il suffit juste de se retenir...

Oui, "il suffit de se retenir", c'est effectivement la solution "grand public" à ces troubles. Le "grand public" (donc je fais partie, bien évidemment) n'a pas idée de tout ce qui se passe avant et pendant ces crises, et tant que personne ne le lui dit (et même après. Va convaincre un incrédule), il reste sur ses idées. Qui faut-il blâmer, en supposant qu'il y ait besoin d'une victime ? Le manque de communication entre humains ? Bien tenté.

Malheureusement, les TCA sont encore des sujets tabous ou bien les gens ont une vague idée de ce que c'est et une méconnaissance totale sur le sujet.

Je n'arrive pas encore à en parler à mon entourage, seul zhom est au courant et cela a été difficile de lui dire.
Il n'avait que très peu d'idées sur le sujet, maintenant, il le sait, il me soutient comme il peut.
Mais je sais que je ne suis pas encore prête à en parler à ma famille et à des amis très proches.

Mais le fait d'en parler permet aux gens de réfléchir et de se poser davantage de questions sur les TCA et de les voir autrement comme des faiblesses.

Petitemiss a écrit:


L'anorexie, malheureusement, peut toucher tout type de gabarit, de sexe...

Ocean a écrit:

Sérieusement ça me fait peur :shock:

Petitemiss a écrit:

Je comprend que cela puisse t'interpeller vivement.

Beaucoup voit une fille très maigre, avec les os saillants, lorsqu'on évoque l'anorexie. Certes, beaucoup d'anorexiques ont cette forme, mais il y a aussi des gens dits "normaux", et des personnes en surpoids.

Là encore, on voit à quel point les TCA sont méconnus par un grand nombre.

c'est clair...

y a ceux qui mélangent les termes, ceux qui pensent que c'est un choix et que du jour au lendemain, si on décide tout redevient normal...

ça me fait penser à ma tante, proche de la soixantaine, qui est en surpois, et qui sort en repas de famille,
"ben moi je vais devenir anorexique, c'est plus simple (elle voulais dire se faire vomir apres les repas) comme ça je suis pas obligée de ma faire opérer et je veux pas perdre trop de poids ça m'ira pas, juste quand j'ai perdu assez apres j'arrête..." (et elle était vraiment serieuse...)

personne ne se doute que c'est un enfer à vivre...

Idem... Quand j'étais plus petite, je mangeais en douce les gouters... Ca a bien changé, mais en vous lisant je me rends compte que je suis aussi dans le surcontrole... Par exemple aujourd'hui, je mange mon déjeuner tranquillement, j'entame ma petite mousse au chocolat, et arrivée à quart, je recrache tout dans l'assiette, parce que je viens de me rendre compte que ca me dégoutait, que tout à coup, je n'aime plus rien... Je me disais que c'était pas bien grave, mais à y réfléchir ca m'inquiete plutot ce genre de comportements...
Mais je n'ose pas en parler... J'ai une amie anorexique, mais j'ai toujours peur de faire remonter des choses qu'elle préfère oublier... :oops:

dragonfly666 a écrit:


Je pense qu'il faut tu en parles, non à une amie mais à ton médecin traitant au départ.
Tu as 16 ans, tu peux aussi en parler à tes parents afin qu'il te soutienne. Il faut en parler pour faire changer les mentalités, faire tomber les tabous.

Ocean a écrit:


C'est vrai que c'est logique mais je crois que je suis obnubilée par mon obésité et donc je zappe le reste.. en meme temps je ne maigris pas beaucoup (enfin 4kg en qq jours...) mais je les reprends de suite...

En fait faudrait vraiment que je consulte un spécialiste des TCA pour emttre un nom sur ces merdes... :evil:

Petitemiss a écrit:

Cela t'aidera sûrement à nommer ton trouble que de consulter un professionnel.

Moi j'ai du mal a en parler a mon entourage.Je fait pas vraiment de crise hyperphagiques, ou elles sont beaucoup moins importantes que certaines ici (je n'ai jamais pensé a aller acheter a bouffer durant une crise). Mais c'est surtout aux repas que je n'arrive pas a m'arreter sans que je soit totalement remplie (et ça a tous les repas :( ). J'arrive de plus en plus a parler de mon hyperphagie, mais les autres n'ont pas d'oreilles, ils ne comprenent pas. Mes amies me parlent de chrononutrition, mon père me dit que deja si j'arretais de reprendre du plat... j'en ai assez d'essayer de leur expliquer, j'en ai assez qu'on me dise a la télé ce que je doit manger, et je suis déçue de n'avoir appris que j'étais hyperphagique qu'il y a un an après avoir passer toute ma vie a voir des tas de medecins spécialistes et psy qui ne l'ont jamais mentionné et mon laisser m'engluer dans ma culpabilité et mes restrictions.

Il ne savent pas, ils ne comprennent pas, qu'est ce que je peux faire pour que ça change? Changer le monde? mission impossible

Comme quoi nous sommes toutes différentes ;)

Perso ça m'arrive de penser à la bouffe parfois sans raison et d'avoir cette idée fixe en tete... Et j'y pense tant que je n'aurais pas été acheter quelque chose... :(

Certaines peuvent être atteintes du même trouble mais ce dernier s'exprime de façon propre à chacune.

En fait mon problème ce ne sont pas les crises hyperphagiques, il m'arrive d'en avoir mais quand je vois que je me met a manger plein de trucs je fume une cigarette ce qui arrete les crises (c'est pas la bonne solution mais pour l'instant c'est la seule que j'ai)

Mon problème c'est surtout ce que Zermatti appelle les TRAC. Je suis incapable de sentir ma satiété. J'ai toujours mangé jusqu'a en avoir mal et que je ne puisse plus rien avaler. Jusqu'a decouvrir VLR et lire Zermatti, je croyais que c'était normal, que tout le monde mangeais jusqu'a avoir mal au ventre. J'ai été choquée d'apprendre que la majorité des gens arrétaient de manger alors qu'il avaient encore la possiblité de remplir leur estomac :shock: .

Enfin voila, depuis quelques semaines mon chéri a commencé sa RA. Il m'en parle tout les jours, et à force, ça me donne envie de le faire. A certains repas, j'essaye de chercher ma satiété, mais c'est totalment brouillé, je suis incapable d'analyser mes sentations, de dire si ce que je ressent veut dire que je dois encore manger ou qu'il faut que je m'arrete. Resultat, quand je mange "normalement" (c'est a dire comme j'ai toujours mangé) je me sens mal, j'ai mal au ventre et je culpabilise de ne pas avoir su m'arreter avant. Quand j'essaye de sentir ma satiété, je m'arrete avant de ressentir mon estomac totalement rempli. Mais je me sens mal, il me manque quelquechose, et finalement je fini par me ruer dans le placard ou dans le frigo pour me remplir et retrouver ma douleur si reconfortante, mais après je culpabilise...

J'ai pas mal de stresse en ce moment avec mon stage et mon avenir incertain, ce qui fait que ça va pas très bien. Ajouté a mes TCA, le seul truc qui me fait pas sombrer dans la dépression c'est mon Amour. J'espère que quand j'aurais enfin un travail ça ira mieu et que je pourrai faire appel a un medecin ou un dieteticien du GROS. Parce que je m'en sortirai pas toute seule.