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Hyperphagie et dérivatifs

2812
Bonjour,

Je fais depuis plusieurs années de crises d'hyperphagie causées par des angoisses et déprimes. Depuis deux mois environ, les crises sont revenues après environ un an d'arrêt.

Pour éviter  
de me précipiter au supermarché, j'ai mis en place un dérivatif. Dès que je me sens mal, je fais quelque chose qui me fait plaisir, en général acheter un produit culturel.

Je voudrais savoir si d'autres personnes ont des petits trucs qui leur évitent de courir au supermarché ou de vider leurs placards en cas de crise.
39 ans 288
Bonjour,

A mon grand désespoir, j'ai aussi basculé dans l'hyperphagie et je n'arrive pas à m'arrêter.
A mon avis, le meilleur dérivatif que je peux trouver sont les études. Je n'arrive plus à m'y mettre et suis complètement démotivée.
Je refuse d'employer le terme dépression mais pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence. :roll:
En fait, j'ai un gros problème de choix en ce moment. Je dois décider de la vie que je veux mener et je regrette un tas de choix que j'ai déjà faits. Je n'ose pas m'aventurer ailleurs. Je refuse de me projeter...
Pourtant, je sens que ce ne sera que lorsque j'aurai décidé de ce que je veux que je pourrai me débarrasser de ma façon de manger actuelle. Je ne dis pas que la nourriture cessera un jour de m'obséder mais du moins, quand je saurai ce que je veux et ce que je dois faire pour y arriver, j'imagine que ce sera plus sain.

Le tout étant d'agir et non de se lamenter à longueur de jour ou de chercher des remèdes et des règles à suivre, je donne cette réponse en me promettant d'éviter de devenir dépendante encore une fois de ces forums pour lesquels je ne fais qu'attendre des réponses, en donner sans qu'elles soient toujours constructives, histoire de me détourner de mes obligations estudiantines, sociales, professionnelles...

J'ai peur de mes responsabilités car je n'arrive plus à les assumer. C'est la louse, déprime totale, je n'arrive plus à rien et pourtant je DOIS, je ne peux rien faire d'autre, c'est horrible. :shock:

Au départ, mon message était pour te donner des clés... Cherche ailleurs que dans la nourriture des dérivatifs, dans des activités créatives ou la lecture, l'apprentissage de ce qui te ferait plaisir de connaître (langue étangère, histoire, géographie...).
Mais c'est déjà un peu ce que tu fais en achetant des trucs culturels apparemment.

Je me dis que la prochaine fois, à l'approche des crises, j'essaierai de faire quelque chose d'utile à mes études (lecture, apprentissage, recherche d'orientation), mon bien-être (sport, loisir créatifs) ou mes proches (ménage, téléphone, mail, cadeau)...

Un conseil que j'essaye de m'appliquer mais après, ça dépend de la vie et de la situation de chacun...

A défaut de pouvoir t'aider vraiment, j'ai deux questions à te poser: comment as-tu fait pour arrêter pendant un an, as-tu perdu du poids?

bon courage et bonne année!
42 ans 3006
Je peux te donner un conseil qui a fait que ça s'est gentiment calmé : déjà j'ai regardé mes problèmes en face, j'y ai justement fait face. Je me suis sentie fière de moi, ça a contré la culpabilité de faire des crises, et j'avais déjà l'impression d'être plus utile, d'être quelqu'un. Je me suis aussi laissée faire des crises quand elles arrivaient, parceque de toute manière quand je les retenais elles devenaient de pire en pire. J'ai pris le temps d'apprécier ce que j'ingurgitais, et petit à petit les crises se sont faites plus douces, moins grosses. Y'en a qui fument pour oublier, y'en a qui boivent, ben moi je mange. Quand on prend le temps de réfléchir, qu'on cherche à se déculpabiliser... Ca aide aussi. Le fait de s'occuper l'esprit, je n'y avais pas pensé, tiens ;) . Je sais que plus j'essayais d'oublier, et plus ça devenait insupportable. Donc je ne parle que de ma propre petite expérience, m'enfin, peut-être que ça vous aidera, qui sait ?
39 ans 288
"Je sais que plus j'essayais d'oublier, et plus ça devenait insupportable."

