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fréquenter des obèses pourrait conduire à l'obésité

43 ans Saskatoon, SK, Canada 77
Il_Faut_Se_Quitter a écrit:
Bah bien sûr, Fuligo.

En étudiant tout ça, on peut en édulcorer facilement l'explication.

Mais que penses-tu du titre ?



Le titre, je le trouve très descriptif justement :  
il dit juste ce qu'ils ont trouvé, sans commentaires (je rappelle le titre du papier d'origine : 'The spread of obesity in a large social network over 32 years', soit 'la diffusion de l'obesité dans un réseau social large sur 32 ans').

Sinon, après quelques recherches, j'ai obtenu d'autres renseignements : cette étude a été faite pour contrebalancer le fait qu'on a surtout des données physiologiques sur l'obesité (recherche de terrain propice, recherche de déterminisme génétiques complexes etc..) et peu de données sociales, alors que de nombreuses études avaient déjà montré l'importance de l'entourage dans certains types d'obesité (le "certains types" est à souligner). Le côté social de la question de recherche (qui est plus large que ça), est, si j'ai bien compris (je rappelle que j'attends l'article, pas encore lu donc) est en gros de se demander si l'idée qu'une personne a de son corps et son acceptation est fonction de ceux des gens de son entourage. Ca ne me parait pas du tout stupide, encore une fois, je ne suis pas du tout spécialiste, mais c'est des idées qui me sont venues en tête quand je suis arrivée ici (avec la situation si différente d'en France, en ce qui concerne à la fois les causes de l'obésité et aussi son acceptance sociale).
43 ans Saskatoon, SK, Canada 77
D'ailleurs, on a au passage un superbe cas de mauvaise foi (ou de bêtise) avec le glissement de sens entre les deux titres :

"Fréquenter des obèses pourrait conduire à l'obésité" ne veut dire qu'une chose : une menace d'une prise de poids si il y a quelqu'un de gros dans son entourage.

Alors que si on relis la question de recherche, on se rend bien compte que l'on peut tout aussi bien être dans un cas plus sympathique du type 'je m'accepte si je suis accepté' (avec un certains danger d'abus, d'accord, mais...)

J'en ai parlé plusieurs fois avec une autre française ici, de façon très personnelle, pas du tout en temps que scientifique, on s'est posé cette question : est ce que le fait que l'obesité soit si bien acceptée ici n'est pas un frein à la diffusion d'une meilleure alimentation? (un gros pourcentage de la population mange jusqu'a deux fois trop ici. Sans etre une maniaque de la diététique, c'est un vrai probleme) Mais en même temps, les gens (gros ou pas) ont l'air tellement plus heureux ici... Alors faut il s'inquieter? Oui, ils ont des problemes de santé?! Non, ils vivent mieux, plus agréablement tous les jours?! Ce ne sont vraiment, vraiment pas des questions simples...
37 ans 1085
Fuligo a écrit:
Il_Faut_Se_Quitter a écrit:
Bah bien sûr, Fuligo.

En étudiant tout ça, on peut en édulcorer facilement l'explication.

Mais que penses-tu du titre ?



Le titre, je le trouve très descriptif justement : il dit juste ce qu'ils ont trouvé, sans commentaires (je rappelle le titre du papier d'origine : 'The spread of obesity in a large social network over 32 years', soit 'la diffusion de l'obesité dans un réseau social large sur 32 ans').

Sinon, après quelques recherches, j'ai obtenu d'autres renseignements : cette étude a été faite pour contrebalancer le fait qu'on a surtout des données physiologiques sur l'obesité (recherche de terrain propice, recherche de déterminisme génétiques complexes etc..) et peu de données sociales, alors que de nombreuses études avaient déjà montré l'importance de l'entourage dans certains types d'obesité (le "certains types" est à souligner). Le côté social de la question de recherche (qui est plus large que ça), est, si j'ai bien compris (je rappelle que j'attends l'article, pas encore lu donc) est en gros de se demander si l'idée qu'une personne a de son corps et son acceptation est fonction de ceux des gens de son entourage. Ca ne me parait pas du tout stupide, encore une fois, je ne suis pas du tout spécialiste, mais c'est des idées qui me sont venues en tête quand je suis arrivée ici (avec la situation si différente d'en France, en ce qui concerne à la fois les causes de l'obésité et aussi son acceptance sociale).


