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Article : Les enfants et l'obésité - Avis du GROS

60 ans 91 25732
J'ai reçu cet article ce matin. Bien sûr c'est un grand groupe qui parraine, mais bon... Le jour où la pub ne sera plus  
partout... :roll:

Je m'attendais comme d'habitude à entendre parler de maladie de l'obésité, de grinotage des enfants... Mais non, le discours change on dirait. Normal, un médecin du GROS est associé à cet article ! :D Quelques exemples :

Citation:
La réponse à l'obésité n'est donc pas à chercher dans la seule diététique. "Le problème de l'obésité ne vient pas seulement de la qualité nutritionnelle. Il est aussi lié à notre société de surabondance alimentaire, on a du mal à s'équilibrer entre notre consommation alimentaire et nos dépenses", renchérit Katherine Kureta-Vanoli (2), diététicienne et spécialiste du comportement alimentaire. La grande confusion est là. Il vaut mieux réapprendre à respecter ses sensations alimentaires qu'à vouloir à tout prix faire du tout diététique.

Les régimes chez les enfants ont des conséquences désastreuses. Dans 95 % des cas, les régimes dits équilibrés échouent sur le long terme et se soldent par une augmentation du poids. Ajoutez au fait que plus tôt les enfants sont mis à la diète, plus le risque de développer des troubles du comportement alimentaire et un surpoids augmente à l'âge adulte.

Les causes de la prise de poids

Un enfant qui grossit est souvent un enfant en souffrance à la suite de contrariétés dans sa vie : divorce, déménagement, problèmes scolaires... L'enfant se sent seul et triste. Pour se réconforter, il a recours à la facilité comme le plaisir de manger qu'il connaît. Par ailleurs, il y a des enfants qui, par nature, sont plus ronds que les autres, ce qui ne signifie pas pour autant qu'ils le resteront à l'âge adulte. Malheureusement, ils devront bien souvent subir les railleries des copains, voire même de leur propre famille. Des critiques qui les angoisseront. Une fois encore, à la recherche de réconfort, ils se réfugieront dans la nourriture. Or, il ne faut pas culpabiliser les enfants. Il faut avant tout apprendre à dédramatiser le surpoids et ne pas comparer l'obésité à un fléau.


Bien sûr, il reste encore ça :

Citation:
Il faut replacer l'acte alimentaire à sa juste valeur : on se nourrit parce que l'on a faim et non pour combler un manque. Si l'on est gros, c'est parce que l'on mange trop et que l'on ingurgite une alimentation pas assez variée. La solution passe par une valorisation de l'éducation alimentaire.


Cette idée reçue que les gros mangent trop est encore bien récurrente... Et en totale contradiction avec ce que dit l'article juste avant !

Mais globalement je trouve que le discours prend une tournure différente et qu'on avance un peu. Qu'en pensez vous ?
47 ans Salon de Provence (13) 617
Patty a écrit:
Bien sûr, il reste encore ça :

Citation:
Il faut replacer l'acte alimentaire à sa juste valeur : on se nourrit parce que l'on a faim et non pour combler un manque. Si l'on est gros, c'est parce que l'on mange trop et que l'on ingurgite une alimentation pas assez variée. La solution passe par une valorisation de l'éducation alimentaire.


Cette idée reçue que les gros mangent trop est encore bien récurrente... Et en totale contradiction avec ce que dit l'article juste avant !



Je ne crois pas que ce soit une idée reçue, Patty. Manger trop n'est pas à prendre au sens "se gaver". Plutôt au sens "trop par rapport à ses besoins énergétiques".
Même les pro RA comme Zermati nous expliquent que si on grossit, c'est parce qu'on mange plus que sa faim, et que le couple faim/satiété nous renseigne sur les besoins réels de notre corps en énergie.
Effectivement, ce dérèglement des sensations intervient plus facilement lors qu'on est en "souffrance" de manière générale, comme le dit l'article.