N'est-ce pas le syndrôme du sevrage? :?:

Sinon, tu parles au passé. Cela signifie-t-il que tu as réussi à arrêter? :?: :?:

Personnellement, je sais que ce sont les études, mes choix d'orientation et des difficultés à de concentration que je n'accepte pas qui m'ont mise dans cet état. Je me pose toujours des questions quant à mes choix, je n'arrive pas à me fixer sur ce que je suis aujourd'hui. Mon esprit divague constamment sur ce que je pourrais être. Pourtant, je crois que ce que j'étais était très bien, jusqu'à ce que je commence à divaguer ainsi et à prendre beaucoup trop de poids. Je flirte avec le surpoids, j'ai peur...

Je veux essayer de me sevrer. Je veux absolument retrouver un rapport sain à mon corps, à la nourriture, avec ma famille, mes amis etc. Pour la famille et les mais, ça ne va pas être simple car tout le monde évolue constamment, ce qui ne facilite pas du tout le travail. Pourtant, il faudra bien que je décide d'arrêter de me complaire dans mon état actuel et de m'ouvrir à nouveau au monde et de me faire à nouveau confiance et de réfléchir dans le présent.

Bref. Voilà pour mon mot. ;)
Je vais essayer, sérieusement. Six mois peut-être ou plus que je me le répète chaque jour. On peut comprendre que j'en aie marre.

Si jamais j'ai du nouveau, je me ferais un plaisir de le dire. Sinon tant pis... On vit avec aussi. Mais c'est pas très drôle hélas, ça donne pas envie de continuer...

Voilà!
Bon et bien sur ce, bon courage, amusez-vous bien et à bientôt j'espère! :P
42 ans 3006
labouse a écrit:
"Je sais que plus j'essayais d'oublier, et plus ça devenait insupportable."

N'est-ce pas le syndrôme du sevrage? :?:

Sinon, tu parles au passé. Cela signifie-t-il que tu as réussi à arrêter? :?: :?:

Personnellement, je sais que ce sont les études, mes choix d'orientation et des difficultés à de concentration que je n'accepte pas qui m'ont mise dans cet état. Je me pose toujours des questions quant à mes choix, je n'arrive pas à me fixer sur ce que je suis aujourd'hui. Mon esprit divague constamment sur ce que je pourrais être. Pourtant, je crois que ce que j'étais était très bien, jusqu'à ce que je commence à divaguer ainsi et à prendre beaucoup trop de poids. Je flirte avec le surpoids, j'ai peur...

Je veux essayer de me sevrer. Je veux absolument retrouver un rapport sain à mon corps, à la nourriture, avec ma famille, mes amis etc. Pour la famille et les mais, ça ne va pas être simple car tout le monde évolue constamment, ce qui ne facilite pas du tout le travail. Pourtant, il faudra bien que je décide d'arrêter de me complaire dans mon état actuel et de m'ouvrir à nouveau au monde et de me faire à nouveau confiance et de réfléchir dans le présent.

Bref. Voilà pour mon mot. ;)
Je vais essayer, sérieusement. Six mois peut-être ou plus que je me le répète chaque jour. On peut comprendre que j'en aie marre.

Si jamais j'ai du nouveau, je me ferais un plaisir de le dire. Sinon tant pis... On vit avec aussi. Mais c'est pas très drôle hélas, ça donne pas envie de continuer...

Voilà!
Bon et bien sur ce, bon courage, amusez-vous bien et à bientôt j'espère! :P


Je dirais que je suis en rémission, tout ça c'est comme l'alcool, ou la clope, c'est une manière de faire qui se rapproche d'un comportement addictif. Donc on est toujours en rémission. Ca fait un bon bout de temps que je n'ai pas refait de crises, en fait. J'ai appris à dire non à ce qui ne me plait pas, et ça aide aussi.
La nourriture, vue dans cet angle, est une vraie béquille, elle permet de se combler, de calmer les angoisses. Tu n'as pas beaucoup de solutions, à part prendre le taureau par les cornes, et surtout, une chose : arrête de culpabiliser, ça ne servira qu'à empirer les états de crises. Tu fais des crises, ben c'est que quelque chose ne va pas, ne va pas à l'encontre, c'est comme ça.. Règle tes problèmes, un par un. Courage ;)
2812
Labouse a écrit
Citation:
Cherche ailleurs que dans la nourriture des dérivatifs, dans des activités créatives ou la lecture, l'apprentissage de ce qui te ferait plaisir de connaître (langue étangère, histoire, géographie...).
Mais c'est déjà un peu ce que tu fais en achetant des trucs culturels apparemment


Par mon message, je cherchais surtout à savoir si d'autres personnes faisaient comme moi en période de crise, c'est-à-dire une occupation ou autre afin de ne pas se jeter sur la nourriture, car je n'ai pas l'impression que le sujet ait déjà été abordé.

