J
Il est toujours plus difficile de pardonner que de ressentir de la rancoeur. Pourquoi ? Parce que pardonner implique forcément une remise en cause de soi et de ce que qu'on pense au fond d'une personne et d'une situation. Pardonner c'est parfois aller au-delà de ses convictions profondes et en faire abstraction pour ne pas perdre un ami/parent.
Pour autant, ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il faut renoncer à le faire, on se sent parfois mieux après. Et surtout, en réfléchissant bien, on s'aperçoit que au-delà de s'aider soit même et de revenir vers les autres, pardonner aide d'autres personnes. Je m'explique.
Dans ton cas, plusieurs choses : ta brouille avec tes beaux-parents : non seulement tu ne les vois plus, mais ton "ami" doit certainement avoir à supporter de leur part les critiques qui te sont destinées, il doit faire tampon, ton fils voit moins ses grands-parents paternels ... au final, deux autres personnes qui "souffrent" de ton incapacité (d'où qu'elle vienne, ceci n'est pas une critique :) ) à pardonner.
Ta brouille avec tes parents : il doivent se sentir mal à l'aise, ou le reste de ta famille. Certains se retiennent peut être de te voir de peur de passer pour des "traitres" (le mot est fort, mais j'avais pas mieux en stock), etc.
Les amis : pareil que pour la famille, imagine la scène. Ta copine XXXX, envers qui tu n'as aucune rancoeur, vient te voir, vous passez une aprem sympa, et là, elle va voir YYYYY, un copain à qui tu "fais la tête" et au cours de la discussion, lâche un "J'ai passé l'aprem avec [Tryskellia], c'était sympa" réaction qui ne se fait pas attendre "Quoi ?!! J'en ai marre, elle me fait la gueule depuis 6 mois, elle faut pas d'effort, tu me déçois, tu m'a laché cet aprem pour aller voir cette *biiiip* ... " et hop, embrouille de gamin sur le modèle de "t'es sa copine, t'es plus la mienne". Ca parait caricatural, mais c'est malheureusement trop réaliste.
Tout ça pour dire que la rancoeur enver les gens, au-delà de te bouffer, finit par être contagieuse et faire souffrir les proches.
Bien sûr, ce message n'est pas à prendre comme une critique mais plutôt comme un témoignage d'expérience personnelle, j'ai vécu, directement ou indirectement, les situations décrites plus haut, et bien d'autres.
J'ai été (je suis en fait) dans le cas de figure que j'imagine pour ton fils vis à vis de tes beaux parents; j'ai pedu une ex-copine parce que mes parents l'aimaient pas, que ça nous empéchait de nous voir, qu'elle a fini par les détester, et que je faisais tampon, et elle est partie parce que je les "défendais" (ça reste mes parents, même avec leurs défauts). Je ne vois pas certains oncles et tantes pour cause de rancoeurs familliales qui durent depuis des années (voir des décennies ...). Et j'ai perdu des amis parce que je ne leur ai pas pardonné une chose X ou Y, souvent futile en prime ... Et sincèrement, au bout d'un moment, ça ronge ...
Pour autant, ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il faut renoncer à le faire, on se sent parfois mieux après. Et surtout, en réfléchissant bien, on s'aperçoit que au-delà de s'aider soit même et de revenir vers les autres, pardonner aide d'autres personnes. Je m'explique.
Dans ton cas, plusieurs choses : ta brouille avec tes beaux-parents : non seulement tu ne les vois plus, mais ton "ami" doit certainement avoir à supporter de leur part les critiques qui te sont destinées, il doit faire tampon, ton fils voit moins ses grands-parents paternels ... au final, deux autres personnes qui "souffrent" de ton incapacité (d'où qu'elle vienne, ceci n'est pas une critique :) ) à pardonner.
Ta brouille avec tes parents : il doivent se sentir mal à l'aise, ou le reste de ta famille. Certains se retiennent peut être de te voir de peur de passer pour des "traitres" (le mot est fort, mais j'avais pas mieux en stock), etc.
Les amis : pareil que pour la famille, imagine la scène. Ta copine XXXX, envers qui tu n'as aucune rancoeur, vient te voir, vous passez une aprem sympa, et là, elle va voir YYYYY, un copain à qui tu "fais la tête" et au cours de la discussion, lâche un "J'ai passé l'aprem avec [Tryskellia], c'était sympa" réaction qui ne se fait pas attendre "Quoi ?!! J'en ai marre, elle me fait la gueule depuis 6 mois, elle faut pas d'effort, tu me déçois, tu m'a laché cet aprem pour aller voir cette *biiiip* ... " et hop, embrouille de gamin sur le modèle de "t'es sa copine, t'es plus la mienne". Ca parait caricatural, mais c'est malheureusement trop réaliste.
Tout ça pour dire que la rancoeur enver les gens, au-delà de te bouffer, finit par être contagieuse et faire souffrir les proches.
Bien sûr, ce message n'est pas à prendre comme une critique mais plutôt comme un témoignage d'expérience personnelle, j'ai vécu, directement ou indirectement, les situations décrites plus haut, et bien d'autres.
J'ai été (je suis en fait) dans le cas de figure que j'imagine pour ton fils vis à vis de tes beaux parents; j'ai pedu une ex-copine parce que mes parents l'aimaient pas, que ça nous empéchait de nous voir, qu'elle a fini par les détester, et que je faisais tampon, et elle est partie parce que je les "défendais" (ça reste mes parents, même avec leurs défauts). Je ne vois pas certains oncles et tantes pour cause de rancoeurs familliales qui durent depuis des années (voir des décennies ...). Et j'ai perdu des amis parce que je ne leur ai pas pardonné une chose X ou Y, souvent futile en prime ... Et sincèrement, au bout d'un moment, ça ronge ...