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Le cercle infernal...de l'anorexie et de la boulimie...

38 ans Pau (64) 56
Tout d'abord si je suis ici, c'est tout simplement parce que je voudrai parler d'un sujet qui me pèse, depuis maintenant plus de trois ans... Trois ans que je  
vis quotidiennement avec tantôt l'anorexie, tantôt la boulimie...
Je suis actuellement en 1ère année de fac, j'ai 18ans. Tout a commencé en classe de troisième où j'ai découvert l'anorexie pour la première fois par le biais d'une fille de ma classe qui a sombré dans cet enfer au fil de l'année... A travers elle, j'ai vu la fulgurante perte de poids qui pouvait se produire. A cet époque, je venais de vivre des années de collège assez difficile durant lesquelles j'ai dû supporter des surnoms tels que "la boule", surnoms blessants qui n'avaient pas lieu d'être car j'étais loin d'être grosse même si je n'étais pas très mince non plus, disons que j'étais dans la "norme". En troisième, je me suis dit qu'il fallait que je maigrisse pour que ces railleries cessent (cessent de me pourrir la vie) et j'ai commencé ce que je n'aurai jamais dû commencer... Je suis tombée dans l'anorexie précisément au mois d'avril 2001. Personne de mon entourage ne s'en est aperçue, excepté des copines de classe qui étaient désarmées face à mon propre désarroi. J'ai perdu des kilos au fil des semaines, mon corps était nettement amaigri mais je ne le voyais pas. Et puis les vacances d'été (2001) sont arrivées, et là, un "phénomène" inverse s'est produit, phénomène que je ne m'explique toujours pas: je me suis remise à manger, presque inconsciemment, et de plus en plus au fil des jours... Bien évidemment, à la fin des vacances j'avais repris tous les kilos perdus... Je n'ai plus trop prêter attention à mon physique car je savais que j'allais enfin changer d'univers: entrer au lycée, ne plus jamais revoir ceux qui m'avaient tant souffrir... Mais j'ai tenu jusqu'à l'hiver, et au début de l'année 2002, en classe de seconde, je ne pouvais plus supporter l'image que me renvoyait le mirroir, je suis tombée dans une nouvelle "phase" d'anorexie... Et l'été qui a suivi rebelotter: l'autre extrême, la boulimie... Boulimie non vomitive, ce qui explique la reprise de poids. Les crises ( de boulimie) étaient assez fréquentes et à la différence de l'anorexie, je ne contrôlais plus rien, c'était mon organisme qui parlait, qui avait besoin de compenser toutes les privations et les frustrations que je m'étais durement imposées... En fait, depuis, phases d'anorexie et de boulimie s'alternent. Chacune d'elle s'est allongée, et elles se sont même rapprochées de plus en plus, pour finir, au jour d'aujourd'hui par être inextricablement mêlées, c'est-à-dire que dans une même semaine, alors que j'ai décidé de ne pas manger, il m'arrive d'avoir plusieurs crises de boulimie (avec des aliments très sucrés, trés caloriques type gâteaux et biscuits en tout genre). Sur le moment, je ne pense à rien, ou si, au plaisir éphémère que cela me procure, s'ensuit une profonde culpabilité... Actuellement, je ne supporte plus mon corps dont le poids ne cesse de fluctuer: cet été je suis descendue jusqu'à 45kg (je ne fais qu'1m55 -ça aussi c'est un complexe-, ce qui fait que ce n'était pas encore catastrophique comme ça l'avait été en troisième) et là je suis à 52kg (sachant que le pire où je sois arrivée ça a été 54kg l'hiver dernier)... Je me rends compte que je ne contrôle plus rien, même plus l'anorexie, car même si j'ai fermement décidé de perdre cecs kilos que je ne supporte plus, cette graisse superflue au niveau des cuisses, des fesses, des hanches,... il y a toujours désormais ces crise de boulimie qui viennent me surprendre... C'est une torture de l'esprit quotidienne que je ne supporte plus. Je ne sais plus quoi faire... Je suis perdue. Aujourd'hui, seulement une personne est au courant: ma meilleure amie, qui hélas ne comprend pas, ne me comprend pas... Voilà. Je ne sais même pas quoi attendre du fait d'avoir parlé de tout ceci, à qui en plus? Y aura-t-il quelqu'un qui lira ce message?...
Je m'arrête là avant de fondre en larmes. Merci d'avance à celui ou celle qui aura eu la patience de lire ceci et s'il vous plaît ne me juger pas. Ne vous dites pas: encore une de ces pauvres filles à être tombée dans ce piège pour ressembler à ces stéréotypes... Non, ce n'est que l'apparence du problème, dessous se cache un profond mal de vivre, je suis juste une fille paumée, mal dans sa peau, qui se sent seule, qui a besoin d'amour, de compréhension...
Céline :(
44 ans France 5623
oweu céline!!! t'es pas toute seule dans ton cas, tu n'auras qu'à lire les posts consacrés à la boulimie ( et l'anorexie, bien que je sois moins concernée par ce point là) et tu verras que tu es loin d'être incompréhensible, ici tu es bien tombée, et je t'encourage vivement à parcourir un peu tous les sujets pour te rassurer et voir que l'on peut tout à fait te comprendre et t'aider.