Chercher les facteurs sociaux, aller plus loin dans la recherche, tout ca peut se tenir. En ayant relu toutes les interventions (et je passe sur la digression de Infernaleee ) je pense que la clef du problème se situe bien au niveau de la communication directe. A mon humble avis, les auteurs d'un écrit scientifique vulgarisé devraient avoir une plus forte conscience de l'impact de ce qu'ils résument et donc "vulgarisent". De plus, cet article était présenté en page d'accueil de yahoo, sa critique immédiate (et critique est à prendre au sens large) était moins qu'évidente et je doute que bcp d'internautes l'ayant lu aient eu la démarche (ou le temps tout simplement) d'aller vérifier les sources. Ca me parait trop évident pour qu'on ne se pose pas la question du danger de ces articles vulgarisés qui poussent à la paranoia et stigmatisation d'une certaine part de la population. C'est en ça que cela m'a le plus choquée.
43 ans Saskatoon, SK, Canada 77
Entièrement d'accord avec toi, desyeuxdechouette. C'est une responsabilité, la vulgarisation.
Un mauvais traducteur perd vite son crédit ; je pense que ça devrait être la même chose pour les vulgarisateurs (remarquons que dans les agences de presse, je ne sais pas s'ils ont des spécialistes. Si n'importe qui peut s'y coller, ça explique mieux, mais ça ne change pas grand chose au probleme. D'autant plus qu'on ne me fera pas croire que c'est juste de l'ignorance ou des connaissances trop maigres en biologie : franchement, ça sent trop le 'j'ai voulu faire au plus tape à l'oeil' pour n'être qu'une erreur de vulgarisation...
I
38 ans 100
Fuligo > Merci d'avoir répondu, j'apprécie ton honnêteté (pas vis-à-vis de moi, mais vis-à-vis de toutes les personnes de ce forum) car je sais que beaucoup ici ferment leurs gueules quand ils s'agit d'émettre un point de vue qui peut soit choquer la majorité, soit être contesté par des pseudo-leaders qui aboieront et demanderont à tous de se plier à leurs opinions.
D'ailleurs, je comprends ton point de vue. C'est aussi très agréable de réfléchir à une question pareille sans le côté "moral", le côté "choc", le côté "révoltons-nous immédiatement contre ce qui parait vouloir insulter ou renforcer des disparités ou des clichés".

Bref, tu me remontes le moral. :lol:

Bonne nuit à tous.
1830
c'est autorité parentale qui m'en a parlé... Elle était assez choquée je dois dire ; et moi pour ne pas me démolir le moral je n'ai lu aucun article à ce sujet je dois bien l'avouer...

Si ce n'est que voilà, pour moi, ça fait partie d'un tout, une mouvance qui est en marche depuis un petit bout de temps déjà et qui a toute sa place dans une société hygiéniste et médicalisée au possible ; fumer tue, boire tue, faut faire du sport, faut manger 67 fruits et 90 légumes par jour, ne pas manger ni "trop gras, trop sucré, trop salé" (elle me fait rire cette phrase rien qu'à l'écrire, qu'ils sont cons au ministère de la santé putain), faut faire ceci et cela pour mourir en bonne santé quoi.

Je trouve ça dangereux à long terme. Faudrait parquer les gens "pas fréquentables" loin des gens "normaux"... Donc les fumeurs, les alcoolos, les anorexiques, les obèses, les gens qui sont trop comme ci, trop comme ça... Mais les cons, on les fout où... Parce que ça va vite manquer de place quand même.

Bien sûr que côtoyer un type de personne peut nous influencer. mais ça, on a pas attendu 2006 pour le savoir. Mais bon, à ce que je sache, je n'ai jamais rendu un de mes proches obèses ; je ne gave pas mes copines de crème carbonara liquide et je ne leur fais pas (encore, parce que c'est un projet) d'injections de mac do par intraveineuse. Je ne les fais même pas rouler jusqu'au Pizza hut le plus proche, c'est dire.... ;) Donc oui, j'imagine que quelque part fréquenter des fumeurs peut nous influencer, fréquenter quelqu'un qui aime bien boire peut aussi nous donner l'envie de boire un p'tit coup plus que de coutume...

