merci à toutes pour vos réponses. ça me remonte le moral de savoir que c'est "normal" de douter ainsi. je réponds donc à vos questions:
Crois-tu vraiment qu'un régime puisse venir à bout de ta peur ?
je sais que non mais au fond de moi je continue d'espérer
Par quoi as-tu compensé - remplacer les compulsions à ce moment là ?
ben rien du tout, enfin si je me suis assomée de travail à la fac et pendant les week ends et mes moments de fatigue, je sortais parce que je ne "crise" QU'à la maison.
As-tu trouvé la cause de ton angoisse et des compulsions ?
absolument pas, j'ai plutot l'impression que ça va tellement bien que ça va mal, c'est bizarre ce sont juste des sensations, un profond sentiment de mal être inexpliqué, le sentiment de ne pas être à ma place, le sentiment que je devrais être quelque part d'autre, avec d'autres personnes. je me suis toujours sentie comme ça, à l'écart, mal aimée, en manque d'amour et d'affection, allant jusqu'à refuser les preuves d'amours qu'on me porte. c'est bizarre je sais, c'est contradictoire, les preuves d'affection me font peur, ça me fait sentir que je ne suis qu'un objet, que je suis "sale", .... c'est frustrant de ne pas pouvoir dire les choses comme je les sens vraiment. j'ai plutot l'impression que mes souvenirs sont ceux de quelqu'un d'autre, comme si je n'étais pas moi même durant tout le temps que j'ai passé, je ne me sens réelle que dans l'instant présent, je me sens moi même dans le futur... j'ai des angoisses depuis que je suis enfant, et je pleurais très souvent la nuit, je n'ai jamais vraiment connu un sommeil réparateur, et tout les soirs je suis prise d'angoisses.
Et surtout as-tu pensé à demander de l'aide ou un suivi IRL ?
non. je refuse l'idée de me faire aider car j'ai toujours estimé que je n'en ai pas besoin, que de toute façon mes problèmes ne sont pas si important pour que je daigne y prêter attention, qu'en plus je suis incapable de parler de moi.
Essaies de trouver l'élément déclencheur de tt ça
ça me rassure de me dire que ce n'est que le fruit de mes hormones,que je suis une éternelle dépressive, que je suis incapable de me sentir bien. ces quelques derniers jours, tout s'est mélangé dans ma tête, j'avais beaucoup de travail à fournir, je me sentais bien dans ce que je faisais, j'avais eu un succès fou auprès de la gent masculine, tout ceux que je croisais me disais que je paraissais extrêmement attirante, et pourtant je n'avais rien changé de spécial chez moi. je me souviens que BigBeauty m'avais dit que c'était surement parce que je faisais ce que j'aimais (dessin, travaux manuels, ...) et puis il y a cet ami que j'admire beaucoup, je ressens quelque chose pour lui, mais le plus dérangeant c'est qu'il a une petite amie et que c'est une des meilleures amies que je puisse avoir, c'est comme un sentiment de culpabilité mélangé à de la peur, enfin je sais pas, c'est comme si je me sentais soudainement mal sans savoir pourquoi, j'étais incapable de penser.
juste au moment de poster mon message 'jai vu qu'il y avais ta réponse georgesmichel, ton témoignage me touche, j'aurais pu écrire la même chose..chaque jour je prend la décision de ne plus manger, et tout de suite après je vois ce petit carré de chocolat, je me dis qu'un tout petit bout ne ferais rien de mal, et puis un deuxième, troisième jusqu'à ce que je me rendes compte que toute la tablette y est passé, et là je suis dégoutée par moi même car quelques secondes plus tôt je m'étais promis de résister. et puis j'ai déjà commis l'erreur de terminer la tablette, autant en reprendre.
mais mes crises ne sont plus aussi culpabilisantes que dans le passé, elles n'ont pas diminuées mais elles n'ont pas le même effet on va dire. et c'est là que je me sens le plus mal, le fait que je ne me sentes pas aussi coupable à chaque bouchée qu'avant voudrait dire que je n'ai pas ce petit déclic qui fait que je me rendes compte de la quantité ingérée. rien que cette semaine, j'ai dû passer 3 jours sans manger, comme ça, sans raison, je n'y pensais plus c'est tout.. je ne m'en suis rendue compte que quand au cours d'une de nos réunions pour le club à la fac, notre encadrant nous a amené un plateau de biscuits et du thé,au début ça allait, je me sentais normale, j'avais presque oublié mes problèmes avec la nourriture, et là j'ai eu cette boule à l'estomac, sans déclencheur, j'ai regardé le biscuit que je tenais entre mes doigt, j'ai regardé mes camarades, j'ai croisé mon reflet dans une des vitrines et là je me suis sentie fébrile, je me suis sentie parasite, je me suis demandé comment on pouvait m'aimer, si on m'aimait vraiment et là je me suis sentie de trop. le prof est venu pour voir où nous en étions dans la réunion, sa main m'a effleuré parce qu'il passait à côté, c'était limite crise de panique, j'étais clouée sur ma chaise, complétement paniquée. je ne sais pas pourquoi j'ai peur de choses aussi insignifiantes..
en tout cas merci à toutes