j'ai pas trop le temps de m'étendre plus là, je dois me déconnecter :? mais j'espère te relire bientôt sur le site et puis je te souhaite plein de courage et je pense fort à toi.

à bientôt
38 ans Pau (64) 56
Merci pour ta réponse! Oui, je suis consciente que je suis loin d'être la seule concernée par ce mal...Je sais que dans ces forums il ya beaucoup de monde et qu'on peut s'aider, mais à travers mon message je voulais dire que je me sens seule vis-à-vis de mon entourage qui n'est pas au courant de ce que je vis, si ce n'est ma meilleure amie, mais elle ne sait plus quoi me dire pour me sortir de là...
Néanmoins, je crois que je viens de franchir un premier pas en m'inscrivant sur ce forum, et je suis heureuse qu'au moins une personne -toi!- m'ait répondu, ça fait plaisir de voir que nous ne sommes pas entourés que par des gens égoïstes, individualistes.
Merci encore et peut-être à bientôt!
Bon courage à toi de ton côté, et à tous et toutes qui sont dans cette même galère... Je sais qu'il ne faut pas baisser les bras, il y a la lumière au bout du tunnel, seulement elle est plus ou moins loin selon les personnes. Mais je souhaite qu'on s'en sorte tous car nous le méritons tous.
Céline.
25680
Bonjour et bienvenue GirlLost,

Ton amie et même ta famille si ils étaient au courant pourront te soutenir et t'apporter leur amour.

Cependant tu as besoin d'une aide extérieur, de gens qui connaissent le problème et aussi de gens qui ne sont pas liés à toi affectivement et dont la vision srea moins subjectives.

Dans ta région, le groupe des OA se réunit sur Bayonne : http://oainfos.org/article.php3?id_article=69

Contactes les, mêm si ce n'est pas à côté de chez toi :)
S
40 ans UK (the Midlands) 15
bonjour GirlLost
je me retrouve tout a fait dans ton portrait: j'ai tjrs souffert de ce qui semble s'appeller "l'hyperphagie' puis en 2001, je suis tombee dans l'anorexie. Mais ca je m'en suis rendue compte que j'avais souffert de l'anorexie seulement au moment ou je suis 're-devenue' hyperphage. Retombee dans l'enfer de l'hyperphagie, je suis passee de 47kg a 64 kg (14 kg en un an...). Peser 54 kg pour 1,55m ce n'est pas encore trop desesperant, mais je vois bien que ce qui t'inquiete c'est surtout l'irregularite et le manque de control, qui te pesent. Je suis en ce moment dans la meme phase que toi: restriction totale-hyperphagie, restriction totale-hyperphagie, restriction totale-hyperphagie....tout les 3 jours mes prises alimentaires changent...et je suis sans pouvoir face a ca. J'espere qu'on s'en sortira qd meme ;)
Prends soin de toi.
Shihiro
38 ans Pau (64) 56
Salut Shihiro!

