  • Je suis toute seule dans la rue, en train de répondre à un message, un groupe de français passe, ils me regardent, rigolent et l'un d'eux dit bien fort que jamais il ne sortirait avec une grosse comme moi (ceux là je ne les ai pas raté d'ailleurs).


J'en oublie, des réflexions à tout va et des regards, plus en France qu'en Espagne d'ailleurs.
Et je sais que mon cas n'est vraiment pas le plus grave.

Alors et vous, on vous a fait quoi que vous considérez comme de la grossophobie ?
E
103 ans Occitanie 3854
Alors avec les médecins j'ai pas trop été embêté.. faut dire j'y vais tellement peu souvent 😝

Dans la rue... je me rapelle m'être pris une reflexion une fois où je mangeais une part de pizza, par deux inconnus qui m'ont croisés.. je suis resté con.. pas compris... surtout qu'il était presque 14 h et que c'était mon repas.. j'allais pas m'étouffer avec une part de pizza 😒

Après... souvent je ne fais pas attention, et j'évite d'écouter les remarques, puis souvent je me dis que c'est moi qui fait de la parano..

Par contre ado ils m'ont pas loupé..

En sport ça allait à peu près.. J'étais nulle en vitesse, mais plutôt bonne en endurance... et en gym j'étais parmis les plus souples... puis je faisais unss gym avec ma prof de sport.. et comme elle me connaissait plutôt dur à la douleur (je m'étais ouvert lors d'un cours, tombé dans les pommes.. mais estimé qu'il fallait pas appeler mes parents.. bon elle les a appelé quand même et j'ai fini aux urgences 😝) elle me foutait plutôt la paix

Mais mes chers camarades de classe n'ont pas été tendre... mec comme fille d'ailleurs... les chuchotements entre copines juste assez fort pour que j'entende, et que je comprenne bien que j'étais grosse (on sait jamais je ne l'aura pas su)...

Ou les mecs qui arrivent te tapent sur l'épaule, et quand tu te retournes se mettent à éclater de rire en disant : "ah t'as vu j'avais raison elle est moche"..

Et pourtant ado j'étais pas si grosse.... mais ils m'auront bien bousillé et je leur dois en partie mes régimes yoyo, et la prise de poids qui va avec...
D
32 ans Nice 281
J'ai que 2 anecdotes dont je me souviens vraiment :

- Quand j'étais gamine (genre jusqu'à mes 13 ou 14 ans), un de mes oncles qui me taclait toujours sur mon poids et m'appelait "ma grosse" m'a envoyé par courrier un magazine sur les sumo (c'est là que je l'ai envoyé balader)
- Quand j'étais ado, un garçon sur qui je craquais m'a fait croire qu'il voulait sortir avec moi puis m'a envoyé un message sur msn pour me dire, je cite "non mais t'as sérieusement cru que j'avais envie de faire quoi que ce soit avec ton "corps" ?"

Après au niveau médical j'ai eu la chance de ne jamais tomber sur des médecins grossophobes et même globalement dans la rue ou quoi j'ai jamais eu de problèmes d'insultes ou de moqueries, du moins pas que je me souvienne, mais j'ai l'impression en lisant souvent des témoignages d'actes grossophobes que souvent c'est plutôt la mentalité vers la capitale qui pose problème, très "élitiste" je sais pas comment dire ça, après je me trompe peut-être mais le seul parisien pure souche que j'ai connu dans ma vie était un gros con donc ça biaise peut-être mon jugement x)
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Ah oui, j'oubliais l'anecdote familial, à me dire qu'il n'y avait pas ma taille dans les boutiques (car trop grosse), alors que je ne faisais qu'un 42/44 à l'époque et que je savais que la boutique allait jusqu'au 46/48.
Mais c'était peut-être juste une mauvaise excuse pour éviter de dépenser des sous.

Parfois, même ceux qui nous aiment ne réalisent pas l'impact de certaines phrases.
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DydyMcFly a écrit:
j'ai l'impression en lisant souvent des témoignages d'actes grossophobes que souvent c'est plutôt la mentalité vers la capitale qui pose problème, très "élitiste" je sais pas comment dire ça...


Tu veux dire, un petit côté qui pète plus haut que son cul 😁
🏃
56 ans Clermont fd 120
Alors moi qq anecdotes aussi.

Cet été je vais faire les soldes avec mes 2 filles qui sont très minces, on fait les boutiques de 'djeunes" et en entrant chez Jenifer,une vendeuse me saute dessus en me disant : nous n'avons pas votre taille...😨 ma grande lui a répondu qu'elle venait de perdre des cliente.

