Pitouchok : ça viendra peut-être plus tard.... à force de lire nos histoires, tu finiras peut-être par te lancer, en sachant que nous ne te jugeront pas puisque nous avons vécus des histoires pas identiques, mais peut-être un peu similaires....
Alors, en primaire, j'étais la "grosse dondon", on se moquait de moi, on m'isolait souvent (sauf si une des filles manquaient, car elles ne voulaient pas être en nombre impair... bref, le bouche-trou). Et parfois, sans savoir pourquoi, ça allait mieux, j'étais bien intégrée au groupe, on se voyait les samedis... La primaire reste donc un moment partagée entre insultes et très bons moments. Depuis, j'ai revu pas mal de copains de primaire, qui un jour ont parlés de leurs regrets face à un autre souffre-douleur de l'école... Je leur ai dis que moi, je n'avais aucun regret, puisque pour ma part, je ne lui avait jamais manqué de respect. Et j'en ai profité pour leur faire remarquer qu'il n'y avait pas eu que lui... à priori, ils ne semblaient même pas se souvenir de leurs insultes à mon égard... Et tous se sont excusés, me disant ne pas s'être rendu compte à l'époque de leurs mots et de leurs actes.... ça n'efface pas tout, mais ça soulage un peu quand même.
Au collège, nouvel univers (ceux de primaire étaient tous partis dans le privé et moi la seule dans le public)... mais rebelotte : insultes ("tu devrais avoir honte, c'est affreux de te voir, tu devrais porter un sac à patates sur le corps et le visage...), voire pages de cahiers arrachées, objet collants non identifiées retrouvées dans mon sac... Trois fois, j'en suis venue aux mains... une fois, j'ai mis une claque à une "caîd" parce qu'elle m'avait insultée. Par la suite, elle est devenue une copine (je ne me souvenais pas cet évènement, c'est elle qui m'en a parlé, car ça l'avait marqué). Une autre fois, avec une fille et la troisième avec un mec... juste deux-tapes (toujours moi qui réagit suite à des insultes).... Y a eu une 4ème fois, le jour où mon "copain-ex" (histoire compliquée) m'a tapé devant toute la classe...
Je me positionnais beaucoup en victime, auprès des pions notamment, mais d'une certaine manière, je cherchais aussi... mêmes les pionnes en avaient marre, et une m'avait dis que j'avais aussi à changer certaines choses de mon côté. Idem qu'en primaire, j'eai revu certains de mes "bourreux"... aucun souvenir de leur comportements, excuses.. pas d'effacement, mais encore du soulagement.
Lycée... une seule attaque, dans le bus par des anciennes du collège, mais ça a vite cessé, car j'avais au lycée des copines très grandes geules et bagarreuses qui dès le lendemain, ont fait comprendre aux filles qui m'avaient chahutées qu'elles pouvaient leur faire pareil, mais bien pire.... les minettes ont bien vite détallées.... Le reste du lycée fut très très cool : j'avais beaucoup de copains, j'ai enfin pu connaitre la joie d'être invitée, ou du moins conviée à participer à des sorties (ciné...).
La fac.... dans les meilleures années de ma vie : pleins de sorties (parfois trop... ;) ), pleins de copains, d'amis, de propositions diverses... des amitiés très sympas, certaines durant encore, d'autres non (mais même si ça n'a pas duré, jamais de clash, juste l'éloignement de style de vie...).
Et maintenant : pleins d'amis, mais vivant en ville à 2h minimum de chez moi, j'y vais donc une à 2 fois tous les 2 mois. Moins d'amis par chez moi, beaucoup moins de sorties (en même temps, avec le boulot, j'assumerais plus les nuits blanches comme avant...), mais des liens qui se tissent petit à petit et des collègues de boulot qui félicitent mon travail :D Et moi qui avait eu droits à des insultes dans la rue par des étrangers, je n'en ai plus eu depuis presque 10 ans...
Bref, superbe évolution, à la fois parce qu'en grandissant, certaines personnes prennent du plomb dans la tête et ne jugent pas (ou plus) sur les apparences, mais aussi liée à un cheminement personnel, à une remise en question.
Désolé pour le roman :oops: