Anne a écrit:Bonsoir,
Sais-tu d'où vient ta prise de poids ?
Je crois que c'est parceque j'ai eu pas mal de problèmes d'un coup, en fait ça coincide avec mon mariage...
Mon homme est français (je suis belge) nous devions nous marier et ensuite partir vivre en France, tout allait bien, j'étais radieuse (je pesais 82kg avec une taille 46 et me sentais plutot bien dans ma peau ainsi,même si je n'étais pas mince) et 15jours avant le mariage mon grand-père est tombé dans le coma, atteint d'une maladie grave. Je n'ai pas eu le coeur à faire la fête et j'ai décidé de reporter la date du mariage, ce qui a beaucoup déplu à ma belle famille qui ne comprenait pas mon choix. On s'est marié à la mairie tandis que la fête était reportée 7mois plus tard, ensuite je suis partie vivre à Chateauroux (soit disant) dans ma nouvelle maison... Mais quand je suis arrivée là-bas ça a été l'horreur: ce n'était pas habitable, c'était un chantier avec des gravas partout et mon mari ne m'avait rien dit!! j'étais obligée d'aller vivre chez mes beaux-parents (qui m'en voulaient pour le mariage!!) J'ai ressenti ça comme une trahison de la part de mon mari. La vie chez mes beaux-parents était un enfer et j'ai fini par fouttre le camp après deux mois dans ma maison en chantier, sans chauffage, ni gaz. Finalement c'est la grand mère de mon homme qui est venue le chercher et m'a accueillie chez elle (on s'entend bien) mais j'étais tout de même mal à l'aise. Après deux autres mois, on a enfin pu emménager chez nous, les travaux n'était pas finis mais il y avait le chauffage et tout le nécessaire. Seulement comme mon mari travaillait énormément, je me suis retrouvée complètement seule en pleine campagne, moi qui suis née en ville ... C'était une période assez noire et j'étais très déprimée, je pensais à mon grand-père auquel je n'ai pas pu dire aurevoir (il est décédé quelques jours après mon départ, comme s'il avait senti que je l'avais abandonné...) Je me sentais mise à l'écart par ma belle famille, je ne connaissais personne d'autre qu'eux et je trouvais les gens de là-bas très froids et hautains. Toutes mes tentatives pour trouver du boulot n'ont mené à rien et je n'avais même pas le droit à avoir une carte de séjour. C'est là que j'ai commencé à manger plein de trucs gras et sucrés, je m'ennuyais tellement... après neuf mois de ce qui devait être de la dépression, mon mari a quitté son boulot pour me ramener en Belgique. Mais le retour fut loin d'être rose! contrairement à ce que j'aurais imaginé; ma famille n'était pas dutout contente de me revoir, ils étaient "bien mieux sans moi". Il m'ont tolérée quelques temps parceque je faisais toutes les taches ménagères et que je m'occupais de la grand-mère (qui est franchement invivable)mais quand j'ai décidé de reprendre mes études et que du coup, j'avais moins le temps de m'occuper de la maison et de la grand-mère, on m'a jettée dehors en me traitant de tous les noms, c'est là que toutes les vieilles rancoeurs sont ressorties, j'étais "une sale grosse" "une feignante" une bonne à rien... Je suis tombée de haut. Si mon mari n'avait pas eu de travail, je ne sais pas comment on s'en serais sortis. On a pu avoir une petite maison sociale et le pire fut derrière nous. A présent, je fais les études que j'aime, mon mari a trouvé une bonne place, on a une mignone petite maison mais j'ai près de 40kg de plus et plus aucun ami ni famille. C'est comme si après mon départ en France, on s'était enfin débarassés de moi et qu'il n'était pas question que je reviennes dans leur vie. Finalement, personne ne m'a jamais aimée. Seul mon mari qui malgré sa petite trahison est toujours resté présent à mes côtés pour me soutenir. Sauf que maintenant il me délaisse aussi parceque j'ai grossi et que je ne suis plus aussi joyeuse que quand on s'est connus. Je n'y arrive pas, j'ai perdu "la naïveté" que j'avais a l'époque. Je suis même un peu parano dans l'autre sens maintenant parceque je vois le mal et la trahison partout... Je veux, je dois me reprendre en main, ces kilos sont tout mon mal être de ces moments durs que je voudrais effacer... Je pourrais le faire mais je n'en ai pas le courage. Je suis fatiguée. Rholala désolée pour ces longues tartines, ça me met mal à l'aise de vous bassiner avec tout cela. Vous êtes tellement gentilles de me réconforter, je n'ai plus l'habitude d'autant de soutien.