Sarko joue le jeu de l'homme providentiel, c'est de la démagogie pure et le pire (et j'avoue que là c'est ahurissant) c'est que beaucoup qui y croient. Cet homme est pourtant un traitre à son propre parti, se présente comme l"homme de la rupture" comme si avant lui il n'y avait pas eu de politiciens en France... Bref...
1000% d'accord avec Patty et Moofaya.
Ceux qui crie hourra pour la repression, je tiens à leur signaler que les chiffres de la déliquance n'ont pas baisser, qu'il a été prouvé qu'ils avaient été manipulé (dans le Nord la perquisition qui n'a jamais eu lieu juste pour exemple), et que sincèrement l'embrasement de novembre 2005 j'avais jamais vu ça avant ... Sarkozy. Après la repression, parlons de son pendant intelligent, l'éducation.
Sarko, dit lui même que la politique éducative ne marche pas. Que propose-t-il en échange ? de détruire les ZEP (aux moyens déjà minuscules) et mettre quoi en échange ? rien. Déjà que les gamins qui s'en sortent qui viennent de cité il y a en peu, avec encore moins de moyens j'ose même pas imaginer (sans compter que souvent les soutiens de sarko se plaignent aussi que des étudiants arabes ou noirs puissent toucher une bourse du Crous à leurs dépens, je l'ai même lu ici sur ce site, bref passons ...). Mais là où le cynisme devient puant, c'est qu'on voit ensuite toute cette classe politique de droite (en général des proches de Sarko) faire l'éloge de la méritocratie en présentant "des jeunes issus de l'immigration" (pour ne pas dire Français, ça pourrait choquer) qui ont réussi en trimant quatre fois plus que les autres, comme si ces politiques y étaient personnellement pour quelque chose dans leur réussite. Le problème c'est que cela représente un nombre infime de ceux qui viennent de banlieues malheureusement, ce n'est pas réel.
On trouve pourtant des bacs plus quatre au chômage dans les cités, et même des gens avec des diplômes d'ingénieur ou d'informaticien qui ne bossent pas. Parce que dans ces temps incertains à cause du chômage que nous vivons, les employeurs préfèrent toujours employer des gens au "profil conventionnel" plutôt que des jeunes "exotiques", parce que c'est un risque (vu dans un film qui s'appelle "le plafond de verre") car ces jeunes ne sont pas encore considérés comme partie "intégrée" à la société française. Pour moi c'est très grave et la conséquence directe en est le dénigrement de l'école dans les quartiers. Avant "le stylo" c'était l'espoir aujourd'hui "l'école sert à rien". Voilà ce que j'entends tous les jours. Quand ce problème de discrimination sera déverouillé (jusqu'à il y a pas longtemps, il était nié, limite les gens sur qui elle s'exerçait passaient pour des geignards incompétents) , j'aurais peut-être moins de mal à convaincre les gamins de mon collège de Zep à faire des études tout en sachant qu'ils trimeront plus que d'autres en associant vie étudiante et emplois peu qualifié à temps plein. Parce que sans l'éducation les diplômes, que reste t-il à ses gamins ? Reprendre le boulot du père, souvent sans qualification, ou tout simplement devenir délinquant, vu par certains comme une véritable carrière maintenant. C'est pas une excuse que je leur trouve, c'est ce que j'ai constaté sur le terrain.
Ensuite je suis toujours ébahie de voir comment les gens ont du mal à se mettre dans la peau des autres. En France le problème c'est d'abord l'individualisme et le manque d'empathie. La culture du "moi-je" ok, mais la politique c'est pas seulement ce qu'un candidat peut faire pour moi, c'est penser ce qu'il va apporter à l'ensemble du pays et même penser à comment il va résoudre des problèmes qui ne me concernent pas. Est-ce que j'aimerai être traiter comme ce candidat parle des autres ? Est ce j'aimerai ces décisions si elles s'appliquaient à moi ? la politique et s'y intéresser c'est un enjeu collectif et citoyen c'est pas seulement déblatérer avec des arguments type café du commerce. C'est même insultant que les politiques (de tous bords) nous servent ce type de politique politicienne. C'est qu'ils n'ont pas une très haute opinion du peuple français. :arrow: