J'ai en déjà parlé à un psychologue qui m'a suivie et à mon médecin. Leur réponse, c'est que je ne suis pas boulimique puisque je fais rarement des crises donc je ne suis pas malade. Mon psy m'a dit que ça montrait un malaise quelque part mais que j'avais les ressources intérieures pour y faire face.
C'est déjà assez dur d'en parler sans se faire prendre au sérieux.
Mais je ne crois pas que j'ai besoin d'aide. Il y a très longtemps que je n'avais pas fait de crise et je me suis rendue malade jusque dans le milieu de la nuit. J'ai vomi un peu de sang et j'ai vraiment eu peur cette fois ci!
Je me contrôle bien habituellement. Je crois que chez moi c'est plus de l'automutilation que de la boulimie. J'ai besoin de faire sortir la douleur et dans l'extrême, il y a ça. Disons que ça change les idées...
La plupart du temps, je n'ai pas ça en tête.
Un psy, ça pourrait faire du bien mais habituellement, ils ne comprenne pas trop pourquoi je viens les voir puisque je suis bien équilibrée, que je n'ai pas de problème particulier et que j'ai beaucoup d'introspection. Le dernier qui m'a vue quelques fois a l'université m'a remise sur la liste d'attente parce que je ne suis pas un cas urgent qui ait vraiment besoin d'aide. Je dois dire que ça m'a blessée qu'il ne comprenne pas que même si je fais bien la part des choses, j'ai besoin de parler de mon enfance douloureuse, de mon viol, de ma rupture, de ma mère et du reste. Ça me fait du bien.
Je n'ai pas vraiment envie de partir en quete d'un bon psy qui puisse comprendre. J'ai travaillé dans la relation d'aide pendant 5 ans, je crois que ça m'a rendue exigeante. J'ai eu quelques psy que j'ai trouvé incompétents. Puis le budget est bien serré pour consulter au privé. Tant qu'au public, je ne suis pas un cas important ou urgent et même si j'avais une place, je me sentirais mal de prendre la place de quelqun qui en a plus besoin que moi.
Alors autant rester toute seule avec ça. Il n'y a pas vraiment d'autres options.