Tant que les problèmes ne sont pas réglés ou lorsqu'ils font leur retour (comme c'est le cas pour moi en ce moment), les crises sont parfois inévitables. Ces dérivatifs me permettent de penser à autre chose. Mais je sais qu'il faut aborder les problèmes en face pour arriver à ne plus faire de crises. Tout cela peut prendre du temps.
39 ans 288
Oui j'avais compris ton message en effet, désolée de m'être répandue en lamentations...
Effectivement il faut faire face aux problèmes...
Pour ma part, j'essaye parfois de me changer les idées en lisant un magazine mais ça n'évite pas la crise. Sinon, je passe du temps sur internet, mais ça m'abrutit beaucoup et ça me fatigue pour justement régler mes soucis...

Tant que j'essaierai de contourner, je me sentirai mal à l'aise.

Sinon, parfois aussi, paradoxe, je fais de la cuisine et j'essaye de ne pas tout manger en la faisant... J'essaye de prendre plaisir à manipuler les ingrédients, les marier entre eux, trouver les saveurs qui feront plaisir à ceux qui mangeront ou tester de nouvelles recettes. J'essaye de réussir du mieux que je peux. C'était un vrai loisir du temps où je n'avais pas trop de soucis et où j'étais confiante et forécment, où je ne me vengeais pas sur la nourriture. Alors j'essaye de retrouver ce plaisir. J'aime toujours ça, mais je suis moins attentive mais d'un autre côté, ça me motive un peu car je pense que j'aimerais vraiment beaucoup retrouver le plaisir de vivre le moment présent, sans culpabiliser de rien et retrouver mon rapport sain avec la nourriture... Je ne sais pas si je me fais comprendre... En fait je trouve dans un autre rapport avec la nourriture l'envie d'arrêter d'en faire n'importe quoi et de me faire du mal.

Autre chose, pour oublier mes soucis, j'essaye de discuter normalement avec les gens. Je ne retiens évidemment rien, puisque j'ai la tête ailleurs. Mais au moins, ça permet de me motiver aussi pour essayer de changer et de m'y mettre sérieusement.

Et puis, j'essaye de ne me concentrer que sur MES problèmes, ce qui est difficile car je fais des interférences avec ceux des autres, j'ai du mal à m'en empêcher. J'essaye de conseiller les autres alors que je n'ai moi-même pas résolu mes soucis.

La preuve dans ce message. :oops:
Mais bon, cela dit, le truc de la cuisine me motive, si tu aimes cuisiner et que tu arrives à te retenir de grignoter ce que tu fabriques, alors pourquoi pas! Tu peux toujours essayer de faire un gâteau ou autre chose quand tu sens venir une crise... Vider ses placards de façon constructive et non plus autodestructrice... Le risque est que ça ne comble pas le vide si tu cherches à en combler un...

Sur ce, je vais d'ailleurs finir ma pâte feuilletée. Ce n'est pas des plus diététiques, mais bon, ça va m'éviter justement de manger ce matin. Et puis effectivement, on a réagi ainsi, inutile de s'en vouloir, d'autres font autrement et pas forcément mieux. Mais évidemment je ne suis pas très fière...

Merci en tout cas. J'ai répondu la première fois car ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas toute seule à réagir ainsi. On le sait pour en avoir entendu parler, mais c'est pas pour autant qu'on ne culpabilise pas etc. Et bon courage aussi. Je suis très impatiente...
42 ans 3006
SoleilMoon a écrit:
Labouse a écrit
Citation:
Cherche ailleurs que dans la nourriture des dérivatifs, dans des activités créatives ou la lecture, l'apprentissage de ce qui te ferait plaisir de connaître (langue étangère, histoire, géographie...).
Mais c'est déjà un peu ce que tu fais en achetant des trucs culturels apparemment


Par mon message, je cherchais surtout à savoir si d'autres personnes faisaient comme moi en période de crise, c'est-à-dire une occupation ou autre afin de ne pas se jeter sur la nourriture, car je n'ai pas l'impression que le sujet ait déjà été abordé.

Tant que les problèmes ne sont pas réglés ou lorsqu'ils font leur retour (comme c'est le cas pour moi en ce moment), les crises sont parfois inévitables. Ces dérivatifs me permettent de penser à autre chose. Mais je sais qu'il faut aborder les problèmes en face pour arriver à ne plus faire de crises. Tout cela peut prendre du temps.


