En septembre 2005, je me décide à consulter pour la énième fois un centre spécialisé de l'obésité.
En effet, depuis ma plus tendre enfance, je souffre d'obésité et je suis comme
vous toutes une spécialiste du régime yoyo.
Mais là il faut faire quelque chose, je n'arrive plus à me mouvoir, ma vie sociale devient inexistante et j'ai plusieurs facteurs de co-morbidité associés à mon obésité.
Mais, un autre mais !, quoi faire ?
Je pense à un by pass, -je ne veux pas de l'anneau pour différentes raisons-, mais je le considère -et encore maintenant- comme une mutilation.
C'est donc avec tout cela en tête que je me présente à ma 1er consultation à l'hotel Dieu à Paris.
Déjà, surprise !, enfin on ne me culpabilise pas, on m'écoute, on me laisse parler et on me considère comme une personne à part entière.
Je lui parle tout de suite du by pass. Là, la réaction est immédiate : Mais vous croyez qu'un by pass se fait comme cela, il faut environ un an avant de subir cette intervention, car il y a pleins d'examens à faire et puis il faut tester votre motivation........... je suis ressortie de cette première consultation enchantée par l'accueil, mais beaucoup moins de ce que l'on m'avait dit. Je pensais "un an, mais ils sont fous, ils ne se rendent pas compte".
Donc, j'ai suivi la route imposée par l'hotel dieu. Visites mensuelles, hospitalisations, examens. Et au final, décision du staff qui dit oui ou qui dit non au regard de tous les examens pratiqués.
C'est cela qui en ce qui me concerne a été le plus dur à vivre. A ne pas savoir si malgré tous les examens pratiqués, quelle serait la réponse.
Enfin, la date est décidée, c'est le 8 novembre. Tout est préparé. Je suis prête.
Trois jours avant l'intervention, sonnerie de téléphone et le médecin qui me suit à l'hotel dieu est désolé, mais ils viennent de découvrir un problème mécical qui leur avait échappé jusqu'à présent. Si cela s'avère confirmer, l'opération n'en devient que plus dangereuse. Je suis effondrée. On refait des examens complémentaires. Je vais dans un autre hopital pour confirmer ou infirmer le diagnostic. Finalement, on ne trouve rien.
Je ne suis plus aussi vaillante qu'au début de mon parcours, je ne lâche pas, mais j'en ai marre......... Toutes ces interrogations me troublent énormément. D'autant plus que maintenant la date est reportée au 30 janvier.
Entre le mois de novembre et le 30 janvier, j'ai réussi à mettre encore 20 kilos en plus dans ma banette, oui vous lisez bien 20 kilos, comment est-ce possible, je n'en sais rien. Toujours est-il qu'ils viennent s'ajouter à ceux que j'ai déjà et cela fait beaucoup.
Le 30 janvier arrive, je suis rentrée la veille.
L'opération a lieu, je suis en salle de réveil,, puis en réanimation. Je ne souffre pas, je dors beaucoup.
Puis le jeudi arrive, et c'est le TOGD, et là c'est l'horreur. Ils sont à six pour me faire basculer du brancard à l'appareil et je suis à poil, je n'arrive pas à me redresser, c'est l'horreur et là je réalise encore plus à quel point j'en suis arrivée.
On me retire les perfursions et le redon le vendredi et je peux enfin aller prendre ma douche.
Je rentre chez moi le lundi.
Je mange mixé, c'est un peu "dégueu", mais c'est dans le protocole.
J'ai très mal au ventre lorsque je bouge.
Je vois le chirurgien jeudi prochain.
C'est un nouveau chemin qui m'attend. L'expression "ce n'est que du bonheur" me sort par les yeux.
Perdre x kilos ne m'intéresse pas, il s'agit pour moi de mieux-être, de ne plus souffrir lorsque je monte un escalier, de pouvoir me baisser, de pouvoir reprendre mes activités de bénévolat et là j'espère que cette opération va me le permettre.
Pardon si j'ai été longue, mais j'avais besoin de l'écrire.
Si mon parcours peut en aider d'autres.............