T
Je comprends mieux étant donné ton boulot où tu dois sans cesse te battre, que tu le fasses également dans la vie.
Je ne suis pas dans cette optique. Si des gens se moquaient de moi ou me traitaient différemment au vu de mon tour de taille, je ne leur sauterai pas à la gorge pour autant. Je veux dire, je ne suis pas là pour sauver des gens que je ne connais pas et qui ne m'interessent pas de leur petit monde étriqué et cerné de préjugés. J'obtiens ce que je veux , je leur intime de me traiter normalement, mais je ne les braque pas non plus, et je ne leur fais pas de leçon de morale. Ca ne servirait à rien, ce n'est pas ça qui "réveille".
Si il s'agissait d'amis (bon, du coup pas forcément grossophobes, sinon ils m'éviteraient assez), je tente de convaincre par l'argument, comme on tente toujours de convaincre les amis.
Enfin je ne sais pas mais je pense que je n'ai pas à entrer dans le jeu des insultes, du mépris, ou de la comparaison sous prétexte qu'on veut m'y traîner. Moi je ne me compare à personne (sauf pour constat : y a des gens qui ne me voient pas aussi grosse que je le suis, donc des fois faut un peules recadrer : non, je ne trouverai pas des trucs sympas dans la même boutique de fringues qu'elles), et quelque part, ça me porte au dessus de ceux qui veulent juger en comparant. Je n'ai pas besoin de trouver une plus grosse que moi ou une plus moche que moi ou une moins bien habillée que moi, etc. pour me sentir bien en étant moi. J'ai pas besoin de le leur montrer que je me sens bien : je le sais. S'ils pensent le contraire tant pis pour eux.
Mais encore une fois, je pense que c'est une question de nature. Mais je ne me sens pas faible en ne répondant pas.
Du coup, surement, je ne me sens pas agressée dès qu'il y a un article parlant d'obesité comme une maladie.
Parce que bien sûr, toi tu vas bien, moi je vais bien, beaucoup ici vont bien. Mais d'autres souffrent du fait d'être obèse, avec l'âge aussi, le poids, ça pèse sur les articulations, et ça augmente les risques d'accidents cardio-vasculaires. On ne va pas le nier sous prétexte que nous on va bien? Il y a des gens qui ont besoin que l'obesité soit considérée comme une maladie pour que leur cas soit mieux pris en charge, aussi.
Ensuite, les matraquages sur les régimes dans les magazines féminins me choquent peut-être plus que les articles sur l'obésité, parce qu'ils portent sur la méthode plutôt que sur les faits. Encore une fois, je prends le parti d'ignorer et de continuer ma vie comme je l'entends si ça ne me plaît pas. Les mentalités ne sont pas prêtes à changer, les critères de beauté changent dans le temps, changent d'une personne à l'autre, et alors?
Pour moi le problème de fonds se situe sur l'idée de toute puissance de la science qui est tellement répandue actuellement qu'il paraît inconcevable, au vu de ce que l'on sait faire, de ne pas se faire refaire les seins alors qu'on peut le faire, de ne pas manger "sainement" alors qu'on peut quantifier de façon précise ce que doit être la prise alimentaire, etc. Cette idée, selon moi, réduit l'humain à des données. Et les 1% qui meurent pendant l'opération, du coup, ça ne me choque pas. Je dirai presque qu'ils servent de garde fous. Parce qu'on n'est pas tout puissant sous prétexte qu'on est médecin, que des éléments échappent toujours. Que la réussite n'est jamais garantie.
Je ne suis pas dans cette optique. Si des gens se moquaient de moi ou me traitaient différemment au vu de mon tour de taille, je ne leur sauterai pas à la gorge pour autant. Je veux dire, je ne suis pas là pour sauver des gens que je ne connais pas et qui ne m'interessent pas de leur petit monde étriqué et cerné de préjugés. J'obtiens ce que je veux , je leur intime de me traiter normalement, mais je ne les braque pas non plus, et je ne leur fais pas de leçon de morale. Ca ne servirait à rien, ce n'est pas ça qui "réveille".
Si il s'agissait d'amis (bon, du coup pas forcément grossophobes, sinon ils m'éviteraient assez), je tente de convaincre par l'argument, comme on tente toujours de convaincre les amis.
Enfin je ne sais pas mais je pense que je n'ai pas à entrer dans le jeu des insultes, du mépris, ou de la comparaison sous prétexte qu'on veut m'y traîner. Moi je ne me compare à personne (sauf pour constat : y a des gens qui ne me voient pas aussi grosse que je le suis, donc des fois faut un peules recadrer : non, je ne trouverai pas des trucs sympas dans la même boutique de fringues qu'elles), et quelque part, ça me porte au dessus de ceux qui veulent juger en comparant. Je n'ai pas besoin de trouver une plus grosse que moi ou une plus moche que moi ou une moins bien habillée que moi, etc. pour me sentir bien en étant moi. J'ai pas besoin de le leur montrer que je me sens bien : je le sais. S'ils pensent le contraire tant pis pour eux.
Mais encore une fois, je pense que c'est une question de nature. Mais je ne me sens pas faible en ne répondant pas.
Du coup, surement, je ne me sens pas agressée dès qu'il y a un article parlant d'obesité comme une maladie.
Parce que bien sûr, toi tu vas bien, moi je vais bien, beaucoup ici vont bien. Mais d'autres souffrent du fait d'être obèse, avec l'âge aussi, le poids, ça pèse sur les articulations, et ça augmente les risques d'accidents cardio-vasculaires. On ne va pas le nier sous prétexte que nous on va bien? Il y a des gens qui ont besoin que l'obesité soit considérée comme une maladie pour que leur cas soit mieux pris en charge, aussi.
Ensuite, les matraquages sur les régimes dans les magazines féminins me choquent peut-être plus que les articles sur l'obésité, parce qu'ils portent sur la méthode plutôt que sur les faits. Encore une fois, je prends le parti d'ignorer et de continuer ma vie comme je l'entends si ça ne me plaît pas. Les mentalités ne sont pas prêtes à changer, les critères de beauté changent dans le temps, changent d'une personne à l'autre, et alors?
Pour moi le problème de fonds se situe sur l'idée de toute puissance de la science qui est tellement répandue actuellement qu'il paraît inconcevable, au vu de ce que l'on sait faire, de ne pas se faire refaire les seins alors qu'on peut le faire, de ne pas manger "sainement" alors qu'on peut quantifier de façon précise ce que doit être la prise alimentaire, etc. Cette idée, selon moi, réduit l'humain à des données. Et les 1% qui meurent pendant l'opération, du coup, ça ne me choque pas. Je dirai presque qu'ils servent de garde fous. Parce qu'on n'est pas tout puissant sous prétexte qu'on est médecin, que des éléments échappent toujours. Que la réussite n'est jamais garantie.