Bree a écrit:D'autres à qui on leur propose un soutien psychologique et qui n'en veulent pas, pensant être capables seuls de gérer une si forte perte de poids, un corps qui a changé énormément ...
On peut très bien penser être capable de gérer seul et essayer de gérer seul. Ce n'est jamais un choix définitif de le faire seul ou pas encadré par un psy. Mon choix est plus un refus d'asistanat systématique. La décision de l'opération a été une prise en charge complète de la gestion de mon poids, c'est ma responsabilité quelque part d'aller revoir ma diététicienne si je n'ai plus l'air sur les rails, maintenant c'est à moi à reprendre RDV dans quelques mois pour faire un contrôle prise de sang & Cie, c'est à moi à rappeler ma coach si je n'arrive plus à suivre mon programme sportif, à moi à dire si je ne vais pas bien. Et cela m'a beaucoup aidé de me responsabiliser de la sorte. C'est en voyant cela que ma coach trouve que responsabilisée comme cela, j'aurais dû m'en sortir sans l'opération. Nul ne sait... Mon âge a fait beaucoup, j'étais prête à me prendre en charge.
Evidemment si le message que je veux faire passer est que tout le monde n'a pas besoin d'un suivi psy, je ne veux basculer dans le tout le monde devrait s'en sortir sans...loin de là. Je ne nie pas le lourd côté psy!
Bree a écrit:J'ai envie de dire à toutes celles et tous ceux qui croient qu'ils peuvent s'en sortir seuls mentalement... vous vous trompez je pense. Quand la peau tombera, quand vous serez mince et que vous vous trouverez toujours gros(se) et que le mental n'aura pas suivi, je vous plains...
Ne pas avoir un suivi psy ne signifie pas qu'on s'en sort seul! Histoire d'être comprise je vais prendre une autre situation. J'ai perdu des jumeaux à 3 mois de grossesse puis problème de santé ensuite et j'ai refusé d'aller voir un psy. C'est la période la plus noire de ma vie. Me fallait-il absolument un psy? NON. Je savais que je pouvais aller voir quelqu'un. J'ai pû exprimer auprès de mes proches mes doutes, mes craintes, mes moments difficiles. J'ai surtout laissé le temps au temps, accepter qu'on pouvait être mal, attendre la suite. J'ai été au fond du gouffre pendant 3 mois et puis j'ai recommencé à remonter la pente.
Ici tout va bien, ce n'est pas comparable. Mais les moments où cela va moins bien, je ne reste pas seule. Je me laisse le temps. L'important est justement de savoir qu'on peut avoir des sentiments négatifs (on n'a pas signé pour le monde des Bisounours avec l'opération). Le problème est peut être quand on n'a pas été conscient qu'on pouvait éprouver telle ou telle chose et que cela tombe dessus, alors là oui cela doit faire mal.
J'avais trouvé sur le net une sorte de consentement du patient assez médical et je m'étais amusée à le compléter avec les points positifs et les poins négatifs de l'opération. Je fais de temps à autre un "bilan".
Ha il a fallu m'enlever la vésicule. Ouf je savais que cela pouvait arriver. Vraiment pas marrant. Après coup, pas grave non plus. OK
Ha j'ai la peau qui pendouille par là quand même beaucoup. Mais bon je suis la seule à le voir apparemment :lol: :lol: Je le dis à ma soeur qui arrive franchement, tambour battant "ben si tu ne le dis pas, je n'aurais pas remarqué; c'est vraiment pas catastrophiqe". Oui c'est vrai, je suis en fin de perte de poids colossale, je laisse le temps, un peu plus de massage par là, d'exercice physique et on fera un bilan dans plusieurs mois. OK
Ha le type qui vient de passer m'a vraiment regardé d'une manière qui me dérange. Je devrais lui envoyer à la figure qu'il est occupé à avoir le regard qui pétille sur une ex obèse qu'il aurait regardé avec dénigrement il y a 9 mois. Le c.. Et puis finalement c'est plutôt marrant de se dire que s'il savait... Que de toute façon, il ne fait pas partie de mon entourage et que je ne vais pas me soucier de ce que peut penser qqn comme lui. OK
Etc...etc...