Pour avoir été une enfant obèse et être une adulte obèse, je trouve aussi qu'on avance dans le regard sur l'obésité en général. On déculpabilise de plus en plus. On ne se contente pas de supprimer les bonbons et le coca, et de donner des carottes crues en pique-nique quand les autres enfants se régalent de sandwichs (vécu !), et d'envoyer manu militari les gamins faire du sport au milieu d'autres qui se moquent de leur performance.
42 ans Sud Ouest 3873
Ben, si les gros mangent trop, ça c'est le postulat de base même de la RA : augmentation de la masse = excès de calories absorbées...
Cela dit, culpabiliser l'enfant (ou l'adulte) ne fait qu'aggarver le problème existant et fait augmenter la masse...



Justement aujourd'hui je regardais les Maternelles et il y avait un sujet d'une maman obèse dont les deux filles ont un surpoids. Je pense qu'inconsciemment on transmet la relation maladive à la nourriture, et ça paraît logique car la maman est avant-tout (ou presque) une nourricière...
Par contre, la maman expliquait que le corps médical a un regard très négatif sur les obèses, et lorsqu'elle a amené sa fille pour un problème de transit on lui a répliqué que c'était car elle la nourrissait mal...
Alors que le reportage montrait qu'elle donnait beaucoup de légumes, et qu'elle variait ben... En fait c'était un pb physiologique.
:roll:

Moi, je dis, il reste du boulot...
Mais du coup c'est vrai je me suis demandée, comment rectifier le tir sans tirer l'enfant dans la psychose du gras et de la nourriture ?
Je crois tout simplement qu'il faut l'encourager à ne manger que quand il a faim, ne pas le priver du tout, ni le forcer, et rester zen. Mais difficile quand on a soi-même un contentieux avec la bouffe...

Ca me fait peur pour l'avenir, car je pense que tant que l'on n'a pas soi-même soigné sa relation à la nourriture, ça reste difficile de ne pas transmettre ce "mal" à l'enfant... Y a qu'à voir, ma mère m'a transmis le problème...
56 ans 14650
Je suis assez d'accord avec ce phrase de Sugarfree

Je ne crois pas que ce soit une idée reçue, Patty. Manger trop n'est pas à prendre au sens "se gaver". Plutôt au sens "trop par rapport à ses besoins énergétiques".

Je crois qu'une des les plus grand problemes de notre societe aujourd'hui est que les enfants ne bouge pas assez.

Quand moi j'etais enfant, j'aller à pied partout ou avec mon velo. La voiture c'etait que le weekend si on aller vister quelqu'un qui habiter loin.

On etait dehors jusqu'a la tombé de la nuit à jouer - la télé c'etait pour le vendredi/samedi soir uniquement, jamais en journée.

On ne passer pas des heures devant la télé, l'ordinateur (n'existé pas) ni à jouer des jeu video.

Donc on bouger plus.

Si les enfants mange des meme quantities que autrefois mais sans bouger autant c'est normal pour moi qu'ils vont grossir.
51 ans 76 10598
Je trouve l'article plutôt encourageant dans son ensemble.

Enfin, on dit que les régimes sont mauvais et voués à l'échec. Que mettre un enfant au régime, c'est risquer de le voir développer des troubles du comportement alimentaire. Que tout le monde n'a pas la même morphologie et qu'un enfant rond n'est pas forcément un futur obèse. Qu'il faut peut-être chercher pourquoi l'enfant se réfugie dans la nourriture, bref traiter le problème à la source.

Bref, je trouve qu'on avance dans le bon sens. :D
60 ans 91 25732
Sugarfree et Pickles Cat, je pense que vous avez tout à fait raison dans votre interprétation. ;)

Mais dans ce cas, j'aurais aimé que la phrase soit plus précise et dise exactement ce qu'elle veut dire au lieu d'entretenir le doute. Si elle avait été rédigée ainsi : "si l'on est gros, c'est parce que l'on mange trop par rapport à ses besoins réels" l'interprétation n'était pas possible.

Vous avez compris le bon sens de la phrase parce que vous connaissez la RA, mais mettez-vous dans la peau de quelqu'un qui en ignore tout ? (c'est ce que j'ai essayé de faire, je me suis mise dans la peau du citoyen lambda pour qui la RA est un mystère total). Il aurait compris "les gros bouffent trop, c'est pour ça qu'il sont gros", je doute qu'il soit allé plus loin, surtout que c'est le discours habituel... :roll:

C'est pour ça que j'ai souligné cette phrase, elle tombait mal par rapport au reste à mon sens. ;)
B I U