Voilà voilà je viens donner un peu des nouvelles de ma poursuite des exercices de substitution. ;)
Donc j'ai refait une tentative le lendemain avec une belle tablette de chocolat au lait C*te d'0r 200g (celui présenté en barres).
A noter que c'est le genre de chocolat que je ne mangeais jamais jamais jamais, sauf éventuellement au cours de crises d'hyperphagie savamment orchestrées avec razzia préalable au supermarché. Même si ce genre de crise est vraiment devenu rare depuis la RA, ce seul signe indique évidemment une frustration initiale, une restriction cognitive, l'emprise d'un "esprit de régime" encore fortement implanté dans mon mental, inconsciemment ou pas (je suis en train d'en prendre conscience).
Ce qui n'est pas étonnant puisque dans la vie courante je suis adepte de chocolat noir 70%, soi-disant "je préfère ça", "à petites doses".
En réalité je découvre que je nage encore en pleine croyance alimentaire, je me suis fabriquée au fil des années une fausse préférence exclusive pour le chocolat noir qui est moins calorique et politiquement correct, de plus son amertume m'évite d'en manger en excès.
Donc j'ai refait l'exercice de substitution, en dégustant aussi lentement que possible le chocolat, et quand j'en ai eu assez j'ai jeté le reste de la tablette (environ la moitié) comme je l'avais décidé. Plus tard dans l'après-midi j'ai eu besoin de manger à nouveau et j'ai pris un vrai repas "équilibré". Là j'ai compris que je n'avais pas mangé assez de chocolat au repas de midi, ou que je ne l'avais pas "goûté" suffisamment, ou que j'avais estimé
mentalement que j'en avais mangé assez, et surtout que cet exercice touchait à mes pensées rigides liées aux régimes, à la peur de grossir, à la culpabilité de manger un repas de chocolat, etc. Pour résumer ça touchait à mon angoisse profonde ! ;)
:idea: Là, j'ai enfin trouvé le temps de relire le passage correspondant du bouquin de Zermati ! J'ai décidé de ne pas faire exactement comme il le préconise parce que je ne veux pas me peser avant/après, et de ne pas me restreindre à 100g puisque c'est la tablette de 200g qui me plaît !
J'ai pu recommencer l'exercice une seule fois cette semaine, et là j'ai pris ma tablette de 200g et j'ai mangé en prenant tout mon temps, et au bout d'une heure j'avais tout mangé.
Je n'ai pas eu faim jusqu'au soir où j'ai mangé calmement et peu car je n'avais pas tellement faim. Et depuis il y a comme un apaisement dans ma façon de manger, je dirais que ça fait comme une respiration, ça circule mieux, ça coule, je mange beaucoup moins et je suis plus tranquille.
Lié à mes horaires bizarres et mes obligations, je ne peux pas faire l'exercice tous les jours mais je vais recommencer la semaine prochaine et voir ce qui se passe, c'est vraiment très intéressant comme exercice !
Cet exercice m'apparaissait comme une épreuve épouvantable, rien qu'à l'idée de le faire je devenais angoissée, voyez mon post en page 2 de ce sujet :
VertFushia a écrit:Je n'ai pas fait les exercices, je crois que ça me fiche la trouille... L'exercice de l'aliment préféré, il me terrorise à l'avance... :crazyeyes: :silly:
Pareil pour l'exercice qui consisterait à jeter la moitié de mon repas, a fortiori s'il s'agit d'une bonne pizza, même si je n'en ai plus envie... :shocked!: :shock:
Alors j'ai comme l'impression d'avoir fait un grand saut à l'élastique dans un puits sans fond, et je suis bien étonnée des résultats sur mon psychisme !
Je le conseille à toutes les nouvelles en RA : faites les exercices alimentaires, adaptez la méthode proposée par le Dr Zermati à vos goûts et à vos contraintes, et puis racontez-nous ce qui se passe !!!
