caducee.net a écrit:HERPES LABIAL
Définition
Provoqué par l'herpès virus simplex de type 1, l'herpès labial classiquement appelé bouton de fièvre est la forme d'herpès la plus courante.
Ce virus provoque l'apparition sur les lèvres et autour de celles-ci de vésicules transparentes, de la taille d'une tête d'épingle, entourées d'une aréole rouge. Les bulles éclatent assez rapidement en formant des croûtes. La peau cicatrise sans séquelles.
Un adulte sur cinq peut être confronté à un bouton de fièvre et peut en développer plusieurs au cours de l'année (Étude Sofrès Janvier 95 "Herpès Labial et boutons de fièvre")
Synonymes : Herpès labial, HVS-1,virus Herpès simplex de type 1, feux sauvages, bouton de fièvre.
La primo-infection
Le premier contact a souvent lieu dans la petite enfance.
A partir de six mois, le bébé n'est plus protégé par les anticorps maternels. Classiquement l'enfant entre six mois et quatre ans est contaminé lors d'un baiser donné par un adulte porteur.
On estime à que 70 à 90 % de la population a été en contact avec le virus dans son enfance.
Cette primo-infection première passe généralement inaperçue (pas de symptômes dans 90 % des cas).
Chez certaines personnes, le plus souvent des enfants, la primo infection peut causer de la fièvre, une gingivostomatite, une enflure et des ulcères sur les gencives et l'intérieur des joues ou une infection de la gorge (pharyngite) qui peut être confondue avec une forme de pharyngite bactérienne.
Après la primo-infection, les virus se nidifient dans les ganglions nerveux et peuvent y rester inactifs pendant des années, sans être détectés par le système immunitaire ou il peut être réactivé, et ainsi provoquer les poussées d'herpès.
Localisation
Les manifestations sont fréquentes sur le pourtour de la bouche ou autour des narines, mais également à l'intérieur de la bouche, au fond de la gorge, sur les gencives, sur les joues ou sur le front, voire les yeux (herpès oculaire).
Une atteinte oculaire peut provoquer un trouble permanent de la cornée et donc une baisse de l'acuité visuelle
Mode de transmission
Le virus de l'herpès peut se retrouver dans les lésions mais aussi dans la salive, les sécrétions nasales, les larmes. La contamination peut se faire par contact direct avec les lésions ou des sécrétions contaminées.
L'auto-contamination est également fréquente. La personne porteuse contamine un autre site sur son corps par l'intermédiaire de la main.
La contagion est possible dès les premiers symptômes et jusqu'à ce que les croûtes sèchent.
Diagnostic
Le "bouton de fièvre" ne constitue pas l'unique manifestation herpétique sur la zone oro-faciale. D'autres maladies, souvent beaucoup plus graves (gingivo-stomatite, kérato-conjonctivite, encéphalite, panaris herpétique, infection disséminée chez les immunodéprimés, et même parfois herpès génital), peuvent être associées au virus de l'herpès.
Penser au virus herpès, même sans vésicules visibles, représente la difficulté principale du diagnostic.
L'examen des lèvres, de la langue, des faces internes des joues et du pharynx doit être systématique devant toute éruption ou fièvre.
Le contexte, l'examen des autres muqueuses (conjonctives, organes génitaux externes) et des téguments sont de précieuses aides au diagnostic.
Les examens complémentaires :
- Le cytodiagnostic par frottis met en évidence l'effet cytopathogène du virus (œdème cellulaire, cellules multinuclées, inclusions intranucléaires)
- L'immunofluorescence détectent l'antigène viral avec des anticorps monoclonaux : c'est une méthode rapide spécifique et permet la distinction entre HSV1 et HSV2.
- Isolement du virus par culture et typage.
- Sérologie : dans la primo-infection l'ascension du taux des anticorps entre le premier prélèvement précoce et le deuxième prélèvement 15 jours après est significative et permet de faire le diagnostic.
Symptômes
Un bouton de fièvre se développe, et disparaît, au cours d'un processus de 6 phases pouvant s'étendre de 6 à 12 jours :
Phase 1 - Signes avant-coureurs : picotements, brûlures, démangeaisons... Cette phase dure en moyenne 6 heures.