Je suis d'accord avec toi, ça prend du temps. Dis, quand tu cherches un dérivatif, ça te fait oublier les crises ou simplement les retenir ?
2812
Les dérivatifs font passer la crise. Je suis concentrée sur autre chose et je ne ressens plus le besoin de manger.
42 ans 3006
SoleilMoon a écrit:
Les dérivatifs font passer la crise. Je suis concentrée sur autre chose et je ne ressens plus le besoin de manger.


Voilà qui est particulièrement intéressant, si jamais j'ai une revenue des crises (ce qui ne serait pas étonnant vu que ma situation se précarise..) je vais essayer de suivre ton exemple.
L
47 ans marseille 73
coucou à toutes
les dérivatifs quand on souffre d'hyperphagie c'est important.
le mien c'est de m'occuper de moi.
les soins du corps : un gommage pour le corps à l'odeur pétillante, champagne et oui ça existe.
puis un tartinage de créme au chocolat, un vrai délice.
je me mangerais bien lol.
menu plaisir et là c'est un festival de senteurs assuré. ;)
M
39 ans 3802
ce qui peut m'aider:

m'occuper de moi
voir des amis
faire du shopping
faire qqch de mes mains (loisirs créa, cuisine) et voir que je suis capable de réaliser des choses et que ce n'est pas lié à mon poids
bref, vivre et voir que je peux être heureuse sans ingurgiter de la bouffe en quantité!

pour ma part, mon problème est d'arriver à enclencher ce qui me sauve des crises car difficile de résister à cet état second
43 ans Haguenau 107
Salut les filles,

Hé oui ! Je l'avoue j'ai le meme problème surtout le soir apres le boulot...
Mon truc a moi c'est de fabriquer des barrettes têtes de mort... ou alors ponçé et repeindre des meubles... Quand je me lance dans ces tâches de grandes envergures, ben j'en oublie la faim :D
Bon je dis pas, faut prévoir des litres de flottes, parce que repeindre ou ponçés des meubles c'est physique a mort !!! :lol:
Bon et les barettes ça fatigues que les yeux... et dieu seul sait a quelle point les allumettes me seraient utiles dans ce cas :lol:
Sinon j'aime aussi sortir prendre l'air respirer un coup !
Ou chanter a foond les balons dans tout l'appart :oops: euh dsl mes voisins cheris :oops:
En tout cas, je sais que si je ne fais pas qqch de mes mains... ben je me retrouve a ronger mes ongles, ou fumer mon paquet de clope ou encore je me retrouve avec une tablette de chocolat entre les dents.... Donc suis toujours entrain de faire qqch de mes deux mains :lol:
42 ans 3006
Aspha a écrit:
SoleilMoon a écrit:
Les dérivatifs font passer la crise. Je suis concentrée sur autre chose et je ne ressens plus le besoin de manger.


Voilà qui est particulièrement intéressant, si jamais j'ai une revenue des crises (ce qui ne serait pas étonnant vu que ma situation se précarise..) je vais essayer de suivre ton exemple.


Bon y'a eu une crise hier soir et je n'ai pas réussi à éloigner les choses plus d'une journée. Ca ne marche pas avec moi j'ai la frustration tenace... C'est dingue de ne pas pouvoir résister quand une frustration arrive. Ca a été la frustration de ne pas arriver à dire que quelque chose m'agaçait hautement.
2812
Aspha a écrit:
Aspha a écrit:
SoleilMoon a écrit:
Les dérivatifs font passer la crise. Je suis concentrée sur autre chose et je ne ressens plus le besoin de manger.


Voilà qui est particulièrement intéressant, si jamais j'ai une revenue des crises (ce qui ne serait pas étonnant vu que ma situation se précarise..) je vais essayer de suivre ton exemple.


Bon y'a eu une crise hier soir et je n'ai pas réussi à éloigner les choses plus d'une journée. Ca ne marche pas avec moi j'ai la frustration tenace... C'est dingue de ne pas pouvoir résister quand une frustration arrive. Ca a été la frustration de ne pas arriver à dire que quelque chose m'agaçait hautement.


Bonsoir Aspha,

Il ne faut pas t'en vouloir. Pour moi non plus, ça ne marche pas à tous les coups. Et d'ailleurs, aujourd'hui, j'ai une petite crise.
B I U