Une fois à la caisse d'un magasin, je mets sur le tapis mes courses et je préparais les 20 ans de ma grande, donc bouteilles, apéritif, bonbons etc et la le mec derrière moi dit à sa "barbie": elle ferait bien de manger des légumes...d'habitude j'ignore mais là j'ai juste répondu avec mon plus beau sourire, ben toi tu devrais apprendre à fermer ta gueule😶

Et tant d'autres....Par contre j'ai remarqué en ce qui me concerne que ce sont souvent les femmes qui me jugent
D
32 ans Nice 281
Anne a écrit:
Tu veux dire, un petit côté qui pète plus haut que son cul 😁
🏃


Voilà, c'est exactement ça haha
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Moi jamais eut de soucis dans la rue.

Les seul acte de grossophobie que j'ai subit venait d'une gynécologue. C'était la 1ere fois que je la voyais. J'étais venu pour un soucis et elle commence à m'attaquer sur mon poids et dire que mon problème venait de ça (alors que ça n'avait rien à voir). Elle me demande mes antécédents médicaux, je lui dit que je suis opk, elle répond pas étonnant vu votre poids... Je lui répond calmement que j'ai été diagnostiqué opk bien avant d'atteindre ce poids et qu'à l'époque j'avais un imc inférieur à 25, elle me répond alors que c'est faux, avant c'était juste un dérèglement lié à ma jeunesse et que maintenant je suis opk car grosse... Bref au final elle m'a dit que de toute façon dans mon cas on ne peut plus rien faire pour moi et a oublier de me soigner..
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cha1988 a écrit:
Moi jamais eut de soucis dans la rue.

Les seul acte de grossophobie que j'ai subit venait d'une gynécologue. C'était la 1ere fois que je la voyais. J'étais venu pour un soucis et elle commence à m'attaquer sur mon poids et dire que mon problème venait de ça (alors que ça n'avait rien à voir). Elle me demande mes antécédents médicaux, je lui dit que je suis opk, elle répond pas étonnant vu votre poids... Je lui répond calmement que j'ai été diagnostiqué opk bien avant d'atteindre ce poids et qu'à l'époque j'avais un imc inférieur à 25, elle me répond alors que c'est faux, avant c'était juste un dérèglement lié à ma jeunesse et que maintenant je suis opk car grosse... Bref au final elle m'a dit que de toute façon dans mon cas on ne peut plus rien faire pour moi et a oublier de me soigner..


Je me demande si il y a un moyen de dénoncer ce genre d'attitude.
C'est honteux ces médecins qui ont oublier le serment d'hippocrate et qu'ils sont là pour nous aider, nous soigner et pas nous juger.
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Ah oui, j'allais presque oublier un truc avec les gynécologues.
Deux m'ont fait le coup de la graisse qui gêne pour faire une échographie par voie intravaginale.
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J'aimerais bien savoir aussi Anne car même si rien avoir avec la grossophobie, une fois je suis tombée sur un charlatan de dentiste qui m'a abîmé 3 dents saines... J'aurais bien aimé le dénoncé
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Je ne peux pas vraiment dire que j'ai subis beaucoup d'actes de grossophobie, mais si je devais quelques souvenirs :

-Quand je devais avoir environ 15 ans, je me suis fracturé la cheville en tombant, j'ai dû passer quelques jours à l'hôpital et je n'ai pas arrêté de subir des remarques sur mon poids.
Les médecins n'hésitant pas à me dire que je pouvais mourir à la moindre occasion, voulait me mettre en centre pour que je maigrisse, etc.

-Quand j'étais dans mes premières années de lycée, j'étais extrêmement refermé sur moi même, par pure timidité, je n'osais pas m'ouvrir aux autres, et je passais mon temps seul.
Les infirmières du lycée m'ont donné rendez-vous, et pensaient que si je restais seul, c'était à cause de mon poids, elles n'hésitaient d'ailleurs pas à me dire qu'avec mon poids je ne pourrais sans doute pas vivre heureux, et encore une fois voulaient me mettre dans un centre d'amaigrissement.

-Mais je dirais que les actes les plus violents que j'ai pu subir, ce sont passés sur le net, j'avais déjà évoqué mon désir de plaire et de vouloir aborder des femmes malgré mon obésité (130 kg pour 1m75) sur un autre forum, et j'ai été victime de remarques assez crus, certains n'hésitant pas à me dire que mon poids me plaçait tout en bas de l'échelle sociale, que je devais me rendre à l'évidence que j'étais une ordure et qu'aucune femme sensé ne voudrait être en couple avec un être difforme comme moi.

Il s'agit là des principales choses que je me souviennes, sinon, comme je l'ai dit, je ne peux pas dire que je subis continuellement ce genres de remarques.
33 ans ile de france 336
J’ai eu de la « chance » j’ai pas eu spécialement de remarques pendant mes études, les seules remarques que j’ai eu sont de celle dont j’étais la plus proche... ma mère...
Elle pensait que dire « tu ressembles à un éléphant » ou « tu serais tellement mieux sans ces kilos » ou « arrêtes de grossir »... m’aiderait a maigrir
Ça n’a pas marché !

