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Comment commencer une RA?

50 ans Epinal 264
Bonjour,

Je suis suivie par le REPCO, un centre de prévention contre l'obésité comprenant une diététicienne, une psychologue et des médecins généralistes. J'avais pris 50 Kgs en 1 an environ et  
avec mon médecin, j'ai décidé de reprendre les choses en main pour ma santé.
Ce n'était pas une RA au sens que vous décrivez toutes, que l'on m'a proposé, mais ça s'en rapproche. J'ai quand même pesé mes aliments au début, j'en ai eu besoin pour visualiser les quantités qui m'étaient nécessaires, et j'ai diminué certains apports jugés trop caloriques. Mais le plus important bien sûr, a été de redécouvrir la satiété et la faim aussi.
Aujourd'hui la nourriture n'est plus un problème pour moi. Par contre, ma soeur se trouve prise dans la spirale des régimes. Son unique objectif est de perdre du poids à tout prix. Je dois passer une semaine chez elle.
Que puis-je faire pour l'inciter à abandonner cette stratégie dévastatrice de privation et de yoyo? Elle a vu un nutritioniste mais n'arrive pas à "tenir" ce qu'il lui propose. Elle a un véritable problème d'image et se dévalorise énormément. De plus elle n'aime pas cuisiner. L'idée de pouvoir manger de tout la panique, je crois qu'elle a besoin de se restreindre pour "vaincre" son surpoids. Et c'est qque chose qu'elle vit tellement mal qu'elle clos toute discussion sur la nourriture.
Bref, je me sens bien désarmée. Mais je ne peux pas me résoudre à ne pas l'aider, je m'inquiète terriblement pour elle, peur des conséquences inéluctables sur le long terme et j'ai mal de la voir souffrir autant.
Alors je voudrais savoir quel a été le déclic pour vous?
Celles qui se reconnaitront dans cette description et qui ont réussi à abandonner l'idée de privation, pourriez-vous me dire ce qui vous a fait changer d'avis?
J'ai souvent lu que le bouquin de Zermati avait déclenché une prise de conscience, pensez-vous que ce serait une bonne idée de le lui offrir?
Merci de m'avoir lue, j'attends vos témoignages avec impatience.
112 ans Bretagne 1920
Salut !
Je pense que pour arriver à faire une RA, il faut un déclic. Tu peux toujours offrir le livre à ta soeur mais si elle est à fond dans l'optique "régimes", elle ne va pas accrocher.
Perso je fais une RA depuis un an, mais il y a seulement 1 an et demi, je collectionnais encore les livres sur les régimes, je passais des calculs de calories aux calculs de points :? .... je n'étais pas prête. J'avais même vu une émission avec Zermati, et je n'avais pas accroché.
Et puis un jour, va savoir pourquoi, je me suis réveillée avec un ras-le-bol général des régimes et des privations qui ne faisaint qu'alimenter mes TCA et j'ai tapé "maigrir sans régime" sur Goo*le et ça a été le point de départ. J'ai trouvé les livres, le site du GROS, vlr...
Essaye de discuter de tout ça avec ta soeur mais sans la braquer, sans vouloir lui imposer ton point de vue : il faudrait l'amener à une réfléxion, à une prise de conscience. Un jour peut-être, elle sera prête. Bon courage ;)
50 ans Epinal 264
Merci pour ta réponse Marjolaine.
Je sais bien que la RA est une décision vraiment personnelle, je compare ça un peu à la démarche d'entreprendre une psychothérapie: tant qu'on n'est pas convaincu de l'utilité de la chose, on n'avance pas.

Mais j'espèrerais de façon très utopique pouvoir l'aider à souffrir moins. Je lui ai parlé de VLR, mais je ne crois pas qu'ele soit même venue faire un tour. Je n'ai pas envie de la brusquer, d'abord parce que je la respecte, ensuite parce que je sais l'inanité de le faire.

C'est juste que je me dis qu'elle a mon expérience sous le nez, même si nos parcours dans la prise de poids sont différents, et qu'elle ne devrait pas attendre de peser 120 kg comme moi pour réagir.
Elle n'a "que" 10 kg à perdre, ce serait dommage d'amplifier le problème, ce qui lui pend au nez malheureusement.
En plus, ça va être dur pour moi de gérer l'aspect nourriture avec elle pendant une semaine. Je dis que ça m'angoisse mais en même temps, elle a une super démarche vis-à-vis de moi en me proposant de faire les menus et les courses ensemble.

Quand je vois à quel point on peut être influencé négativement par l'entourage, la pression familiale ou sociale, je trouve ça dommage, voire injuste de ne pas pouvoir exercer une influence positive pour contre-balancer.
Mais avec ou sans moi, je suis sûre que ma grande soeur aura un déclic un jour comme toi.
Merci encore.
B I U