Ton message m'a beaucoup touchée. Je vois qu'effectivement notre relation avec la nourriture est apparemment similaire... Alors je te comprends puisque je vis la même chose. Je sais que c'est très dur, alors si on peut s'entraider c'est bien. Il y a une chose que je voudrai savoir: connais-tu la raison pour laquelle tu as ce problème? C'est un rejet de ton corps ou bien as-tu un mal être plus profond? Si tu trouves que c'est trop indiscret tu n'es pas obligée de me répondre. Mais je veux seulement (te) faire savoir que ce n'est pas parce que je suis moi-même en détresse que je ne suis pas en mesure de pouvoir aider les autres: c'est une des caractéristiques qui surprend ma meilleure amie, j'ai comme, en moi, deux parties radicalement opposée... L'une cherche à s'ouvrir au monde, à me sortir de là, mais l'autre, une sorte de voix intérieure, me retiens au fond de ce gouffre... As-tu déjà eu cette sensation? C'est aussi ça qui me fait du mal, ça me torture l'esprit...
Voilà. C'est tout pour cette fois. A très bientôt j'espère!
Céline. Courage!!
S
40 ans UK (the Midlands) 15
bonjour Celine
je crois qu'on est vraiment pareil: cette envie de s'epanouir a fond mais cette petite voix interieure qui nous en retient... Je ne sais pas si c'est vraiment ca en fait... Analyse toi si tu peux :) : je ne suis pas forcement de nature depressive (des hauts et des bas, comme toi je suppose). Les gens qui me rencontrent me demandent souvent: "Comment tu fais pour etre tjrs heureuse?!". Tu vois, je suis qqn de gai, c'est vrai. Mais j'ai ce probleme qui me ronge depuis lgtps et que personne ne semble voir. Quand je m'apprete a faire 'une crise', j'ai cette voix qui me dit : "Non, non, ne commence pas a manger tu vas plus finir"..."Ne fais pas ca! tu sais comment ca va finir!"..."Allez, p*ta**, tu vas pas recommencer!"...mais mon corps controle et ma petite voix n'y peut rien changer...ca te fais ca a toi aussi? A ta question de savoir si c'est "un rejet de mon corps ou un malaise profond"....je pense que ce serait plutot un rejet de mon corps...j'ai de la tension dans mon corps, je ne me sens pas a l'aise physiquement, j'ai des frictions qd on me caresse les cheveux ou qd on me touche la peau, je n'aime pas les massages du tout.... Ce sont des trucs pour lesquelles je peux 'm'enflammer' tres vite. Je ne sais pas me laisser aller. Je ne comprends donc pas d'ou vient ce probleme. J'ai eu des conflits relationnels pdt longtps avec mon pere mais ce sont des problemes du passe...Et puis je crois qu'on a un peu tous du mal a passe ce cap du 'complexe d'Oedipe'....alors je ne pense pas que ca ait un rapport...et toi tu sais d'ou vient ton malaise? Comme tu dis, j'ai aussi tjrs, tjrs, tjrs ressenti un "double-moi" en moi; comme si mon esprit et mon corps n'etait pas sur la meme longueur d'onde....je crois que c'est ca ce que tu ressens aussi...peut-etre qu'on est des schizophrenes nevrosees :D !! En tout cas je t'envoie ca: ;) et ca: :D en guise de merci, car ta reponse m'a fait chaud au coeur. Je suis impatiente de te lire et de t'aider.
A bientot
38 ans Pau (64) 56
Coucou Shihiro!
