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TCA : Et si c'était ma béquille ?

39 ans Paris 2114
Excluons immédiatement les cas extrêmes qui peuvent mettre en danger la vie de la personne.

Mais imaginons une personne +/- "normale" ayant des TCA ,mais sachant se tenir à la  
limite, toujours...

Je vis avec depuis des années, j'ai essayé de me soigner à maintes reprises...mais ça revient toujours...et finalement et si c'était ma soupape de secours, ma béquille qui m'aide à pas m'écrouler sous le poids d'autres problèmes plus profonds?

Un peu comme le surpoids en lui-même qui aide d'autres personnes à se protéger, à se sentir mieux...et pourquoi pas mes TCA ?

Peut être qu'il n'y a pas que des aspects négatifs dans cette maladie ?
S
41 ans mulhouse 5
ca peux t'aider à ne plus penser quelques instant.
mais ensuite tes problemes seron toujours encore là.
mager permet à ton esprit de s'evader quelques instant... donc de fuire.
mais il est vrai que manger soulage ( meme si on fond on sais que ca n'aide en rien) mais ensuite arrive la culpabilité. :cry:
45 ans Bordeaux 311
Il y en a c'est le shopping, d'autres l'adrénaline, ou le sexe! ;)

Nous c'est la nourriture (entre autres ;)). Oui je crois que pour certains la nourriture a un caractère plus "apaisant" que pour d'autres.

La seule chose à faire c'est d'essayer de l'accepter et de savourer ces "crises", d'y prendre du plaisir, non?

Je ne sais plus qui ni quand mais qq1 avait rapporté que son psy lui avait dit que le schéma suivant lequel cette personne fonctionnait (TCA) était présent depuis tellement longtemps qu'il n'y aurait surement jamais moyen de les "guérir" et qu'il fallait apprendre à vivre avec.

Moi j'accepte de manger alors que je n'ai pas faim, ça me fait du bien, ça me fait plaisir, et puis quand je vais mieux, je ne remange que quand j'ai faim.
C'est pas simple mais pour le moment j'ai pas trouvé mieux.
37 ans 92 / 69 5897
Je le vis comme ça aussi Vanee,

J'en souffre, mais j'ai besoin aussi, comme toi de ces périodes...

Je crois que j'ai fianlement trouvé un équilibre, fragile, j'en conviens...
entre mes crises, mes retournements de cerveau, mes privations...

Je crois qu'on a fini par l'intégrer totalement dans notre vie..

Ce n'est pas forcément une aide .. mais c'est un élément de notre personnalité, de notre vécu.

C'est une sensation connue, dans lequelle on peut se réfugier.

Je connais cette douleur, je connais les conséuences, finalement, je préfère ça à une autre souffrance..

Ca fait partie de notre paysage, de notre vie.

Finalement c'est une partie de nous, qui fait que nous sommes vivantes, et vraiment nous mêmes.

Je pense que c'est aussi un cache misère.
On se détruit à petit feu pour ne pas se détruire totalement.
Un suicide long, délicat, et dont nous sommes plus ou moins conscients, qui nous empêchent d'aller vers l'irrémidiable...
37 ans là bas, au loin 1705
je ne conçois pas ma vie sans TCAs, ils sont mes amis, ils me bouffent oui mais ils me rassurent...d'ailleurs, j'ai souvent l'impression qu'il n'y a que ça de réel
I
38 ans 100
La nourriture a certes quelque chose d'apaisant, mais je ne vois pas dans quelle mesure des TCA peuvent apporter une stabilité, ou une consistance, ou je ne sais quoi à la vie.
Pour moi c'est plutôt l'enfer quotidien. Donc j'ai du mal à concevoir les choses autrement...
37 ans 92 / 69 5897
C'est en enfer, mais dans le sens béquille, elle apporte une attention sur qeulque chose..

Je crois qu'elle permet le suicide à petit feu, et calmer finalement les pulsions de destruction qu'ona..

Les tcas, on est bien d'accord, c'est physiquement, moralement, c'est se torturer, y penser, l'obscession

C'est ouvrir la fenêtre pour bruler des calorie, c'est bouger tout le temps pour..quelque chose..
C'est tout ratrionaliser dans un but..
C'est sentir physiuqement ce vide, ou ce plein..

C'est vouloir se remplir pour les uns totalement, comme au bord du gouffre, et rssentir cette douluer partout du bas en haut..
dans tout l'estomac,
ou c'est vouloir rejetter tout ce qu'on a, jusqu'à ses entrailles, rêver de tout expulser, se l'imaginer, en avoir marre...

Mais dans tout ça, c'est quelque chose de connu, qui apporte qq chose de "stable" dans l'instabilité .. de notre personnalité...

Une manière d'extérioriser notre intérieur exacerbé..

De priver, ou de mettre en avant ce truc qui nous bouffe, qui nous grignotte, qui nous remplit ....

Je comprends ce que Vanessa veut dire..

Si je n'avais pas ces tcas, je ferai quoi ?
Je me viderai comment ? je voudrais me taillader ?
Je voudrais me remplir de quoi ? comment ?

Tca .. une sorte de bout de bois bancale pour des etres qui ne savent plus danser, qui ne savent plus s'empoigner,
un semblant, un simulacre de rien..
Une illusion de présence inutile, futile...

Tu comprends ?

(pas le courage de relire, désolée s'il y a fauts ou incompréhension)
45 ans Bordeaux 311
Je pense qu'il existe différents degrés de TCA.

Personellement, je n'ai pas l'impression de me détruire ni de me "suicider à petit feu". La nourriture m'apporte du réconfort comme n'importe quelle autre source. J"y prends du plaisir en essayant de ne pas culpibiliser.

Mais je conçois que pour d'autres personnes, des TCA plus forts soient un enfer.
I
38 ans 100
En fait j'avais du mal à concevoir ce que maintenant je comprends un peu, parce que chez moi, les TCA ont plutôt tué... pas vraiment mon esprit créatif et ma détermination, mais plutôt ma capacité à les prendre en compte et à m'en servir.

Donc ma vie a perdu son sens le jour où j'ai cessé d'écrire, de composer, de photographier...

Forcément, mon bilan est plutôt négatif... ils m'ont volé plus qu'ils ne m'ont offert.
Bien plus.



Mon solde est négatif.
B I U