Même maintenant quand je passe l’a voir j’ai le droit à des remarques très « sympa »
42 ans très au sud 7915
ah les gényco, c'est des champions eux quand même hein...!
Il y a 3 ans j'arrête la pilule pour essayer d'avoir un bébé. Je suis en plein milieu de mon année de stagiaire à l'éducation nationale, je suis fatiguée et ce n'est que le début. Je me mets à avoir mes règles toutes les 2 semaines (une semaine oui une semaine non) et elles sont abondantes à très abondantes. Au bout de presque 3 mois je prends RDV chez un gynécologue, il n'y en a qu'un qui accepte de me prendre.
Pour lui j'ai du cholestérol et surtout du diabète, c'est obligé puisque je suis OPK! Il n'écoute pas ce que je lui dis mais m'annonce que pour ma PMA ça sera minimum 20kgs en moins (ça fait 3 mois que j'ai arrêté la pilule). Je repars avec un check up complet, un test diabète qui dure 2H et dès que j'ai fait les test du Duphaston pour essayer d'avoir un cycle, faudra envisager de le prendre tous les mois, revenez à la fin de ce cycle...
le test glycémie/diabète m'a rendue malade (et ensuite j'ai appris qu'il est controversé et même oublié au Canada), je ne suis jamais allée chercher les résultats .Le Duphaston m'a pliée en 2, impossible d'aller en formation une vraie cata. Je me suis mise à pleurer à l'idée d'en prendre tous les mois, j'ai quand même appelé pour savoir si je devais continuer à le prendre... oui et faut pas être chochotte ça fait pas si mal... oO
Là j'ai dit stop. J'ai arrêté le Duphaston avant la fin et bien m'en a pris. Mon cycle d'après était normal! J'ai décidé de tout arrêter et de voir pendant les vacances qui arrivaient.. Au 3ème cycle normal (car ils se sont enchaînés après) j'étais enceinte.
Et anecdote ce qui a mis mes cycles à l'envers ce n'est pas mon surpoids mais la pilule que je prenais avant, totalement à proscrire chez moi oO
donc mon corps a juste mis du temps à l'éliminer et c'est le super service obstétrique gynécologie de l'hôpital qui me l'a dit. Pour eux j'étais normale et j'ai eu un super suivi de grossesse, un super accouchement (sauf pour l'endocrinologue et le diabète gesta, mais c'est pas le même service et l'obstétrique passe son temps à les remettre en place ^^). Et au passage c'est officiel, je ne suis pas OPK ah ah ah...
Les gynécologues, la grossophobie y'a des fois où je me dis que ça fait partie de leur formation ><
41 ans 141
Anne a dit :
Citation:
J'en oublie, des réflexions à tout va et des regards, plus en France qu'en Espagne d'ailleurs.
Et je sais que mon cas n'est vraiment pas le plus grave.


Oui, parce qu'en France les canons de la beauté féminine sont calqués sur ceux de la haute couture, des femmes grandes, minces, des formes mais pas trop sinon ça fait vulgaire, ce qui donne au final des physiques androgynes et ce n'est pas un hasard.... dans la mesure ou énormément (pour ne pas dire tous) les grands couturiers sont homosexuels, pour eux, une belle femme c'est une femme qui ressemble à un homme jeune. C'est très politiquement incorrect de dire ça, on frise la XVIIe chambre, mais c'est la vérité. Et puis il faut dire aussi que pendant des siècles les femmes françaises avaient un secret pour rester mince tout en mangeant ce qu'elles voulaient : foie gras, gâteaux etc. maintenant avec internet tout le monde sait ce que c'est : eau tiède salé. Au restaurant ou à la maison lorsqu'il y a des invités juste avant le café, un petit tour au toilettes accompagnés toujours de "la meilleure amie" au cas ou elle s'étoufferait avec son propre vomis et contrairement à ce que l'on pense ce n'est pas une pratique qui date des années 80/90, déjà sous l'ancien régime ça existait MAIS c'était cantonné aux aristos, à la grande bourgeoisie, d'ailleurs lorsque les femmes arrêtaient de le faire parce que trop vieille, trop risqué pour elle, elle prenaient 20 kilos en à peine 3 ans et là pour le coup elles devenaient vraiment moche, rondes mais pas harmonieuse parce que forcément lorsque tu prives le corps pendant plus de 30 ans de ce dont il a besoin, il se mets à fabriquer de la graisse très très vite, "il faut que je stock au cas ou elle se mettrait à redégueuler". C'est comme ça que ça se passe.
B I U