Je viens de lire ta réponse et je suis vraiment stupéfaite de constater à quel point on se ressemble sur certains aspects, notamment à propos de la "petite voix intérieure" et de la sensation du "double-moi"! En effet, lorsque je suis normalement en période d'anorexie mais que je sens qu'une crise de boulimie va se produire, il y a cette voix qui me dit les mêmes choses qu'à toi, je l'écoute, mais ce n'est pas ma raison qui agit, c'est mon corps qui réagit, c'est quelque chose de très fort contre laquelle je ne peux pas lutter... Je ne contrôle plus rien, et particulièrement en ce moment :cry: Et pour ce qui est du "double-moi" eh bien je sens cette présence conflictuelle presque en permanence. Cependant, comme toi, il n'y a aucun indice décelable extérieurement, ce qui explique que ma famille est à mille lieu de se douter de mon état psychologique... Il peut m'arriver d'être dépressive, mais c'est toujours quand je suis toute seule, car en présence d'autres gens, en étant "entourée", je suis de nature plutôt gaie moi aussi, et c'est surtout je pense pour cacher le plus possible mon problème. Toutes les personnes qui me côtoient me trouve mûre. Hélas, je ne dois pas l'être assez car sinon je trouverai la force et l'envie de me sortir de là. Mais je n'en reste pas moins lucide.
En ce qui concerne l'origine de ce problème, je vois que pour toi c'est le gros point d'interrogation, mais là commence à différer notre problème. Je vois qu'apparemment tu ne supportes pas que l'on touche ton corps. Moi je ne pense pas avoir ce genre de peur: au contraire, j'avais besoin (quand j'étais avec mon copain -aujourd'hui je suis célibataire depuis plus d'un an) que l'on "touche" mon corps, pour me sentir vivante, en revanche il est vrai que jamais du mal à supporter le regard extérieur... Donc, en fait, si j'ai ce problème avec la nourriture, c'est que je sais que j'ai aussi un problème avec mon corps, le poids, je me trouve constamment trop grosse, que je sois à 54kg ou 10 de moins... (Néanmoins quand j'étais à 45kg par exemple et que je me retrouve avec 10 de plus, je réalise qu'à 45kg je n'étais pas si grosse que je le croyais...). Je sais aussi que mon état s'est "aggravé" à partir du moment où j'ai été célibataire: je me suis sentie (et je me sens) seule, aimée de personne... Alors je me suis jetée corps et âme dans les bras de cet enfer que je croyais être une chose dont je pourrai avoir au moins le contrôle à la différence de tout le reste... Je me suis trompée et fourvoyée... C'est maintenant que je m'en rends compte. Et je pense que cette prise de conscience est déjà quelque chose de positif.
J'espère que toi tu vas un jour réussir à savoir pourquoi ce mal de ronge, mais la meilleure solution serait d'aller voir un psy qui t'aiderait à percer ce mystère, et cela éviterait peut-être que cette situation ne dure trop longtemps. Je te conseille ça, mais je ne suis pas très bien placée sur cet aspett, car moi-même je ne me sens pas prête à affronter un corps médical! :(
Voilà je dois te laisser pour aujourd"hui. J'espère que ce que j'ai dit, même si j'ai beaucoup parlé de moi!, t'aura un peu aidée... :D
Gros Bisous! Et bon courage, ne désespère pas!!!
Céline ;)
PS: Si tu me réponds ce week-end, je ne pourrai le faire qu'à partir de lundi (ou de dimanche soir) car je rentre chez moi, chez mes parents, pour le week-end. Passe un bon week-end de ton côté!
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
bonjour Celine
bonjour Shihiro