Mais de là à présenter l'obésité comme un truc contagieux... ça montre quand même un problème sous jacent quoi, que cette société de surconsommation et du culte de l'apparence ne peut pas continuer ainsi sans créer de grosses dérives... (ça m'fait penser que lire le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley rend bien service pour voir tout ce qui déconne)...
52 ans 759
15347 a écrit:

Si ce n'est que voilà, pour moi, ça fait partie d'un tout, une mouvance qui est en marche depuis un petit bout de temps déjà et qui a toute sa place dans une société hygiéniste et médicalisée au possible ; fumer tue, boire tue, faut faire du sport, faut manger 67 fruits et 90 légumes par jour, ne pas manger ni "trop gras, trop sucré, trop salé" (elle me fait rire cette phrase rien qu'à l'écrire, qu'ils sont cons au ministère de la santé putain), faut faire ceci et cela pour mourir en bonne santé quoi.


Sur ce point, je ne suis pas d'accord avec toi ! Je pense que c'est normal de faire un peu attention à soi plutôt que de demander à la "société" de réparer les dégats après quand tu es malade (même si je suis tout à faire consciente qu'on peut faire super attention à soi et tomber malade quand même !). Tu à l'air de te moquer des gens qui souhaitent mourir en bonne santé, c'est sur que vieillir en souffrant c'est beaucoup mieux !
1830
Nutellane, ne crois pas que je me moque ;). Et je n'ai jamais dit que mourir en souffrant soit mieux. Mais bon déjà je doute qu'appliquer toutes ces règles te garantissent une vieillesse tranquille, on est jamais à l'abri comme tu le dis. Je trouve que c'est normal de vouloir être "sain", sauf que je n'aime pas que de telles directives infantilisantes soient prises pour te culpabiliser quand tu fumes / bois / manges alors que l'état se fait un pognon fou avec les cigarettes par exemple.
48 ans 10768
15347 a écrit:
Nutellane, ne crois pas que je me moque ;). Et je n'ai jamais dit que mourir en souffrant soit mieux. Mais bon déjà je doute qu'appliquer toutes ces règles te garantissent une vieillesse tranquille, on est jamais à l'abri comme tu le dis. Je trouve que c'est normal de vouloir être "sain", sauf que je n'aime pas que de telles directives infantilisantes soient prises pour te culpabiliser quand tu fumes / bois / manges alors que l'état se fait un pognon fou avec les cigarettes par exemple.

je suis assez d'accord avec Tenshi... à mon sens, ce sont des préceptes de bonne conscience pour les "hautes instances" (l'Etat notamment) et le monde médical, histoire de dire " de toute façon, vous aviez été prévenus, nous on a fait notre boulot en vous alertant hein, et s'il vous arrive quelque chose, ce sera de votre faute, vilains garnements !"...

qui plus est, ces préceptes n'ont pas de sens quelque part... dans notre monde consumériste, c'est un peu aberrant de prôner à la fois la restriction et la consommation, non ? ;)
l'exemple des publicités pour les aliments sucrés, salés ou gras, avec dans le même temps le petit message qui va bien, style "mangez-en mais n'en mangez pas", est d'ailleurs très parlant pour illustrer ce paradoxe... et les contradictions, ça n'aide pas les gens à y voir clair non plus...

et si on vivait, tout simplement ? ;)
1830
voila, Thyselle a bien expliqué mon point de vue aussi :)

Parce que si c'était VRAIMENT le but principal / premier / vital de l'état d'empêcher ses pauvres petits concitoyens d'avoir du cholestérol / un cancer du poumon / et j'en passe et des meilleures, il se débrouillerait parfaitement pour interdire totalement les pubs, les produits "maléfiques" et companie... Mais là ça l'est pas, faut pas rêver... Y a toute l'industrie agro alimentaire derrière, ça brasse un pognon fou...

mais oui ces pubs me font marrer... les publicitaires essaient de te faire saliver, l'état touche du fric dessus, et met quand même un petit message, mangerbouger.fr...
B I U


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