Phase 2 - Prémices des cloques : tâches plates, peau rouge par endroit, parfois un peu boursouflée. Cette phase peut durer jusqu'à 24 heures.
Phase 3 - Phase "papule'' : Les cloques commencent à grossir, des papules se forment. Elles ont l'aspect de petites proéminences rouges. Cette phase peut durer de 1 à 2 jours.
Phase 4 - Stade des "pustules et vésicules". Une vésicule est une cloque arrivée à maturité : les papules, gonflées de liquide clair, peuvent durer plusieurs jours durant lesquels le virus est très contagieux. Ces vésicules peuvent apparaître isolées ou en grappes et sont parfois douloureuses ou prurigineuses.
Phase 5 - Phase "d'ulcération". Les vésicules et pustules éclatent, formant ainsi une plaie purulente et douloureuse.
Phase 6 - Phase "croûtes". Quand les lésions sèchent, apparaissent les croûtes jaunâtres. A ce stade il y a peu de risque de contagion. La guérison survient après 5 à 7 jours, elle est spontanée et ne laisse pas de cicatrice.
Chez l'enfant, l'herpès labial s'accompagne souvent d'ulcérations des gencives ou de la bouche ainsi que de fièvre, et il peut arriver que le virus soit responsable d'une encéphalite.
Les traitements
Il n'existe aucun traitement médical qui guérisse définitivement l'infection au HSV-1.
Des antiviraux sont particulièrement utilisés pour atténuer les symptômes et parfois même prévenir l’éruption, s'ils sont appliqués précocement :
- Application de médicaments antiviraux comme acyclovir, famciclovir et valacyclovir, surtout utilisés chez des patients dont le système immunitaire est affaibli.
- Solution antiseptique locale 2 fois par jour avec une compresse stérile
- Poudre inerte pour assécher et isoler les lésions
Les facteurs déclenchants
L'herpès est déclenché par :
- Le soleil (utiliser un écran total maximum ou un stick solaire)
- L'irradiation par les rayons UV
- Le froid
- La fièvre
- Un stress et une surcharge émotionnelle
- Un écart diététique
- Une perturbation hormonale
- Les menstruation
- Des substance toxique
- Certains médicaments (ex : immunosuppresseurs)
- Certaines maladies fébriles
- Un affaiblissement du système immunitaire
- Une fatigue physique
Conseils aux patients pour éviter la contamination d'un tiers ou l'autocontamination
Les sujets atteints d'herpès labial doivent :
- Eviter D'embrasser les nouveaux-nés, les personnes immunodéprimées ou atteintes de dermatose atopique
- Eviter de prendre dans les bras un enfant souffrant d'eczéma (pourrait provoquer un eczéma herpétique)
- Eviter les rapports sexuels oro-génitaux.
- Eviter de partager du linge et objets de toilette (gant, serviette, brosse à dents, ...).
- Ne pas échanger des lentilles
- Effectuer une désinfection locale
- Pas mettre de maquillage sur la lésion
- Ne pas toucher le bouton de fièvre en dehors des applications de la crème
- Se laver les mains après tout contact avec les vésicules
- Ne pas percer le bouton de fièvre ou la cloque et ne pas arracher les croûtes
- Ne frotter ni les yeux, ni les paupières (éviter l'autocontamination bouche à oeil)
- Après la toilette du visage, éviter de se frotter les yeux avec le même coin de drap de bain utilisé pour sécher la bouche
- En cas de port de lentilles de contact, ne pas les humidifier avec la salive....
Rédacteur : Florence Campagne
Avril 2001
passeportsante.net a écrit:Description médicale
Connu sous les noms populaires de « feu sauvage » ou « boutons de fièvre », l’herpès labial se manifeste par l'apparition d’un bouquet de vésicules, le plus souvent sur le visage, et en particulier autour des lèvres. Exceptionnellement, les symptômes peuvent se manifester à l'intérieur du nez, sur le bord d’une oreille, sur le menton ou sur une joue. Généralement, l’herpès labial est causé par le virus de l'herpès simplex de type 1 (VHS-1), mais il peut à l’occasion s’agir du type 2 (VHS-2). Toutefois, ce dernier est habituellement associé à l’herpès génital.