vous parlez beucoup de votre relation a la nouriture mais est ce que vous buvez de maniere reguliere?
en particulier pendant vos crises de boulimies, est ce que vous ne pouriiez pas boire ( euh du thé ou de l'eau hein) plutot que de vous jeter sur du solide?

c'est une idée comme ça

bises
38 ans Pau (64) 56
Salut Cocagne!

Pour répondre à ta questiion, je bois personnellement pas mal d'eau, à la fois quand je suis dans l'anorexie, comme dans la boulimie. Hélas, quand je suis en période de boulimie, je ne peux pas me contater de quelque chose de liquide, ça ne "comble" rien, j'ai besoin de ce plaisir éphémère de manger (plaisir que je regrette par la suite et qui me fait culpabiliser sur ce que je viens de faire) de la nourriture, tout ce qui est sucré en particulier... (Bonjour les dégâts après :( ...). Mais sur le moment tu sens aussi que tu te "remplis", tu combles un certain vide, et les frustrations et privations que ton corps a subi pendant l'anorexie restrictive...
Voilà. J'espère avoir répondu à ta question. En résumé, la solution que tu as gentilment proposée n'est pas faite pour moi!
Mais merci quand même de ton aide!
A ton tour si tu as besoin d'aide, fais le moi savoir!
Bisous. Céline ;)
S
40 ans UK (the Midlands) 15
Bonjour Cognac
Quel drole de pseudo :D ! C'est vrai qu' on s'est comme tout de suite engrenagees dans une conversation 'au vif du sujet', une approche peut-etre trop psychologique. Boire de l'eau, oui j'y pense mais, pour une raison ou une autre je ne le fais que rarement. En fait quand je bois pdt mes crises, j'ai l'impresion que ca aggrave la situation, genre ca me donne encore plus l'envie de 'me jeter sur le solide',....Meme si ca me fait mal a l'estomac, je n'arrete pas...
Avant la crise, on croit qu'on va se sentir mieux mais apres ca, on sait qu'on s'est fait du mal...donc durant cette crise le bien et le mal s'annulent et on ne controle rien (c'est ca quand Celine et moi on parle du "double-moi", qu'en penses-tu Celine?)...Merci Cognac d'essayer de nous raisonner et j'espere que tu nous fera part de tes...'experiences' (pas sure que ce soit le mot approprie) A bientot.
57 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
alors d'abord mettons les choses au point hein mon pseudo c'est Cocagne

un lapsus revelateur Shihiro? ;)

moi je me demande surtout pourquoi vous vous privez?
vous parlez surtout de frustration de culpabilité
alors pourquoi ces phases de privations?
quel plaisir eprouvez vous durant ces crises?
S
40 ans UK (the Midlands) 15
je m'excuse pour ma naivete...j'avais pas compris que ton pseudo faisait office de lapsus revelateur.
Tendrement.
44 ans France 5623
Cocagne a écrit:
vous parlez beucoup de votre relation a la nouriture mais est ce que vous buvez de maniere reguliere?
en particulier pendant vos crises de boulimies, est ce que vous ne pouriiez pas boire ( euh du thé ou de l'eau hein) plutot que de vous jeter sur du solide?


"quand tu sens que tu va faire des crises pourquoi ne pas te lancer dans du sport genre jogging ou autre pour éviter de manger?
pourquoi ne pas te trouver une activité à faire au lieu de manger?
pourquoi ci pourquoi là ,etc..." Voilà tout plein de trucs qu'on nous sort souvent.

boire oui pourquoi pas cocagne...là n'est pas la question... mais bon si on pouvait éviter de manger au lieu de faire nos crises...nous ne serions pas boulimiques.... ce n'ets pas si simple.
38 ans Pau (64) 56
Boréale a raison: ce n'est hélas pas si simple?
Pourquoi on est boulimique, pourquoi on se prive? Ce sont des questions auxquelles je n'ai pas vraiment de réponse concrète. Mais je sais que quand je me prive c'est soit pour compenser les crises de boulimie, soit que j'ai carrément fini par me dégoûter de toute cette bouffe ki me détruit. Et puis c'est aussi que je ne supporte plus mon corps, avec les kilos en plus repris... Par contre, je comprends pas quand je retombe dans la boulimie... C'est à la fois moi et pas moi... C'est moi qui remange, sans être vraiment moi qui le veut... Je sais pas si vous comprenez! C'est mon corps en fait qui a besoin d'être rempli, qui en a marre de subir des privations, des frustrations... E, fait, c'est un cercle vicieux duquel je n'arrive pas à me sortir... Que je sois dans la boulimie ou l'anorexie, le résultat est le même, je ne me sens pas bien dans ma peau, dans mon corps, dans ce monde, mais je pense que c'est pire quand je suis dans la boulimie: je me fais honte, je me dégoûte :( ...
B I U