Anne, je ne sais pas à Barcelone, mais en France, ne pas rajouter de sucre dans le pain de mie est un argument de vente, c'est bien mis en valeur. Sinon, toujours en France, la législation est claire. Quand tu achètes du pain ou une baguette dans une boulangerie, les seuls ingrédients autorisés sont la farine, l'eau, le sel, la levure. S'il y a ajout de matière grasse, ou de sucre, ou de tout autre chose, alors ça devient un pain de spécialité, comme le pain de mie, ou le pain viennois ...
Pilgrimette, je n'aurais pas voulu bannir tout le sucre ajouté si je n'avais pas compris que quand j'en mangeais, c'était lui qui prenait le contrôle en quelque sorte. C'est pour ça que je parle d'addiction et pas de dépendance, car je vis très bien sans et n'y pense pour ainsi dire jamais, ou de goût personnel, car si j'aime le goût sucré, j'en consommais bien au-delà de mes envies. Ou de mes besoins d'ailleurs. Il faut savoir que physiologiquement, le corps humain n'a pas besoin de consommer de sucre pour fonctionner, qu'il s'agisse du sucre de table, le saccharose ou de tous les autres sucres (glucose, lactose une fois sevré, de l'amidon ...). Le cas du fructose est particulier, parce que nous avons besoin des vitamines et des fibres que l'on trouve dans les fruits. Tou
Je fais souvent le parallèle avec l'alcool. Certaines personnes peuvent boire modérément toute leur vie sans développer de dépendance ou d'addiction, d'autres deviennent alcooliques rapidement, d'autres encore le deviennent après des années de consommation modérée. Chacun est différent.
Pour moi, le sucre ajouté active fortement le circuit de récompense dans mon cerveau et produit beaucoup de dopamine, ce qui fait que quand je mange du sucre, je ressens beaucoup de plaisir, et j'ai aussi tendance à voir la vie en rose. Et si pour une raison ou une autre, je vais moins bien, je vais vouloir compenser d'autant plus fortement en augmentant ma consommation de sucre. Et si j'attendais trop longtemps en deux "doses", ma vie me semblait plus terne, plus grise, ce qui me motivait d'autant plus à remanger du sucre.
Et dans mon cas, il ne s'agit pas d'une recherche de remplacement du sucre blanc par un autre aliment plus "sain" comme le miel ou le sucre de coco ou la stevia, c'est vraiment le choix d'éviter tout ce qui a un sucré prononcé, à part les fruits, car mon cerveau ne fait pas la différence lorsqu'il produit la dopamine, il sait juste que goût sucré ou sucre = récompense.
Par ailleurs, et ça, je l'ai constaté dès que j'ai fortement diminué ma consommation d'aliments sucrés, en consommer ne me permet tout simplement pas de ressentir mes sensations alimentaires, comme la satiété ou la fin de l'envie de manger d'un aliment. Lorsque c'est sucré, j'en ai toujours envie !