La durée moyenne de guérison des symptômes est de sept à dix jours, sans traitement. Une personne infectée par le virus de l’herpès simplex en reste toujours porteuse, et les symptômes peuvent réapparaître en tout temps. Néanmoins, certaines mesures permettent d’accélérer la cicatrisation et de réduire la fréquence des accès d’herpès labial.
Prévalence
L’infection au virus de l'herpès simplex de type 1 est très répandue. Selon la région du globe, de 50 % à 90 % de la population aurait des anticorps contre ce virus. Les anticorps servent à lutter contre l’infection. Posséder des anticorps contre le virus de l’herpès simplex signifie qu’on a déjà été mis en contact avec le virus, mais on peut l’avoir totalement éliminé avant d’en avoir été infecté.
Évolution
Le virus est souvent acquis durant la petite enfance. Le premier contact provoque souvent une poussée d’herpès très prononcée. Ensuite, le virus demeurera inactif dans les cellules nerveuses de la peau durant toute la vie. Il se réactivera sous forme de poussée d’herpès labial à des intervalles variant de quelques mois à quelques années. Divers facteurs peuvent « réveiller » le virus (voir la section Facteurs de risque).
Mode de transmission
D’une personne à une autre
L'herpès labial peut se transmettre par contact direct avec les vésicules, avec des objets contaminés (ustensiles, serviettes, etc.) ou par la salive d’une personne infectée.
La période où les vésicules éclatent est la plus contagieuse.
Le risque de contagion demeure élevé jusqu’à ce que la cicatrisation soit complétée, mais le virus peut aussi se transmettre par la salive en l’absence de symptômes.
Chez les adultes, les baisers ainsi que les contacts sexuels oraux/génitaux sont les principales voies de transmission.
Chez une même personne
Le virus peut se transmettre des lèvres à d’autres parties du corps si les doigts touchent aux lésions, puis aux muqueuses des yeux (conjonctivite ou ulcère de la cornée), à l’intérieur de la bouche (gingivo-stomatite herpétique), au nez, et aux organes génitaux (herpès génital). Il arrive aussi (mais rarement) que des lésions apparaissent sur les doigts.
Conséquences
L’herpès labial peut être gênant et survenir au moment le moins approprié, mais il n’a habituellement pas de conséquences importantes pour la santé, hormis pour les personnes qui ont un système immunitaire déficient (par exemple, en raison du sida ou de médicaments qui affaiblissent le système immunitaire). Chez ces personnes, l’infection au virus de l’herpès simplex de type 1 peut s’aggraver dangereusement.
Quand consulter?
- En cas de lésions qui ne guérissent pas à l’intérieur d’une à deux semaines.
- En cas de fièvre ou de symptômes très intenses durant un épisode d’herpès.
- Si les récidives sont fréquentes.
- En cas de maladie qui affecte le système immunitaire.
- Si les yeux deviennent sensibles à la lumière durant ou après un épisode, ce qui peut être le signe que l’infection a gagné les yeux.
Symptômes
Un épisode d’herpès labial commence souvent par un picotement ou une démangeaison sur le bord d’une lèvre, et par un durcissement de la peau à cet endroit.
Une journée ou deux plus tard, un ensemble de petites vésicules rouges et douloureuses apparaissent, remplies de liquide, qui finissent par éclater puis former une croûte.
Le premier épisode d’herpès labial, généralement plus intense, est parfois accompagné de fièvre, de fatigue, de perte d'appétit et de maux de tête.
Personnes à risque
Les personnes ayant une déficience immunitaire causée par une infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), une maladie grave, une transplantation d’organe, etc.
Facteurs de risque
Une fois que le virus a été contracté, différents facteurs contribuent aux récidives de symptômes :
Une élévation de température, à la suite d’une fièvre ou de l’exposition au soleil.
Des lèvres sèches.
L’anxiété, le stress, la fatigue.
Une maladie.
Des traumatismes locaux (un traitement dentaire, une coupure, une gerçure).
Les menstruations.
Une mauvaise alimentation.
L’utilisation d'immunosuppresseurs.
La suite :
http://www.passeportsa...iche.aspx?doc=herpes_labial_pm
:oops: Quels pavés !